Chapitre 8 Commentaire et analyse de 1 Corinthiens dans le Vat. Ar. 13

In: Les manuscrits arabes des lettres de Paul
Author:
Sara Schulthess
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1 Commentaire verset par verset

Nous proposons dans la partie qui suit un commentaire verset par verset. Il s’agit principalement d’une comparaison entre le texte de la traduction arabe, le texte grec et le texte de la Peshitta ; la comparaison permet de mettre en évidence l’influence des traditions grecque et syriaque sur la traduction1. Notre démarche est similaire à celle proposée par Monferrer-Sala pour des extraits de Matthieu2 et pour Philémon3 dans Vat. Ar. 13. Nous présentons aussi dans ce commentaire certaines difficultés de lecture ou de traduction que nous avons pu rencontrer. Nous faisons alors parfois référence aux deux manuscrits édités, le Sin. Ar. 151 et le Sin. Ar. 155, deux manuscrits du 9e s. (voir chapitre 5, point 3.3 Remarques concernant les manuscrits les plus anciens). Une comparaison directe avec ces deux manuscrits est proposée en ci-dessous au point 3.1 Comparaison avec Sin. Ar. 151 et Sin. Ar. 155.

Le texte grec est le texte de la 28e édition du Nestle-Aland (abrégé NA28) :

  • Novum Testamentum Graece, 28e édition révisée, éditée par Barbara and Kurt ALAND, Johannes KARAVIDOPOULOS, Carlo M. MARTINI, et Bruce M. METZGER en coopération avec le Institute for New Testament Textual Research, Münster/Westphalia, © 2012 Deutsche Bibelgesellschaft, Stuttgart. Utilisée avec la permission de la Deutsche Bibelgesellschaft.

Le texte de la Peshitta est le texte publié par la British and Foreign Bible Society en 1905-1920, que l’on trouve en ligne4.

Lorsqu’elles concernent la traduction du Vat. Ar. 13, nous signalons les variantes présentées dans le texte grec et dans les autres versions telles que signalées par le NA28. Nous utilisons les abréviations du NA285. Nous utilisons également les abréviations suivantes :

  • VA 13 (Vat. Ar. 13)

  • SA 151 (Sin. Ar. 151 et son édition de référence)6

  • SA 155 (Sin. Ar. 155 et son édition de référence)7

Afin d’alléger le commentaire, les références aux différents outils utilisés (dictionnaires, grammaires, commentaires, etc.) sont données de manière abrégée. Les références complètes se trouvent au point 2. Outils de notre Bibliographie.

1.1 Chapitre 1

1 Co 1,1

بولوس المدعى 8 رسول يسوع المسيح بمسره الله وسسنانين الاخ f. 103r

Παῦλος κλητὸς ἀπόστολος Χριστοῦ Ἰησοῦ διὰ θελήµατος θεοῦ καὶ Σωσθένης ὁ ἀδελφὸς

ܦ݁ܰܘܠܳܘܣ ܩܰܪܝܳܐ ܘܰܫܠܺܝܚܳܐ ܕ݁ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ ܒ݁ܨܶܒ݂ܝܳܢܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܘܣܳܘܣܬ݂ܶܢܺܣ ܐܰܚܳܐ

Paul, appelé envoyé de Jésus le Christ par la volonté de Dieu, et Sosthène, le frère,

À propos des noms propres, voir 4.1 Noms propres.

Le traducteur traduit différemment le terme ἀπόστολος lorsque celui-ci est au singulier et se réfère à Paul (traduit par رسول ici et en 1 Co 9,1-2) et lorsqu’il est au pluriel (traduit alors par سليحين, voir 1 Co 4,9). Il semble ainsi réserver رسول à l’apôtre Paul, certainement pour souligner son rôle important. Cette spécificité est développée au point 4.3.1.

La traduction de διὰ θελήµατος/ܒ݁ܨܶܒ݂ܝܳܢܶܗ par بمسره9‬ peut surprendre (SA 151 a بشيئة et SA 155 a برضا) mais la racine سرّ dans VA 13 exprime une idée de volonté (voir 1 Co 9,17 ; 14,5).

Nous lisons dans le manuscrit سسنانين, mais il faut lire : سستانين. Une autre possibilité serait : سسثانس.Voir 4.1 Noms propres.

VA 13 a يسوع المسيح, ordre qui correspond à la variante Ἰησοῦ Χριστοῦ (א A L P Ψ 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1506. 1881. 2464. 𝔐 b vgst sy). Il n’est pas exclu que le traducteur traduise dans cet ordre Χριστοῦ Ἰησοῦ (P46 B D F G 33 it vgcl) par automatisme.

1 Co 1,2

الي كنيسه الله التى في قورنثوس القديسين بالمسيح يسوع ܀ مدعيين قديسين مع كل الذين يدعون ىاسم ربنا يسوع المسيح ܀ في كل مكان الذي لنا والذي لهم

τῇ ἐκκλησίᾳ τοῦ θεοῦ τῇ οὔσῃ ἐν Κορίνθῳ, ἡγιασµένοις ἐν Χριστῷ Ἰησοῦ, κλητοῖς ἁγίοις, σὺν πᾶσιν τοῖς ἐπικαλουµένοις τὸ ὄνοµα τοῦ κυρίου ἡµῶν Ἰησοῦ Χριστοῦ ἐν παντὶ τόπῳ, αὐτῶν καὶ ἡµῶν·

ܠܥܺܕ݈݁ܬ݁ܳܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܕ݁ܰܒ݂ܩܳܘܪܺܢܬ݂ܳܘܣ ܩܖ̈ܰܝܳܐ ܘܩܰܕ݁ܺܝ̈ܫܶܐ ܕ݁ܰܒ݂ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ ܡܩܰܕ݁ܫܺܝܢ ܘܰܠܟ݂ܽܠܗܽܘܢ ܐܰܝܠܶܝܢ ܕ݁ܩܳܪܶܝܢ ܫܡܶܗ ܕ݁ܡܳܪܰܢ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ ܒ݁ܟ݂ܽܠ ܐܰܬ݂ܰܪ ܕ݁ܺܝܠܗܽܘܢ ܘܕ݂ܺܝܠܰ

à l’église de Dieu qui est à Corinthe, aux saints en le Christ Jésus, appelés saints avec tous ceux qui invoquent le nom de notre Seigneur Jésus le Christ, en tout lieu qui est à nous et à eux,

À propos du nom propre قورنثوس, voir 4.1 Noms propres.

Le traducteur suit un texte ayant la leçon τῇ οὔσῃ ἐν Κορίνθῳ, ἡγιασµένοις ἐν Χριστῷ Ἰησοῦ (P61 vid א A D1 L P Ψ 33. 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1506. 1739. 1881. 2464 𝔐 lat co H), différent du texte édité dans NA28 (témoins : P46 B D*.2 F G b m). Le texte de syp a encore un ordre différent, que VA 13 ne suit pas ici.

Il est intéressant de noter que le traducteur ne fait pas ici de différences entre ἡγιασµένοις/ܡܩܰܕ݁ܫܺܝܢ et ἁγίοις/ܩܰܕ݁ܺܝ̈ܫܶܐ en proposant deux fois قديسين.

Le traducteur traduit par مع la préposition σὺν du grec et non ܠ de syp.

Avec في كل مكان الذي لنا والذي لهم « en tout lieu qui est à nous et à eux », VA 13 inverse les possessifs.

1 Co 1,3

النعمه معكم و السلم ܀ من الله ابونا وربنا يسوع المسيح

χάρις ὑµῖν καὶ εἰρήνη ἀπὸ θεοῦ πατρὸς ἡµῶν καὶ κυρίου Ἰησοῦ Χριστοῦ.

ܛܰܝܒ݁ܽܘܬ݂ܳܐ ܥܰܡܟ݂ܽܘܢ ܘܰܫܠܳܡܳܐ ܡܶܢ ܐܰܠܳܗܳܐ ܐܰܒ݂ܽܘܢ ܘܡܶܢ ܡܳܪܰܢ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ

la grâce avec vous et la paix de Dieu notre père et notre Seigneur Jésus le Christ.

Le traducteur exprime les destinataires de la grâce à l’aide de la proposition مع, comme dans syp.

Comme syp ܡܳܪܰܢ, VA 13 a pronom possessif « nous » ربنا, que le grec n’a pas. Les variations au niveau du pronom possessif avec « Seigneur » entre le grec, le syriaque et l’arabe sont très fréquentes et certainement idiomatiques. Elles ne seront plus relevées dans la suite de notre commentaire.

1 Co 1,4

اني اشكر الاهى في كل حين من احلكم علي ܀ نعمه الله التى اعطيت لكم ىالمسيح يسوع

Εὐχαριστῶ τῷ θεῷ µου πάντοτε περὶ ὑµῶν ἐπὶ τῇ χάριτι τοῦ θεοῦ τῇ δοθείσῃ ὑµῖν ἐν Χριστῷ Ἰησοῦ

ܡܰܘܕ݁ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܠܰܐܠܳܗܝ ܒ݁ܟ݂ܽܠܙܒ݂ܰܢ ܚܠܳܦ݂ܰܝܟ݁ܽܘܢ ܥܰܠ ܛܰܝܒ݁ܽܘܬ݂ܳܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܕ݁ܶܐܬ݂ܝܰܗܒ݁ܰܬ݂ ܠܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ

Je remercie mon Dieu à tout moment à cause de vous, pour la grâce de Dieu qui vous a été donnée en Jésus le Christ.

VA 13 soutient la variante présentant µου après τῷ θεῷ (comme א1 A C D F G L P Ψ 33. 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1739. 1881. 2464 𝔐 latt sy co, µου absent dans א* B).

1 Co 1,5

انكم في كل شى ܀ استكثرتم به بكل الكلام وبكل العلم ܀

ὅτι ἐν παντὶ ἐπλουτίσθητε ἐν αὐτῷ, ἐν παντὶ λόγῳ καὶ πάσῃ γνώσει

ܕ݁ܰܒ݂ܟ݂ܽܠ ܡܶܕ݁ܶܡ ܥܬ݂ܰܪܬ݁ܽܘܢ ܒ݁ܶܗ ܒ݁ܟ݂ܽܠ ܡܶܠܳܐ ܘܰܒ݂ܟ݂ܽܠ ܝܺܕ݂ܰܥܬ݂ܳܐ

Vous, en toute chose, vous avez été multipliés en lui, en toute la parole et toute la connaissance,

Le grec a un verbe au passif ἐπλουτίσθητε. Vu que la signification de la forme X de كثر ne correspond pas au contexte10, nous pouvons supposer qu’une tendance passive est exprimée11.

On aurait pu attendre un في pour traduire la préposition ἐν, comme c’est le cas au verset suivant.

L’utilisation de كل avec déterminé est surprenante « en toute la parole … » ; nous gardons l’expression en français car les autres utilisations de كل montrent que le traducteur utilise avec précision la détermination ou l’indétermination.

1 Co 1,6

كالذي ان شهاده المسيح قد ثبتت فيكم܀

καθὼς τὸ µαρτύριον τοῦ Χριστοῦ ἐβεβαιώθη ἐν ὑµῖν

ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܣܳܗܕ݁ܽܘܬ݂ܶܗ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܐܶܫܬ݁ܰܪܪܰܬ݂ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ

comme le témoignage du Christ a été affermi en vous,

VA 13 soutient la variante Χριστοῦ (comme P46 א A B2 C D L P Ψ 33. 104. 365. 630. 1241. 1505. 1506. 1739. 1881. 2464 𝔐 sy co, quelques témoins ont θεοῦ (B* F G 81. 1175 sams)).

1 Co 1,7

كما انكم لا ܀ ننقصون ولا بشى واحد من العطايا ܀ حين تنتطرون جايه ربنا يسوع المسيح

ὥστε ὑµᾶς µὴ ὑστερεῖσθαι ἐν µηδενὶ χαρίσµατι ἀπεκδεχοµένους τὴν ἀποκάλυψιν τοῦ κυρίου ἡµῶν Ἰησοῦ Χριστοῦ·

ܕ݁ܠܳܐ ܐܶܬ݂ܒ݁ܰܨܰܪܬ݁ܽܘܢ ܒ݁ܰܚܕ݂ܳܐ ܡܶܢ ܡܰܘ̈ܗܒ݂ܳܬ݂ܶܗ ܐܶܠܳܐ ܡܣܰܟ݁ܶܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܠܓ݂ܶܠܝܳܢܶܗ ܕ݁ܡܳܪܰܢ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ

de même que vous ne manquez de rien parmi les dons, quand vous attendez la venue de notre Seigneur Jésus le Christ,

Nous traduisons انكم لا ننقصون ولا بشى واحد par « vous ne manquez de rien », littéralement : « vous n’êtes pas diminués ni en aucune chose ».

Le traducteur exprime le participe présent ἀπεκδεχοµένους avec une conjonction temporelle حين alors que syp a la conjonction disjonctive ܐܠܐ « mais ».

Blau signale que l’orthographe جايه est courante : « Quite frequent is the infinitive جاية […] presumably an analogical re-derivation, formed according to the pattern of the infinitive of original verba tertiae hamzatae like qirâya ‘reading’ or genuine verba tertiae infirmae, like رجاية ‘hope’ » (Blau, § 78.1). On retrouve cette orthographe en 11,26 ; 15,23 ; 16,17.

1 Co 1,8

الذي يثبتكم ايضا حتي الاخره ܀ تكونوا بغير ملامه في يوم ربنا يسوع المسيح ܀

ὃς καὶ βεβαιώσει ὑµᾶς ἕως τέλους ἀνεγκλήτους ἐν τῇ ἡµέρᾳ τοῦ κυρίου ἡµῶν Ἰησοῦ [Χριστοῦ].

ܕ݁ܗܽܘ ܢܫܰܪܰܪܟ݂ܽܘܢ ܥܕ݂ܰܡܳܐ ܠܰܐ݈ܚܪܳܝܬ݁ܳܐ ܕ݁ܰܕ݂ܠܳܐ ܪܶܫܝܳܢ ܬ݁ܶܗܘܽܘܢ ܒ݁ܝܰܘܡܶܗ ܕ݁ܡܳܪܰܢ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ

lui qui vous affermit aussi jusqu’à la fin [pour que] vous soyez sans reproche le jour de notre Seigneur Jésus le Christ.

En grec, l’adjectif ἀνεγκλήτους « sans reproche » est apposé à ὑµᾶς. syp traduit cela à l’aide de ܕ et d’un verbe à l’inaccompli : ܕ݁ܰܕ݂ܠܳܐ ܪܶܫܝܳܢ ܬ݁ܶܗܘܽܘܢ. VA 13 présente un subjonctif seul : تكونوا. Peut-être est-il indirectement demandé par حتي ? Ou le traducteur souhaite-t-il exprimer une nuance finale12, certainement présente dans l’inaccompli de syp ?

Au contraire de P46 et B qui ont seulement Ἰησοῦ, VA 13 soutient la variante Ἰησοῦ Χριστοῦ.

1 Co 1,9

ان الله صادق الذي به دعتكم ان تكونوا وزرا ابنه يسوع المسيح

πιστὸς ὁ θεός, δι᾿ οὗ ἐκλήθητε εἰς κοινωνίαν τοῦ υἱοῦ αὐτοῦ Ἰησοῦ Χριστοῦ τοῦ κυρίου ἡµῶν

ܡܗܰܝܡܰܢ ܗ݈ܘ ܐܰܠܳܗܳܐ ܕ݁ܒ݂ܺܐܝܕ݂ܶܗ ܐܶܬ݂ܩܪܺܝܬ݁ܽܘܢ ܠܫܰܘܬ݁ܳܦ݂ܽܘܬ݂ܳܐ ܕ݁ܰܒ݂ܪܶܗ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ ܡܳܪܰܢ

Dieu est fidèle, lui qui, par lui, vous a invités à être ministres de son fils Jésus le Christ.

Ici, πιστός – que syp traduit de manière constante par ܡܗܰܝܡܰܢ – est traduit par صادق « fidèle » ; on retrouve صادق en 10,13, à nouveau en tant qu’attribut de Dieu. Ailleurs dans le texte, lorsque le sujet n’est pas Dieu, πιστός/ܡܗܰܝܡܰܢ est traduit par امين‎ (4,2) et مومن‎ (4,17 ; 7,25).

Dans le manuscrit, nous lisons دعتكم. Il nous faut corriger en دعيتم (avec vocalisation دُعِيتُمْ) qui correspondrait à la formulation passive ἐκλήθητε/ܐܶܬ݂ܩܪܺܝܬ݁ܽܘܢ, ou en دعاكم (avec vocalisation دَعَاكُمْ)), formulation active. La deuxième option est graphiquement plus proche ; c’est celle que nous traduisons.

La traduction de εἰς κοινωνίαν par une proposition verbale exprimant l’idée de service ان تكونوا وزرا est étonnante. Elle n’est pas d’influence syriaque car syp traduit fidèlement le grec par ܠܫܰܘܬ݁ܳܦ݂ܽܘܬ݂ܳܐ. Mais VA 13 est systématique dans sa compréhension de κοινωνία et ses parents par la racine وزر (voir 9,23 ; 10,16 ; 10,18 ; 10,20).

A la fin du verset, il manque l’attribut τοῦ κυρίου ἡµῶν/ܡܳܪܰܢ.

1 Co 1,10

اريد منكم يا اخوه ܀ ىاسم ربنا يسوع المسيح ان تكونوا [جميعـ]ـكم بكلمه واحده ܀ ولا نكون فيكم شقاق13 ولاكں تكونوا [كامليـ]ـن في هذا العلم ܀ وفي هذا الفهم ܀

Παρακαλῶ δὲ ὑµᾶς, ἀδελφοί, διὰ τοῦ ὀνόµατος τοῦ κυρίου ἡµῶν Ἰησοῦ Χριστοῦ, ἵνα τὸ αὐτὸ λέγητε πάντες καὶ µὴ ᾖ ἐν ὑµῖν σχίσµατα, ἦτε δὲ κατηρτισµένοι ἐν τῷ αὐτῷ νοῒ καὶ ἐν τῇ αὐτῇ γνώµῃ.

ܒ݁ܳܥܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܐܰܚܱ̈ܝ ܒ݁ܰܫܡܶܗ ܕ݁ܡܳܪܰܢ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ ܕ݁ܬ݂ܶܗܘܶܐ ܚܕ݂ܳܐ ܡܶܠܬ݂ܳܐ ܠܟ݂ܽܠܟ݂ܽܘܢ ܘܠܳܐ ܢܶܗܘ̈ܝܳܢ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ ܦ݁ܳܠܱܓ݂̈ܘܳܬ݂ܳܐ ܐܶܠܳܐ ܬ݁ܶܗܘܽܘܢ ܓ݁ܡܺܝܪܺܝܢ ܒ݁ܰܚܕ݂ܳܐ ܬ݁ܰܪܥܺܝܬ݂ܳܐ ܘܰܒ݂ܚܰܕ݂ ܪܶܥܝܳܢܳܐ

Je veux de vous, ô frères, au nom de notre Seigneur Jésus le Christ, que tous vous soyez dans une seule parole et qu’il n’y ait pas de désaccord entre vous, mais que vous soyez parfaits dans cette pensée et cette compréhension.

VA 13 présente toujours يا) اخوه) « (ô) frères » et syp a toujours ܐܰܚܱ̈ܝ « mes frères » pour traduire ἀδελφοί. Le traducteur ne traduit pas le possessif les rares fois où le grec présente µου (1,11 ; 11,33 ; 15,58). Comme il semble ici s’agir d’expressions idiomatiques, nous ne notons pas là où les trois langues divergent.

La formulation avec le verbe « être », ان تكونوا ]جميعـ[ـكم بكلمه واحد « que tous vous soyez dans une seule parole », s’éloigne du grec ἵνα τὸ αὐτὸ λέγητε πάντες « que vous disiez tous la même chose » et de syp ܕ݁ܬ݂ܶܗܘܶܐ ܚܕ݂ܳܐ ܡܶܠܬ݂ܳܐ ܠܟ݂ܽܠܟ݂ܽܘܢ « qu’une même parole soit à vous ».

Si nous avons bien كاملين « parfaits », il s’agirait d’une traduction de syp ܓ݁ܡܺܝܪܺܝܢ 14 car le terme ne contient pas l’idée de réconciliation que peut exprimer καταρτίζω (cf. LIDDEL SCOTT).

Le traducteur traduit τῷ αὐτῷ/τῇ αὐτῇ par هذا (syp a ܚܕ).

1 Co 1,11

انه ارسل الي من اجلكم [ا]حوه ان فىكم من اهل خلواىس خصام ܀

ἐδηλώθη γάρ µοι περὶ ὑµῶν, ἀδελφοί µου, ὑπὸ τῶν Χλόης ὅτι ἔριδες ἐν ὑµῖν εἰσιν.

ܫܠܰܚܘ ܠܺܝ ܓ݁ܶܝܪ ܥܠܰܝܟ݁ܽܘܢ ܐܰܚ̈ܰܝ ܡܶܢ ܒ݁ܶܝܬ݂ ܟ݁ܠܴ̈ܐܶܐ ܕ݁ܚܶܖ̈ܝܳܢܶܐ ܐܺܝܬ݂ ܒ݁ܰܝܢܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ

Il m’a été envoyé à cause de vous, frères, qu’il y a entre vous, de la part des gens de Chloé, dispute.

Avec le verbe « envoyer », VA 13 s’éloigne du grec ἐδηλώθη. Il s’agit ici probablement d’une traduction sur le syriaque : ارسل vient de ܫܠܰܚܘ, que l’on trouve dans syp (et syh).

À propos du nom propre خلواىس, voir 4.1 Noms propres.

1 Co 1,12

اقول هذا من اجل ‪]‬ان‪[‬ منكم من يقول اىا من سيعه بولوس واخر يقول انا من شيعه افلو ܀ واخر يقول انا من سيعه الصفا واخر يقول انا من شيعه ‪]‬المـ]ـسيح

λέγω δὲ τοῦτο ὅτι ἕκαστος ὑµῶν λέγει· ἐγὼ µέν εἰµι Παύλου, ἐγὼ δὲ Ἀπολλῶ, ἐγὼ δὲ Κηφᾶ, ἐγὼ δὲ Χριστοῦ.

ܗܳܕ݂ܶܐ ܕ݁ܶܝܢ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܳܐܡܰܪ ܐܶܢܳܐ ܕ݁ܦ݁ܰܘܠܳܘܣ ܐ݈ܢܳܐ ܘܺܐܝܬ݂ ܕ݁ܳܐܡܰܪ ܐܶܢܳܐ ܕ݁ܰܐܦ݁ܳܠܳܘ ܐ݈ܢܳܐ ܘܺܐܝܬ݂ ܕ݁ܳܐܡܰܪ ܐܶܢܳܐ ܕ݁ܟ݂ܺܐܦ݂ܳܐ ܐ݈ܢܳܐ ܘܺܐܝܬ݂ ܕ݁ܳܐܡܰܪ ܐܶܢܳܐ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܐ݈ܢܳܐ

Je dis cela parce que, parmi vous, quelqu’un dit : je suis de la secte de Paul, et un autre dit : je suis de la secte de Apollos, et un autre dit : je suis de la secte de Pierre, et un autre dit : je suis de la secte du Christ.

On notera l’ajout par le traducteur de سيعه « secte » (voir 3,4).

La répétition du verbe « dire » rapproche notre traduction de syp.

À propos des noms propres افلو et الصفا, voir 4.1 Noms propres.

1 Co 1,13

لم قسم المسيح ܀ او لعل بولوس صلب من احلكم ܀ f. 103v لعل باسم بولوس اعمدتم ܀

µεµέρισται ὁ Χριστός ; µὴ Παῦλος ἐσταυρώθη ὑπὲρ ὑµῶν, ἢ εἰς τὸ ὄνοµα Παύλου ἐβαπτίσθητε ;

ܕ݁ܰܠܡܳܐ ܐܶܬ݂ܦ݁ܰܠܰܓ݂ ܠܶܗ ܡܫܺܝܚܳܐ ܐܰܘ ܠܡܳܐ ܦ݁ܰܘܠܳܘܣ ܐܶܙܕ݁ܩܶܦ݂ ܥܰܠ ܐܰܦ݁ܰܝ̈ܟ݁ܽܘܢ ܐܰܘ ܒ݁ܰܫܡܶܗ ܕ݁ܦ݁ܰܘܠܳܘܣ ܥܡܰܕ݁ܬ݁ܽܘܢ

Pourquoi ? Le Christ a-t-il été divisé ? Ou est-ce que Paul a-t-il été crucifié à cause de vous ? Est-ce que vous avez, au nom de Paul, été baptisés ?

Nous comprenons لم comme لِمَ « pourquoi » et non comme la négation لَمْ. Bien que l’on trouve un µὴ chez quelques témoins (P46vid 326 2464* sa), لَمْ exige un apocopé, règle respectée ailleurs dans VA 1315. Le traducteur introduit certainement ici لِمَ en se basant sur syp qui a ܕ݁ܰܠܡܳܐ 16 (voir aussi 9,9).

Ensuite, le traducteur utilise deux fois لعل ; dans notre texte, on trouve régulièrement cette particule, qui signifie habituellement « peut-être »17, pour traduire la présence de µή en grec ou de ܠܡܳܐ (ou ܕ݁ܰܠܡܳܐ) dans syp (voir 8,9 ; 9,4 ; 9,5 ; 9,27 ; 10,22 ; 12,29 ; 12,30 ; 14,36). Nous la traduisons généralement par une tournure interrogative. On notera la difficulté suivante : en grec et en syriaque, µή/ܠܡܳܐ peuvent aussi prendre un sens négatif. Si لعل dans VA 13 se calque sur µή/ܠܡܳܐ, celui-ci peut-il aussi prendre un sens négatif (voir 8,9 et 9,27)18 ?

VA 13 a un او en tête de la deuxième phrase interrogative, comme syp (et P46) alors qu’il omet le او en tête de la troisième phrase interrogative, pourtant présente en grec et dans syp.

Alors que l’on attendrait pour « baptiser » la forme II et pour « être baptisé » la forme V, nous avons une forme IV qui n’est pas attestée dans les dictionnaires consultés19. Le verbe étant au passif en grec et dans syp (peal au sens passif), il s’agit probablement d’un passif ici également. Malgré cela, l’alif n’est pas en soi, à notre avis, un indicateur du passif ; en effet, on trouve la forme IV اعمدت dans un sens actif en 1,16. Blau n’est pas de notre avis : dans son paragraphe sur la forme VI, il donne en exemple اعمد (dans Sin. Ar. 155) qu’il traduit par « to be baptized » (BLAU, § 57.1).

