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En m’appuyant sur les catégories proposées par la narratologie, je me penche dans cet article sur la tension romanesque propre à Boussole de Mathias Enard, ce roman si riche en références érudites et en digressions savantes en abordant tour à tour les questions suivantes : comment est organisé ce récit d’une nuit d’insomnie sans aucun événement? Quelles voix se font entendre? Et comment se succèdent-elles faisant intervenir tour à tour l’insomniaque, le veilleur et aussi l’amoureux ? Et, enfin, détachée de cette analyse strictement narratologique, mais en lien avec cette succession de voix, comment lire la note d’espoir – plus précisément d’« espérance » qui est le dernier mot du livre – sur laquelle se termine le roman ?