Chapitre 7 Édition de 1 Corinthiens dans le Vat. Ar. 13

In: Les manuscrits arabes des lettres de Paul
Author:
Sara Schulthess
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1 Remarques introductives concernant l’édition et ses standards

Comme nous l’avons vu au chapitre précédent, 1 Corinthiens a été copié par le scribe Sb (chapitre 6, point 3). Le scribe fait un usage restreint des signes diacritiques : les folios copiés par Sb ne présentent pas de taškīl ; de manière générale, le système de l’iʿjām est utilisé pour démarquer les consonnes (à l’exception de la tāʾ marbūṭa, qui est notée sans points), mais les points diacritiques sont régulièrement décalés ou absents. C’est souvent le cas dans les textes en moyen arabe, état de la langue comprenant des caractéristiques orthographiques, morphologiques et syntaxiques que nous décrivons au chapitre 8, point 2.2.

Le moyen arabe, qui s’éloigne des standards de l’arabe « classique », est un défi pour celui qui veut l’éditer et les avis divergent parmi les chercheurs éditant des textes présentant des irrégularités. De manière générale, comme l’explique Paolo La Spisa, deux méthodes s’affrontent dans le monde de l’édition des textes arabes, qui cherchent respectivement à respecter : « le principe de fidélité (à l’auteur, aux témoins, à l’archétype) et la lisibilité du texte édité. Notamment d’un côté on choisit […] une fidélité presque fétichiste au témoin, de l’autre on se donne la liberté d’intervenir tantôt dans le contenu tantôt dans la forme linguistique »1. Dans le cas des textes arabes chrétiens, présentant souvent du moyen arabe, la manière de faire a généralement été la copie fidèle du texte manuscrit, comme le montre la ligne éditoriale du Corpus Scriptorum Christianorum Orientalium (CSCO) par exemple2. En 1981, Samir K. Samir critique cependant fortement cette méthodologie, arguant que : « le travail de l’éditeur ne consiste pas à éditer un manuscrit ou un copiste, mais un texte et un auteur. Il s’agit de rendre le texte de cet auteur aussi fidèlement intelligible que possible. »3 Samir défend ici le rôle de l’éditeur, soulignant que son travail « ne consiste pas à transcrire un manuscrit, car alors l’appareil photographique est bien supérieur à l’éditeur ! »4 Pour Samir, il faut donc moderniser l’orthographe5 mais aussi normaliser la grammaire, car « il est raisonnable de penser que les erreurs grammaticales, qui abondent souvent dans les manuscrits, ne sont pas imputables aux auteurs. Elles sont dues presque toujours aux copistes, qui ne sont pas nécessairement des scribes de métier […]. »6 Pour lui, « [c]ette hypothèse […] est confirmée par le fait qu’une même forme sera correcte dans un manuscrit et incorrecte dans un autre ; ou même, sera correcte en un endroit et incorrecte en un autre endroit, dans le même manuscrit. »7 Or il est tout à fait possible que ces différences entre versions viennent, au contraire, de corrections faites par les scribes. Enfin, une certaine inconsistance semble davantage être, dans le cas du moyen arabe, une caractéristique intrinsèque de celui-ci que le fruit d’erreurs ou de corrections8. La question de Samir quant au rôle de l’éditeur est tout à fait justifiée, mais imputer les différents « écarts  » de la langue aux scribes est problématique. Dans le cas du moyen arabe, il ne s’agit pas d’erreurs liées à la méconnaissance de la langue mais de caractéristiques propres à l’état de la langue utilisée dans les milieux producteurs des textes (voir chapitre 8, point 2 Moyen arabe).

Les chercheurs travaillant avec des textes en moyen arabe défendent généralement une édition fidèle aux spécificités de ce dernier. Dans leur préface aux actes du colloque sur le moyen arabe tenu à Louvain en 2004, Lentin et Grand’Henry déplorent le processus éditorial qui cherche à normaliser l’arabe du texte édité et qui ne permet pas d’avoir accès aux spécificités du moyen arabe9. Ce point de vue est également parté par Zuzka Gažáková, qui souligne : « it is important for editors of Middle Arabic texts to preserve all linguistic and orthographic particularities found in the manuscripts, regardless of how insignificant or incomprehensible they might seem. »10