1 Co 1,14

اسكر لله اني لم اعمد اىسان منكم غير قريسقوس وعايبوس ܀

εὐχαριστῶ τῷ θεῷ ὅτι οὐδένα ὑµῶν ἐβάπτισα εἰ µὴ Κρίσπον καὶ Γάϊον,

ܡܰܘܕ݁ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܠܰܐܠܳܗܝ ܕ݁ܰܠܐ݈ܢܳܫ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܠܳܐ ܐܰܥܡܕ݂ܶܬ݂ ܐܶܠܳܐ ܠܰܟ݁ܪܺܝܣܦ݁ܳܘܣ ܘܰܠܓ݂ܰܐܺܝܳܘܣ

Je remercie Dieu de n’avoir baptisé aucun d’entre vous, sauf Crispus et Gaïus,

VA 13 n’a ici pas de possessif après لله (comme א2 C D F G L P Ψ 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1506. 1881. 2464 𝔐 lat boms) contrairement à syp et quelques autres témoins (A 33. 81. 326 ar vgmss syh**)20.

اعمد est ici à l’actif mais il n’est pas possible ici de déterminer la forme de اعمد ; voir notre remarque au verset précédent.

À propos des noms propres قريسقوس وعايبوس, voir 4.1 Noms propres.

1 Co 1,15

لكيما لا يقول انسان ان باسمى اعمدتم ܀

ἵνα µή τις εἴπῃ ὅτι εἰς τὸ ἐµὸν ὄνοµα ἐβαπτίσθητε

ܕ݁ܠܳܐ ܐ݈ܢܳܫ ܢܺܐܡܰܪ ܕ݁ܰܒ݂ܫܶܡܝ ܐܰܥܡܕ݂ܶܬ݂

afin que personne ne dise que vous avez été baptisés en mon nom.

Pour la forme اعمدتم, nous renvoyons à 1 Co 1,13. Étant donné qu’il s’agit d’une 2e personne du pluriel, cela fait de VA 13 un témoin soutenant la variante ἐβαπτίσθητε comme P46 א A B C* 6. 33. 81. 365. 630. 1175. 1506. 1739. f* vg syhmg co, et non la variante ἐβαπτίσα (C3 D F G L P Ψ 1241. 1505. 1881. 2464. 𝔐 syp lat bomss). Cette variante est particulièrement intéressante, car elle montre que la traduction du VA 13 se base ici sur un texte grec qui n’est pas le texte majoritaire (voir point 3.4).

1 Co 1,16

اعمدت ايصا اهل بيت اسطفانا ܀ ولا اعلم ايضا اني اعمدت انسان اخر ܀

ἐβάπτισα δὲ καὶ τὸν Στεφανᾶ οἶκον, λοιπὸν οὐκ οἶδα εἴ τινα ἄλλον ἐβάπτισα.

ܐܰܥܡܕ݂ܶܬ݂ ܕ݁ܶܝܢ ܐܳܦ݂ ܠܒ݂ܰܝܬ݁ܶܗ ܕ݁ܶܐܣܛܶܦ݂ܰܢܰܐ ܬ݁ܽܘܒ݂ ܕ݁ܶܝܢ ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܰܥ ܐ݈ܢܳܐ ܐܶܢ ܠܐ݈ܢܳܫ ܐ݈ܚܪܺܝܢ ܐܰܥܡܕ݂ܶܬ݂

J’ai aussi baptisé les gens de la maison de Stéphane et je ne sais pas avoir baptisé quelqu’un d’autre encore.

À propos de la forme IV اعمدت, voir 1 Co 1,13.

À propos du nom اسطفانا, voir 4.1 Noms propres.

Le traducteur traduit très simplement λοιπόν par و (syp a ܬ݁ܽܘܒ݂ ܕ݁ܶܝܢ).

1 Co 1,17

لم يرسلنى المسيح ان اعمد ܀ ولاكں ان ابشر ليس بكلام الحكمه ܀ لكيما لا يبطل صليب المسيح ܀

οὐ γὰρ ἀπέστειλέν µε Χριστὸς βαπτίζειν ἀλλὰ εὐαγγελίζεσθαι, οὐκ ἐν σοφίᾳ λόγου, ἵνα µὴ κενωθῇ ὁ σταυρὸς τοῦ Χριστοῦ.

ܠܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܫܰܕ݁ܪܰܢܝ ܡܫܺܝܚܳܐ ܠܡܰܥܡܳܕ݂ܽܘ ܐܶܠܳܐ ܠܰܡܣܰܒ݁ܳܪܽܘ ܠܳܐ ܒ݁ܚܶܟ݂ܡܰܬ݂ ܡܶܠܷ̈ܐ ܕ݁ܠܳܐ ܢܶܣܬ݁ܰܪܰܩ ܙܩܺܝܦ݂ܶܗ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ

Le Christ ne m’a pas envoyé baptiser mais prêcher, pas par la parole de sagesse, afin que la croix du Christ ne soit pas annihilée.

Il manque dans VA 13 une conjonction équivalente à γάρ/ܓ݁ܶܝܪ.

Les termes de ἐν σοφίᾳ λόγου/ܒ݁ܚܶܟ݂ܡܰܬ݂ ܡܶܠܶܐ ont été inversés : بكلم الحكمه.

1 Co 1,18

ان كلمه الصليب للصالين هي محفره ܀ اما لبا الذين ܀ قد خلصنا فانها قوه الله ܀

Ὁ λόγος γὰρ ὁ τοῦ σταυροῦ τοῖς µὲν ἀπολλυµένοις µωρία ἐστίν, τοῖς δὲ σῳζοµένοις ἡµῖν δύναµις θεοῦ ἐστιν.

ܡܶܠܬ݂ܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܰܙܩܺܝܦ݂ܳܐ ܠܰܐܒ݂ܺܝ̈ܕ݂ܶܐ ܫܳܛܝܽܘܬ݂ܳܐ ܗ݈ܝ ܠܰܢ ܕ݁ܶܝܢ ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܚܰܝܺܝܢܰܢ ܚܰܝܠܳܐ ܗ݈ܝ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ

La parole de la croix pour les égarés est une honte (?), mais pour nous qui sommes sauvés, elle est puissance de Dieu.

Le terme للصالين est un terme coranique ; on le trouve aussi en SA 155. Voir point 4.3.5 Autres termes.

Le nom محفره n’est pas répertorié dans les dictionnaires consultés et vient très vraisemblablement du syriaque ܡܰܚܦܪܳܐ « honte ». S’agit-il d’un terme dialectal ? Pourquoi ce choix de traduction ici alors que plus loin, µωρία/ܫܳܛܝܽܘܬ݂ܳܐ sera traduit par سفاهه (voir par exemple 1 Co 1,21 ; 1,23) ?

1 Co 1,19

انه مكتوب اني اهلك حكمه الحكما ܀ وابطل علم العلما ܀

γέγραπται γάρ·ἀπολῶ τὴν σοφίαν τῶν σοφῶν καὶ τὴν σύνεσιν τῶν συνετῶν ἀθετήσω.

ܟ݁ܬ݂ܺܝܒ݂ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܰܐܘܒ݁ܶܕ݂ ܚܶܟ݂ܡܬ݂ܳܐ ܕ݁ܚܰܟ݁ܺܝ̈ܡܶܐ ܘܶܐܓ݂ܠܽܘܙ ܬ݁ܰܪܥܺܝܬ݂ܳܐ ܕ݁ܣܰܟ݁ܽܘ̈ܠܬ݂ܳܢܶܐ

Il est écrit : je détruirai la sagesse des sages et j’anéantirai la science des scientifiques.

Le traducteur garde ici la même racine علم العلما comme en grec τὴν σύνεσιν τῶν συνετῶν, alors que syp a deux racines différentes ܬ݁ܰܪܥܺܝܬ݂ܳܐ ܕ݁ܣܰܟ݁ܽܘ̈ܠܬ݂ܳܢܶܐ.

1 Co 1,20

اىن الحكيم اين الكاتب اىں مجادل هدا العالم ܀ اليس فد سفه الله ܀ حكمه هذا العالم ܀

ποῦ σοφός ; ποῦ γραµµατεύς ; ποῦ συζητητὴς τοῦ αἰῶνος τούτου ; οὐχὶ ἐµώρανεν ὁ θεὸς τὴν σοφίαν τοῦ κόσµου ;

ܐܰܝܟ݁ܳܐ ܗܽܘ ܚܰܟ݁ܺܝܡܳܐ ܐܰܘ ܐܰܝܟ݁ܳܐ ܗܽܘ ܣܳܦ݂ܪܳܐ ܐܰܘ ܐܰܝܟ݁ܳܐ ܗܽܘ ܕ݁ܳܪܽܘܫܳܐ ܕ݁ܥܳܠܡܳܐ ܗܳܢܳܐ ܠܳܐ ܗܳܐ ܐܰܫܛܝܳܗ ܐܰܠܳܗܳܐ ܚܶܟ݂ܡܬ݂ܶܗ ܕ݁ܥܳܠܡܳܐ ܗܳܢܳܐ

Où est le sage ? Où est l’écrivain ? Où est le dialecticien de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas démontré la folie de la sagesse de ce monde ?

Le texte grec a ici deux termes différents αἰῶνος et κόσµου, alors que VA 13 a deux fois العالم, à l’image de syp21.

VA 13 s’ajoute à la liste des témoins qui ont la variante κόσµου τούτου (P11 א2 C3 D1 F G L Ψ 104. 365. 1241. 1505. 1739c. 1881. 𝔐 sy sams copt).

1 Co 1,21

من اجل ان ىحكمه الله لا يعلم العالم بالحكمه الله ܀ احب الله ان بسفاهه البشري يحى للذين ىومـ[ـ‬نون]

ἐπειδὴ γὰρ ἐν τῇ σοφίᾳ τοῦ θεοῦ οὐκ ἔγνω ὁ κόσµος διὰ τῆς σοφίας τὸν θεόν, εὐδόκησεν ὁ θεὸς διὰ τῆς µωρίας τοῦ κηρύγµατος σῶσαι τοὺς πιστεύοντας·

ܡܶܛܽܠ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܰܒ݂ܚܶܟ݂ܡܬ݂ܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܠܳܐ ܝܺܕ݂ܰܥ ܥܳܠܡܳܐ ܒ݁ܚܶܟ݂ܡܬ݂ܳܐ ܠܰܐܠܳܗܳܐ ܨܒ݂ܳܐ ܐܰܠܳܗܳܐ ܕ݁ܰܒ݂ܫܳܛܝܽܘܬ݂ܳܐ ܕ݁ܟ݂ܳܪܽܘܙܽܘܬ݂ܳܐ ܢܰܚܶܐ ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܰܡܗܰܝܡܢܺܝܢ

Parce que, dans la sagesse de Dieu, le monde ne connaît pas, par la sagesse, Dieu ; Dieu a voulu que, par la folie de la prédication, il fait vivre ceux qui croient.

Contrairement au grec et à syp, VA 13 a ici un verbe à l’inaccompli لا يعلم22‬.

1 Co 1,22

من اجل ان اليهود يسالون الايات ܀ والحنفا يريدون الحـ[ـكمه]

ἐπειδὴ καὶ Ἰουδαῖοι σηµεῖα αἰτοῦσιν καὶ Ἕλληνες σοφίαν ζητοῦσιν,

ܡܶܛܽܠ ܕ݁ܺܝܗܽܘܕ݂ܳܝ̈ܶܐ ܐܳܬ݂ܘܴ̈ܬ݂ܳܐ ܫܳܐܠܺܝܢ ܘܰܐܖ̈ܡܳܝܶܐ ܚܶܟ݂ܡܬ݂ܳܐ ܒ݁ܳܥܶܝܢ

Parce que les juifs demandent des signes et les païens veulent de la sagesse,

A l’image de syp, ainsi que P46 f g 323 vgmss, VA 13 n’a pas le premier καί.

Dans notre texte, on trouve حنفا quand il y a en grec Ἕλληνες et en syp ܐܖ̈ܡܳܝܶܐ (cf. 1 Co 1,22.24 ; 10,32 ; 12.13. On trouve exceptionnellement ܚܰܢ̈ܦ݂ܶܐ en 10,20. syh a toujours ܚܰܢ̈ܦ݂ܶܐ). À propos de l’utilisation de حنيف, voir chapitre 9, point 2 Qui sont les ḥunafaʾ dans 1 Corinthiens ?

1 Co 1,23

اما نحن ىكرز المسيح اد هو مصلوب فلليهود التشكك ܀ وللشعوب السفاهه ܀

ἡµεῖς δὲ κηρύσσοµεν Χριστὸν ἐσταυρωµένον, Ἰουδαίοις µὲν σκάνδαλον, ἔθνεσιν δὲ µωρίαν,

ܚܢܰܢ ܕ݁ܶܝܢ ܡܰܟ݂ܪܙܺܝܢܰܢ ܡܫܺܝܚܳܐ ܟ݁ܰܕ݂ ܙܩܺܝܦ݂ ܬ݁ܽܘܩܰܠܬ݁ܳܐ ܠܺܝܗܽܘܕ݂ܳܝ̈ܶܐ ܘܠܰܐܖ̈ܡܳܝܶܐ ܫܳܛܝܽܘܬ݂ܳܐ

mais nous, nous prêchons le Christ comme étant crucifié, pour les juifs scandale, et pour les nations, folie,

La traduction de σκάνδαλον/ܬ݁ܽܘܩܰܠܬ݁ܳܐ par التشكك est problématique, car la racine شكّ serait davantage liée au doute et à l’incertitude23. Toutefois, dans le dictionnaire Belot, qui donne aussi des termes dialectaux syriens, on trouve la signification pour شكّ « être scandalisé » (BELOT, p. 382). Au verset 1 Co 8,13, la même racine شكّ est utilisée pour traduire le verbe σκανδαλίζει (voir aussi 1 Co 10,25.32). Il s’agit donc bien pour le traducteur d’un vocabulaire exprimant le scandale.

Avec le terme للشعوب, le traducteur traduit la variante ἔθνεσιν qui se trouve à nouveau dans des témoins non majoritaires (א A B C* D* F G L P Ψ 33. 81. 104. 1175. 1241. 2464. latt co), à l’inverse de la variante Ἕλλησι (C3 D2 365. 630. 1505. 1506. 1739. 1881. 𝔐). syp a ܐܖ̈ܡܳܝܶܐ et syh a ܚܰܢ̈ܦܶܐ.

1 Co 1,24

اما للمد[عوين] الذ[ين] هم اليهود ܀ والحنفا ܀ المسيح قوه الله وحكمه [الله]

αὐτοῖς δὲ τοῖς κλητοῖς, Ἰουδαίοις τε καὶ Ἕλλησιν, Χριστὸν θεοῦ δύναµιν καὶ θεοῦ σοφίαν·

ܠܗܳܢܽܘܢ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܰܩܪܶܝܢ ܝܺܗܽܘܕ݂ܳܝ̈ܶܐ ܘܰܐܖ̈ܡܳܝܶܐ ܡܫܺܝܚܳܐ ܚܰܝܠܳܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܘܚܶܟ݂ܡܬ݂ܳܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ

mais pour les appelés, ceux qui sont juifs et païens, le Christ est puissance de Dieu et sagesse de Dieu,

Le fait que, pour traduire ici Ἕλλησιν, syp a ܐܖ̈ܡܳܝܶܐ et syh a ܚܰܢ̈ܦ݂ܶܐ montre que les versions syriaques soutiennent vraisemblablement la variante Ἕλλησι au verset précédent.

1 Co 1,25

من اجل ان سفاهه الله هو احكم من ابنا البشر وضـ[ـعف ]‬ الله اسد من ابنا البشر ܀‬

ὅτι τὸ µωρὸν τοῦ θεοῦ σοφώτερον τῶν ἀνθρώπων ἐστὶν καὶ τὸ ἀσθενὲς τοῦ θεοῦ ἰσχυρότερον τῶν ἀνθρώπων.

ܡܶܛܽܠ ܕ݁ܫܳܛܝܽܘܬ݂ܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܚܰܟ݁ܺܝܡܳܐ ܗ݈ܝ ܡܶܢ ܒ݁ܢܰܝ̈ܢܳܫܳܐ ܘܰܟ݂ܪܺܝܗܽܘܬ݂ܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܚܰܝܠܬ݂ܳܢܝܳܐ ܗ݈ܝ ܡܶܢ ܒ݁ܢܱ̈ܝ ܐ݈ܢܳܫܳܐ

parce que la folie de Dieu est plus sage que les humains et la faiblesse de Dieu plus forte que les humains.

هو est inattendu. On attendrait هي car سفاهه est féminin24.

L’expression ابنا البشر semble d’influence syriaque25.

1 Co 1,26

فانطروا الى دعوتكم يا ا[‬خوه]‬ ܀ انه ليسو كثير فيكم الحكما بالحسد ܀ وليس يكثر فيكم ذوي القوه ܀ وليسو فىكم دوي الحسب العطيم ܀‬‬

Βλέπετε γὰρ τὴν κλῆσιν ὑµῶν, ἀδελφοί, ὅτι οὐ πολλοὶ σοφοὶ κατὰ σάρκα, οὐ πολλοὶ δυνατοί, οὐ πολλοὶ εὐγενεῖς·

ܚܙܰܘ ܓ݁ܶܝܪ ܐܳܦ݂ ܩܪܳܝܬ݁ܟ݂ܽܘܢ ܐܰܚ̈ܰܝ ܕ݁ܠܳܐ ܣܰܓ݁ܺܝ̈ܐܝܺܢ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ ܚܰܟ݁ܺܝ̈ܡܶܐ ܒ݁ܰܒ݂ܣܰܪ ܘܠܳܐ ܣܰܓ݁ܺܝ̈ܐܝܺܢ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ ܚܰܝ̈ܠܬ݂ܳܢܶܐ ܘܠܳܐ ܣܰܓ݁ܺܝ̈ܐܝܺܢ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܢܱ̈ܝ ܛܽܘܗܡܳܐ ܪܰܒ݁ܳܐ

Car regardez votre appel, ô frères, il n’y a pas parmi vous beaucoup de sages en corps, et il n’y a pas parmi vous beaucoup de gens qui ont de la puissance, et il n’y a pas parmi vous de gens qui ont une grande valeur

Nous lisons ليسو, or le pluriel ليسوا ne ferait pas sens ici26. Le copiste a-t-il mal copié ليس27‬ ? On notera que ليسو apparaît ailleurs dans notre texte là où un pluriel n’est pas demandé (voir 1 Co 9,26 ; 12,14).

VA 13 a à double reprise فيكم « parmi vous » qu’il emprunte à syp ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ ; cela donne une orientation communautaire au reproche.

Dans VA 13, il manque un troisième كثير.

L’expression الحسب العظيم « la grande valeur » (nous traduisons comme un indéterminé) nous semble plus proche de syp, notamment à cause de ذوي qui traduirait ܒ݁ܢܱ̈ܝ.

1 Co 1,27

٪ واحىار الله سڡها هذا العالم لىحرىى الحكما ٪ ولاكن احتار الله صعفا العالم f. 104r ليخري دوي الفوه ܀

ἀλλὰ τὰ µωρὰ τοῦ κόσµου ἐξελέξατο ὁ θεός, ἵνα καταισχύνῃ τοὺς σοφούς, καὶ τὰ ἀσθενῆ τοῦ κόσµου ἐξελέξατο ὁ θεός, ἵνα καταισχύνῃ τὰ ἰσχυρά,

ܐܶܠܳܐ ܓ݁ܒ݂ܳܐ ܐܰܠܳܗܳܐ ܠܣܰܟ݂ܠܰܘ̈ܗ݈ܝ ܕ݁ܥܳܠܡܳܐ ܕ݁ܢܰܒ݂ܗܶܬ݂ ܠܚܰܟ݁ܺܝ̈ܡܶܐ ܘܰܓ݂ܒ݂ܳܐ ܟ݁ܖ̈ܺܝܗܰܘܗ݈ܝ ܕ݁ܥܳܠܡܳܐ ܕ݁ܢܰܒ݂ܗܶܬ݂ ܠܚܰܝ̈ܠܬ݂ܳܢܶܐ

mais Dieu a choisi les fous de ce monde pour discréditer les sages, et Dieu a choisi les faibles du monde pour confondre ceux qui ont la puissance,

En grec, les compléments directs de ἐξελέξατο sont des neutres pluriels. VA 13 a des substantifs masculins pluriels الحكما et صعفا, ce qui correspond à syp (syh a aussi des masculins).

Le traducteur a ajouté des démonstratifs devant « monde » : هذا العالم.

Les répétitions dans la phrase ont donné lieu à une erreur de même au même, corrigée en bas du folio à l’aide de signes diacritiques. Or la correction est inexacte, car il y a un و devant le premier membre de la phrase, puis un ولاكن, ce qui rend la phrase illogique. Dans notre traduction, nous avons corrigé.

1 Co 1,28

واحنار الله ܀ الناقصى الحسب الذىن في العالم والمرذلين وللذين ليس هم ܀ بشي ليبطل الذين هو شى ܀

καὶ τὰ ἀγενῆ τοῦ κόσµου καὶ τὰ ἐξουθενηµένα ἐξελέξατο ὁ θεός, τὰ µὴ ὄντα, ἵνα τὰ ὄντα καταργήσῃ,

ܘܰܓ݂ܒ݂ܳܐ ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܰܒ݂ܨܺܝܪ ܛܽܘܗܡܗܽܘܢ ܒ݁ܥܳܠܡܳܐ ܘܰܠܡܰܣ̈ܠܱܝܳܐ ܘܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܠܰܝܬ݁ ܐܶܢܽܘܢ ܕ݁ܰܢܒ݂ܰܛܶܠ ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ܰܝܗܽܘܢ

et Dieu a choisi les insuffisants en valeur qui sont dans le monde et les méprisés, et ceux qui ne sont rien, pour annihiler ceux qui sont quelque chose,

À propos du masculin pluriel, même remarque qu’au verset précédent.

L’article devant ناقصى est superflu car il est en rapport d’annexion. S’agit-il d’une erreur de copie du ل pour marquer le complément direct comme pour للذين ? En effet, si une certaine flexibilité peut apparaître en moyen arabe quant à la règle de l’annexion, cela est rare dans notre texte (10,16 ; 12,4)28.

En ayant و avant للذين, VA 13 soutient la variante καὶ (comme א2 B C3 D1 L P Ψ 81. 104. 365. 630. 1241. 1505. 1881. 2464 𝔐 f r vg sy) ; toutefois, la présence du و peut aussi se justifier par le fait qu’il soit nécessaire en arabe.

1 Co 1,29

لكيما لا يفتخر كل بشر قدامه ܀

ὅπως µὴ καυχήσηται πᾶσα σὰρξ ἐνώπιον τοῦ θεοῦ.

ܕܠܳܐ ܢܶܫܬ݁ܰܒ݂ܗܰܪ ܟ݁ܽܠ ܒ݁ܣܰܪ ܩܕ݂ܳܡܰܘܗ݈ܝ

afin qu’aucun homme ne se vante face à lui.

Ailleurs dans le texte, on trouve جسد là où nous avons σάρξ en grec (1 Co 5,5 ; 6,16 ; 7,28 ; 10,18 ; 15,39. Exception : 1 Co 15,50 avec لحم). Le choix de بشر peut être une influence de syp ܒ݁ܣܰܪ ‪29‬.

VA 13 a ici قدامه « face à lui », comme syp et (א2a) C* Ψ 629 f vg syh.

1 Co 1,30

اما انتم منه انتم بالمسيح يسوع ܀ الذي كان لنا حكمه من الله والبر والطهر ܀ والحلاص ܀

ἐξ αὐτοῦ δὲ ὑµεῖς ἐστε ἐν Χριστῷ Ἰησοῦ, ὃς ἐγενήθη σοφία ἡµῖν ἀπὸ θεοῦ, δικαιοσύνη τε καὶ ἁγιασµὸς καὶ ἀπολύτρωσις,

ܐܳܦ݂ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܶܝܢ ܡܶܢܶܗ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܒ݁ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ ܗܰܘ ܕ݁ܰܗܘܳܐ ܠܰܢ ܚܶܟ݂ܡܬ݂ܳܐ ܡܶܢ ܐܰܠܳܗܳܐ ܘܙܰܕ݁ܺܝܩܽܘܬ݂ܳܐ ܘܩܰܕ݁ܺܝܫܽܘܬ݂ܳܐ ܘܦ݂ܽܘܪܩܳܢܳܐ

Quant à vous, à partir de lui vous êtes en le Christ Jésus, qui a été pour nous sagesse venant de Dieu, justice, pureté et salut.

syp a un ܐܳܦ en début de phrase qui ne se retrouve pas chez VA 13.

Le traducteur traduit ἁγιασµός/ܩܰܕ݁ܺܝܫܽܘܬ݂ܳܐ par الطهر qui signifie habituellement « pureté » (KAZIMIRSKI 2, p. 114). Il utilise régulièrement la racine طهر pour traduire des dérivés de ἅγιος, traduite par la racine ܩܕܫ dans syp (voir 1 Co 6,1.2 ; 7,14.34 ; 16,20 ; ailleurs, on trouve la racine قدس cf. 1 Co 1,2 ; 3,17 ; 6,11.19 ; 7,14 ; 12,3 ; 14,33 ; 16,1.15)30.

1 Co 1,31

كما انه مكتوب ܀ مں يفتحر فليفتخر بالرب

ἵνα καθὼς γέγραπται· ὁ καυχώµενος ἐν κυρίῳ καυχάσθω.

ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܟ݂ܬ݂ܺܝܒ݂ ܕ݁ܡܰܢ ܕ݁ܡܶܫܬ݁ܰܒ݂ܗܰܪ ܒ݁ܡܳܪܝܳܐ ܢܶܫܬ݁ܰܒ݂ܗܰܪ

Comme il est écrit : celui qui s’enorgueillit, qu’il s’enorgueillisse dans le Seigneur.

1.2 Chapitre 2

1 Co 2,1

وانا ايصا حين جيت اليكم ܀ يا اخوه حىٮ ليس بعطم كلام ܀ او بحكمه ابشركم ܀ سراير الله ܀

Κἀγὼ ἐλθὼν πρὸς ὑµᾶς, ἀδελφοί, ἦλθον οὐ καθ᾿ ὑπεροχὴν λόγου ἢ σοφίας καταγγέλλων ὑµῖν τὸ µυστήριον τοῦ θεοῦ.

ܘܶܐܢܳܐ ܐܰܚ̈ܰܝ ܟ݁ܰܕ݂ ܐܶܬ݂ܺܝܬ݂ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܠܳܐ ܒ݁ܡܰܡܠ݈ܠܳܐ ܪܰܘܪܒ݂ܳܐ ܐܳܦ݂ܠܳܐ ܒ݁ܚܶܟ݂ܡܬ݂ܳܐ ܣܰܒ݁ܰܪܬ݁ܟ݂ܽܘܢ ܐ݈ܪܳܙܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ

Et moi aussi, lorsque je suis venu chez vous, ô frères, je ne suis pas venu par la grandeur d’une parole ou par une sagesse vous annoncer les secrets de Dieu,

VA 13 présente une préposition (ب) devant حكمه, comme en syp.

