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The Ladies of Rūm: A Hagiographic View of Women in Thirteenth- and Fourteenth-Century Anatolia

In: Journal of Sufi Studies
Author:
Bruno De Nicola University of St. Andrews UK

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In the medieval Middle East, the Sufi experience was not only a male enterprise. Women also participated in the development of this mystical representation of Islam in different ways. Despite the existence of scholarly studies on Sufism in medieval Anatolia, the role played by women in this period has generally been overlooked. Only recently have studies started to highlight the relevance that some of these Sufi ladies had in spreading Sufism in the Middle East. Accounts of women’s deeds are especially abundant in hagiographic literature produced in the seventh/thirteenth and eighth/fourteenth centuries. However, it has been generally downgraded as historically unreliable for consisting of biased ‘inside accounts’ of the lives of Sufi shaykhs and their followers. This article has a twofold goal: first, to investigate what information hagiographies provide about the role of women in medieval Anatolia; and second, to try to vindicate the option of using hagiographic literature as a relevant source of information in researching aspects of cultural history that cannot be found in other source materials.

Le soufisme dans le Moyen-Orient médiéval n’était pas l’apanage des hommes. Les femmes ont également participé de différentes façons à l’élaboration de cette tradition mystique de l’islam. En dépit de l’existence d’études académiques sur le soufisme en Anatolie médiévale, le rôle des femmes dans cette période a généralement été négligé. Ce n’est que récemment que des études ont commencé à mettre en évidence le rôle de certaines de ces femmes soufies dans la propagation du soufisme au Moyen-Orient. Des comptes rendus de l’action de ces femmes sont particulièrement abondants dans la littérature hagiographique produite aux viie/xiiie et viiie/xive siècles. Toutefois, parce qu’elle est perçue comme une suite de « comptes rendus de l’intérieur » de la vie des cheikhs soufis et de leurs partisans, cette littérature a été généralement considérée comme peu fiable d’un point de vue historique. Cet article a un double objectif. Le premier est d’étudier quels types d’informations les hagiographies fournissent sur le rôle des femmes dans l’Anatolie médiévale. Le second est de tenter de justifier la pertinence de la littérature hagiographique comme source d’informations dans la recherche de certains aspects de l’histoire culturelle qui ne peuvent être trouvés dans aucune autre source historique.

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