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L’ hypothèse présentée dans cet article est que les cas d’ emploi itératif de l’ imparfait du français sans marqueur explicite se produisent lorsque l’ interlocuteur supplée à la forme propositionnelle de l’ énoncé une référence temporelle incluant plusieurs occurrences de l’ action. Ce processus d’ interprétation n’ aurait pas lieu lorsque le verbe est au passé simple ou au passé composé parce que ces temps n’ encouragent pas l’ interlocuteur à attribuer à l’ énoncé une référence temporelle implicite. Une autre raison pour l’ interprétation itérative serait que l’ imparfait, à la différence des autres temps du passé du français, met systématiquement à contribution la mémoire encyclopédique attachée au concept du verbe, donnant ainsi accès à l’ information sur la durée canonique de l’ action. L’ existence de ces deux propriétés de l’ imparfait du français, celle de forcer à déterminer une référence temporelle et celle d’ imposer l’ inférence d’ hypothèses encyclopédiques, est argumentée par l’ auteur à travers ses publications antérieures sur la fonction procédurale de l’ imparfait.