سراير correspond à la variante µυστήριον (présente chez P46vid א* A C ar r syp bo) alors que de nombreux témoins ont ici µαρτύριον (א2 B D F G L P Ψ 33. 81. 104. 365. 630. 1241. 1505. 1881. 2464. 𝔐 b vg sa syh).

1 Co 2,2

ولم ܀ اريد اعلم فيكم شى ܀ الا ان ليسوع المسيح وله اد هو مصلوب ܀

οὐ γὰρ ἔκρινά τι εἰδέναι ἐν ὑµῖν εἰ µὴ Ἰησοῦν Χριστὸν καὶ τοῦτον ἐσταυρωµένον.

ܘܠܳܐ ܕ݁ܳܢܶܬ݂ ܢܰܦ݂ܫܝ ܒ݁ܰܝܢܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܡܶܕ݁ܶܡ ܝܳܕ݂ܰܥ ܐ݈ܢܳܐ ܐܶܠܳܐ ܐܶܢ ܠܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ ܐܳܦ݂ ܠܶܗ ܟ݁ܰܕ݂ ܙܩܺܝܦ݂

et je n’ai rien voulu savoir parmi vous, excepté Jésus le Christ, et lui en tant que crucifié.

syp est seul à avoir ܢܰܦ݂ܫܝ. Il semble aussi que VA 13 traduise avec فيكم le grec ἐν ὑµῖν et non ܒ݁ܰܝܢܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ de syp.

1 Co 2,3

وانا كنت عندكم ܀ بصعف ورعب ورعده شديده ܀

κἀγὼ ἐν ἀσθενείᾳ καὶ ἐν φόβῳ καὶ ἐν τρόµῳ πολλῷ ἐγενόµην πρὸς ὑµᾶς,

ܘܶܐܢܳܐ ܒ݁ܕ݂ܶܚܠܬ݂ܳܐ ܣܰܓ݁ܺܝܐܬ݂ܳܐ ܘܒ݂ܰܪܬ݂ܺܝܬ݂ܳܐ ܗܘܺܝܬ݂ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ

Et moi, j’ai été chez vous dans une fragilité, une peur et un tremblement violent,

Le traduction de ce verset ne se fait pas à partir de syp, qui ne traduit pas ἐν ἀσθενείᾳ alors que VA 13 a bien بصعف.

1 Co 2,4

كلامى وبشراي لم ىكن يطلب كلام الحكما ܀ ولاكن بدمغه الروح والقوه ܀

καὶ ὁ λόγος µου καὶ τὸ κήρυγµά µου οὐκ ἐν πειθοῖ[ς] σοφίας [λόγοις] ἀλλ᾿ ἐν ἀποδείξει πνεύµατος καὶ δυνάµεως,

ܘܡܶܠܰܬ݂ܝ ܘܟ݂ܳܪܽܘܙܽܘܬ݂ܝ ܠܳܐ ܗܘܳܬ݂ ܒ݁ܰܡܦ݁ܺܝܣܳܢܽܘܬ݂ܳܐ ܕ݁̈ܡܶܠܶܐ ܕ݁ܚܶܟ݂ܡܬ݂ܳܐ ܐܶܠܳܐ ܒ݁ܬ݂ܰܚܘܺܝܬ݂ܳܐ ܕ݁ܪܽܘܚܳܐ ܘܰܕ݂ܚܰܝܠܳܐ

Ma parole et ma prédication n’ont pas été dans la sollicitation de la parole des sages, mais dans la marque de l’esprit et de la puissance,

On attendrait un و en début de phrase, comme καί en grec et ܘ dans syp.

VA 13 présente الحكما pour traduire σοφίας. Il s’agit le plus probablement d’un pluriel masculin الْحُكَمَاء, « les sages ». syp a ܡܶܠܷ̈ܐ ܕ݁ܚܶܟ݂ܡܬ݂ܳ « des paroles de sagesse » et est proche des témoins ayant σοφίας λόγοις (א* B D 33. 1175. 1506. 1739. 1881 vgst). Peut-être VA 13 présente-t-il une traduction d’un témoin grec ayant la variante πειθοῖς ἀνθρωπίνης σοφίας λόγοις (א‎2 A C L P Ψ 81. 104. 365. 630 (sans λόγοις). 1241. 1505. 2464. 𝔐), l’adjectif ἀνθρωπίνης ayant poussé à personnifier la sagesse par « les sages ».

1 Co 2,5

لكيما لا تكون امانتكم بحكمه اىنا البشر ܀ ولاكن بقوه الله ܀

ἵνα ἡ πίστις ὑµῶν µὴ ᾖ ἐν σοφίᾳ ἀνθρώπων ἀλλ᾿ ἐν δυνάµει θεοῦ

ܕ݁ܠܳܐ ܬ݁ܶܗܘܶܐ ܗܰܝܡܳܢܽܘܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܚܶܟ݂ܡܬ݂ܳܐ ܕ݁ܰܒ݂ܢܰܝ̈ܢܳܫܳܐ ܐܶܠܳܐ ܒ݁ܚܰܝܠܳܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ

afin que votre foi ne soit pas dans la sagesse des humains, mais dans la puissance de Dieu.

De manière systématique, le traducteur choisit le nom féminin امانة pour traduire πίστις/ܗܰܝܡܳܢܽܘܬ݂ܳܐ (comme SA 155), et non pas إِيمَان31‬.

1 Co 2,6

الحكمه تتكلم في التامين بحكمه ليس هى لهذا العالم ܀ ولا ايصا لدوي [سـ] ـلطان هذا العالم ܀ الدين يبطلون ܀‬‬

Σοφίαν δὲ λαλοῦµεν ἐν τοῖς τελείοις, σοφίαν δὲ οὐ τοῦ αἰῶνος τούτου οὐδὲ τῶν ἀρχόντων τοῦ αἰῶνος τούτου τῶν καταργουµένων·

ܚܶܟ݂ܡܬ݂ܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܡܡܰܠܠܺܝܢܰܢ ܒ݁ܰܓ݂ܡܺܝܖ̈ܶܐ ܚܶܟ݂ܡܬ݂ܳܐ ܠܳܐ ܕ݁ܗܳܢܳܐ ܥܳܠܡܳܐ ܐܳܦ݂ܠܳܐ ܕ݁ܫܰܠܺܝ̈ܛܳܢܰܘܗ݈ܝ ܕ݁ܥܳܠܡܳܐ ܗܳܢܳܐ ܕ݁ܡܶܬ݂ܒ݁ܰܛܠܺܝܢ

Nous parlons de la sagesse parmi les parfaits, une sagesse qui n’est pas de ce monde, ni de ceux qui ont l’autorité de ce monde, qui seront annihilés,

تتكلم pourrait avoir comme sujet الحكمه : « la sagesse parle … ». Le contexte ainsi que le texte grec et syriaque nous pousse ici à comprendre نتكلم, qui est retenu pour la traduction.

1 Co 2,7

ولاكن ننطق ܀ [بـ ] ـحكمه الله بالسر ܀ التى هى محزونه ܀ الىى تقدم ثبت الله ܀ قبل الدهر لمحدنا نحن‬‬

ἀλλὰ λαλοῦµεν θεοῦ σοφίαν ἐν µυστηρίῳ τὴν ἀποκεκρυµµένην, ἣν προώρισεν ὁ θεὸς πρὸ τῶν αἰώνων εἰς δόξαν ἡµῶν,

ܐܶܠܳܐ ܡܡܰܠܠܺܝܢܰܢ ܚܶܟ݂ܡܬ݂ܳܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܒ݁ܐ݈ܪܳܙ ܗܳܝ ܕ݁ܰܡܟ݂ܰܣܝܳܐ ܗ݈ܘܳܬ݂ ܘܩܰܕ݁ܶܡ ܗ݈ܘܳܐ ܦ݁ܰܪܫܳܗ ܐܰܠܳܗܳܐ ܡܶܢ ܩܕ݂ܳܡ ܥܳܠ̈ܡܶܐ ܠܫܽܘܒ݂ܚܳܐ ܕ݁ܺܝܠܰܢ

mais nous parlons de la sagesse de Dieu, dans le secret, qui est cachée, que Dieu a en avance établie avant le temps pour notre gloire à tous,

Le traducteur ici change de verbe, proposant pour « parler » نطق (alors que le grec et syp gardent le même verbe).

La présence d’une préposition ب devant حكمه est incertaine, mais plausible au vu du verset précédent, où l’on trouve بحكمه, et de la construction demandée par نطق.

Il nous semble que VA 13 traduit par قبل الدهر le grec πρὸ τῶν αἰώνων ; nous pouvons supposer qu’il aurait utilisé le terme عالم pour traduire ܥܳܠ̈ܡܶܐ.

1 Co 2,8

التى واحد من دوي سلطان هذا [‬العا]‬لم لا يعلمها ܀ ولو انهم علموا ليس لرب المجد كانوا [‬يـ]‬ـصلبون ܀‬

ἣν οὐδεὶς τῶν ἀρχόντων τοῦ αἰῶνος τούτου ἔγνωκεν· εἰ γὰρ ἔγνωσαν, οὐκ ἂν τὸν κύριον τῆς δόξης ἐσταύρωσαν

ܗܳܝ ܕ݁ܚܰܕ݂ ܡܶܢ ܫܰܠܻܝ̈ܛܳܢܶܐ ܕ݁ܥܳܠܡܳܐ ܗܳܢܳܐ ܠܳܐ ܝܰܕ݂ܥܳܗ ܐܶܠܽܘ ܓ݁ܶܝܪ ܝܰܕ݂ܥܽܘܗ ܠܰܘ ܠܡܳܪܳܗ ܕ݁ܬ݂ܶܫܒ݁ܽܘܚܬ݁ܳܐ ܙܳܩܦ݁ܺܝܢ ܗ݈ܘܰܘ

que personne de ceux qui ont l’autorité de ce monde ne comprend, et s’ils avaient connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire.

1 Co 2,9

ولاكن كما انه مكتوب ܀ ان التى لم تراه العيون ܀ والاذان لم تسمع ܀ وعلى قلب انسان لم يخطر [‬ا]‬عده الله للذين ىحبونه܀‬‬

ἀλλὰ καθὼς γέγραπται· ἃ ὀφθαλµὸς οὐκ εἶδεν καὶ οὖς οὐκ ἤκουσεν καὶ ἐπὶ καρδίαν ἀνθρώπου οὐκ ἀνέβη, ἃ ἡτοίµασεν ὁ θεὸς τοῖς ἀγαπῶσιν αὐτόν.

ܐܶܠܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܟ݂ܬ݂ܺܝܒ݂ ܕ݁ܥܰܝܢܳܐ ܠܳܐ ܚܙܳܬ݂ ܘܶܐܕ݂ܢܳܐ ܠܳܐ ܫܶܡܥܰܬ݂ ܘܥܰܠ ܠܷܒ݁ܳܐ ܕ݁ܒ݂ܰܪܢܳܫܳܐ ܠܳܐ ܣܠܶܩ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܛܰܝܶܒ݂ ܐܰܠܳܗܳܐ ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܪܳܚܡܺܝܢ ܠܶܗ

Mais, comme il est écrit : ce que les yeux n’ont pas vu, et les oreilles pas entendu, et ce qui n’est pas venu au cœur de l’homme, Dieu l’a préparé pour ceux qui l’aiment.

VA 13 a des pluriels (العيون et الاذان), grec et syp ont des singuliers. Dans ce verset, Paul attribue le centon « ἃ ὀφθαλµὸς οὐκ εἶδεν … » à une source écrite dont nous n’avons pas connaissance. Le dossier est encore ouvert aujourd’hui concernant le texte grec de 1 Co 2,932. On trouve un parallèle à ce centon dans un ḥadīṯ qudsī, notamment dans le recueil de al-Buḫārī33 ; un parallèle se trouve aussi dans un apocryphe, l’évangile arabe de Jean34. Il est intéressant de constater que les différents parallèles arabes utilisent la même expression que dans les versions arabes (VA 13, SA 151, SA 155), خطر على قلب, une expression qui a certainement pris la signification « monter au coeur » autour d’une tradition commune35.

1 Co 2,10

f. 104v اما لنا فاعلن الله لنا بروحه ܀ الروح | كل شى ىعلم ܀ وايصا عمق سراير الله ܀

ἡµῖν δὲ ἀπεκάλυψεν ὁ θεὸς διὰ τοῦ πνεύµατος· τὸ γὰρ πνεῦµα πάντα ἐραυνᾷ, καὶ τὰ βάθη τοῦ θεοῦ.

ܠܰܢ ܕ݁ܶܝܢ ܓ݁ܰܠܳܐ ܐܰܠܳܗܳܐ ܒ݁ܪܽܘܚܶܗ ܪܽܘܚܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܟ݁ܽܠܡܶܕ݁ܶܡ ܒ݁ܳܨܝܳܐ ܐܳܦ݂ ܥܽܘ̈ܡܩܰܘܗ݈ܝ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ

Quant à nous, Dieu nous l’a révélé par son esprit : l’esprit connaît tout et aussi la profondeur des secrets de Dieu.

VA 13 soutient la variante avec possessif τοῦ πνεύµατος αὐτοῦ comme א D F G L P Ψ 81. 104. 365. 1175. 1241. 1505. 1506. 2464. 𝔐 latt sy sams (possessif absent chez P46vid א* A B C 630. 1739. 1881 sa bo).

Contrairement au grec γάρ et à syp ܓ݁ܶܝܪ, VA 13 n’a pas de conjonction de coordination pour introduire le deuxième membre du verset.

Alors que le grec et syp ont des verbes allant dans le sens de « chercher » (ἐραυνᾷ/ܒ݁ܳܨܝܳܐ), VA 13 a le verbe علم « connaître ».

VA 13 a عمق سراير الله « la profondeur des secrets de Dieu », une leçon que nous n’avons trouvé dans aucune autre tradition36. Il s’agit d’un des seuls cas de traduction « périphrastique » dans notre épître (voir point 5.1). Le traducteur était-il gêné par l’idée que l’on puisse approcher directement « la profondeur de Dieu » ?

1 Co 2,11

من من الناس ىعلم ما في الانسان الا ان روح الانسان الذي فيه ܀ هكذا ايصا ما في الله لا يعمله انسان الا ان روح الله

τίς γὰρ οἶδεν ἀνθρώπων τὰ τοῦ ἀνθρώπου εἰ µὴ τὸ πνεῦµα τοῦ ἀνθρώπου τὸ ἐν αὐτῷ ; οὕτως καὶ τὰ τοῦ θεοῦ οὐδεὶς ἔγνωκεν εἰ µὴ τὸ πνεῦµα τοῦ θεοῦ.

ܐܰܝܢܳܐ ܗܽܘ ܓ݁ܶܝܪ ܒ݁ܰܪܢܳܫܳܐ ܕ݁ܝܳܕ݂ܰܥ ܕ݁ܰܒ݂ܒ݂ܰܪܢܳܫܳܐ ܐܶܠܳܐ ܐܶܢ ܪܽܘܚܳܐ ܕ݁ܒ݂ܰܪ ܐ݈ܢܳܫܳܐ ܕ݁ܒ݂ܶܗ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܕ݁ܒ݂ܰܐܠܳܗܳܐ ܐ݈ܢܳܫ ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܰܥ ܐܶܠܳܐ ܐܶܢ ܪܽܘܚܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ

Qui, parmi les hommes, connaît ce qu’il y a en l’homme, excepté l’esprit de l’homme qui est en lui ? Ainsi, aussi ce qui est en Dieu, l’homme ne le connaît pas, excepté l’esprit de Dieu.

Le verbe traduisant ἔγνωκεν dans VA 13 est عمل. Nous pensons qu’il s’agit ici d’une erreur de copie et traduisons comme يَعْلَمُهُ (de plus, VA 13 a ainsi deux fois la racine علم, comme syp qui a deux fois ܝܳܕ݂ܰܥ).

1 Co 2,12

اما نحن فليس روح العالم قبلنا ܀ ولاكن روح من الله ܀ لنعلم العطايا التى اعطيناها من الله ܀

ἡµεῖς δὲ οὐ τὸ πνεῦµα τοῦ κόσµου ἐλάβοµεν ἀλλὰ τὸ πνεῦµα τὸ ἐκ τοῦ θεοῦ, ἵνα εἰδῶµεν τὰ ὑπὸ τοῦ θεοῦ χαρισθέντα ἡµῖν·

ܚܢܰܢ ܕ݁ܶܝܢ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܪܽܘܚܳܐ ܕ݁ܥܳܠܡܳܐ ܢܣܰܒ݂ܢ ܐܶܠܳܐ ܪܽܘܚܳܐ ܕ݁ܡܶܢ ܐܰܠܳܗܳܐ ܕ݁ܢܶܕ݁ܰܥ ܡܰܘ̈ܗܒ݂ܳܬ݂ܳܐ ܕ݁ܡܶܢ ܐܰܠܳܗܳܐ ܐܶܬ݂ܺܝܗܶܒ݂ ܠܰܢ

Quant à nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais un esprit venant de Dieu pour connaître les dons qui nous avons reçu de Dieu,

Nous pouvons noter que VA 13 et syp traduisent de manière proche le participe τὰ χαρισθέντα :

العطايا التى اعطيناها/ ‪ܡܰܘ̈ܗܒ݂ܳܬ݂ܳܐ … ܐܶܬ݂ܺܝܗܶܒ݂ ܠܰܢ « les dons qui nous ont été donnés/les dons qui nous avons reçu ».‬‬

1 Co 2,13

الىى ايصا نتكلم ܀ ليس بتعلتم الروح ܀ وللروحانيين روحانيات نقايس ܀

ἃ καὶ λαλοῦµεν οὐκ ἐν διδακτοῖς ἀνθρωπίνης σοφίας λόγοις ἀλλ᾿ ἐν διδακτοῖς πνεύµατος, πνευµατικοῖς πνευµατικὰ συγκρίνοντες.

ܐܰܝܠܶܝܢ ܕ݁ܳܐܦ݂ ܡܡܰܠܠܺܝܢܰܢ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܒ݁ܝܽܘܠܦ݁ܳܢܳܐ ܕ݁ܡܶܠܷ̈ܐ ܕ݁ܚܶܟ݂ܡܬ݂ܳܐ ܕ݁ܰܒ݂ܢܰܝ̈ܢܳܫܳܐ ܐܶܠܳܐ ܒ݁ܝܽܘܠܦ݁ܳܢܳܐ ܕ݁ܪܽܘܚܳܐ ܘܰܠܖ̈ܽܘܚܳܢܶܐ ܖ̈ܽܘܚܳܢܝܳܬ݂ܳܐ ܡܦ݂ܰܚܡܺܝܢܰܢ

dont aussi nous parlons, non dans l’enseignement (…) de l’esprit, et aux spirituels, nous comparons les choses spirituelles.

Une partie de la phrase manque à la suite d’une erreur de même au même (due à la répétition de بتعليم). Cela a échappé à la correction, contrairement à d’autres exemples (6,12 ; 7,28).

Nous pouvons toutefois constater que VA 13 ne soutient pas les témoins qui ont πνεύµατος αγίου (D1 L P 104. 365. 1241. 1505. 𝔐 vgmss syh), mais πνεύµατος uniquement (P46 א A B Cvid D* F G Ψ 0185. 0289. 6. 33. 81. 630. 1175. 1506. 1739. 1881. 2464 lat syp co).

1 Co 2,14

اما الانسان النفساىى فانه لا ىقىل دوات 37 روح الله ܀ لان ذلك له سفاهه ܀ ولا يستطيع ان يعلم انه يدان روحانيه

ψυχικὸς δὲ ἄνθρωπος οὐ δέχεται τὰ τοῦ πνεύµατος τοῦ θεοῦ· µωρία γὰρ αὐτῷ ἐστιν καὶ οὐ δύναται γνῶναι, ὅτι πνευµατικῶς ἀνακρίνεται.

ܒ݁ܰܪܢܳܫܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܒ݂ܰܢܦ݂ܶܫ ܗ݈ܽܘ ܠܳܐ ܡܩܰܒ݁ܶܠ ܖ̈ܽܘܚܳܢܝܳܬ݂ܳܐ ܫܳܛܝܽܘܬ݂ܳܐ ܐܶܢܶܝ̈ܢ ܓ݁ܶܝܪ ܠܶܗ ܘܠܳܐ ܡܶܫܟ݁ܰܚ ܕ݁ܢܶܕ݁ܰܥ ܕ݁ܰܒ݂ܪܽܘܚ ܡܶܬ݁ܕ݂ܺܝܢ

Quant à l’homme psychique, il n’accepte pas les biens de l’esprit de Dieu, car ceci pour lui est folie, et il ne peut pas savoir que cela est jugé spirituellement.

1 Co 2,15

اما الروحاني فكل شى يدين ܀ فاما هو فلا يدان من انسان ܀

ὁ δὲ πνευµατικὸς ἀνακρίνει [τὰ] πάντα, αὐτὸς δὲ ὑπ᾿ οὐδενὸς ἀνακρίνεται.

ܪܽܘܚܳܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܟ݁ܽܠ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܳܐܶܢ ܘܗܽܘ ܡܶܢ ܐ݈ܢܳܫ ܠܳܐ ܡܶܬ݁ܕ݂ܺܝܢ

Quant au spirituel, il juge toute chose, or quant à lui, il ne sera jugé par personne.

1 Co 2,16

مں الذى علم تفكر الله ܀ ان يعلمه ܀ اما نحن فان لنا عقل المسيح ܀

τίς γὰρ ἔγνω νοῦν κυρίου, ὃς συµβιβάσει αὐτόν ; ἡµεῖς δὲ νοῦν38 Χριστοῦ ἔχοµεν.

ܡܰܢܽܘ ܓ݁ܶܝܪ ܝܺܕ݂ܰܥ ܪܶܥܝܳܢܶܗ ܕ݁ܡܳܪܝܳܐ ܕ݁ܢܰܠܦ݂ܺܝܘܗ݈ܝ ܠܰܢ ܕ݁ܶܝܢ ܪܶܥܝܳܢܳܐ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܐܺܝܬ݂ ܠܰܢ

Qui a connu la pensée de Dieu de sorte à l’enseigner ? Quant à nous, nous avons l’intelligence du Christ.

VA 13 a الله à la place de κυρίου/ܡܳܪܝܳܐ.

VA 13 a un ان seul39 ; il nous semble que le traducteur se base ici sur syp, car dans le cas où il suivrait le texte grec, nous trouverions certainement un relatif.

VA 13 traduit νοῦν/ܥܝܳܢܳܐ par deux substantifs différents تفكر et عقل. Cherche-t-il à nuancer entre la pensée de Dieu et celle du Christ40 ?

1.3 Chapitre 3

1 Co 3,1

وانا باخوه لم استطيع ان اكلمكم مثل الروحانيين ܀ ولاكں مثل البشرانيں ܀ ومثل الصبيان ىالمسيح

Κἀγώ, ἀδελφοί, οὐκ ἠδυνήθην λαλῆσαι ὑµῖν ὡς πνευµατικοῖς ἀλλ᾿ ὡς σαρκίνοις, ὡς νηπίοις ἐν Χριστῷ.

ܘܶܐܢܳܐ ܐܰܚܱ̈ܝ ܠܳܐ ܐܶܫܟ݁ܚܶܬ݂ ܕ݁ܶܐܡܰܠܶܠ ܥܰܡܟ݂ܽܘܢ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܥܰܡ ܖ̈ܽܘܚܳܢܶܐ ܐܶܠܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܥܰܡ ܦ݁ܰܓ݂ܖ̈ܳܢܶܐ ܘܰܐܝܟ݂ ܕ݁ܰܠܝ̈ܰܠܽܘܕ݂ܶܐ ܒ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ

Et moi, frères, je n’ai pas pu vous parler comme aux spirituels, mais comme aux charnels et comme aux enfants en le Christ.

1 Co 3,2

الين 41 اسقيتكم ܀ ولم اعطيتكم الطعام ܀ من اجل انكم حـ‪[‬ـمـ‪]‬ـلان لم تكونوا تستطيعون‬‬‬‬

γάλα ὑµᾶς ἐπότισα, οὐ βρῶµα·οὔπω γὰρ ἐδύνασθε. ἀλλ᾿ οὐδὲ ἔτι νῦν δύνασθε,

ܚܰܠܒ݂ܳܐ ܐܰܫܩܺܝܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܘܠܳܐ ܝܶܗܒ݁ܶܬ݂ ܠܟ݂ܽܘܢ ܡܶܐܟ݂ܽܘܠܬ݁ܳܐ ܠܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܥܕ݂ܰܟ݁ܺܝܠ ܡܶܫܟ݁ܚܺܝܢ ܗ݈ܘܰܝܬ݁ܽܘܢ ܐܶܠܳܐ ܐܳܦ݂ܠܳܐ ܗܳܫܳܐ ܡܶܫܟ݁ܚܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ

C’est du lait que je vous ai fait boire, et je ne vous ai pas donné de nourriture, parce que vous ne pouviez [la] supporter, […]

Il manque une partie de la phrase. Il y a certainement eu une erreur de même au même dû à تستطيعون.

1 Co 3,3

لانكم بعد جسدانين من اجل ان اذا كان فيكم البغى والحصام والشقاق اليستم جسدانين وبدوات التسلكون ܀

ἔτι γὰρ σαρκικοί ἐστε. ὅπου γὰρ ἐν ὑµῖν ζῆλος καὶ ἔρις, οὐχὶ σαρκικοί ἐστε καὶ κατὰ ἄνθρωπον περιπατεῖτε ;

ܥܕ݂ܰܟ݁ܺܝܠ ܓ݁ܶܝܪ ܒ݁ܰܒ݂ܣܰܪ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܐܰܝܟ݁ܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ ܚܣܳܡܳܐ ܘܚܶܪܝܳܢܳܐ ܘܦ݂ܳܠܱܓ݂̈ܘܳܬ݂ܳܐ ܠܳܐ ܗܳܐ ܦ݁ܰܓ݂ܖ̈ܳܢܶܐ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܘܒ݂ܰܒ݂ܣܰܪ ܡܗܰܠܟ݂ܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ

parce que vous êtes encore corporels. Car lorsqu’il y a parmi vous l’envie, la dispute, le désaccord, n’êtes-vous pas corporels et ne vous conduisez-vous pas selon ce qui est propre à l’humain ?

