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L’écrivaine canadienne d’origine chinoise, Ying Chen, voue une grande admiration à l’endroit de Marcel Proust et en particulier de son chef-d’œuvre À la recherche du temps perdu. Des traces de cette admiration se retrouvent dans les rares entretiens qu’elle a consenti à livrer au public, dans des essais où elles ont été consignées avec soin et dans ses romans où elles se profilent en filigrane. Après avoir dressé un état sommaire des lieux sur la place qu’occupe Proust au Québec, aussi bien dans l’enseignement que dans la réception de son œuvre, et l’influence qu’il a exercée (ou non) sur la littérature québécoise, ce texte se propose de relever et d’examiner plus en détail quelques-unes des traces de l’œuvre proustienne dans celle de Ying Chen, en particulier dans « le cycle des réincarnations » constitué de sept romans parus entre 1998 et 2013. C’est dans le rapport cyclique qui s’y joue au temps, à la mémoire, voire à la musique, que se décèle l’empreinte ineffable et pourtant ineffaçable de Proust sur l’écriture de Chen.