Si nous passons en revue les éditions de manuscrits arabes du Nouveau Testament, généralement des éditions diplomatiques, un processus de correction du texte, bien que limité, a souvent été appliqué en vue de l’édition. Nous donnons ici quelques exemples. Dans son édition du Sin. Ar. 155, Gibson explique son choix d’adapter le texte à l’orthographe moderne, tout en étant consciente de la perte d’informations que cela engendre :

The task of editing this version of the Epistles has been by no means an easy one. There were two methods which suggested themselves ; the first and easiest being to print the text exactly as I read it with it many orthographical peculiarities. This method would have necessitated a profusion of foot-notes, and it is a question whether the ordinary reader would not have put it down with the remark that life is too short to puzzle oneself over crooked Arabic. The other method, the one I have adopted after consultation with Professor Robertson Smith, is to print the text in the modern orthography, which not only makes it easier for European students to read, but also renders it accessible to Christian Arabs, however unlearned, while at the same time its peculiarities are indicated both in the preface and by a few notes. I have endeavoured to carry out this plan by marking each peculiarity only in the first place of its occurrence11.

Dans son édition du Sin. Ar. 154, Gibson semble se raviser et n’annonce que peu de corrections dans sa préface : « I have made few changes in editing, the principal ones being substitute Alif Maksoureh for Alif where that is the modern usage, and to supply final ة with dots to distinguish it from the pronominal suffix. »12

Staal, dans sa première édition de Sin. Ar. 151, propose une méthode d’édition peu intrusive :

Inasmuch as possible, the spelling found in the original manuscript has been maintained, except where there is a very obvious mistake or where there might be confusion in the reading of a particular word. Letters that have been added to the original are enclosed in parentheses. Dots that have been added to the « tâ marbutah » to distinguish it from the « hâ », and to the « yâ » to distinguish it from the « Alif maqsurah »13.

Or, dans son édition complète du manuscrit de 1983, bien que publiée par CSCO, l’adaptation du texte est beaucoup plus poussée. Les changements faits dans le texte sont les suivants :

The voweling of the original has been included, and some more added where the reading might be ambiguous. (…) It is obvious that I have added the diacritical points missing in the original. The same is true for the hemza, since there are just a few in the codex. In the original they are usually indicated by their corresponding long vowel, which I have replaced with the hemza. I have dropped final ’alif in such words as ندوا where it is not used today. I have corrected other final ’alifs to conform with the modern spelling. (…) I have made a few other changes of words that were obviously misspelled, or where the wrong grammatical form was used. In such cases I have put the corrected word in the text, with the original in the footnotes with the words في النص. I have done this because we do expect that this manuscript will be used by a number of people in the church, and they will find it less confusing14.

Cette décision est justifiée par le vœu de s’adresser, comme Gibson15, au public « arabe chrétien ».

Plus récemment, la décision de ne pas modifier le texte semble être préférée. Pour l’exemple, Samir Arbache, dans son édition de l’évangile de Luc du Sin. Ar. 72, touche très peu au texte :

Nous le présentons dans sa nudité. Par conséquent, tout ce qui ne provient pas du manuscrit a été signalé comme tel, additions hors texte ou compléments. Ainsi nous n’y apportons aucune correction orthographique ou grammaticale. Dans de très rares cas signalés par la barre inclinée entourant un mot, nous corrigeons une faute de copiste évidente (Luc 8,27 ; 11,52 ; 24,7), ou nous ajoutons un mot oublié (Luc 6,23), ou une inversion de mots (Luc 6,58)16.

Mais qu’en est-il des points diacritiques ? Même lorsque la fidélité au texte est de mise, les corrections au niveau des points diacritiques sont souvent pratiquées, étant considérées comme simplement graphiques17. Or l’ajout ou le retrait de points diacritiques permettant de distinguer une consonne d’une autre (ب ت ث ,رز, etc.) peut s’apparenter à une correction orthographique, un type de corrections que Arbache refuse pourtant. Et qu’en est-il de l’absence de points diacritiques sur certaines consonnes et qui donnent lieu à des consonnes « qui n’existent pas » comme ٮ ں ڡ ٯ (ce qui arrive fréquemment dans le Vat. Ar. 13)18 ? Dans le cas des textes bibliques, seul Monferrer-Sala semble pour l’instant respecter l’absence de points diacritiques dans ces cas précis. Monferrer-Sala, dans son article sur Matthieu dans le Vat. Ar. 13, n’hésite pas à reproduire le texte ainsi : تسمعوں pour تسمعون‏‏ ; ‎‎ ىه pour به ; ‎ خرحىم pour خرجتم, etc19. Il procède de même dans son article sur Philémon20.