VA 13 change de terme entre 3,1 (البشرانين) et 3,3 (جسدانين) et a deux fois le même terme dans en 3,3 ( جسدانين). Cela montre qu’il soutient la variante présente en א A B D* 0289. 6. 33. 945. 1175. 1739 (σαρκίνοις en 3,1 et deux fois σαρκικοί en 3,3), contrairement à C3 D1 L P Ψ 81. 104. 365. 630. 1241. 1505. 1506. 1881. 2464. 𝔐 (σαρκικοῖς en 3,1 et deux fois σαρκικοί en 3,3)42. Quant à syp, il change le terme au sein du verset 3,3. Il y a en 3,1 ܦ݁ܰܓ݂ܖ̈ܳܢܶܐ, et en 3,3 ܒ݁ܰܒ݂ܣܰܪ puis ܦ݁ܰܓ݂ܖ̈ܳܢܶܐ ‪43‬.

Avec والشقاق, VA 13 soutient la variante καὶ διχοστασίαι comme P46 D F G L 33. 104. 365. 1241. 1505. 2464. 𝔐 ar b sy (contre א A B C P Ψ 0289.81. 630. 1175. 1506. 1739. 1881. ar vg co).

اليستم doit certainement être compris comme الستم44‬.

À propos de بذوات البشر, voir notre remarque en 1 Co 15,32.

1 Co 3,4

اذا قال بحق احدكم انـ[ـي] من سيعه بولوس ܀ واخر يقول انا من شيعه افلو ܀ اليستم جسـ[ـد]انين ܀

ὅταν γὰρ λέγῃ τις· ἐγὼ µέν εἰµι Παύλου, ἕτερος δέ·ἐγὼ Ἀπολλῶ, οὐκ ἄνθρωποί ἐστε ;

ܡܳܐ ܕ݁ܳܐܡܰܪ ܓ݁ܶܝܪ ܐ݈ܢܳܫ ܐ݈ܢܳܫ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܐܶܢܳܐ ܕ݁ܦ݁ܰܘܠܳܘܣ ܐ݈ܢܳܐ ܘܰܐ݈ܚܪܺܢܳܐ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܰܐܦ݁ܳܠܳܘ ܐ݈ܢܳܐ ܠܳܐ ܗܳܐ ܦ݁ܰܓ݂ܖ̈ܳܢܶܐ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ

Quand, en vérité, l’un de vous dit : je suis de la secte de Paul, et qu’un autre dit : je suis de la secte d’Apollos, n’êtes-vous pas corporels ?

VA 13 a deux fois le verbe « dire », comme syp. Il y a par ailleurs un problème de concordance des temps entre les deux formes قال et يقول.

On notera l’ajout par le traducteur de سيعه « secte » (voir 1,12).

À propos du nom افلو, voir 4.1 Noms propres.

Avec جسدانين, VA 13 ne suit pas la variante ἄνθρωποί45 et il ne traduit pas non plus ܦ݁ܰܓ݂ܖ̈ܳܢܶܐ que l’on trouve dans syp46. Il soutient ainsi la variante σαρκικοί qui se trouve en א2 L P Ψ 104. 365. 630. 1241. 1505. 2464. 𝔐.

Les versets 3,1 et 3,4 nous laissent penser que VA 13 traduit par جسدانين le terme σαρκικοί. Or il n’y pas de témoins pour un texte qui aurait en 3,1 σαρκίνοις, en 3,3 σαρκικοί (deux fois) et en 3,4 σαρκικοί. Ou bien le traducteur se base sur un texte qui ne nous est pas connu, ou bien il n’a pas été systématique dans la traduction, ce qui est plus probable.

اليستم doit certainement être compris comme الستم47‬.

1 Co 3,5

فمن افلو ومن بولوس ܀ الا ان حدام الذين على يديهم امنتـ‪]‬ـم‪[‬ ܀ وكل انسان كالذى اعطاه الرب ܀‬‬‬‬

Τί οὖν ἐστιν Ἀπολλῶς ; τί δέ ἐστιν Παῦλος ; διάκονοι δι᾿ ὧν ἐπιστεύσατε, καὶ ἑκάστῳ ὡς ὁ κύριος ἔδωκεν.

ܡܰܢܽܘ ܓ݁ܶܝܪ ܦ݁ܰܘܠܳܘܣ ܐܰܘ ܡܰܢܽܘ ܐܰܦ݁ܳܠܳܘ ܐܶܠܳܐ ܡܫܰܡ̈ܫܳܢܶܐ ܕ݁ܒ݂ܺܐܝ̈ܕ݂ܰܝܗܽܘܢ ܗܰܝܡܶܢܬ݁ܽܘܢ ܘܐ݈ܢܳܫ ܐ݈ܢܳܫ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܝܰܗ݈ܒ݂ ܠܶܗ ܡܳܪܝܳܐ

Car qui est Apollos et qui est Paul, sinon des serviteurs, par l’intermédiaire desquels vous avez cru, chacun selon ce que le Seigneur lui a donné ?

À propos du nom propre افلو, voir 4.1 Noms propres.

VA 13 et syp ont une expression similaire pour traduire le grec δι᾿ ὧν : ܕ݁ܒ݂ܺܐܝ̈ܕ݂ܰܝܗܽܘܢ/على يديهم.

Ici, VA 13 présente un texte qui a Apollos devant Paul, soutenant une variante minoritaire, trouvée chez P46vid א A B C D*.2 F G P 048vid. 0289. 33. 81. 629. 630. 1175. 1506. 1739. 1881. lat co (à l’inverse de D1 L Ψ 104. 365. 1241. 1505. 2462. 2495. 1241. 𝔐 sy qui ont Paul en premier).

Par contre, avec الا ان, VA 13 soutient la variante majoritaire ἀλλά, comme D1 L P Ψ 33. 81. 104. 365. 1241. 1505. 2464 𝔐 sy (absent dans א A B C D* F G 0289. 6. 630. 1175. 1506. 1739. latt samss bo).

1 Co 3,6

انا نصبت ܀ وافلـ‪]‬ـو‪[‬ اسقا ܀ ولاكن الله الذى ربا ܀‬‬‬‬

ἐγὼ ἐφύτευσα, Ἀπολλῶς ἐπότισεν, ἀλλὰ ὁ θεὸς ηὔξανεν·

ܐܶܢܳܐ ܢܶܨܒ݁ܶܬ݂ ܘܰܐܦ݁ܳܠܳܘ ܐܰܫܩܺܝ ܐܶܠܳܐ ܐܰܠܳܗܳܐ ܪܰܒ݁ܺܝ

Moi j’ai planté, et Apollos a arrosé mais c’est Dieu qui a fait grandir.

À propos du nom propre افلو, voir 4.1 Noms propres.

1 Co 3,7

فاذن ليس الذي ينصب هو شى ܀ ولا الذي يسقى ܀ الا الله الذي ܀ يربي ܀

ὥστε οὔτε ὁ φυτεύων ἐστίν τι οὔτε ὁ ποτίζων ἀλλ᾿ ὁ αὐξάνων θεός.

ܠܳܐ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܗܰܘ ܕ݁ܢܳܨܶܒ݂ ܐܺܝܬ݂ܰܘܗ݈ܝ ܡܶܕ݁ܶܡ ܘܠܳܐ ܗܰܘ ܕ݁ܡܰܫܩܶܐ ܐܶܠܳܐ ܐܰܠܳܗܳܐ ܕ݁ܰܡܪܰܒ݁ܶܐ

Donc ce n’est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître.

1 Co 3,8

اما الذي ينصب والذي يسقى فهما واحد ܀ وكل واحد منهم ياخد اجره كنحو ‫f. 105r‬ عمله48

ὁ φυτεύων δὲ καὶ ὁ ποτίζων ἕν εἰσιν, ἕκαστος δὲ τὸν ἴδιον µισθὸν λήµψεται κατὰ τὸν ἴδιον κόπον·

ܡܰܢ ܕ݁ܢܳܨܶܒ݂ ܕ݁ܶܝܢ ܘܡܰܢ ܕ݁ܡܰܫܩܶܐ ܚܰܕ݂ ܐܶܢܽܘܢ ܘܐ݈ܢܳܫ ܐܰܝܟ݂ ܥܰܡܠܶܗ ܐܰܓ݂ܪܶܗ ܡܩܰܒ݁ܶܠ

Quant à celui qui plante et celui qui arrose, ils sont un, et chacun d’entre eux prendra son salaire en rapport avec son travail.

Avec كل واحد منهم, VA 13 semble correspondre davantage au grec ἕκαστος, syp ayant simplement ܐܢܳܫ.

1 Co 3,9

انا بحق مع الله نعمل ܀ وعمل الله وبنيان الله انتم هم ܀

θεοῦ γάρ ἐσµεν συνεργοί, θεοῦ γεώργιον, θεοῦ οἰκοδοµή ἐστε.

ܥܰܡ ܐܰܠܳܗܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܦ݁ܳܠܚܺܝܢܰܢ ܘܦ݂ܽܘܠܚܳܢܳܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܘܒ݂ܶܢܝܳܢܳܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܐܶܢܽܘܢ

En vérité, nous travaillons avec Dieu, et le travail de Dieu et l’édifice de Dieu, c’est vous.

VA 13 semble suivre avec نعمل syp, qui a ܦ݁ܳܠܚܺܝܢܰܢ.

La préposition مع correspond à ܥܰܡ dans syp.

1 Co 3,10

وكمثل نعمه الله ܀ التى اعطيت لي وصعت الاس كالامان الحكيم ܀ واخر عليه يبنا ܀ فكل انسان فلينطر كيف ىىىى عليه ܀

Κατὰ τὴν χάριν τοῦ θεοῦ τὴν δοθεῖσάν µοι ὡς σοφὸς ἀρχιτέκτων θεµέλιον ἔθηκα, ἄλλος δὲ ἐποικοδοµεῖ. ἕκαστος δὲ βλεπέτω πῶς ἐποικοδοµεῖ.

ܘܰܐܝܟ݂ ܛܰܝܒ݁ܽܘܬ݂ܳܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܕ݁ܶܐܬ݂ܝܰܗܒ݁ܰܬ݂ ܠܺܝ ܣܳܡܶܬ݂ ܫܶܬ݂ܶܐܣܬ݁ܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܐܰܪܕ݁ܺܟ݂ܠܳܐ ܚܰܟ݁ܺܝܡܳܐ ܐ݈ܚܪܺܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܥܠܶܝܗ ܒ݁ܳܢܶܐ ܟ݁ܽܠܢܳܫ ܕ݁ܶܝܢ ܢܶܚܙܶܐ ܐܰܝܟ݁ܰܢ ܒ݁ܳܢܶܐ ܥܠܶܝܗ

Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, j’ai posé le fondement, comme le sage artisan, et un autre bâtit sur lui. Or que chacun regarde comment il construit sur lui.

Il est difficile de traduire امان. Est-ce que le terme vient du syriaque, ܐܽܘܡܳܢܳܐ, qui signifie « artisan » ? Voir 4.2 Vocabulaire d’emprunt.

1 Co 3,11

اس اخر عير هذا الموصوع لا ܀ يستطىع انسان ان يصع الذى هو يسوع المسيح ܀

θεµέλιον γὰρ ἄλλον οὐδεὶς δύναται θεῖναι παρὰ τὸν κείµενον, ὅς ἐστιν Ἰησοῦς Χριστός.

ܫܶܬ݂ܶܐܣܬ݁ܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܐ݈ܚܪܺܬ݂ܳܐ ܣܛܰܪ ܡܶܢ ܗܳܕ݂ܶܐ ܕ݁ܣܺܝܡܳܐ ܐ݈ܢܳܫ ܠܳܐ ܡܶܫܟ݁ܰܚ ܠܰܡܣܳܡ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ܶܝܗ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ

De fondement autre que celui qui est posé – qui est Jésus le Christ –, personne ne peut [en] poser.

On attendrait une conjonction de coordination (γάρ/ܓ݁ܶܝܪ).

1 Co 3,12

فان بنا انسان على هذا الاس ܀ دهب او فصه او حجاره كريمه او حشب او حشيش او قصب ܀

εἰ δέ τις ἐποικοδοµεῖ ἐπὶ τὸν θεµέλιον χρυσόν, ἄργυρον, λίθους τιµίους, ξύλα, χόρτον, καλάµην,

ܘܶܐܢ ܐ݈ܢܳܫ ܕ݁ܶܝܢ ܒ݁ܳܢܶܐ ܥܰܠ ܗܳܕ݂ܶܐ ܫܶܬ݂ܶܐܣܬ݁ܳܐ ܕ݁ܰܗܒ݂ܳܐ ܐܰܘ ܣܺܐܡܳܐ ܐܰܘ ܟ݁ܺܐܦ݂ܷ̈ܐ ܝܰܩܺܝܖ̈ܳܬ݂ܳܐ ܐܰܘ ܩܰܝ̈ܣܶܐ ܐܰܘ ܥܡܺܝܪܳܐ ܐܰܘ ܚܰܒ݁ܬ݂ܳܐ

Or si quelqu’un a bâti sur ce fondement or, argent, pierre précieuse, bois, foin ou roseau,

VA 13 a على هذا الاس et soutient ainsi la variante avec démonstratif τοῦτον comme א2 C3 D L P Ψ 33. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1506. 1739. 1881. 2464. 𝔐 lat sy samss bo, absent chez P46 א* A B C* 0289. 81 vgmss samss bomss.

La répétition des او vient probablement de syp.

1 Co 3,13

فان كل انسان عمله سابعلم ذلك اليوم بخبره ܀ من اجل انه بالنار ىستبان ܀ وعمل كل انسان كيف ما هو النار تجربه ܀

ἑκάστου τὸ ἔργον φανερὸν γενήσεται, ἡ γὰρ ἡµέρα δηλώσει, ὅτι ἐν πυρὶ ἀποκαλύπτεται· καὶ ἑκάστου τὸ ἔργον ὁποῖόν ἐστιν τὸ πῦρ [αὐτὸ] δοκιµάσει.

ܥܒ݂ܳܕ݂ܳܐ ܕ݁ܟ݂ܽܠܢܳܫ ܡܶܬ݂ܓ݁ܠܶܐ ܝܰܘܡܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܗܰܘ ܓ݁ܳܠܶܐ ܠܶܗ ܡܶܛܽܠ ܕ݁ܰܒ݂ܢܽܘܪܳܐ ܡܶܬ݂ܓ݁ܠܶܐ ܘܰܥܒ݂ܳܕ݂ܶܗ ܕ݁ܟ݂ܽܠܢܳܫ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܐܺܝܬ݂ܰܘܗ݈ܝ ܢܽܘܪܳܐ ܬ݁ܶܦ݂ܪܫܺܝܘܗ݈ܝ

alors l’œuvre de chacun sera connue, ce jour-là l’annoncera, car, par le feu, elle sera révélée, et l’œuvre de chacun, tel qu’elle est, le feu la testera.

Au vu du contexte, nous pensons qu’il faut lire يخبره à la place de بخبره ; c’est ce que nous traduisons.

Le traducteur a bien choisi trois racines différentes سايعلم/بخبره/يستبان comme en grec (φανερὸν γενήσεται/δηλώσει/ἀποκαλύπτεται), alors que syp a trois fois le verbe ܓܠܐ.

Le verbe جرب « mettre à l’épreuve » (KAZIMIRSKI 1, p. 273) est plus proche du grec δοκιµάσει que du syriaque ܬ݁ܶܦ݂ܪܫܺܝܘܗ݈ܝ (qui « séparera », « distinguera », PAYNE SMITH, p. 465).

1 Co 3,14

والذى يثبت عمله ܀ الذى بنا اجره ياحذ ܀

εἴ τινος τὸ ἔργον µενεῖ ὃ ἐποικοδόµησεν, µισθὸν λήµψεται·

ܘܰܐܝܢܳܐ ܕ݁ܰܢܩܰܘܶܐ ܥܒ݂ܳܕ݂ܶܗ ܗܰܘ ܕ݁ܒ݂ܳܢܶܐ ܐܰܓ݂ܪܶܗ ܢܩܰܒ݁ܶܠ

Et celui dont l’œuvre qu’il a construite est stable, il recevra son salaire,

La formulation sans phrase conditionnelle mais avec pronom relatif est proche de syp, qui a ܐܝܢܳܐ ܕ.

1 Co 3,15

والذى يحترٯ عمله يخسر ܀ اما هو ڡيخلص ܀ هكذا مثل ما بالنار ܀

εἴ τινος τὸ ἔργον κατακαήσεται, ζηµιωθήσεται, αὐτὸς δὲ σωθήσεται, οὕτως δὲ ὡς διὰ πυρός.

ܘܰܐܝܢܳܐ ܕ݁ܰܥܒ݂ܳܕ݂ܶܗ ܢܺܐܩܰܕ݂ ܢܶܚܣܰܪ ܗܽܘ ܕ݁ܶܝܢ ܢܶܫܬ݁ܰܘܙܰܒ݂ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܡܶܢ ܢܽܘܪܳܐ

et celui dont l’œuvre sera brûlée, il [la] perdra. Quant à lui, il sera sauvé ainsi, comme ce qui l’est par le feu.

De même qu’au verset précédent, la formulation sans phrase conditionnelle mais avec pronom relatif est proche de syp.

1 Co 3,16

الا تعلمون انكم هيكل الله ܀ وروح الله ܀ ساكن فيكم ܀

Οὐκ οἴδατε ὅτι ναὸς θεοῦ ἐστε καὶ τὸ πνεῦµα τοῦ θεοῦ οἰκεῖ ἐν ὑµῖν ;

ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܥܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܗܰܝܟ݁ܠܶܗ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܘܪܽܘܚܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܥܳܡܪܳܐ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ

Ne savez-vous pas que vous êtes le sanctuaire de Dieu et que l’esprit de Dieu habite en vous ?

1 Co 3,17

فمن يفسد هيكل الله يفسده الله ܀ ان هيكل الله هو مقدس ܀ الذين هم انتم ܀

εἴ τις τὸν ναὸν τοῦ θεοῦ φθείρει, φθερεῖ τοῦτον ὁ θεός· ὁ γὰρ ναὸς τοῦ θεοῦ ἅγιός ἐστιν, οἵτινές ἐστε ὑµεῖς

ܘܡܰܢ ܕ݁ܰܡܚܰܒ݁ܶܠ ܗܰܝܟ݁ܠܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܡܚܰܒ݁ܶܠ ܠܶܗ ܐܰܠܳܗܳܐ ܗܰܝܟ݁ܠܶܗ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܩܰܕ݁ܺܝܫ ܗ݈ܽܘ ܕ݁ܰܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܐܶܢܽܘܢ

Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira. Le temple de Dieu est saint, ce que vous êtes.

VA 13 a يفسده, comme syp qui a aussi un pronom suffixe. Cela correspond à la variante φθερεῖ αὐτον ὁ θεός (A D F G syp.hmg).

1 Co 3,18

فلا يطغى 49 انسان ىفسه مں يري منكم انه حكيم ڡى هذا العالم فليكون سفيه ܀ ليكون حكيم ܀

Μηδεὶς ἑαυτὸν ἐξαπατάτω εἴ τις δοκεῖ σοφὸς εἶναι ἐν ὑµῖν ἐν τῷ αἰῶνι τούτῳ, µωρὸς γενέσθω, ἵνα γένηται σοφός.

ܐ݈ܢܳܫ ܠܳܐ ܢܰܛܥܶܐ ܢܰܦ݂ܫܶܗ ܡܰܢ ܕ݁ܣܳܒ݂ܰܪ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܚܰܟ݁ܺܝܡ ܗ݈ܽܘ ܒ݁ܥܳܠܡܳܐ ܗܳܢܳܐ ܢܶܗܘܶܐ ܠܶܗ ܣܰܟ݂ܠܳܐ ܕ݁ܢܶܗܘܶܐ ܚܰܟ݁ܺܝܡܳܐ

Que personne ne dépasse ses limites. Si quelqu’un parmi vous pense qu’il est sage dans ce monde, qu’il soit fou pour être sage,

1 Co 3,19

من اجل ان حكمه هذا العالم هى سفاهه قدام الله انه مكتوب ܀ انه ياخذ الحكما ىمكرهم

ἡ γὰρ σοφία τοῦ κόσµου τούτου µωρία παρὰ τῷ θεῷ ἐστιν. γέγραπται γάρ ὁ δρασσόµενος τοὺς σοφοὺς ἐν τῇ πανουργίᾳ αὐτῶν·

ܚܶܟ݂ܡܬ݂ܶܗ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܥܳܠܡܳܐ ܗܳܢܳܐ ܠܶܠܽܘܬ݂ܳܐ ܗ݈ܝ ܠܘܳܬ݂ ܐܰܠܳܗܳܐ ܟ݁ܬ݂ܺܝܒ݂ ܗ݈ܽܘ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܳܐܚܶܕ݂ ܚܰܟ݁ܺܝ̈ܡܶܐ ܒ݁ܚܳܪܥܽܘܬ݂ܗܽܘܢ

parce que la sagesse de ce monde est folie face à Dieu. Il est écrit : il prendra les sages par leur ruse,

On notera que le traducteur traduit τῷ αἰῶνι (v. 18) et τοῦ κόσµου (v. 19) avec العالم (comme syp qui a aussi ܥܳܠܡܳܐ).

Pour traduire ὁ δρασσόµενος, on attendrait une formulation avec التي ou من, car c’est généralement ainsi que sont traduits les participes avec article en grec. انه ياخذ est plus proche de syp ܕ݁ܳܐܚܶܕ݂, qui a un participe qui n’est pas nominalisé.

1 Co 3,20

وايصا ان الرب يعلم هموم الحكما انها باطل

καὶ πάλιν· κύριος γινώσκει τοὺς διαλογισµοὺς τῶν σοφῶν50 ὅτι εἰσὶν µάταιοι

ܘܬ݂ܽܘܒ݂ ܡܳܪܝܳܐ ܝܳܕ݂ܰܥ ܡܰܚ̈ܫܒ݂ܳܬ݂ܗܽܘܢ ܕ݁ܚܰܟ݁ܺܝ̈ܡܶܐ ܕ݁ܰܣܖ̈ܺܝܩܳܢ ܐܶܢܶܝ̈ܢ

et aussi : le Seigneur connaît les préoccupations des sages, elles sont vaines.

1 Co 3,21

ادن لا يفتحر انسان بانسان من اجل ان كل شى هو لكم ܀

ὥστε µηδεὶς καυχάσθω ἐν ἀνθρώποις· πάντα γὰρ ὑµῶν ἐστιν,

ܡܶܛܽܠ ܗܳܢܳܐ ܠܳܐ ܐ݈ܢܳܫ ܢܶܫܬ݁ܰܒ݂ܗܰܪ ܒ݁ܰܒ݂ܢܰܝ̈ܢܳܫܳܐ ܟ݁ܽܠܡܶܕ݁ܶܡ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܺܝܠܟ݂ܽܘܢ ܗ݈ܽܘ

Donc que personne ne s’enorgueillisse en l’homme, parce que toute chose est à vous.

VA 13 est seul à avoir ici un singulier بانسان, que l’on peut toutefois comprendre comme un singulier collectif.

1 Co 3,22

ان بولوس وان افلو ܀ وان الصفا وان العالم ܀ وان الحياه وان الموت وان الثابتات ܀ وان الكاينات كل شي هو لكم

εἴτε Παῦλος εἴτε Ἀπολλῶς εἴτε Κηφᾶς, εἴτε κόσµος εἴτε ζωὴ εἴτε θάνατος, εἴτε ἐνεστῶτα εἴτε µέλλοντα· πάντα ὑµῶν,

ܐܶܢ ܦ݁ܰܘܠܳܘܣ ܘܶܐܢ ܐܰܦ݁ܳܠܳܘ ܘܶܐܢ ܟ݁ܺܐܦ݂ܳܐ ܘܶܐܢ ܥܳܠܡܳܐ ܘܶܐܢ ܚܰܝ̈ܶܐ ܘܶܐܢ ܡܰܘܬ݁ܳܐ ܘܶܐܢ ܕ݁ܩܳܝ̈ܡܳܢ ܘܶܐܢ ܕ݁ܰܥܬ݂ܺܝ̈ܕ݂ܳܢ ܟ݁ܽܠ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܺܝܠܟ݂ܽܘܢ ܗ݈ܽܘ

Que ce soient Paul, Apollos, Pierre, le monde, la vie, la mort, ce qui est fixe, ce qui est, toute chose est à vous

À propos des noms propres الصفا et افلو, voir 4.1 Noms propres.

1 Co 3,23

f. 105v وانتم وانتم للمسيح ܀ والمسيح لله ܀

ὑµεῖς δὲ Χριστοῦ, Χριστὸς δὲ θεοῦ.

ܘܰܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܘܰܡܫܺܝܚܳܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ

et vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu.

Il y a répétition de وانتم, probablement à cause du changement de folio, ce qui pourrait suggérer un système de réclame. Or il s’agit d’un phénomène rare dans notre texte (ici, en 13,6 et 15,7), ce qui laisse penser qu’il s’agit d’une erreur. Il y a aussi plusieurs cas de répétition lors d’un changement de ligne (6,15 ; 11,3 ; 15,35.54), probablement des erreurs de copie également.

1.4 Chapitre 4

1 Co 4,1

هكذا ڡليحسبونا الناس مثل خذام المسيح ܀ وحزان سراير الله ܀

Οὕτως ἡµᾶς λογιζέσθω ἄνθρωπος ὡς ὑπηρέτας Χριστοῦ καὶ οἰκονόµους µυστηρίων θεοῦ.

ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܗܘܰܝܢ ܚܫܺܝܒ݂ܺܝܢ ܠܟ݂ܽܘܢ ܐܰܝܟ݂ ܡܫܰܡ̈ܫܳܢܶܐ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܘܖܱ̈ܒ݁ܰܝ ܒ݁ܳܬ݁ܶܐ ܕ݁ܐ݈ܖܴ̈ܙܰܘܗ݈ܝ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ

Ainsi, que les gens nous considèrent comme les serviteurs du Christ et les trésoriers des secrets de Dieu.

Ici, VA 13 ne suit pas syp qui est éloigné du grec (ܗܘܰܝܢ ܚܫܺܝܒ݂ܺܝܢ ܠܟ݂ܽܘܢ « nous sommes considérés par vous ») ; VA 13 n’est toutefois pas totalement fidèle au grec, avec un sujet pluriel الناس pour ἄνθρωπος.

