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Ce travail s’attache au premier ouvrage de Verlaine, les Poèmes Saturniens, seul ouvrage présentant des titres explicitement tournés vers le monde onirique d’une part et permettant une lecture synchronique de la conception du rêve verlainien d’autre part. Partant de deux textes, Mon Rêve familier et Cauchemar en close reading, il convient dans un premier temps de remarquer moins une opposition qu’une complémentarité des deux poèmes. La figure décrite est celle d’un mort. Pourtant, il s’agit moins d’un mort connu que de souvenirs de textes lus. Les cinq sens (ou leur absence) interrogés, ceux-ci prennent une dimension métaphorique et métonymique: vue, ouïe et toucher valent pour les arts visuels, auditif et pictural. Ces derniers convoqués, il est possible à Verlaine de mener une réflexion sur ses sources intermédiales et intertextuelles. Pour mieux s’en détacher, Verlaine travaille la musicalité, forme qui lui sera propre et pour laquelle il sera reconnu.
Mis à part les trois géants que nous venons d’évoquer, le romantisme français n’offre guère d’exemples de pratiquants du rêve […]
C’est donc sans surprise qu’on enregistre l’absence quasi systématique du rêve chez les Parnassiens. […]
Chez les symbolistes, ils sont le plus souvent nuls [...].