Les spécificités du moyen arabe rendent son édition difficile et comme nous l’avons vu, chaque chercheur tente de faire au mieux selon ses critères, privilégiant selon les cas la fidélité au texte ou sa lisibilité. Or, que l’éditeur se décide pour l’une ou l’autre de ces méthodes, il décide malgré tout des détails de son application. Nous trouvons ainsi toute une « palette » de textes édités. Plus que le moyen arabe en lui-même, c’est certainement ce manque de standardisation dans l’édition qui représente la plus grande difficulté pour le chercheur ; c’est un des chantiers urgents de la recherche.

2 Choix d’édition : texte diplomatique

Dans le récent Handbook du COMSt, il est clairement indiqué : « In the case of a diplomatic edition based on a single, unique witness […], all orthographic and linguistic features of the manuscript will be reproduced in the edition, even though they pertain to the period of the copy of the manuscript, which may be different from the time of composition of the work […]. »21 Vu que nous avons décidé d’éditer un manuscrit (voir chapitre 1, point 2) que nous étudions avec ses particularités et que celui-ci est écrit en moyen arabe, il nous semble logique de privilégier la fidélité. Notre choix se porte donc sur une édition fidèle au texte et à ses particularités orthographiques et linguistiques, que nous appelons « diplomatique ». Nous ne sommes toutefois pas insensible à l’argument de la lisibilité du texte édité, notamment pour le lecteur qui n’est pas habitué à travailler avec le moyen arabe. Nous avons développé cet aspect pour notre édition digitale (voir ci-dessous point 3).

Le texte du manuscrit est donc reproduit dans ce volume le plus fidèlement possible (point 4). Il s’agit d’une transcription du corps du texte, y compris les indications de lecture qu’on y trouve. Dans le manuscrit, ἀρχή est abrégé à l’aide de αρ surplombé de χ ; τέλος est abrégé à l’aide de τ surplombé de ε, surligné par un longe tilde ~. Nous les signalons dans le corps du texte à l’aide de α̅ρ̅χ̅ et de τ̅ε̅. Nous expliquons leur fonctionnement au chapitre 6, point 3.8. Nous ne reproduisons pas les inscriptions grecques dans la marge supérieure, que nous avons décrites au chapitre 6, point 3.8. Nous transcrivons la graphie du texte sans ajout ou correction, utilisant régulièrement ٮ Ÿ ڡ ٯ. Nous reproduisons la ponctuation à l’aide de ܀, symbole proche de celui utilisé par le scribe22.

Les rares cas où le scribe trace un trait pour combler un vide en fin de ligne sont notés à l’aide de –. Les corrections apportées par un scribe dans le texte sont reproduites. Elles sont de différents types : a) ajout en dessus de la ligne (ex. 1,17)23 ; b) texte barré (ex. 7,17) ; c) correction à l’aide du signe diacritique ٪ (ex. 1,26)24. La mise en page est également respectée : nous indiquons les changements de folios et les lignes correspondent à celles du manuscrit.

Nous avons ajouté dans le texte la division moderne en versets. Elle permettra au lecteur de s’orienter dans le texte et cette division sera reprise dans le commentaire verset par verset (chapitre 8, point 1).

Nous faisons usage des crochets [ ] pour les lectures difficiles. Quand les crochets sont vides, cela signifie que nous ne pouvons déchiffrer une partie du texte. Nous proposons parfois une lecture entre les crochets, lorsque nous pensons distinguer le texte, toutefois sans certitude, ou lorsque nous voulons faire une suggestion en fonction de l’espace disponible et du contexte.