1 Co 4,2

فهاهنا ينبغا في الخزاں ان يكون الانسان يوجد امين ܀

ὧδε λοιπὸν ζητεῖται ἐν τοῖς οἰκονόµοις, ἵνα πιστός τις εὑρεθῇ

ܗܳܪܟ݁ܳܐ ܡܶܟ݁ܺܝܠ ܡܶܬ݂ܒ݁ܥܶܐ ܒ݁ܖ̈ܰܒ݁ܰܝ ܒܴ݁̈ܬ݁ܶܐ ܕ݁ܐ݈ܢܳܫ ܟ݁ܰܕ݂ ܡܗܰܝܡܰܢ ܢܶܫܬ݁ܟ݂ܰܚ

Ici, il convient que, parmi les trésoriers, l’homme soit trouvé fidèle.

Avec هاهنا, VA 13 a la variante ὧδε comme P46 א A B C D* F G P Ψ 6. 33. 104. 1175 latt sy co, contre D2 L 81. 365. 630. 1241. 1505. 1506. 1739. 1881. 2464. 𝔐 qui ont une leçon plus facile ὁ δὲ (ὁ δὲ λοιπὸν peut se traduire par « quant au reste », « bref », SENFT, p. 64).

Avec يوجد, VA 13 soutient la variante grecque ζητεῖται comme B L Ψ 0289. 81. 630. 1175. 1241. 1506. 𝔐 latt sy co, contre P46 א A C D F G P 6. 33. 104. 365. 1505. 1739. 1881. 2464 qui ont l’impératif ζητεῖτε.

À propos de πιστός, voir le verset 1,9.

1 Co 4,3

فاما انا فان لي نقصان ܀ ان اكون ادان منكم ܀ او من كل انساں ܀ ولاكن انا ايضا لست ابكت نفسي ܀

ἐµοὶ δὲ εἰς ἐλάχιστόν ἐστιν, ἵνα ὑφ᾿ ὑµῶν ἀνακριθῶ ἢ ὑπὸ ἀνθρωπίνης ἡµέρας· ἀλλ᾿ οὐδὲ ἐµαυτὸν ἀνακρίνω.

ܠܺܝ ܕ݁ܶܝܢ ܗܳܕ݂ܶܐ ܒ݁ܨܺܝܪܽܘܬ݂ܳܐ ܗ݈ܝ ܠܺܝ ܕ݁ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܐܶܬ݁ܕ݂ܺܝܢ ܐܰܘ ܡܶܢ ܟ݁ܽܠ ܒ݁ܰܪ ܐ݈ܢܳܫ ܐܶܠܳܐ ܐܳܦ݂ܠܳܐ ܐܶܢܳܐ ܢܰܦ݂ܫܝ ܕ݁ܳܐܶܢ ܐ݈ܢܳܐ

Quant à moi, cela m’est peu de chose que je sois jugé par vous ou par tout homme. Mais aussi, moi, je ne me blâme pas moi-même,

Le grec a comme second complément d’agent du passif ἀνακριθῶ ὑπὸ ἀνθρωπίνης ἡµέρας (« jugements/tribunaux humains »). Or syp a ܟ݁ܽܠ ܒ݁ܰܪ ܐ݈ܢܳܫ. VA 13 a donc suivi ici syp avec من كل انساں.

On notera que contrairement au grec et à syp, VA 13 change de verbe : ادان puis ابكت. Le verbe بكّت « blâmer » (KAZIMIRSKI 1, p. 152) donne un sens quelque peu différent à la phrase.

1 Co 4,4

لاني لا اعرف من نفسي اساه ܀ ولاكىى لم ابر بهذا ولاكن الذي يدينني فانه الرب ܀

οὐδὲν γὰρ ἐµαυτῷ σύνοιδα, ἀλλ᾿ οὐκ ἐν τούτῳ δεδικαίωµαι, ὁ δὲ ἀνακρίνων µε κύριός ἐστιν.

ܠܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܡܶܕ݁ܶܡ ܒ݁ܢܰܦ݂ܫܝ ܚܫܺܝܫ ܐ݈ܢܳܐ ܐܶܠܳܐ ܠܰܘ ܒ݁ܗܳܕ݂ܶܐ ܐܶܙܕ݁ܰܕ݁ܩܶܬ݂ ܕ݁ܰܝܳܢܝ ܓ݁ܶܝܪ ܡܳܪܝܳܐ ܗܽܘ

car je ne connais pas de méchanceté de ma part, mais je ne suis pas justifié par cela, mais celui qui me juge, c’est le Seigneur.

VA 13 propose ici un objet à l’examen personnel : اساه. S’agit-il ici de préciser la signification du grec plutôt vague ? οὐδὲν γὰρ ἐµαυτῷ σύνοιδα peut être traduit littéralement par « en effet, je n’ai conscience de rien par moi-même », ce que syp traduit ܠܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܡܶܕ݁ܶܡ ܒ݁ܢܰܦ݂ܫܝ ܚܫܺܝܫ « en effet, je ne ressens rien en/par moi-même ». VA 13 remplace « rien » par اساه « offense », « méchanceté » et place من devant نفسي pour signifier qu’il s’agit d’offense venant de soi-même.

La phrase relative de VA 13 الذي يدينني traduit le participe présent ὁ ἀνακρίνων et son objet µε, syp a une formulation différente : ܕ݁ܰܝܳܢܝ « mon juge ».

1 Co 4,5

فاذن لا ندينون من قبل الحين حتى يجى الرب الذي ايصا ىصى خفيات الطلمه و ىعلن ܀ هموم القلوب ܀ وحينيد نكون مدحه كل انسان من الله ܀

ὥστε µὴ πρὸ καιροῦ τι κρίνετε ἕως ἂν ἔλθῃ ὁ κύριος, ὃς καὶ φωτίσει τὰ κρυπτὰ τοῦ σκότους καὶ φανερώσει τὰς βουλὰς τῶν καρδιῶν· καὶ τότε ὁ ἔπαινος γενήσεται ἑκάστῳ ἀπὸ τοῦ θεοῦ.

ܡܶܛܽܠ ܗܳܢܳܐ ܠܳܐ ܡܶܢ ܩܕ݂ܳܡ ܙܰܒ݂ܢܳܐ ܬ݁ܶܗܘܽܘܢ ܕ݁ܳܝܢܺܝܢ ܥܕ݂ܰܡܳܐ ܕ݁ܢܺܐܬ݂ܶܐ ܡܳܪܝܳܐ ܗܰܘ ܕ݁ܡܰܢܗܰܪ ܟ݁ܰܣ̈ܝܳܬ݂ܶܗ ܕ݁ܚܶܫܽܘܟ݂ܳܐ ܘܓ݂ܳܠܶܐ ܡܰܚ̈ܫܒ݂ܳܬ݂ܗܽܘܢ ܕ݁ܠܶܒ݁ܰܘܴ̈ܬ݂ܳܐ ܘܗܳܝܕ݁ܶܝܢ ܢܶܗܘܶܐ ܫܽܘܒ݂ܚܳܐ ܠܐ݈ܢܳܫ ܐ݈ܢܳܫ ܡܶܢ ܐܰܠܳܗܳܐ

Ainsi, ne jugez pas avant le moment, jusqu’à ce que le Seigneur vienne, lui qui aussi mettra en lumière les choses cachées de l’obscurité et rendra manifeste les préoccupations des cœurs, et à ce moment-là, ce sera l’éloge de tout homme de la part de Dieu.

ايصا est un traduction du grec καί, que syp ne traduit pas.

1 Co 4,6

هاولي يا اخوه سبه حعلت علي وعلى افلو من اجلكم ܀ من اجل ان تكونوا بنا نحن تعلمون ܀ بان لا تفتكرون افصل51 مما هو مكتوب ܀ لكيما لا يستكبر انسان ܀ من اجل انسان علي صاحبه ܀

Ταῦτα δέ, ἀδελφοί, µετεσχηµάτισα εἰς ἐµαυτὸν καὶ Ἀπολλῶν δι᾿ ὑµᾶς, ἵνα ἐν ἡµῖν µάθητε τὸ µὴ ὑπὲρ ἃ γέγραπται, ἵνα µὴ εἷς ὑπὲρ τοῦ ἑνὸς φυσιοῦσθε κατὰ τοῦ ἑτέρου.

ܗܳܠܶܝܢ ܕ݁ܶܝܢ ܐܰܚܱ̈ܝ ܡܶܛܽܠܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܗ݈ܽܘ ܣܳܡܶܬ݂ ܥܰܠ ܦ݁ܰܪܨܽܘܦ݁ܳܐ ܕ݁ܺܝܠܝ ܘܕ݂ܰܐܦ݁ܳܠܳܘ ܕ݁ܒ݂ܰܢ ܬ݁ܺܐܠܦ݁ܽܘܢ ܕ݁ܠܳܐ ܬ݁ܶܬ݂ܪܰܥܽܘܢ ܝܰܬ݁ܺܝܪ ܡܶܢ ܡܳܐ ܕ݁ܰܟ݂ܬ݂ܺܝܒ݂ ܘܐ݈ܢܳܫ ܥܰܠ ܚܰܒ݂ܪܶܗ ܠܳܐ ܢܶܬ݁ܪܺܝܡ ܡܶܛܽܠ ܐ݈ܢܳܫ

Ces choses-là, frères, je les ai placées en exemple sur moi et Apollos, à cause de vous, afin que vous, en nous, vous appreniez à ne pas penser davantage que ce qui est écrit, pour que personne ne s’élève à cause de quelqu’un au dessus de son prochain.

Le verset est difficile. Que signifie µετεσχηµάτισα ? Que Paul applique à lui-même et à Apollos ses propos à titre d’exemple, comme on l’interprète en général ? (voir SENFT, p. 66 ; contre cette interprétation, voir FITZMYER, pp. 214-215) VA 13 a pour traduction سبه حعلت. Dans la racine شبه, on trouve l’idée de ressemblance (KAZIMIRSKI 1, p. 1188 : شِبْه ou شَبَة « ressemblance » ; la racine est utilisée dans ce sens en 4,16)52. De la ressemblance semble découler la comparaison et l’exemple pour notre traducteur : en effet, c’est bien dans le sens d’exemple qu’on retrouve شبه en 10,6 et 10,11, et en 11,1. En SA 155, on trouve ici la même racine sous forme de verbe : شبهت. La traduction de VA 13 semble plus proche du grec, si l’on accepte le sens de « appliquer à titre d’exemple », que de syp qui a simplement le verbe ܣܳܡܶܬ (« placer »). Si le verbe ܣܳܡܶܬ a peut-être influencé le traducteur pour جعلت, syp ne peut être l’unique source de la traduction.

Par contre, VA 13, avec علي وعلى افلو, nous semble plus proche du syriaque de syp ܥܰܠ ܦ݁ܰܪܨܽܘܦ݁ܳܐ ܕ݁ܺܝܠܝ ܘܕ݂ܰܐܦ݁ܳܠܳܘ ‪53‬ que du grec εἰς ἐµαυτὸν καὶ Ἀπολλῶν.

À propos du nom propre افلو, voir 4.1 Noms propres.

Avec تفتكرون, VA 13 soutient la variante φρονεῖν qui se trouve dans א2 Cvid D2 L P 0285vid. 33. 104. 365. 630. 1241. 1505. 1506. 2464. 𝔐 vgms sy (absente dans P46 א* A B D* F G Ψ 0289vid. 81. 1175. 1739. 1881. lat co).

1 Co 4,7

فمن الذي بعزلك ܀ وايشى لك لم تاخذه ܀ وان كنت قد اخذت فلايشى تفتخر كانك لم تاخد ܀

τίς γάρ σε διακρίνει ; τί δὲ ἔχεις ὃ οὐκ ἔλαβες ; εἰ δὲ καὶ ἔλαβες, τί καυχᾶσαι ὡς µὴ λαβών ;

ܡܰܢܽܘ ܓ݁ܶܝܪ ܒ݁ܨܳܟ݂ ܐܰܘ ܡܳܢܳܐ ܐܺܝܬ݂ ܠܳܟ݂ ܕ݁ܠܳܐ ܢܣܰܒ݂ܬ݁ ܘܶܐܢ ܢܣܰܒ݂ܬ݁ ܠܡܳܢܳܐ ܡܶܫܬ݁ܰܒ݂ܗܰܪ ܐܰܢ݈ܬ݁ ܐܰܝܟ݂ ܗܰܘ ܕ݁ܠܳܐ ܢܣܰܒ݂ܬ݁

Mais qui est celui qui te met à l’écart ? Quelle chose as-tu que tu n’aies pas reçue ? Et si tu l’as reçue, pourquoi te vantes-tu comme si tu ne l’avais pas reçue ?

Comment comprendre بعزلك ? Une possibilité serait de lire بَعَزَ لَكَ : « t’a élevé ». διακρίνει aurait ici été compris positivement, avec le sens de donner une position particulière. L’autre possibilité est de lire يَعْزِلُكَ : « il te met à l’écart ». διακρίνει aurait été ici compris dans un sens « négatif », car عزل aurait plutôt le sens de « destituer ». Nous préférons cette deuxième lecture : premièrement, l’inaccompli correspond à l’indicatif présent ; deuxièmement, cela nous semble plus proche du sens premier de δια-κρίνει « séparer entre ». syp a le verbe ܒ݁ܨܳܐ « rechercher », « scruter » et ne semble pas être à la base de la traduction de VA 13.

1 Co 4,8

انكم من حين قد شبعتم ܀ واستغنيتم ܀ وبغيرنا ملكتم ܀ ويا ليتكم قد ملكتم لتملك ايصا نحن معكم ܀

ἤδη κεκορεσµένοι ἐστέ, ἤδη ἐπλουτήσατε, χωρὶς ἡµῶν ἐβασιλεύσατε· καὶ ὄφελόν γε ἐβασιλεύσατε, ἵνα καὶ ἡµεῖς ὑµῖν συµβασιλεύσωµεν.

ܡܶܢ ܟ݁ܰܕ݁ܽܘ ܣܒ݂ܰܥܬ݁ܽܘܢ ܠܟ݂ܽܘܢ ܘܰܥܬ݂ܰܪܬ݁ܽܘܢ ܘܒ݂ܶܠܥܳܕ݂ܰܝܢ ܐܰܡܠܶܟ݂ܬ݁ܽܘܢ ܐܶܫܬ݁ܽܘܦ݂ ܕ݁ܶܝܢ ܐܰܡܠܶܟ݂ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܳܐܦ݂ ܚܢܰܢ ܢܰܡܠܶܟ݂ ܥܰܡܟ݂ܽܘܢ

Vous, depuis un moment déjà, vous étiez rassasiés, vous étiez riches, et sans nous, vous régniez déjà. Puissiez-vous régner, pour que nous régnions aussi nous avec vous !

1 Co 4,9

اني ارى اں لنا نحن السليحين احيرا ܀ نصبنا الله كالشاحىىں للموت ܀ اذ صرنا ملعب للعالم ܀ وللملايكه ܀ وللبشر ܀

δοκῶ γάρ, ὁ θεὸς ἡµᾶς τοὺς ἀποστόλους ἐσχάτους ἀπέδειξεν ὡς ἐπιθανατίους, ὅτι θέατρον ἐγενήθηµεν τῷ κόσµῳ καὶ ἀγγέλοις καὶ ἀνθρώποις.

ܣܳܒ݂ܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܠܰܢ ܠܰܫܠܻܝ̈ܚܶܐ ܐ݈ܚܖ̈ܳܝܶܐ ܗ݈ܘ ܣܳܡܰܢ ܐܰܠܳܗܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܠܡܰܘܬ݁ܳܐ ܕ݁ܰܗܘܰܝܢ ܬ݁ܶܐܰܛܪܳܘܢ ܠܥܳܠܡܳܐ ܘܰܠܡܱ̈ܠܰܐܟ݂ܶܐ ܘܠܰܒ݂ܢܰܝ̈ܢܳܫܳܐ

Je pense que nous, les apôtres, Dieu nous a institués en dernier comme les condamnés à la mort, alors que nous sommes devenus un spectacle pour le monde, les anges et les humains.

Le terme سليحين fait partie du vocabulaire chrétien pour désigner les apôtres. Belot orthographie سِلِّيحُون (BELOT, p. 334), précisant qu’il s’agit d’un mot d’origine étrangère ; Graf propose سَلِيحُون (GRAF, Termini, p. 61). La même racine est utilisée en syriaque, comme on le voit dans syp : ܫܠܻܝ̈ܚܶܐ ‪54‬. Dans notre texte, on trouve سليحين pour traduire le pluriel ἀποστόλοι/ ܫܠܻܝ̈ܚܶܐ (voir 1 Co 9,5 ; 12,28-29 ; 15,7.9). Pour traduire le singulier ἀπόστολος/ܫܠܻܝ̈ܚܶܐ en 1 Co 1,1 et 9,1-2, on trouve رسول. Voir point 4.3.1.

للموت55كالشاجبين nous semble plus proche du grec que de syp qui a n’a pas de participe mais seulement ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܠܡܰܘܬ݁ܳܐ.

1 Co 4,10

نحن سفها ܀ من اجل المسيح ܀ اما انتم فحلما بالمسيح ܀ نحن صعفا ܀ اما انتم فاقويا ܀ انتم ذوي شرف ܀ اما نحن فدوي هوان ܀

ἡµεῖς µωροὶ διὰ Χριστόν, ὑµεῖς δὲ φρόνιµοι ἐν Χριστῷ· ἡµεῖς ἀσθενεῖς, ὑµεῖς δὲ ἰσχυροί· ὑµεῖς ἔνδοξοι, ἡµεῖς δὲ ἄτιµοι.

ܚܢܰܢ ܫܳܛܰܝܴ̈ܐ ܡܶܛܽܠ ܡܫܺܝܚܳܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܶܝܢ ܚܰܟ݁ܺܝ̈ܡܶܐ ܒ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܚܢܰܢ ܟ݁ܖ̈ܺܝܗܶܐ ܘܰܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܚܰܝ̈ܠܬ݂ܳܢܶܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܡܶܫܬ݁ܰܒ݁ܚܺܝܢ ܘܰܚܢܰܢ ܡܶܨܛܰܥܪܺܝܢ

Nous sommes fous à cause du Christ, quant à vous, vous êtes cléments en Christ ; nous sommes faibles, quant à vous, vous êtes forts ; vous êtes honorés, quant à nous, nous sommes méprisés ;

On aurait pu attendre حكما pour traduire φρόνιµοι, à l’image de syp a ܚܰܟ݁ܺܝ̈ܡܶܐ. Or VA 13 a حلما « bons », « patients », « cléments ». Le traducteur se tient à cette traduction pour φρόνιµοι en 10,15 également. Il semble y donner une idée de sagesse, vu qu’au verset 6,5, il traduit également σοφός par حليم.

1 Co 4,11

حتى هذا الحين نحن عراث عطاس عري ونهان ܀ وليس لنا مقاوم 56 ܀

ἄχρι τῆς ἄρτι ὥρας καὶ πεινῶµεν καὶ διψῶµεν καὶ γυµνιτεύοµεν καὶ κολαφιζόµεθα καὶ ἀστατοῦµεν

ܥܕ݂ܰܡܳܐ ܠܗܳܕ݂ܶܐ ܫܳܥܬ݂ܳܐ ܟ݁ܰܦ݂ܢܺܝܢܰܢ ܘܰܨܗܶܝܢܰܢ ܘܥܰܪܛܶܠܳܝܺܝܢܰܢ ܘܡܶܬ݂ܩܰܦ݁ܚܺܝܢܰܢ ܘܒ݂ܶܝܬ݂ ܩܝܳܡܳܐ ܠܰܝܬ݁ ܠܰܢ

jusqu’à ce moment, nous sommes affamés, assoiffés, nus, et nous sommes méprisés, et nous n’avons pas de place établie.

On notera que pour exprimer le mépris, VA 13 utilise la même racine هان aux v. 10 et 11 (هوان puis نهان), tandis que le grec (ἄτιµοι puis κολαφιζόµεθα) et syp (ܡܶܨܛܰܥܪܺܝܢ puis ܡܶܬ݂ܩܰܦ݁ܚܺܝܢܰܢ) changent de vocabulaire.

1 Co 4,12

|وىسعى اذ نعمل يدينا ܀ واذ نسب فنبرك ܀ واذ نطرد فنصطىر ܀ f. 106r

καὶ κοπιῶµεν ἐργαζόµενοι ταῖς ἰδίαις χερσίν· λοιδορούµενοι εὐλογοῦµεν, διωκόµενοι ἀνεχόµεθα,

ܘܠܳܐܶܝܢܰܢ ܟ݁ܰܕ݂ ܦ݁ܳܠܚܺܝܢܰܢ ܒ݁ܺܐܝܕ݂ܰܝ̈ܢ ܡܨܰܥܪܺܝܢ ܠܰܢ ܘܰܡܒ݂ܰܪܟ݂ܺܝܢܰܢ ܪܳܕ݂ܦ݁ܺܝܢ ܠܰܢ ܘܰܡܣܰܝܒ݁ܪܺܝܢܰܢ

Et nous nous appliquons quand nous travaillons de nos mains ; et lorsque nous sommes insultés, nous bénissons ; et lorsque nous sommes repoussés, nous persévérons ;

Vu le contexte, nous supposons que نسب et نطرد sont au passif ; cette formulation au passif serait alors plus proche du VA 13 du grec (« nous sommes insultés », « nous sommes repoussés ») que de syp qui a des participes actifs (« ils nous insultent », « ils nous repoussent »).

1 Co 4,13

واد يفترى علينا ܀ فنطلب ܀ وكنا مثل كناسه العالم ܀ ومنديل كل انسان ܀ حتى الان ܀

δυσφηµούµενοι παρακαλοῦµεν· ὡς περικαθάρµατα τοῦ κόσµου ἐγενήθηµεν, πάντων περίψηµα ἕως ἄρτι.

ܡܨܰܚܶܝܢ ܠܰܢ ܘܒ݂ܳܥܶܝܢܰܢ ܡܶܢܗܽܘܢ ܐܰܝܟ݂ ܢܦ݂ܳܬ݂ܳܐ ܕ݁ܥܳܠܡܳܐ ܗܘܰܝܢ ܘܟ݂ܽܘܦ݁ܳܪܳܐ ܕ݁ܟ݂ܽܠܢܳܫ ܥܕ݂ܰܡܳܐ ܠܗܳܫܳܐ

et lorsqu’on nous calomnie, nous demandons ; et nous sommes devenus comme les balayures de ce monde et l’essuie-tout de tous, jusqu’à maintenant.

Comment comprendre نطلب ? Est-ce une traduction de παρακαλοῦµεν ou de ܒ݂ܳܥܶܝܢܰܢ (syp) ?

VA 13 n’a pas ܡܶܢܗܽܘܢ qui se trouve en syp.

1 Co 4,14

وليس ان اعيركم اكتب اليـ‪[‬ـكم هـ] ـ‬اولي ܀ ولاكن ان ܀ اعطكم ܀ مثل الابنا ܀ المحبوبين ܀‬‬

Οὐκ ἐντρέπων ὑµᾶς γράφω ταῦτα ἀλλ᾿ ὡς τέκνα µου ἀγαπητὰ νουθετῶ[ν]

ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܐܒ݂ܗܶܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܟ݁ܳܬ݂ܶܒ݂ ܐ݈ܢܳܐ ܗܳܠܶܝܢ ܐܶܠܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܠܱܒ݂̈ܢܰܝܳܐ ܚܰܒ݁ܺܝ̈ܒ݂ܶܐ ܡܰܪܬ݁ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ

Ce n’est pas pour vous blâmer que je vous écris ceci, mais pour vous avertir comme des fils bien-aimés.

Comme syp, VA 13 n’a pas de possessif après « fils ». Par ailleurs, le choix de vocabulaire الابنا « les fils » est plus proche de ܒ݂̈ܢܰܝܳܐ « les fils » chez syp que du terme neutre τέκνα « enfants » en grec.

1 Co 4,15

فان كان ܀ لكم كثره المعلمين بالمسيح ܀ ولاكن ليس ابا كثير ܀ ىالمسيح يسوع يبشرني الانجيل انا ولدتكم ܀

ἐὰν γὰρ µυρίους παιδαγωγοὺς ἔχητε ἐν Χριστῷ ἀλλ᾿ οὐ πολλοὺς πατέρας· ἐν γὰρ Χριστῷ Ἰησοῦ διὰ τοῦ εὐαγγελίου ἐγὼ ὑµᾶς ἐγέννησα

ܐܶܢ ܓ݁ܶܝܪ ܪܶܒ݁ܽܘ ܬ݁ܳܖ̈ܐܶܐ ܢܶܗܘܽܘܢ ܠܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܐܶܠܳܐ ܠܳܐ ܣܰܓ݁ܺܝܷ̈ܐܐ ܐܰܒ݂̈ܳܗܶܐ ܒ݁ܝܶܫܽܘܥ ܓ݁ܶܝܪ ܡܫܺܝܚܳܐ ܐܶܢܳܐ ܗܽܘ ܐܰܘܠܶܕ݁ܬ݁ܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܰܣܒ݂ܰܪܬ݂ܳܐ

Car si vous avez une multitude d’enseignants dans le Christ, [vous n’avez] par contre pas plusieurs pères : dans le Christ Jésus, dans ma prédication de l’évangile, c’est moi je vous ai enfanté.

Nous lisons يبشرني. Il peut s’agir d’une forme verbale avec suffixe يُبَشِّرُنِي, ou alors du substantif avec préposition بِبُشْرَيَّ (cf. 2,4). La deuxième option est plus proche du grec et du syriaque et nous trouvons plusieurs fois بشرى avec انجيل pour traduire εὐαγγελίον (9,12 ; 9,18 ; 9,23).

1 Co 4,16

اريد منكم اں تشبهون ىى ܀

Παρακαλῶ οὖν ὑµᾶς, µιµηταί µου γίνεσθε57.

ܒ݁ܳܥܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܒ݂ܺܝ ܬ݁ܶܬ݁ܕ݁ܰܡܽܘܢ

Je veux de votre part que vous me ressembliez.

À propos de la racine شبه, voir ci-dessus 4,7.

1 Co 4,17

ومن اجل هذا بعثت اليكم ܀ طيماثيوس ܀ الذى هو ابنى المحبوب ومومن بالرب ܀ ليذكركم سبيلي الذى بالمسيح ܀ كالذى في كل مكان وفى كل الكناىس انشر ܀

Διὰ τοῦτο ἔπεµψα ὑµῖν Τιµόθεον, ὅς ἐστίν µου τέκνον ἀγαπητὸν καὶ πιστὸν ἐν κυρίῳ, ὃς ὑµᾶς ἀναµνήσει τὰς ὁδούς µου τὰς ἐν Χριστῷ [Ἰησοῦ], καθὼς πανταχοῦ ἐν πάσῃ ἐκκλησίᾳ διδάσκω.

ܡܶܛܽܠ ܗܳܢܳܐ ܫܰܕ݁ܪܶܬ݂ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܠܛܺܝܡܳܬ݂ܶܐܳܘܣ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ܰܘܗ݈ܝ ܒ݁ܶܪܝ ܚܰܒ݁ܺܝܒ݂ܳܐ ܘܰܡܗܰܝܡܢܳܐ ܒ݁ܡܳܪܝܳܐ ܕ݁ܗܽܘ ܢܰܥ݈ܗܶܕ݂ܟ݂ܽܘܢ ܐܽܘܖ̈ܚܳܬ݂ܝ ܕ݁ܒ݂ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܡܰܠܶܦ݂ ܐ݈ܢܳܐ ܒ݁ܟ݂ܽܠܗܶܝܢ ܥܺܕ݂̈ܳܬ݂ܳܐ

Et à cause de cela, je vous ai envoyé Timothée, qui est mon fils bien-aimé et croyant en le Seigneur, pour vous rappeler mon chemin qui est en le Christ, comme je le promulgue en chaque lieu et dans toutes les églises.

À propos de πιστός, voir notre remarque en 1,9.

VA 13 propose un singulier « mon chemin », tandis que grec et syp ont un pluriel.

Avec بالمسيح, VA 13 suit la variante ἐν Χριστῷ A B D2 L P Ψ 365. 1241. 𝔐 b vgst syp sa (contre P46 א C D1 6. 33. 81. 104. 629. 630. 1175. 1505. 1739. 1881. 2464. ar vgcl syh bo (ἐν Χριστῷ Ἰησοῦ) et D* F G boms (ἐν κυρίῳ Ἰησοῦ)).

VA 13 a في كل مكان, se basant sur le grec πανταχοῦ, que syp ne traduit pas.

1 Co 4,18

وقد افتخروا اناس ܀ كاىى لا اجيكم ܀

῾Ως µὴ ἐρχοµένου δέ µου πρὸς ὑµᾶς ἐφυσιώθησάν τινες·

ܐܰܝܟ݂ ܗܰܘ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܠܳܐ ܐܳܬ݂ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܐܶܬ݂ܚܬ݂ܰܪܘ ܐ݈ܢܳܫܳܐ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ

Et des gens se sont enorgueillis, comme si je ne venais pas chez vous,

syp précise avec ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ « certains d’entre vous », ce qui n’est pas repris par VA 13.

1 Co 4,19

بل اجيكم عاجلا ان احب الرب وااعلم كل كلام ܀ الدىں هم مفتخرين فقط ولاكں قوتهم ܀

ἐλεύσοµαι δὲ ταχέως πρὸς ὑµᾶς ἐὰν ὁ κύριος θελήσῃ, καὶ γνώσοµαι οὐ τὸν λόγον τῶν πεφυσιωµένων ἀλλὰ τὴν δύναµιν·

ܐܶܠܳܐ ܐܶܢ ܡܳܪܝܳܐ ܨܳܒ݂ܶܐ ܒ݁ܰܥܓ݂ܰܠ ܐܳܬ݂ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܘܶܐܕ݁ܰܥ ܠܳܐ ܡܶܠܰܬ݂ܗܽܘܢ ܕ݁ܗܳܠܶܝܢ ܕ݁ܰܡܪܺܝܡܺܝܢ ܢܰܦ݂ܫܗܽܘܢ ܐܶܠܳܐ ܚܰܝܠܗܽܘܢ

mais je viendrai chez vous incessamment si le Seigneur veut, et je ne prendrai [pas] seulement connaissance de toute parole de ceux qui s’enorgueillissent, mais aussi de leur puissance.

En utilisant deux fois le même verbe افتخر aux v. 18 et 19, le traducteur se base probablement sur le grec et non sur syp qui change de verbe (syp est également le seul à avoir ܢܰܦ݂ܫܗܽܘܢ).

Le verset dans VA 13 est difficile à traduire. En effet, il manque la négation que l’on attendrait avant اعلم ; à la place, nous trouvons un alif seul. Nous supposons qu’il s’agissait à l’origine d’un لا, bien qu’il soit étrange qu’un copiste change un لا en ا58‬. VA 13 a également فقط, absent en grec et en syriaque. Cela change le sens de la phrase. Le grec et le syriaque peuvent se traduire : « Je ne prendrai pas connaissance de la parole de ceux qui s’enorgueillissent, mais de leur puissance », tandis que VA 13 exprime que Paul ne prendra pas connaissance uniquement de leur parole, mais aussi de leur puissance. Cette interprétation du traducteur semble appuyée par كل كلام, propre à VA 13 : il prendra connaissance non seulement de toute parole, mais aussi de leur puissance.

1 Co 4,20

ان ملكوت الله ليست هي بالكلام ܀ ولاكن بالقوه ܀

οὐ γὰρ ἐν λόγῳ ἡ βασιλεία τοῦ θεοῦ ἀλλ᾿ ἐν δυνάµει.

ܡܰܠܟ݁ܽܘܬ݂ܶܗ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܬ݂ ܒ݁ܡܶܠܬ݂ܳܐ ܐܶܠܳܐ ܒ݁ܚܰܝܠܳܐ

Car le royaume de Dieu n’est pas en parole, mais en puissance.

ملكوت apparaît ici comme féminin, peut-être sous l’influence du grec ou du syriaque.

1 Co 4,21

فكيف تحبون ܀ بالسوط احيكم ام بالحب ܀ وبالروح المحبت

τί θέλετε ; ἐν ῥάβδῳ ἔλθω πρὸς ὑµᾶς ἢ ἐν ἀγάπῃ πνεύµατί τε πραΰτητος ;

ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܨܳܒ݂ܶܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܒ݁ܚܽܘܛܪܳܐ ܐܺܬ݂ܶܐ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܐܰܘ ܒ݁ܚܽܘܒ݁ܳܐ ܘܰܒ݂ܪܽܘܚܳܐ ܡܰܟ݁ܺܝܟ݂ܬ݁ܳܐ

Or comment aimeriez-vous [que] je vienne, avec le fouet ou avec l’amour et l’esprit aimable ?

فكيف semble plus proche de ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ dans syp. On attendrait un ان après تحبون; son absence vient peut-être d’une traduction littérale de la construction du grec ou de syp.

1.5 Chapitre 5

1 Co 5,1

انه استمع ان فيكم الزني ܀ ومثل هذا الزني الدي ܀ ولا اىصا في الشعوب يسما ܀ حتى ان الرجل يتخد امراه ابوه

Ὅλως ἀκούεται ἐν ὑµῖν πορνεία, καὶ τοιαύτη πορνεία ἥτις οὐδὲ ἐν τοῖς ἔθνεσιν, ὥστε γυναῖκά τινα τοῦ πατρὸς ἔχειν.

ܣܳܟ݂ܳܐ ܡܶܫܬ݁ܰܡܥܳܐ ܒ݁ܰܝܢܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܙܳܢܝܽܘܬ݂ܳܐ ܘܕ݂ܰܐܝܟ݂ ܗܳܕ݂ܶܐ ܙܳܢܝܽܘܬ݂ܳܐ ܐܰܝܕ݂ܳܐ ܕ݁ܳܐܦ݂ܠܳܐ ܒ݁ܶܝܬ݂ ܚܰܢ̈ܦ݂ܶܐ59 ܡܶܫܬ݁ܰܡܗܳܐ ܥܕ݂ܰܡܳܐ ܕ݁ܢܶܣܰܒ݂ ܒ݁ܪܳܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܰܬ݂ ܐܰܒ݂ܽܘܗ݈ܝ

On a entendu parler parmi vous de fornication, et d’une telle fornication – elle n’est même pas nommée parmi les nations – qui va jusqu’à l’homme prenant la femme de son père.

Le traducteur n’a pas traduit ὅλως/ܣܳܟ݂ܳܐ.

VA 13 a la variante ὀνοµάζεται, comme P68 א2 L P Ψ 104. 365. 630. 1241. 1505. 1881. 2464 𝔐 vgmss sy, le verbe étant absent de P46 א* A B C D F G 6. 33. 81. 1175. 1739 lat co.

1 Co 5,2

وانتم تفتخرون ولا تتوحون بزىاده ان توخذ من بينكم ܀ الدى يعمل هذا العمل ܀

καὶ ὑµεῖς πεφυσιωµένοι ἐστὲ καὶ οὐχὶ µᾶλλον ἐπενθήσατε, ἵνα ἀρθῇ ἐκ µέσου ὑµῶν ὁ τὸ ἔργον τοῦτο πράξας ;

ܘܰܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܚܬ݂ܺܝܪܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܘܠܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܝܰܬ݁ܺܝܪܳܐܝܺܬ݂ ܝܺܬ݂ܶܒ݂ܬ݁ܽܘܢ ܒ݁ܶܐܒ݂ܠܳܐ ܕ݁ܢܶܫܬ݁ܩܶܠ ܡܶܢ ܒ݁ܰܝܢܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܗܰܘ ܡܰܢ ܕ݁ܗܳܢܳܐ ܣܽܘܥܪܳܢܳܐ ܣܥܰܪ

Et vous, vous vous enorgueillissez, et vous ne pleurez pas davantage pour que soit enlevé d’entre vous celui qui fait cet acte.

syp exprime l’idée de tristesse par ܝܺܬ݂ܶܒ݂ܬ݁ܽܘܢ ܒ݁ܶܐܒ݂ܠܳܐ (« vous vous êtes assis en deuil »), une expression qui n’est pas reprise dans VA 13.

1 Co 5,3

اما انا اذ انا بعيد منكم بالجسد ܀ فقريب منكم بالروح ܀ فقد رايت ܀ على الدى عمل هذا العمل كاىى قريب منكم ܀

ἐγὼ µὲν γάρ, ἀπὼν τῷ σώµατι παρὼν δὲ τῷ πνεύµατι, ἤδη κέκρικα ὡς παρὼν τὸν οὕτως τοῦτο κατεργασάµενον·

ܐܶܢܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܟ݁ܰܕ݂ ܪܰܚܺܝܩ ܐ݈ܢܳܐ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܰܦ݂ܓ݂ܰܪ ܘܩܰܪܺܝܒ݂ ܐ݈ܢܳܐ ܠܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܪܽܘܚ ܡܶܢ ܟ݁ܰܕ݁ܽܘ ܕ݁ܳܢܶܬ݂ ܐܰܝܟ݂ ܩܰܪܺܝܒ݂ܳܐ ܠܗܰܘ ܡܰܢ ܕ݁ܗܳܕ݂ܶܐ ܣܳܥܰܪ

Quant à moi, comme je suis éloigné de vous en corps en étant près de vous en esprit, j’ai déjà mon opinion à propos de celui qui a fait cet acte, comme si j’étais près de vous :

Il est difficile de savoir si VA 13 soutient la variante ὡς (présente en D1 F G L Ψ 104. 365. 1241. 1505. 2464 𝔐 b d sy) ; en effet, VA 13 a un اذ devant بعيد, or ce genre de conjonction est régulièrement utilisé pour traduire un participe grec.

1 Co 5,4

ان ىاسم ربنا يسوع المسيح اذا انتم ܀ مجتمعين ܀ واىصا روحى انا مع قوه ربنا يسوع

َἐν τῷ ὀνόµατι τοῦ κυρίου [ἡµῶν] Ἰησοῦ συναχθέντων ὑµῶν καὶ τοῦ ἐµοῦ πνεύµατος σὺν τῇ δυνάµει τοῦ κυρίου ἡµῶν Ἰησοῦ60,

ܕ݁ܒ݂ܰܫܡܶܗ ܕ݁ܡܳܪܰܢ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ ܬ݁ܶܬ݂ܟ݁ܰܢܫܽܘܢ ܟ݁ܽܠܟ݂ܽܘܢ ܘܶܐܢܳܐ ܥܰܡܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܪܽܘܚ ܥܰܡ ܚܰܝܠܶܗ ܕ݁ܡܳܪܰܢ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ

au nom de notre Seigneur Jésus le Christ, quand vous serez rassemblés, et aussi mon esprit, avec la puissance de notre Seigneur Jésus,

La construction des versets 3 à 5 est compliquée mais se comprend bien si l’on considère que رايت au v. 3 est suivi par ان تدفعون au v. 5, le v. 4 présentant les conditions préalables ; ici, le traducteur a tenté de traduire le grec fidèlement.

syp a une construction différente : deux verbes conjugués au v. 4 (ܬ݁ܶܬ݂ܟ݁ܰܢܫܽܘܢ ) et v. 5 (ܬ݂ܰܫܠܡܽܘܢܶܗ) liés par un ܘ. syp semble avoir essayé de clarifier τοῦ ἐµοῦ πνεύµατος en traduisant ܘܶܐܢܳܐ ܥܰܡܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܪܽܘܚ (« et moi avec vous en esprit »). De plus, syp est seule à avoir ܟ݁ܽܠܟ݂ܽܘܢ, ainsi que ܡܫܺܝܚܳܐ en fin de verset.

Avec ربنا يسوع المسيح, VA 13 soutient la variante τοῦ κυρίου ἡµῶν Ἰησοῦ Χριστοῦ comme P46 D2 F G L P 33. (81). 104. 365. 630. 1241. 1881. 2464. 𝔐 vg syp.h** co, contre B D * 1175. 1739. b d (τοῦ κυρίου ἡµῶν Ἰησοῦ), A Ψ 1505 (τοῦ κυρίου Ἰησοῦ), א ar (τοῦ κυρίου Ἰησοῦ Χριστοῦ).

1 Co 5,5

ان تدفعون للذىن هم مثل هذا للشيطان لهلاك جسده ܀ لكيما يكون روحه ‫f. 106v |‬ نخلص فى يوم ܀ ربنا يسوع المسيح ܀

παραδοῦναι τὸν τοιοῦτον τῷ σατανᾷ εἰς ὄλεθρον τῆς σαρκός61, ἵνα τὸ πνεῦµα σωθῇ ἐν τῇ ἡµέρᾳ τοῦ κυρίου.

ܘܬ݂ܰܫܠܡܽܘܢܶܗ ܠܗܳܢܳܐ ܠܣܳܛܳܢܳܐ ܠܰܐܒ݂ܕ݂ܳܢܳܐ ܕ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܶܗ ܕ݁ܰܒ݂ܪܽܘܚ ܢܺܚܶܐ ܒ݁ܝܰܘܡܶܗ ܕ݁ܡܳܪܰܢ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ

vous livrerez de tels gens à Satan, pour la destruction de leur corps afin que leur esprit soit sauvé au jour de notre Seigneur Jésus le Christ.

Le traducteur traduit τὸν τοιοῦτον par un pluriel للذين هم مثل هذا, mais utilise un pronom affixe singulier après « corps » et « esprit » روحه/جسده (absent en grec, présent en syp après « corps » ܦ݂ܰܓ݂ܪܶܗ). Nous traduisons comme s’il s’agissait d’un pronom pluriel.

À propos de للشيطان, voir 4.3.5 Autres termes.

À nouveau, syp a ici une variante propre ܕ݁ܰܒ݂ܪܽܘܚ, que VA 13 ne suit pas.

VA 13 soutient avec ربنا يسوع المسيح la variante τοῦ κυρίου ἡµῶν Ἰησοῦ Χριστοῦ, comme A F G P 33. 104. 365. 1241. 1881. ar vgcl sy co, contre P46 B 630. 1739 (τοῦ κυρίου), et contre P46vid א L Ψ 81. 1175. 1505. 2464. 𝔐 vgst (τοῦ κυρίου Ἰησοῦ).

1 Co 5,6

افتخاركم ليس هو بحسن ܀ الا تعلمون ان خمير قليل كل العجين يخمر ܀

Οὐ καλὸν τὸ καύχηµα ὑµῶν. οὐκ οἴδατε ὅτι µικρὰ ζύµη ὅλον τὸ φύραµα ζυµοῖ ;

ܠܳܐ ܫܰܦ݁ܺܝܪ ܫܽܘܒ݂ܗܳܪܟ݂ܽܘܢ ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܥܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܰܚܡܺܝܪܳܐ ܩܰܠܺܝܠ ܟ݁ܽܠܳܗ ܓ݁ܒ݂ܺܝܠܬ݁ܳܐ ܡܰܚܡܰܥ

Votre orgueil n’est pas beau ; ne savez-vous pas que peu de levain fait lever toute la pâte ?

1 Co 5,7

فذكو الخمير العتيق ܀ لتكونوا عجين حديد ܀ من اجل انكم مثل الفطير ܀ اما فصحنا نحن الذي ذىح من احلنا فانه المسيح ܀

ἐκκαθάρατε τὴν παλαιὰν ζύµην, ἵνα ἦτε νέον φύραµα, καθώς ἐστε ἄζυµοι· καὶ γὰρ τὸ πάσχα ἡµῶν ἐτύθη Χριστός.

ܕ݁ܰܟ݁ܰܘ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܚܡܺܝܪܳܐ ܥܰܬ݁ܺܝܩܳܐ ܕ݁ܬ݂ܶܗܘܽܘܢ ܓ݁ܒ݂ܺܝܠܬ݁ܳܐ ܚܰܕ݂݈ܬ݂ܳܐ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ܰܝܟ݁ܽܘܢ ܦ݁ܰܛܺܝܪܳܐ ܦ݁ܶܨܚܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܺܝܠܰܢ ܡܫܺܝܚܳܐ ܗܽܘ ܕ݁ܶܐܬ݂ܢܟ݂ܶܣ ܚܠܴܦ݂ܰܝܢ

Purifiez le vieux levain pour devenir une pâte nouvelle, parce que vous êtes comme des pains azymes ; quant à notre Pâque qui a été immolée à cause de nous, c’est le Christ.

Nous lisons ذكو mais il s’agit ici très probablement du verbe زكّى (voir aussi 1 Co 5,8). Voir 2.2 Éléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : 3) ḏāl et zāy.

On notera que syp est seul à avoir ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ.

Avec ف en début de verset, VA 13 semble proche de la variante οὐν, présente dans P11vid א2 C L P Ψ 048. 33. 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1739. 1881. 𝔐 ar vgmss syh (absent chez P46 א* A B D F G 614. 629. 2464 lat syp).

VA 13 soutient avec من احلنا la variante ὑπέρ ἡµῶν, comme א2 C3 L P Ψ 104. 365. 630. 1175c. 1241. 1505. 1881. 2464 𝔐 sy sa boms, absente chez א* A B C* D F G 33. 81. 1175*. 1739 latt bo.

1 Co 5,8

فنصنع العيد ليس بالخمير العتيٯ ܀ ولا ايصا بخمير السيه ܀ والمراره ܀ ولاكن بفطير الذكاوه والحق ܀

ὥστε ἑορτάζωµεν µὴ ἐν ζύµῃ παλαιᾷ µηδὲ ἐν ζύµῃ κακίας καὶ πονηρίας ἀλλ᾿ ἐν ἀζύµοις εἰλικρινείας καὶ ἀληθείας.

ܡܶܛܽܠ ܗܳܢܳܐ ܢܶܥܒ݁ܶܕ݂ ܥܰܕ݂ܥܺܕ݂ܳܐ ܠܳܐ ܒ݁ܰܚܡܺܝܪܳܐ ܥܰܬ݁ܺܝܩܳܐ ܘܠܳܐ ܒ݁ܰܚܡܺܝܪܳܐ ܕ݁ܒ݂ܺܝܫܽܘܬ݂ܳܐ ܘܰܕ݂ܡܰܪܺܝܪܽܘܬ݂ܳܐ ܐܶܠܳܐ ܒ݁ܰܚܡܺܝܪܳܐ ܕ݁ܕ݂ܰܟ݂ܝܽܘܬ݂ܳܐ ܘܰܕ݂ܩܰܕ݁ܺܝܫܽܘܬ݂ܳܐ

Célébrons la fête, non pas avec du vieux levain ni avec du levain de méchanceté et d’amertume, mais avec des pains azymes de pureté et de vérité.

Comme au verset précédent, nous pensons qu’il s’agit ici de la racine زكى et non ذكى62‬.

syp a « avec le levain de pureté et sainteté » (ܒ݁ܰܚܡܺܝܪܳܐ ܕ݁ܕ݂ܰܟ݂ܝܽܘܬ݂ܳܐ ܘܰܕ݂ܩܰܕ݁ܺܝܫܽܘܬ݂ܳܐ), alors que grec a « avec les pains de pureté et de vérité » (ἐν ἀζύµοις εἰλικρινείας καὶ ἀληθείας) ; ici, VA 13 suit le grec.

1 Co 5,9

كتبت اليكم في الكتاب بان لا تخالطوا الرناه ܀

Ἔγραψα ὑµῖν ἐν τῇ ἐπιστολῇ µὴ συναναµίγνυσθαι πόρνοις,

ܟ݁ܶܬ݂ܒ݁ܶܬ݂ ܠܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܶܐܓ݁ܰܪܬ݁ܳܐ ܕ݁ܠܳܐ ܬ݁ܶܬ݂ܚܰܠܛܽܘܢ ܥܰܡ ܙܰܢܳܝ̈ܶܐ

Je vous ai écrit dans un écrit de ne pas fréquenter les fornicateurs.

Le traducteur a choisi le terme générique كتاب pour traduire ἐν τῇ ἐπιστολῇ/ܒ݁ܶܐܓ݁ܰܪܬ݁ܳܐ ‪63‬.

1 Co 5,10

لست اقول مع رناه هذا العالم ܀ او مع الحلاسين 64 ܀ او مع الحاطفين ܀ او مع عابدي الاوثان ܀ اذن لكان واجب عليكم ان تحرجوا ايصا من هذا العالم ܀

οὐ πάντως τοῖς πόρνοις τοῦ κόσµου τούτου ἢ τοῖς πλεονέκταις καὶ ἅρπαξιν ἢ εἰδωλολάτραις, ἐπεὶ ὠφείλετε ἄρα ἐκ τοῦ κόσµου ἐξελθεῖν.

ܠܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܥܰܠ ܙܰܢܳܝ̈ܶܐ ܕ݁ܰܒ݂ܥܳܠܡܳܐ ܗܳܢܳܐ ܐܰܘ ܥܰܠ ܥܳܠܽܘܒ݂̈ܶܐ ܐܰܘ ܥܰܠ ܚܳܛܽܘ̈ܦ݂ܶܐ ܐܰܘ ܥܰܠ ܦܴ݁̈ܠܚܰܝ ܦ݁ܬ݂ܰܟ݂ܖ̈ܶܐ ܘܶܐܢ ܠܳܐ ܚܰܝܳܒ݂ܺܝܢ ܗ݈ܘܰܝܬ݁ܽܘܢ ܐܳܦ݂ ܡܶܢ ܥܳܠܡܳܐ ܠܡܶܦ݁ܰܩ

Je ne dis pas : avec les fornicateurs de ce monde ou avec les voleurs, ou avec les kidnappeurs, ou avec les adorateurs d’idoles ; alors, il vous faudrait vraiment sortir aussi de ce monde.

VA 13 introduit le verset avec un verbe (et une négation) لست اقول, comme syp qui a ܠܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ. Le grec a lui οὐ πάντως65. VA 13 correspond ici à syp.

En grec, les groupes de personnes sont au datif et dépendent du verbe au v. 9. VA 13 ne continue pas avec un cas direct comme au verset précédent, mais a ici la préposition مع. syp a la préposition ܥܰܠ. Le traducteur est-il influencé par l’utilisation de prépositions dans syp66 ?

VA 13 soutient la variante ἤ (devant ἅρπαξιν) comme P46 א2 D1 L Ψ 365. 1241. 1505. 1881 𝔐 lat sy co, contre P61 א* A B C D* F G P 048. 33. 81. 104. 630. 1175. 1739. 2464 d (καὶ ἅρπαξιν).

La formulation positive اذن correspond au grec ἐπεὶ plutôt qu’à ܘܶܐܢ ܠܳܐ dans syp. Par contre, ايضا dans VA 13 semble correspondre à ܐܳܦ dans syp.

1 Co 5,11

اما الان حين كتبت اليكم الا ىحطوا ܀ ان كان فيكم من يدعا اخ وهو زان ܀ او حلاس ܀ او يعبد الاوثان ܀ او سباب ܀ او سكران ܀ او خاطف ܀ فمع الذي هو هكدا ܀ ولا خبز تاكلون ايصا ܀

νῦν δὲ ἔγραψα ὑµῖν µὴ συναναµίγνυσθαι ἐάν τις ἀδελφὸς ὀνοµαζόµενος ᾖ67 πόρνος ἢ πλεονέκτης ἢ εἰδωλολάτρης ἢ λοίδορος ἢ µέθυσος ἢ ἅρπαξ, τῷ τοιούτῳ µηδὲ συνεσθίειν.

ܗܳܕ݂ܶܐ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܟ݂ܶܬ݂ܒ݁ܶܬ݂ ܠܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܠܳܐ ܬ݁ܶܬ݂ܚܰܠܛܽܘܢ ܐܶܢ ܐܺܝܬ݂ ܕ݁ܡܶܬ݂ܩܪܶܐ ܐܰܚܳܐ ܘܺܐܝܬ݂ܰܘܗ݈ܝ ܙܰܢܳܝܳܐ ܐܰܘ ܥܳܠܽܘܒ݂ܳܐ ܐܰܘ ܦ݁ܳܠܰܚ ܦ݁ܬ݂ܰܟ݂ܖ̈ܶܐ ܐܰܘ ܡܨܰܥܪܳܢ ܐܰܘ ܪܰܘܳܝ ܐܰܘ ܚܳܛܽܘܦ݂ ܥܰܡ ܐܰܝܢܳܐ ܕ݁ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܗܽܘ ܐܳܦ݂ܠܳܐ ܠܰܚܡܳܐ ܠܡܶܐܟ݂ܰܠ

Mais maintenant, du moment que je vous ai écrit de ne pas [les] fréquenter, s’il y a parmi vous quelqu’un qui est appelé frère et qui est fornicateur, ou voleur, ou qui adore les idoles, ou qui blasphème, ou qui est ivrogne, ou rapace : avec celui qui est ainsi, vous ne mangerez pas non plus de pain.

VA 13 a الان qui correspond au grec νῦν, syp ayant le démonstratif ܗܳܕ݂ܶܐ.

Nous lisons dans VA 13 ىحطوا, mais nous proposons de comprendre تخالطوا ; en effet, le verbe traduit ici συναναµίγνυσθαι/ܬ݁ܶܬ݂ܚܰܠܛܽܘܢ comme au v. 9, où l’on trouve تخالطوا.

VA 13 est seul à avoir فيكم.

Le verset se termine avec l’idée de ne pas manger de pain خبز de telles personnes. Il ne peut s’agir ici que d’une traduction de syp, le grec n’ayant pas d’objet à συνεσθίειν68.