3 Édition digitale25

3.1 Plusieurs « couches » d’édition

En parallèle à l’édition sur papier que nous proposons ici, nous avons également développé une édition digitale accessible en ligne26. Celle-ci doit permettre l’accès à la fois au document, par l’intermédiaire des images du manuscrit27, et au texte contenu dans le document. Pour l’édition papier, nous avons préparé un texte diplomatique reproduisant fidèlement le manuscrit. Un texte standardisé et vocalisé, proposé en addition au texte diplomatique, peut être un outil intéressant, notamment pour le lecteur qui n’est pas habitué à travailler avec le moyen arabe. Un tel texte permet aussi de rendre transparents les choix faits en vue de la traduction. C’est pourquoi nous proposons, au côté de la « version » diplomatique, une « version » standardisée et vocalisée du texte. Cette deuxième version ne remplace en aucun cas la première ; il s’agit, comme la traduction française proposée chapitre 8 et dans l’édition digitale, d’un outil de travail.

Ces versions du texte s’inscrivent dans une vision de l’édition par « couche » ou par « calque » que l’on commence à trouver dans différents projets d’édition digitale. Elle est appliquée, par exemple, au français médiéval dans le projet Queste del Saint Graal28 (qui propose une version « facsimilaire », « diplomatique » et « courante » ainsi qu’une traduction), au vieil anglais avec le projet Vercelli Book Digitale (version « diplomatique » et « interprétative »)29, et enfin à l’arabe dans l’Arabic Papyrology Database30. Dans l’Arabic Papyrology Database, on trouve, en amont d’une translitération, d’une traduction et d’un découpage lexical, quatre « layers » du texte en arabe : le texte tel qu’il apparaît dans le manuscrit avec la présence de crochets pour les lectures difficiles ; le texte tel qu’il apparaît dans le manuscrit, sans crochets ; le texte avec ajout de points diacritiques, de la šadda et de la hamza ; le texte avec ajout de points diacritiques, de la šadda et de la hamza, du alif suscrit, du tanwīn et de l’iʿrāb31. Nous nous inspirons de ces éditions à plusieurs « couches » pour notre édition digitale, proposant un texte diplomatique et un texte standardisé et vocalisé, ainsi que la traduction française.

3.2 Avantages de l’édition digitale

L’édition digitale permet d’afficher l’image du folio du manuscrit et le texte de ce folio en parallèle, et de passer de manière dynamique entre la version du texte diplomatique et la version standardisée/vocalisée. Si l’utilisateur choisit d’afficher la version diplomatique, la version standardisée s’affiche quand le curseur passe sur le texte, et vice-versa :

FIGURE 12
FIGURE 12

Capture d’écran : Texte diplomatique et texte standardisé

L’utilisateur peut également choisir d’afficher la traduction française, que l’on peut considérer comme étant une troisième « couche » de texte. Il est également possible d’afficher les textes en parallèle :

FIGURE 13
FIGURE 13

Capture d’écran : Traduction et texte diplomatique

Cette édition digitale respecte les standards du TEI XML. Il s’agit de standards XML développés par un consortium, Text Encoding Initiative (TEI), pour l’encodage de documents textuels32. Ces recommandations ont pour but que les chercheurs s’attelant à l’encodage d’un texte utilisent le même langage afin de favoriser l’échange des données. Pour l’édition d’un texte, si nous prenons par exemple le cas des interventions faites dans le texte, il a été nécessaire pour nous d’expliciter comment nous les représentions au point 2 ci-dessus. Dans la présente édition, un ajout en dessus de la ligne est représenté à l’aide de l’exposant. Par exemple :

Ceci est un bon exemple.

Le lecteur, s’il a lu l’introduction, comprendra que le « bon » se trouve ajouté au dessus de la ligne. Cet exemple peut s’encoder ainsi :

Ceci est un <add place= "above" >bon</add> exemple.

La balise <add> et l’attribut de celle-ci place= "above", étant standardisés, permettent d’exprimer l’information qu’il s’agit d’un ajout de texte au-dessus de la ligne, qui est ainsi facilement compréhensible et réutilisable par d’autres, humain ou machine, sans avoir recourt à des explications introductives. Dans l’esprit du TEI, nos fichiers encodés sont disponibles en ligne, sous une licence Creative Commons BY 4.0, favorisant le partage du matériel, avec accréditation33.

Pour créer l’édition digitale à l’aide du texte encodé selon les standards du TEI XML, nous avons utilisé l’outil EVT créé par l’équipe du projet Vercelli Book Digitale : Edition Visualisation Tool34. Cet outil, mis à disposition en open source, permet de créer une interface user friendly à partir des fichiers TEI XML, en se basant sur des technologies web standards tel que HTML, CSS et JavaScript.