1 Co 5,12

ما شاني ان ادين الذين هم خارجين ولاكن انتم قدينوا الداخل ܀

τί γάρ µοι τοὺς ἔξω κρίνειν ; οὐχὶ τοὺς ἔσω ὑµεῖς κρίνετε ;

ܡܳܐ ܠܺܝ ܓ݁ܶܝܪ ܠܰܡܕ݂ܳܢ ܠܒ݂ܰܖ̈ܳܝܶܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܠܕ݂ܰܠܓ݂ܰܘ ܕ݁ܽܘܢܘ

Est-ce mon affaire de juger ceux qui sont à l’extérieur ? Mais vous, jugez celui qui est à l’intérieur.

VA 13 soutient la variante sans καί avant τοὺς ἔξω comme P46 א A B C F G P 6. 33. 81. 104. 630. 1175. 1505. 1739. 1881 latt syp, contre D L Ψ 365. 1241. 2464 𝔐 syh.

Dans le second membre du verset, VA 13 n’a pas de négation, et il n’a pas d’impératif, ce qui correspond à ce que l’on trouve en syp et dans P46 (τοὺς ἔσωθεν ὑµεῖς κρίνατε). De plus, VA 13 a un singulier الداخل ; le grec a clairement un pluriel, tandis qu’il y a une possible ambiguïté dans syp. VA 13 semble donc ici se baser sur syp.

1 Co 5,13

اما الذين هم خارجين فالله يدىنهم وحذو الشر من بينكم ܀

τοὺς δὲ ἔξω ὁ θεὸς κρινεῖ. ἐξάρατε τὸν πονηρὸν ἐξ ὑµῶν αὐτῶν.

ܠܒ݂ܰܖ̈ܳܝܶܐ ܕ݁ܶܝܢ ܐܰܠܳܗܳܐ ܕ݁ܳܐܶܢ ܘܫܽܘܩܠܽܘܗ݈ܝ ܠܒ݂ܺܝܫܳܐ ܡܶܢ ܒ݁ܰܝܢܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ

Quant à ceux qui sont à l’extérieur, Dieu les jugera, et arrachez le méchant hors de chez vous.

Avec و après يدىنهم, VA 13 soutient la variante καί comme D2 L 630. 1241.1505. 𝔐 sy, contre P46 א A B C D* F G P Ψ 6. 33. 81. 104. 365. 1175. 1739. 1881. 2464.

1.6 Chapitre 6

1 Co 6,1

فانه يمرح الانسان منكم اذ له امر مع صاحبه ܀ ان يخاصمه عند الاثمه ܀ ولا عند الاطهار ܀

Τολµᾷ τις ὑµῶν πρᾶγµα ἔχων πρὸς τὸν ἕτερον κρίνεσθαι ἐπὶ τῶν ἀδίκων καὶ οὐχὶ ἐπὶ τῶν ἁγίων ;

ܡܰܡܪܰܚ ܐ݈ܢܳܫ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܟ݁ܰܕ݂ ܐܺܝܬ݂ ܠܶܗ ܕ݁ܺܝܢܳܐ ܥܰܡ ܐܰܚܽܘܗ݈ܝ ܕ݁ܰܢܕ݂ܽܘܢ ܩܕ݂ܳܡ ܥܰܘ̈ܳܠܶܐ ܘܠܳܐ ܩܕ݂ܳܡ ܩܰܕ݁ܺܝ̈ܫܶܐ

Mais l’un de vous a l’insolence, lorsqu’il a une affaire avec son prochain, de l’attaquer en justice devant les pécheurs et non devant les purs ;

Avec الاطهار pour τῶν ἁγίων/ܩܰܕ݁ܺܝ̈ܫܶܐ, le traducteur utilise à nouveau la racine طهر pour exprimer l’idée de sainteté (1 Co 1,30 ; 6,1 ; 6,2 ; 7,14 ; 7,34 ; 16,20).

1 Co 6,2

او لست تعلمون ܀ ان الاطهار ܀ يدينون العالم ܀ وان كان العالم يدان بكم ܀ فلستم باهل ان تقصون قصا صغار ܀

ἢ οὐκ οἴδατε ὅτι οἱ ἅγιοι τὸν κόσµον κρινοῦσιν ; καὶ εἰ ἐν ὑµῖν κρίνεται ὁ κόσµος, ἀνάξιοί ἐστε κριτηρίων ἐλαχίστων ;

ܐܰܘ ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܥܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܩܰܕ݁ܺܝ̈ܫܶܐ ܠܥܳܠܡܳܐ ܢܕ݂ܽܘܢܽܘܢ ܘܶܐܢ ܥܳܠܡܳܐ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ ܡܶܬ݁ܕ݂ܺܝܢ ܠܳܐ ܫܳܘܶܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܠܰܡܕ݂ܳܢ ܕ݁ܺܝ̈ܢܶܐ ܕ݁ܰܩ̈ܕ݁ܩܶܐ

ou bien ne savez-vous pas que les purs jugent le monde ? Et si c’est par vous que le monde est jugé, n’êtes-vous pas capables de décider du jugement de petits ?

Nous lisons dans le manuscrit لست ; au vu du contexte, nous attendrions ليس ou لستم69‬.

À propos de الاطهار, voir verset précédent.

Faut-il comprendre قصا صغار comme قَضَاءَ صِغَارٍ « le jugement de petits » ou قَضَايَا صِغَارًا « les petits jugements » ? Bien qu’elle s’éloigne du ductus du texte, nous préférons la première option, car elle est plus proche du texte grec et de syp.

La formulation verbale de VA 13 ان تقصون قصا صغار est plus proche de syp ܠܰܡܕ݂ܳܢ ܕ݁ܺܝ̈ܢܶܐ ܕ݁ܰܩ̈ܕ݁ܩܶܐ que du grec.

On notera que VA 13, dans ce verset et le verset suivant, utilise deux racines différentes دان et قضى, tandis que le grec utilise seulement κρίνω (et son dérivé κριτήριον) et syp la racine ܕܢ.

1 Co 6,3

ام لا تعلمون انا علي الملايكه نقصى ܀ فكم ܀ بزىاده على الذين هم في العالم ܀

οὐκ οἴδατε ὅτι ἀγγέλους κρινοῦµεν, µήτι γε βιωτικά ;

ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܥܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܰܠܡܱ̈ܠܰܐܟ݂ܶܐ ܕ݁ܳܝܢܺܝܢܰܢ ܚܰܕ݂ ܟ݁ܡܳܐ ܐܰܝܠܶܝܢ ܕ݁ܰܕ݂ܥܳܠܡܳܐ ܐܶܢܶܝ̈ܢ ܗܳܢܳܐ

Ou bien ne savez-vous pas que nous jugeons les anges, donc combien plus ceux qui sont de ce monde ?

VA 13 est seul à avoir ام en début de verset.

La traduction de VA 13 الذين هم في العالم est plus proche du syriaque de syp ܐܰܝܠܶܝܢ ܕ݁ܰܕ݂ܥܳܠܡܳܐ ܐܶܢܶܝ̈ܢ ܗܳܢܳܐ que du grec βιωτικά. VA 13 a toutefois un masculin pluriel pouvant renvoyer à des hommes (mais également à des choses70 ), tandis que le neutre pluriel en grec et le féminin pluriel dans syp renvoient à des choses.

1 Co 6,4

فان كانت لكم ܀ حصومه فخزانيه ܀ فللذين هم مرذلين في الكنيسه ܀ فهاولي فاجلسوهم ‫f. 107r‬ في الٯصا ܀

βιωτικὰ µὲν οὖν κριτήρια ἐὰν ἔχητε, τοὺς ἐξουθενηµένους ἐν τῇ ἐκκλησίᾳ, τούτους καθίζετε ;

ܐܶܠܳܐ ܐܶܢ ܐܺܝܬ݂ ܠܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܺܝܢܳܐ ܥܰܠ ܕ݁ܥܳܠܡܳܐ ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܰܒ݂ܣܶܝܢ ܒ݁ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܳܐ ܐܰܘܬ݁ܶܒ݂ܘ ܠܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܕ݂ܺܝܢܳܐ

Et si vous avez une dispute d’orgueil, ceux qui sont jugés vils71 dans l’Église, établissez-les dans la magistrature.

L’adjectif فخزانيه qui dériverait de la racine فخر ( ‎فَخَرَ « s’enorgueillir ») ne semble correspondre ni à syp ni au grec ; le traducteur voit-il un lien entre l’orgueil et les affaires mondaines ? Une autre lecture serait de corriger فجرانيه « charnel », adjectif que l’on trouve en 1 Co 9,11 pour traduire τὰ σαρκικὰ (dans syp ܕ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܳܐ). Il s’agirait dans ce cas d’un dispute d’ordre corporel ou charnel. Nous choisissons la première lecture pour la traduction.

Alors que le grec a un verbe seul (καθίζετε), syp précise : ܐܰܘܬ݁ܶܒ݂ܘ ܠܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܕ݂ܺܝܢܳܐ ; ici, VA 13 suit syp.

1 Co 6,5

لتبكيتهم ܀ اقول لكم هذا ܀ هكذا ليس فيكم ܀ ولا ايصا رجل واحد حليم ܀ الذي يستطيع ان ىصلح بين الاخ واخوه ܀

πρὸς ἐντροπὴν ὑµῖν λέγω. οὕτως οὐκ ἔνι ἐν ὑµῖν οὐδεὶς σοφός, ὃς δυνήσεται διακρῖναι ἀνὰ µέσον τοῦ ἀδελφοῦ αὐτοῦ ;

ܠܟ݂ܽܘܳܐܪܳܐ ܗܽܘ ܕ݁ܶܝܢ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܠܟ݂ܽܘܢ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܠܰܝܬ݁ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ ܐܳܦ݂ܠܳܐ ܚܰܕ݂ ܚܰܟ݁ܺܝܡܳܐ ܕ݁ܢܶܫܟ݁ܰܚ ܢܰܫܘܶܐ ܒ݁ܶܝܬ݂ ܐܰܚܳܐ ܠܰܐܚܽܘܗ݈ܝ

C’est comme reproche que je vous dis cela : ainsi, il n’y a parmi vous pas même un seul homme clément qui puisse réconcilier le frère et son frère,

لتبكيتهم présente un pronom suffixe de la 3e personne du pluriel, ce qui est inattendu. Nous proposons de lire لتبكيت هو « c’est pour un reproche que (je vous dis cela) » en supposant une erreur de copie ; cela correspondrait à la formulation de syp ܠܟ݂ܽܘܳܐܪܳܐ ܗܽܘ, ainsi qu’au grec qui n’a pas de pronom.

Étonnamment, on trouve dans ce verset حليم pour traduire σοφός/ܚܰܟ݁ܺܝܡܳܐ. VA 13 utilise à deux reprises حلما pour traduire φρόνιµοι (cf. 4,10 ; 10,15). Le traducteur semble donc donner à حليم une idée de sagesse.

يصلح بين الاخ واخوه semble être une traduction de syp ܢܰܫܘܶܐ ܒ݁ܶܝܬ݂ ܐܰܚܳܐ ܠܰܐܚܽܘܗ݈ܝ. En plus de la construction, صلح contient l’idée de réconciliation, que l’on trouve aussi en syp dans la racine ܫܘܐ 72.

1 Co 6,6

ولاكں الاخ ܀ يخاصم اخوه ܀ وهذا ايصا قدام ܀ الذين لا يومنون ܀

ἀλλὰ ἀδελφὸς µετὰ ἀδελφοῦ κρίνεται καὶ τοῦτο ἐπὶ ἀπίστων ;

ܐܶܠܳܐ ܐܰܚܳܐ ܥܰܡ ܐܰܚܽܘܗ݈ܝ ܡܶܬ݁ܕ݂ܺܝܢ ܘܬ݂ܽܘܒ݂ ܩܕ݂ܳܡ ܐܰܝܠܶܝܢ ܕ݁ܠܳܐ ܡܗܰܝܡܢܺܝܢ

mais le frère attaque en justice son frère et cela aussi devant ceux qui ne croient pas.

ايضا est probablement la traduction de ܘܬ݂ܽܘܒ présent dans syp.

1 Co 6,7

فالان لكم هي الشحابه اذ لكم حصومات ىعصكم مع بعض ܀ ومن اجل ايشى لا تطلمون ܀ ومن اجل ايشى لا تمتنعون

Ἤδη µὲν [οὖν] ὅλως ἥττηµα ὑµῖν ἐστιν ὅτι κρίµατα ἔχετε µεθ᾿ ἑαυτῶν. διὰ τί οὐχὶ µᾶλλον ἀδικεῖσθε ; διὰ τί οὐχὶ µᾶλλον ἀποστερεῖσθε ;

ܡܶܢ ܟ݁ܰܕ݁ܽܘ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܩܢܽܘܡܟ݂ܽܘܢ ܚܳܒ݂ܬ݁ܽܘܢ ܠܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܕ݂ܺܝܢܳܐ ܚܰܕ݂ ܥܰܡ ܚܰܕ݂ ܐܺܝܬ݂ ܠܟ݂ܽܘܢ ܡܶܛܽܠ ܡܳܢܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܠܳܐ ܡܶܬ݂ܥܰܠܒ݂ܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܘܡܶܛܽܠ ܡܳܢܳܐ ܠܳܐ ܡܶܬ݂ܓ݁ܰܠܙܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ

Or c’est déjà le désaveu pour vous quand vous avez des disputes les uns avec les autres. Pour quelle raison ne subissez-vous pas l’injustice ? Pour quelle raison ne vous laissez-vous pas priver ?

Il est difficile d’évaluer si VA 13 soutient la variante sans οὖν (P46 א* D* 6. 33. 630. 1505. 1739. 1881) ; en effet, la conjonction ف peut s’expliquer par le µέν uniquement, mais aussi par µὲν οὖν.

Le début du verset semble plus proche du grec que de syp, qui a une phrase verbale avec ܚܳܒ݂ܬ݁ܽܘܢ (« vous êtes condamnés ») et ܕ݂ܺܝܢܳܐ au singulier (« dispute », variante qui se trouve aussi en א‎ 629. 1241. 1881).

1 Co 6,8

ولاكن انتم تطلمون ܀ وتمنعوں لاخوتكم ܀

ἀλλὰ ὑµεῖς ἀδικεῖτε καὶ ἀποστερεῖτε, καὶ τοῦτο ἀδελφούς.

ܐܶܠܳܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܥܳܠܒ݁ܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܘܓ݂ܳܠܙܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܐܳܦ݂ ܠܰܐܚܰܝ̈ܟ݁ܽܘܢ

Mais vous, vous faites subir l’injustice et vous privez vos frères.

VA 13 n’a pas dans sa formulation une mise en évidence des frères, contrairement au grec et à syp (καὶ τοῦτο/ܐܳܦ).

1 Co 6,9

ام لا تعلمون ܀ ان المجرمين لا يرثون ملكوت الله ܀ لا تطغون فانهم لا ܀ الزناه ܀ ولا عاىدي الاوثان ܀ ولا الفتكه ܀ ولا المڡسدين ܀ ولا الذين يصطجعون مع الذكور ܀

Ἢ οὐκ οἴδατε ὅτι ἄδικοι θεοῦ βασιλείαν οὐ κληρονοµήσουσιν ; µὴ πλανᾶσθε· οὔτε πόρνοι οὔτε εἰδωλολάτραι οὔτε µοιχοὶ οὔτε µαλακοὶ οὔτε ἀρσενοκοῖται

ܐܰܘ ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܥܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܥܰܘ̈ܳܠܶܐ ܡܰܠܟ݁ܽܘܬ݂ܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܠܳܐ ܝܳܪܬ݁ܺܝܢ ܠܳܐ ܬ݁ܶܛܥܽܘܢ ܠܳܐ ܙܰܢܳܝ̈ܶܐ ܘܠܳܐ ܦܴ݁̈ܠܚܰܝ ܦ݁ܬ݂ܰܟ݂ܖ̈ܶܐ ܘܠܳܐ ܓ݁ܰܝܳܖ̈ܶܐ ܘܠܳܐ ܡܚ̈ܰܒ݁ܠܶܐ ܘܠܳܐ ܫܳܟ݂̈ܒ݁ܰܝ ܥܰܡ ܕ݁ܶܟ݂ܖ̈ܶܐ

Ou bien ne savez-vous pas que les criminels n’héritent pas du royaume de Dieu ? Ne vous égarez pas ! Ni les fornicateurs, ni les adorateurs d’idoles, ni les destructeurs, ni les corrompus, ni ceux qui couchent avec des mâles,

Le terme المڡسدين est plus proche de syp qui a ܡܚ̈ܰܒ݁ܠܶܐ (« corrupteurs » ou « corrompus ») que du grec µαλακοὶ (« doux », « efféminés »). Dans ce verset, l’adjectif µαλακοὶ pourrait faire référence à une forme d’homosexualité passive et ἀρσενοκοῖται à l’homosexualité active (SENFT, p. 80). Si l’allusion sexuelle a très certainement été comprise, il est difficile de savoir s’il nous faut trancher ici pour un actif ou un passif (مُفْسِد « corrupteur » ou alors مُفْسَد « corrompu » ; l’ambiguïté existe en syriaque). Nous optons pour la traduction passive qui irait dans le sens passif de µαλακοὶ. Par ailleurs, l’expression suivante الذين يضطجعون مع الذكور est identique à syp ܫܳܟ݂̈ܒ݁ܰܝ ܥܰܡ ܕ݁ܶܟ݂ܖ̈ܶܐ.

Le verbe طغى (« dépasser les limites ») était déjà utilisé au verset 3,18 ou l’on trouvait en grec ἐξαπατάω et en syp ܛܥܐ. Ici, le grec a πλανάω, et syp à nouveau ܛܥܐ. On retrouve طغى en 15,33 avec également πλανάω/ܛܥܐ. Même si le verbe طغى a la même racine que le syriaque ܛܥܐ, dans ces trois cas, nous ne pouvons dire si la traduction se base sur syp ou le grec, ἐξαπατάω et πλανάω pouvant aussi signifier « sortir des limites ».

1 Co 6,10

ولا الحلاسيں ܀ ولا الذين ܀ يسرقوں ܀ ولا السكارا ܀ ولا السىاىىں ܀ ولا الحاطفين ܀ ملكوٮ الله لا يرثون ܀

οὔτε κλέπται οὔτε πλεονέκται, οὐ µέθυσοι, οὐ λοίδοροι, οὐχ ἅρπαγες βασιλείαν θεοῦ κληρονοµήσουσιν.

ܘܠܳܐ ܥܳܠܽܘ̈ܒ݂ܶܐ ܘܠܳܐ ܓ݁ܰܢܴ̈ܒ݂ܶܐ ܘܠܳܐ ܖ̈ܰܘܳܝܶܐ ܘܠܳܐ ܡܨܰܥܖ̈ܳܢܶܐ ܘܠܳܐ ܚܳܛܽܘ̈ܦ݂ܶܐ ܗܳܠܶܝܢ ܡܰܠܟ݁ܽܘܬ݂ܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܠܳܐ ܝܳܪܬ݁ܺܝܢ

ni les chapardeurs, ni les voleurs, ni les ivrognes, ni les calomniateurs, ni les ravisseurs n’héritent du royaume de Dieu.

Avec لا يرثون, VA 13 soutient la variante οὐ avant κληρονοµήσουσιν comme L P 81. 104. 365. 1175. 1241. 1739c. 1881. 2464 𝔐 syp (contre P46 א A B C D Ψ 6. 33. 630. 1505. 1739* syh).

1 Co 6,11

وهاولي فد كں ڡى اىاس منكم ܀ ولاكىكم قد اغتسلتم وتقدستم وتبررتم باسم ربنا ايسوع المسيح وبروح الاهنا ܀

καὶ ταῦτά τινες ἦτε ἀλλὰ ἀπελούσασθε, ἀλλὰ ἡγιάσθητε, ἀλλὰ ἐδικαιώθητε ἐν τῷ ὀνόµατι τοῦ κυρίου Ἰησοῦ Χριστοῦ καὶ ἐν τῷ πνεύµατι τοῦ θεοῦ ἡµῶν.

ܘܗܳܠܶܝܢ ܐܺܝܬ݂ ܗ݈ܘܱ̈ܝ ܒ݁ܐ݈ܢܳܫ ܐ݈ܢܳܫ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܐܶܠܳܐ ܣܚܰܝܬ݁ܽܘܢ ܘܶܐܬ݂ܩܰܕ݁ܰܫܬ݁ܽܘܢ ܘܶܐܙܕ݁ܰܕ݁ܰܩܬ݁ܽܘܢ ܒ݁ܰܫܡܶܗ ܕ݁ܡܳܪܰܢ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ ܘܰܒ݂ܪܽܘܚܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܰܢ

Il y a eu de telles choses parmi des gens de chez vous, mais vous avez été lavés, sanctifiés et justifiés par le nom de notre Seigneur Jésus le Christ et par l’esprit de notre Dieu.

Le début du verset وهاولي قد كن في اناس منكم semble traduit littéralement de syp ܘܗܳܠܶܝܢ ܐܺܝܬ݂ ܗ݈ܘܱ̈ܝ ܒ݁ܐ݈ܢܳܫ ܐ݈ܢܳܫ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ. Ensuite, à l’image de syp, VA 13 a une seule fois la conjonction ولاكىكم, contrairement au grec qui répète ἀλλὰ.

Avec ربنا ايسوع المسيح, VA 13 soutient la variante τοῦ κυρίου ἡµῶν Ἰησοῦ Χριστοῦ comme B Cvid P 33. 81. 104. 365. 629. 630. 1175. 1739. 1881. 2464 lat syp.h** (contre A D2 L Ψ 1241. 1505 𝔐 sa qui ont la variante τοῦ κυρίου Ἰησοῦ et contre P11vid P46 א D* qui ont τοῦ κυρίου Ἰησοῦ Χριστοῦ).

Étonnamment, nous trouvons à cet endroit dans le manuscrit une orthographe différente pour Jésus ايسوع, alors que le reste du texte de 1 Co présente يسوع.

1 Co 6,12

كل شى يحل لي ܀ ولاكن ليس ٪ كل شى [ ] فكل شى حل لي و لاكن ليس ٪ لاحد علي سلطان ܀

Πάντα µοι ἔξεστιν ἀλλ᾿ οὐ πάντα συµφέρει· πάντα µοι ἔξεστιν ἀλλ᾿ οὐκ ἐγὼ ἐξουσιασθήσοµαι ὑπό τινος.

ܟ݁ܽܠ ܫܰܠܺܝܛ ܠܺܝ ܐܶܠܳܐ ܠܳܐ ܟ݁ܽܠ ܦ݁ܰܩܳܚ ܠܺܝ ܟ݁ܽܠ ܫܰܠܺܝܛ ܠܺܝ ܐܶܠܳܐ ܥܠܰܝ ܐ݈ܢܳܫ ܠܳܐ ܢܶܫܬ݁ܰܠܰܛ

Toute chose m’est permise mais toute chose n’est pas [utile]. Toute chose m’est permise mais personne n’a de pouvoir sur moi.

Ce verset a donné lieu à une erreur de même au même, corrigée à l’aide de signes diacritiques (٪) dans la marge extérieure.

Tout comme syp, VA 13 comprend avec احد que l’acteur de la possession est une personne.

1 Co 6,13

الطعام للبطں والبطن للطعام ܀ ولاكن الله يبطل كلاهما ܀ اما الحسد فليس للزنا ولاكن للرب ܀ والرب للجسد ܀

τὰ βρώµατα τῇ κοιλίᾳ καὶ ἡ κοιλία τοῖς βρώµασιν, ὁ δὲ θεὸς καὶ ταύτην καὶ ταῦτα καταργήσει. τὸ δὲ σῶµα οὐ τῇ πορνείᾳ ἀλλὰ τῷ κυρίῳ, καὶ ὁ κύριος τῷ σώµατι·

ܡܶܐܟ݂ܽܘܠܬ݁ܳܐ ܕ݁ܟ݂ܰܪܣܳܐ ܘܟ݂ܰܪܣܳܐ ܕ݁ܡܶܐܟ݂ܽܘܠܬ݁ܳܐ ܐܰܠܳܗܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܠܬ݂ܰܖ̈ܬ݁ܰܝܗܶܝܢ ܡܒ݂ܰܛܶܠ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܠܳܐ ܠܙܳܢܝܽܘܬ݂ܳܐ ܐܶܠܳܐ ܠܡܳܪܰܢ ܘܡܳܪܰܢ ܠܦ݂ܰܓ݂ܪܳܐ

La nourriture est pour le ventre, et le ventre est pour la nourriture, mais Dieu détruit l’un et l’autre. Quant au corps, il n’est pas pour la fornication mais pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps,

1 Co 6,14

والله فانه اقام الرب ولنا يقيمنا بقوته ܀

ὁ δὲ θεὸς καὶ τὸν κύριον ἤγειρεν καὶ ἡµᾶς ἐξεγερεῖ διὰ τῆς δυνάµεως αὐτοῦ.

ܐܰܠܳܗܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܘܰܠܡܳܪܰܢ ܐܰܩܺܝܡ ܘܠܰܢ ܡܩܺܝܡ ܒ݁ܚܰܝܠܶܗ

et Dieu a ressuscité le Seigneur et nous, il nous ressuscite par sa puissance.

1 Co 6,15

الا ىعلمون ان احساددكم هى اوصال المسيح ܀ افاحذ اوصال المسيح واحعلها اوصال للزانيه ܀ حاش ܀

οὐκ οἴδατε ὅτι τὰ σώµατα ὑµῶν73 µέλη Χριστοῦ ἐστιν ; ἄρας οὖν τὰ µέλη τοῦ Χριστοῦ ποιήσω πόρνης µέλη ; µὴ γένοιτο74.

ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܥܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܦ݂ܰܓ݂ܖ̈ܰܝܟ݁ܽܘܢ ܗܰܕ݁ܳܡ̈ܶܐ ܐܶܢܽܘܢ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܢܶܣܰܒ݂ ܗܰܕ݁ܳܡܳܐ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܢܶܥܒ݁ܕ݂ܺܝܘܗ݈ܝ ܗܰܕ݁ܳܡܳܐ ܕ݁ܙܳܢܺܝܬ݂ܳܐ ܚܳܣ

Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres du Christ ? Est-ce que je prends les membres du Christ et j’en fait des membres pour la prostituée ? Que non !

Le redoublement du د dans احساددكم est probablement une erreur due à un changement de ligne.

Avec ف devant احذ, VA 13 pourrait traduire οὖν du texte grec, absent de syp.

Avec deux verbes à la 1ère personne du singulier احذ puis احعلها, VA 13 semble plus proche du grec, qui a un participe ἄρας75 puis un verbe à la 1ère personne du singulier ποιήσω ; syp a lui deux verbes à la 1ère personne du pluriel (ou à la 3e personne du singulier) : ܢܶܣܰܒ et ܢܶܥܒ݁ܕ݂ܺܝܘܗ݈ܝ.