4 1 Corinthiens dans le Vat. Ar. 13

(À propos de l’incipit, voir chapitre 6, point 3.7)

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٪ و احىار الله سڡها هذا العالم لىحرىى الحكما ٪ (‬dans la marge du bas de page‪)‬

٪ كل شى‪[ ] ‬فكل شى حل لي و لاكن ليس ٪ (‬dans la marge de gauche‪)

٪ وان تروحت بتوله ڡلٮس تخطا ٪ (‬dans la marge de gauche‪)‬

٪ لا يستكى (‬dans la marge du bas de page‪)

(À propos du desinit, voir chapitre 6, point 3.7)

1

LA SPISA Paolo, « Perspectives ecdotiques pour textes en moyen arabe : L’exemple des traités théologiques de Sulaymān al Ġazzī », in : ZACK Liesbeth et SCHIPPERS Arie (éds), Middle Arabic and Mixed Arabic : Diachrony and Synchrony, Leiden, Boston, Brill, 2012, p. 193.

2

Ibid.

3

SAMIR Samir Khalil, « La tradition arabe chrétienne. État de la question, problèmes et besoins », in : Actes du premier congrès international d’études arabes chrétiennes (Goslar, septembre 1980), Rome, Pontificio Instituto Orientale, 1982 (Orientalia Christiana Analecta 210), p. 78.

4

Ibid., p. 76.

5

Ibid., p. 77.

6

Ibid.

7

Ibid.

8

Le texte du Vat. Ar. 13 s’illustre par son alternance des formes correctes et non correctes. Voir chapitre 8, point 2 Moyen arabe.

9

LENTIN Jérôme et GRAND’HENRY Jacques (éds), Moyen arabe et variétés mixtes de l’arabe à travers l’histoire. Actes du Premier Colloque International (Louvain-la-Neuve, 10-14 mai 2004), Louvain, Peeters, 2008 (Publications de l’Institut Orientaliste de Louvain 58), pp. XI-XII.

10

MACÉ Caroline, BAUSI Alessandro, WITAKOWSKI Witold et al., « Textual Criticism and Text Editing », in : Comparative Oriental Manuscript Studies : An Introduction, Hambourg, Tredition, 2015, p. 402. En ligne : <https://www.aa1.uni-hamburg.de/comst/publications/handbook.html>, consulté le 31.07.2018.

11

GIBSON Margaret Dunlop, An Arabic Version of the Epistles of St Paul to the Romans, Corinthians, Galatians with Part of the Epistles to the Ephesians, Londres, C. J. Clay, 1894 (Studia Sinaitica 2), pp. 7-8.

12

GIBSON Margaret Dunlop, An Arabic Version of the Acts of the Apostles and the Seven Catholic Epistles, Londres, C. J. Clay, 1899 (Studia Sinaitica 6), p. vii.

13

STAAL Harvey, Codex Sinai Arabic 151 Pauline Epistles, Studies and Documents (Rom., I & II Cor., Phil.), 2 vol., Salt Lake City, University of Utah Press, 1969 (Studies and Documents) part II, p. 42. L’édition de 1969 ne comprend que quatre des épîtres du manuscrit.

14

STAAL Harvey, Mt. Sinai Arabic Codex 151 I : The Pauline Epistles, vol. 1, Louvain, Peeters, 1983 (CSCO 452), pp. XII-XIII.

15

GIBSON, An Arabic Version of the Epistles of St Paul to the Romans, Corinthians, Galatians with Part of the Epistles to the Ephesians, op. cit., 1894, p. 8.

16

ARBACHE Samir, L’Evangile arabe selon saint Luc : texte du VIIIe siècle, copié en 897, Bruxelles, Safran, 2012, p. 26.

17

Il est intéressant de voir que même Blau, dans sa Grammar, corrige son objet d’étude : « All diacritic points have been restored in places where they were lacking in the Arabic manuscripts (even those of tâ marbûta and of final ya), in accordance with usual Classical orthography. » (BLAU Joshua, A Grammar of Christian Arabic, Based Mainly on South-Palestinian Texts from the First Millennium, vol. Subsidia 27, Louvain, Secrétariat du CorpusSCO, 1966 (CSCO 267), p. 16).

18

ARBACHE, L’Evangile arabe selon saint Luc, op. cit., 2012, p. 2.

19

MONFERRER-SALA Juan Pedro, « An Early Fragmentary Christian Palestinian Rendition of the Gospels into Arabic from Mar Saba (MS Vat. Ar. 13, 9th c.) », Intellectual History of the Islamicate World 1, 2013, p. 78, 81 et 82.

20

MONFERRER-SALA Juan Pedro, « The Pauline Epistle to Philemon from Codex Vatican Arabic 13 (Ninth Century CE): Transcription and Study », Journal of Semitic Studies 60 (2), 2015, pp. 341-371.

21

MACÉ et al., « Textual Criticism and Text Editing », art. cit., 2015, p. 345. À propos des éditions critiques, cela est nuancé : « For editions based on multiple witnesses, the problem is more complicated, because the edited text will often be based on several manuscripts, as far as the variants are concerned – but on what will the ‘form’ of the text rely ? There is no ideal solution to this problem, and most editions will be a more or less unsatisfactory compromise between two extreme positions : (1) a complete normalization of the spelling and grammar, based on assumptions about the language of the work or according to modern criteria, (2) the choice of one witness, considered the most conservative and reliable as far as the orthography is concerned, to be used as a guide to establish the form of the edited text. Here as well the editor will need to find a balance between two contradictory goals : readability for modern users of the edition, and faithfulness towards the mediaeval tradition. »

22

La ponctuation dans 1 Corinthiens est composée de deux petits traits verticaux à l’encre noire (même encre que le texte) sur lesquels on a tracé quatre points en croix (܀) à l’encre rouge. La ponctuation semble suivre des règles plutôt souples. Elle est placée le plus souvent avant des particules conjonctives telles que و,ف ou ان.

23

Nous reproduisons ce phénomène en mettant le texte corrigé en exposant, ex. : ولاكں.

24

Le scribe appose généralement le signe ٪ dans le corps de texte, puis écrit dans la marge la correction qu’il délimite à l’aide de ٪ au début et à la fin. Pour des raisons de mise en page, nous reproduisons les corrections en bas de page, en précisant dans quelle marge elles se trouvent.

25

Voir CLIVAZ Claire, SCHULTHESS Sara et SANKAR Martial, « Editing New Testament Arabic Manuscripts on a TEI-base : Fostering Close Reading in Digital Humanities », Journal of Data Mining and Digital Humanities, Special Issue on Computer-Aided Processing of Intertextuality in Ancient Languages, 2017. En ligne : <https://jdmdh.episciences.org/paper/view?id=3700>.

26

<http://tarsian.vital-it.ch/>, consulté le 16.03.2016. Il s’agit du résultat d’une collaboration avec Martial Sankar (VITAL-IT, Swiss Institute of Bioinformatics, VITAL-DH Projects), que nous remercions vivement.

27

Lorsque nous avons commencé à travailler sur ce projet d’édition digitale, le Vat. Ar. 13 n’était pas accessible en ligne. Il est désormais accessible : <http://digi.vatlib.it/view/MSS_Vat.ar.13>, consulté le 16.03.2016.

28

<http://portal.textometrie.org/demo/>, consulté le 16.10.15. LAVRENTIEV Alexey, GUILLOT-BARBANCE Céline et MARCHELLO-NIZIA, « Édition électronique de la Queste del saint Graal », in : TROTTER David (éd.), Manuel de la philologie de l’édition, Berlin, Boston, De Gruyter, 2015, pp. 155-176.

29

<http://vbd.humnet.unipi.it>, consulté le 16.10.15. ROSSELLI DEL TURCO Roberto, BUOMPRISCO Giancarlo, PIETRO Chiara Di et al., « Edition Visualization Technology : A Simple Tool to Visualize TEI-based Digital Editions », Journal of the Text Encoding Initiative (8), 2014. En ligne : jtei.revues.org, <http://jtei.revues.org/1077>, consulté le 16.10.2015.

32

<http://www.tei-c.org/>, consulté le 16.03.2016.

34

Edition Visualisation Tool (EVT) : <http://evt.labcd.unipi.it/>, consulté le 20.07.2017 (notre édition digitale se base sur la version bêta précédant EVT 1.0, publiée le 07.03.2016). À propos de EVT, voir l’article ROSSELLI DEL TURCO et al., « Edition Visualization Technology », art. cit., 2014. Le site du projet Vercelli : <http://vbd.humnet.unipi.it>, consulté le 16.03.2017.

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