VA 13 a trois fois le pluriel اوصال comme le grec qui a trois fois µέλη, tandis que syp a un premier pluriel ܗܰܕ݁ܳܡ̈ܶܐ puis deux singuliers ܗܰܕ݁ܳܡܳܐ.

حاش a son équivalent dans syp ܚܳܣ.

1 Co 6,16

ام لا ىعلمون ان الذى يتبع الرانيه ܀ فانه حسد واحد ܀ انه يقول 76 بانهما يكونان كلاهما حسد واحد ܀

[ἢ] οὐκ οἴδατε ὅτι ὁ κολλώµενος τῇ πόρνῃ ἓν σῶµά ἐστιν ; ἔσονται γάρ, φησίν, οἱ δύο εἰς σάρκα µίαν.

ܐܰܘ ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܥܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܡܰܢ ܕ݁ܢܳܩܶܦ݂ ܠܙܳܢܺܝܬ݂ܳܐ ܚܰܕ݂ ܗ݈ܽܘ ܦ݁ܓ݂ܰܪ ܐܰܡܺܝܪ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܢܶܗܘܽܘܢ ܬ݁ܖ̈ܰܝܗܽܘܢ ܚܰܕ݂ ܦ݁ܓ݂ܰܪ

Ou bien ne savez-vous pas que celui qui suit la prostituée, il est un seul corps ? On dit : ils seront les deux un seul corps ;

Avec ام en début de verset, VA13 soutient la variante ἤ comme א A B C F G P 33. 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1739. 1881. 2464 pm lat syp (contre P46 D K L Ψ 6 pm r syh).

1 Co 6,17

‫f. 107v‬ اما الدي يتبع الرٮ فانه روح واحد ܀

ὁ δὲ κολλώµενος τῷ κυρίῳ ἓν πνεῦµά ἐστιν.

ܡܰܢ ܕ݁ܢܳܩܶܦ݂ ܕ݁ܶܝܢ ܠܡܳܪܰܢ ܗܳܘܶܐ ܥܰܡܶܗ ܚܕ݂ܳܐ ܪܽܘܚ

mais celui qui suit le Seigneur, il est un seul esprit.

syp est seul à avoir ܥܰܡܶܗ.

1 Co 6,18

فروا من الزنا ܀ ان كل حطيه يعملها ܀ الانسان ܀ فانما خارج من جسده ܀ اما الذي يزني فانه يحطا بجسده ܀

Φεύγετε τὴν πορνείαν. πᾶν ἁµάρτηµα ὃ ἐὰν ποιήσῃ ἄνθρωπος ἐκτὸς τοῦ σώµατός ἐστιν· ὁ δὲ πορνεύων εἰς τὸ ἴδιον σῶµα ἁµαρτάνει.

ܥܪܽܘܩܘ ܡܶܢ ܙܳܢܝܽܘܬ݂ܳܐ ܟ݁ܽܠ ܚܛܺܝܬ݂ܳܐ ܕ݁ܢܶܥܒ݁ܶܕ݂ ܒ݁ܰܪܢܳܫܳܐ ܠܒ݂ܰܪ ܡܶܢ ܦ݁ܰܓ݂ܪܶܗ ܗ݈ܺܝ ܡܰܢ ܕ݁ܰܡܙܰܢܶܐ ܕ݁ܶܝܢ ܒ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܶܗ ܗ݈ܽܘ ܚܳܛܶܐ

Fuyez la fornication ! Tout péché que l’homme fait, c’est seulement à l’extérieur de son corps, mais celui qui fornique, il pèche en son corps.

1 Co 6,19

ام لا تعلمون ܀ ان احسادكم ܀ فانها هيكل لروح القدس ܀ الذي فيكم ܀ الدى قبلتم من الله ܀ ولستم انتم ܀ لانفسكم ܀

ἢ οὐκ οἴδατε ὅτι τὸ σῶµα ὑµῶν ναὸς τοῦ ἐν ὑµῖν ἁγίου πνεύµατός ἐστιν οὗ ἔχετε ἀπὸ θεοῦ, καὶ οὐκ ἐστὲ ἑαυτῶν ;

ܐܰܘ ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܥܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܟ݂ܽܘܢ ܗܰܝܟ݁ܠܳܐ ܗܽܘ ܕ݁ܪܽܘܚܳܐ ܕ݁ܩܽܘܕ݂ܫܳܐ ܕ݁ܥܳܡܪܳܐ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ ܗܳܝ ܕ݁ܩܰܒ݁ܶܠܬ݁ܽܘܢ ܡܶܢ ܐܰܠܳܗܳܐ ܘܠܳܐ ܗܘܰܝܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܢܰܦ݂ܫܟ݂ܽܘܢ

Ou bien ne savez-vous pas que vos corps sont le temple de l’Esprit saint qui est en vous que vous avez reçu de Dieu, et que vous n’êtes pas à vous-même ?

Avec le pluriel احسادكم, VA 13 soutient la variante τὰ σώµατα comme Ac L Ψ 33. 81. 104. 365. 1175. 1505. 1881. 2464 pm syh bo (contre P46 א A* B C D F G K P 630. 1241. 1739 pm b r syp sa bomss).

Alors que le grec a uniquement ἐν ὑµῖν, suivi par VA 13 avec فيكم, syp a en plus un participe ܥܳܡܪܳܐ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ.

À propos de لروح القدس, voir point 4.3.5. Autres termes.

1 Co 6,20

من اجل انكم استريتم بثمن ܀ فاشكروا الله بجسدكم ܀ وىروحكم الذين انهما لله ܀

ἠγοράσθητε γὰρ τιµῆς· δοξάσατε δὴ τὸν θεὸν ἐν τῷ σώµατι ὑµῶν.

ܐܶܙܕ݁ܒ݂ܶܢܬ݁ܽܘܢ ܓ݁ܶܝܪ ܒ݁ܰܕ̈ܡܰܝܳܐ ܗܘܰܝܬ݁ܽܘܢ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܡܫܰܒ݁ܚܺܝܢ ܠܰܐܠܳܗܳܐ ܒ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܟ݂ܽܘܢ ܘܰܒ݂ܪܽܘܚܟ݂ܽܘܢ ܗܳܢܽܘܢ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ܰܝܗܽܘܢ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ

Car vous avez été acheté à un prix ; remerciez Dieu en votre corps et en votre esprit qui sont à Dieu.

Avec وىروحكم الذين انهما لله, VA 13 soutient la variante qui présente à la fin du verset καὶ ἐν τῷ πνεύµατι ὑµῶν ἅτινά ἐστι τοῦ Θεοῦ, comme C3 D2 K L P Ψ 104. 365. 630. 1241. 1505. 1739mg. 1881. 2464. 𝔐 vgms sy (contre P46 א A B C* D* F G 33. 81. 1175. 1739txt lat co).

1.7 Chapitre 7

1 Co 7,1

فاما من اجل الدى كتبتم به الى ܀ فانه حسن للرجل ان لا يقرب امراه ܀

Περὶ δὲ ὧν ἐγράψατε, καλὸν ἀνθρώπῳ γυναικὸς µὴ ἅπτεσθαι·

ܥܰܠ ܐܰܝܠܶܝܢ ܕ݁ܰܟ݂ܬ݂ܰܒ݂ܬ݁ܽܘܢ ܠܺܝ ܕ݁ܶܝܢ ܫܰܦ݁ܺܝܪ ܗ݈ܽܘ ܠܓ݂ܰܒ݂ܪܳܐ ܕ݁ܠܰܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܠܳܐ ܢܶܬ݂ܩܰܪܰܒ݂

Mais à propos de ce que vous m’avez écrit : il est bon pour l’homme de ne pas approcher une femme.

Avec الى, VA 13 soutient la variante grecque µοι comme A D F G K L P Ψ 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 𝔐 ar b vgcl sy co (contre P46 א B C 33. 81. 1739. 1881. 2464. r vgst).

Le verbe dans VA 13 يقرب « approcher » est plus proche de ܢܶܬ݂ܩܰܪܰܒ dans syp, qui signifie aussi « approcher », que de ἅπτεσθαι « toucher », « prendre ».

1 Co 7,2

ولاكن من اجل الرنا ܀ فكل رجل فليمسك امراته ܀ وكل امراه ܀ فلتمسك خليلها ܀

διὰ δὲ τὰς πορνείας ἕκαστος τὴν ἑαυτοῦ γυναῖκα ἐχέτω καὶ ἑκάστη τὸν ἴδιον ἄνδρα ἐχέτω.

ܐܶܠܳܐ ܡܶܛܽܠ ܙܳܢܝܽܘܬ݂ܳܐ ܐ݈ܢܳܫ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܶܗ ܢܶܐܚܽܘܕ݂ ܘܰܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܠܒ݂ܰܥܠܳܗ ܬ݁ܶܐܚܽܘܕ݂

Mais à cause de la fornication, que chaque homme prenne sa femme, que chaque femme prenne son ami,

Dans les passages portant sur le mariage (7,1-16.25-40), le vocabulaire est restreint dans le texte grec : pour homme/époux, on trouve ἀνήρ et pour femme/épouse γυνή. Dans syp, homme/époux est exprimé par ܓ݂ܰܒ݂ܪܳܐ (cf. 7,1.3.4.11.14.16.25.28.36) ou ܒ݁ܰܥܠܳܐ (cf. 7,2.3.4.10.11.13.34.39), et femme/épouse par ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ. VA 13 varie encore davantage le vocabulaire. On trouve pour homme/époux : رجل (cf. 7,2.3.4.11.14.16.36), زوج (cf. 7,13.16.34.39) et خليل (cf. 7,2.4.10.13.34) ; pour femme/épouse : مراة (cf. 1,1,.2.3.4.10.12.13.14.16.27.32.33.34.39) et خليلة (cf. 2,3.4.11). Il est difficile d’expliquer cette variation dans le vocabulaire. On soulignera l’utilisation de خليل/خليلة qui signifie « ami/amie », mais aussi « amant/amante » (KAZIMIRSKI 1, pp. 608-609). Ce choix lexical a pour conséquence que les v. 7,2-4 ne semblent pas nécessairement liés au cadre conjugal ; le v. 7,10 montre que خليل/خليلة semblent bien se référer au mariage77.

En utilisant خليل en fin de verset, le traducteur « brise la symétrie » dans la phrase.

VA 13 traduit ἕκαστος et ἑκάστη par كل رجل et كل امراه ; syp a simplement ܐ݈ܢܳܫ et ܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ.

1 Co 7,3

والرجل لخليلته ܀ فليصنع ما يحق عليه ܀ وكدلك المره للرجل ܀

τῇ γυναικὶ ὁ ἀνὴρ τὴν ὀφειλὴν ἀποδιδότω, ὁµοίως δὲ καὶ ἡ γυνὴ τῷ ἀνδρί.

ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ ܠܰܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܶܗ ܚܽܘܒ݁ܳܐ ܕ݁ܡܶܬ݁ܬ݁ܚܺܝܒ݂ ܢܶܦ݂ܪܽܘܥ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܗܺܝ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܠܒ݂ܰܥܠܳܗ

et que l’homme fasse pour son amie ce qu’il lui faut faire, et de même aussi la femme pour l’homme.

On retrouve le terme, ici au féminin, خليلة (voir nos remarques en 7,2). On remarquera qu’ici aussi, la phrase n’est pas symétrique.

VA 13 a la variante ὀφειλὴν comme P11 P46 א A B C D F G P Ψ 6. 33. 81. 630. 1175. 1881. 2464. latt co, contre K L 104. 365. 1241. 1505. 𝔐 sy qui ont ὀφειλοµένην εὔνοιαν (que syp traduit par ܚܽܘܒ݁ܳܐ ܕ݁ܡܶܬ݁ܬ݁ܚܺܝܒ).

A la fin du verset, syp a un pronom possessif absent du grec et de VA 13.

1 Co 7,4

المره فانها ليس تملك جسدها ܀ ولاكن حليلها ܀ وكذلك ايصا الرجل ܀ ليس يملك جسده ܀ ولاكن خليلته ܀

ἡ γυνὴ τοῦ ἰδίου σώµατος οὐκ ἐξουσιάζει ἀλλὰ ὁ ἀνήρ, ὁµοίως δὲ καὶ ὁ ἀνὴρ τοῦ ἰδίου σώµατος οὐκ ἐξουσιάζει ἀλλὰ ἡ γυνή

ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܠܳܐ ܫܰܠܺܝܛܳܐ ܥܰܠ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܗ ܐܶܠܳܐ ܒ݁ܰܥܠܳܗ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ ܠܳܐ ܫܰܠܺܝܛ ܥܰܠ ܦ݁ܰܓ݂ܪܶܗ ܐܶܠܳܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܶܗ

La femme, elle ne gouverne pas son corps, mais c’est son ami, de même aussi, l’homme ne gouverne pas son corps, mais c’est son amie.

Ici, خليلها et خليلته sont utilisés de manière symétrique pour l’homme et pour la femme (voir nos remarques en 7,2). On notera aussi les pronoms possessifs, présents en syp.

1 Co 7,5

لا تمتنعون بعصكم من بعص ܀ ولاكں بمواساه جميعكما حين قليل ىم تقبلون الى الصوم والصلاه ܀ وايصا تعودان بعصكم الي بعص ܀ لكيما لا يبتليكم الشيطان ܀ من اجل لا اصطباركم ܀

µὴ ἀποστερεῖτε ἀλλήλους, εἰ µήτι ἂν ἐκ συµφώνου πρὸς καιρόν, ἵνα σχολάσητε τῇ προσευχῇ καὶ πάλιν ἐπὶ τὸ αὐτὸ ἦτε, ἵνα µὴ πειράζῃ ὑµᾶς ὁ σατανᾶς διὰ τὴν ἀκρασίαν ὑµῶν.

ܠܳܐ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܬ݁ܶܓ݂ܠܙܽܘܢ ܚܰܕ݂ ܠܚܰܕ݂ ܐܶܠܳܐ ܐܶܡܰܬ݂ܝ ܕ݁ܰܬ݂ܖ̈ܰܝܟ݁ܽܘܢ ܬ݁ܶܫܬ݁ܘܽܘܢ ܒ݁ܰܙܒ݂ܰܢ ܕ݁ܬ݂ܶܬ݂ܥܢܽܘܢ ܠܨܰܘܡܳܐ ܘܠܰܨܠܽܘܬ݂ܳܐ ܘܬ݂ܽܘܒ݂ ܠܳܗ ܠܰܨܒ݂ܽܘܬ݂ܳܐ ܬ݁ܶܬ݂ܦ݁ܢܽܘܢ ܕ݁ܠܳܐ ܢܢܰܣܶܝܟ݂ܽܘܢ ܣܳܛܳܢܳܐ ܡܶܛܽܠ ܪܶܓ݁ܬ݂ܳܐ ܕ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܟ݂ܽܘܢ

Ne vous abstenez pas l’un de l’autre, sauf dans un réconfort mutuel, pour peu de temps pour vous adonnez au jeûne et à la prière, et à nouveau vous reviendrez l’un vers l’autre pour que le Satan ne vous tente pas à cause de votre impatience.

جميعكما « vous deux ensemble » est certainement une traduction de syp qui a ܬ݂ܖ̈ܰܝܟ݁ܽܘܢ « vous deux ».

بمواساة traduit-il ici ἐκ συµφώνου ou syp, qui a le verbe conjugué ܬ݁ܶܫܬ݁ܘܽܘܢ 78 ? Le verbe آسى (III) signifie « consoler » et s’éloigne de l’idée de consentement mutuel. On trouve aussi بمواساة dans SA 151, ce que Staal traduit par : « in charity (or by commun consent) » (cf. STAAL, vol. 2). La présence de la même expression dans un texte traduit du syriaque indique peut-être que le traducteur se base ici sur syp.

Avec الصوم, VA 13 soutient la variante avec τῇ νηστεία comme א2 K L 365. 1241. 1505. 𝔐 sy (contre P11vid P46 א* A B C D F G P Ψ 6. 33. 81. 104. 630. 1175. 1739. 1881. 2464. latt co).

تعودان correspond à la variante συνέρχησθε, comme K L Ψ 104. 1241. 1505. 𝔐 lat sy (συνέρχεσθε P46 P 614), contre P11vid א A B C D F G 33. 81. 365. 630. 1175. 1739. 1881. 2464. b r.

اصطباركم est plus proche du grec ἀκρασίαν plutôt que du syriaque ܪܶܓ݁ܬ݂ܳܐ.

À propos de الشيطان, voir 4.3.5 Autres termes.

Avec اصطباركم, VA 13 traduit ἀκρασίαν et non pas l’expression qui se trouve en syp ܪܶܓ݁ܬ݂ܳܐ ܕ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܟ݂ܽܘܢ « le désir de votre corps ».

1 Co 7,6

هذا اقول ܀ كالمغفره ܀ ولا كالوصيه ܀

τοῦτο δὲ λέγω κατὰ συγγνώµην οὐ κατ᾿ ἐπιταγήν.

ܗܳܕ݂ܶܐ ܕ݁ܶܝܢ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܠܱܡ̈ܚܺܝܠܶܐ ܠܰܘ ܡܶܢ ܦ݁ܽܘܩܕ݁ܳܢܳܐ

Je dis cela comme miséricorde, non comme ordre.

Contrairement à syp qui a ܐܰܝܟ ܕ݁ܠܱܡ̈ܚܺܝܠܶܐ « comme à des faibles » à la place de κατὰ συγγνώµην, VA 13 est fidèle au grec avec كالمغفره.

1 Co 7,7

كنت احب ان يكونوا الناس كلهم مثلى ܀ ولاكں كل انسان له عطيه مں الله ܀ منهم هكذا ومنهم هكذا ܀

θέλω δὲ πάντας ἀνθρώπους εἶναι ὡς καὶ ἐµαυτόν· ἀλλὰ ἕκαστος ἴδιον ἔχει χάρισµα ἐκ θεοῦ, ὁ µὲν οὕτως, ὁ δὲ οὕτως.

ܐܶܢܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܨܳܒ݂ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܟ݂ܽܠܗܽܘܢ ܒ݁ܢܰܝ̈ܢܳܫܳܐ ܐܰܟ݂ܘܳܬ݂ܝ ܢܶܗܘܽܘܢ ܒ݁ܕ݂ܰܟ݂ܝܽܘܬ݂ܳܐ ܐܶܠܳܐ ܟ݁ܽܠܢܳܫ ܡܰܘܗܰܒ݂ܬ݁ܳܐ ܝܺܗܺܝܒ݂ܳܐ ܠܶܗ ܡܶܢ ܐܰܠܳܗܳܐ ܐܺܝܬ݂ ܕ݁ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܘܺܐܝܬ݂ ܕ݁ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ

Je voudrais que tous les hommes soient comme moi, mais chaque homme a un don de Dieu, les uns ainsi et les autres autrement.

VA 13 ne soutient pas la variante grecque γάρ en début de verset, comme P46 א* A C D* F G 33. 81. 826. 629. 2464. it vgst (contre א2 B D1 K L P Ψ 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1739. 1881. 𝔐 vgcl sy).

VA 13 a ici كنت احب, un parfait qui a certainement une tendance conditionnelle, une interprétation qui s’éloigne des verbes θέλω (indicatif présent) et ܨܳܒ݂ܶܐ (participe actif).

1 Co 7,8

ولاكنى اقول للذين ليس لهم نسا ܀ والارامل انه حىر لهم لو مكثوا كمثلى ܀

Λέγω δὲ τοῖς ἀγάµοις καὶ ταῖς χήραις, καλὸν αὐτοῖς ἐὰν µείνωσιν ὡς κἀγώ·

ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܠܰܝܬ݁ ܠܗܽܘܢ ܢܶܫܷ̈ܐ ܘܠܰܐܖ̈ܡܠܴܬ݂ܳܐ ܕ݁ܦ݂ܰܩܳܚ ܠܗܽܘܢ ܐܶܢ ܢܩܰܘܽܘܢ ܐܰܟ݂ܘܳܬ݂ܝ

Mais je dis à ceux qui n’ont pas de femmes et aux veuves79 : il est bien pour eux qu’ils restent comme moi,

1 Co 7,9

فان لم يصطبرون فليتزوجون ܀ فانه انفع الترويج من ان يخترٯ بالشهوه ܀

εἰ δὲ οὐκ ἐγκρατεύονται, γαµησάτωσαν, κρεῖττον γάρ ἐστιν γαµῆσαι ἢ πυροῦσθαι

ܐܶܢ ܠܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܡܣܰܝܒ݁ܪܺܝܢ ܢܶܙܕ݁ܰܘܓ݂ܽܘܢ ܦ݁ܰܩܳܚ ܓ݁ܶܝܪ ܠܡܶܣܰܒ݂ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܛܳܒ݂ ܡܶܢ ܕ݁ܰܠܡܺܐܩܰܕ݂ ܒ݁ܪܶܓ݁ܬ݂ܳܐ

mais s’ils ne le supportent pas, qu’ils se marient ; le mariage est plus utile que de brûler de convoitise.

بالشهوة « de convoitise » correspond à ܒ݁ܪܶܓ݁ܬ݂ܳܐ dans syp.

Dans le texte, صبر à la forme VIII traduit le fait de supporter une épreuve, d’endurer80 (voir 9,12 ; 9,25 ; 10,13 ; 13,7). La même racine est présente en syp avec ܡܣܰܝܒ݁ܪܺܝܢ.

1 Co 7,10

‫f. 108r‬ اما الدين قد ىروجوا فاني اوصيهم ܀ لست انا ولاكن الرب ܀ المره فلا ܀ تفارق خليلها ܀

Τοῖς δὲ γεγαµηκόσιν παραγγέλλω, οὐκ ἐγὼ ἀλλὰ ὁ κύριος, γυναῖκα ἀπὸ ἀνδρὸς µὴ χωρισθῆναι,

ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܠܗܽܘܢ ܢܶܫܷ̈ܐ ܡܦ݂ܰܩܶܕ݂ ܐ݈ܢܳܐ ܠܳܐ ܐܶܢܳܐ ܐܶܠܳܐ ܡܳܪܝ ܕ݁ܰܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܡܶܢ ܒ݁ܰܥܠܳܗ ܠܳܐ ܬ݁ܶܦ݂ܪܽܘܫ

Quant à ceux qui sont déjà mariés, je leur prescris, non pas moi mais le Seigneur : que la femme ne quitte pas son ami.

Dans le passage suivant (7,10-13), on retrouve une nouvelle fois le terme خليل (voir 7,2). Ici, le contexte est clairement celui du mariage : خليل (et خليلة) est donc aussi compris dans le sens d’époux.

1 Co 7,11

وان هى فارقته ܀ فلتبقا بغير تزويج ܀ ام تراصى حليلها ܀ والرجل فلا يطلق حليلته ܀

– ἐὰν δὲ καὶ χωρισθῇ, µενέτω ἄγαµος ἢ τῷ ἀνδρὶ καταλλαγήτω – καὶ ἄνδρα γυναῖκα µὴ ἀφιέναι.

ܘܶܐܢ ܬ݁ܶܦ݂ܪܽܘܫ ܬ݁ܩܰܘܶܐ ܕ݁ܠܳܐ ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ ܐܰܘ ܠܒ݂ܰܥܠܳܗ ܬ݁ܶܬ݂ܪܰܥܶܐ ܘܓ݂ܰܒ݂ܪܳܐ ܠܰܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܶܗ ܠܳܐ ܢܶܫܒ݁ܽܘܩ

et si elle l’a quitté, qu’elle reste dans le célibat ou qu’elle cherche à plaire à son ami, et que l’homme ne répudie pas son amie.

Au verset précédent, le grec exprime l’abandon de l’homme par la femme avec le verbe χωρισθῆναι et ici l’abandon de la femme par l’homme par le verbe ἀφιέναι. syp change également de verbe ܬ݁ܶܦ݂ܪܽܘܫ puis ܢܶܫܒ݁ܽܘܩ. VA 13 a quant à lui تفارق puis يطلق. Les trois langues expriment l’idée que, dans le premier cas, la femme s’éloigne de son époux tandis que dans le second cas, la femme est renvoyée.

À propos de حليل, voir notre note en 1 Co 7,2.

1 Co 7,12

اما لساير الىاس فاني اقول انا ليس الرب اں كان اخ له امراه ليست ىمومنه ܀ وهى تحٮ ان تسكن معه فلا يطلٯها ܀

Τοῖς δὲ λοιποῖς λέγω ἐγὼ οὐχ ὁ κύριος· εἴ τις ἀδελφὸς γυναῖκα ἔχει ἄπιστον καὶ αὕτη συνευδοκεῖ οἰκεῖν µετ᾿ αὐτοῦ, µὴ ἀφιέτω αὐτήν·

ܠܫܰܪܟ݁ܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܐܶܢܳܐ ܠܳܐ ܡܳܪܝ ܐܶܢ ܐܺܝܬ݂ ܐܰܚܳܐ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܠܶܗ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܕ݁ܠܳܐ ܡܗܰܝܡܢܳܐ ܘܗܺܝ ܨܳܒ݂ܝܳܐ ܕ݁ܬ݂ܶܥܡܰܪ ܥܰܡܶܗ ܠܳܐ ܢܶܫܒ݁ܩܺܝܗ

Au reste des gens, je dis, moi, non le Seigneur : si un frère a une femme qui n’est pas croyante et qui souhaite habiter avec lui, qu’il ne la répudie pas,

1 Co 7,13

والمره التى لها روج ليس مومن ܀ وهو يحب ان يسكن معها ܀ فلا تترك خليلها ܀

καὶ γυνὴ εἴ τις ἔχει ἄνδρα ἄπιστον καὶ οὗτος συνευδοκεῖ οἰκεῖν µετ᾿ αὐτῆς, µὴ ἀφιέτω τὸν ἄνδρα.

ܘܰܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܐܰܝܕ݂ܳܐ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܠܳܗ ܒ݁ܰܥܠܳܐ ܕ݁ܠܳܐ ܡܗܰܝܡܶܢ ܘܗܽܘ ܨܳܒ݂ܶܐ ܕ݁ܢܶܥܡܰܪ ܥܰܡܳܗ ܠܳܐ ܬ݁ܶܫܒ݁ܽܘܩ ܒ݁ܰܥܠܳܗ

et la femme qui a un mari qui n’est pas croyant et qui souhaite vivre avec elle, qu’elle n’abandonne pas son ami.

Aux v. 7,10-11, le grec, comme syp et VA 13, utilise un verbe différent pour exprimer la fin du mariage quand le sujet est l’homme ou la femme. Aux v. 7,12-13, le grec utilise pour le sujet masculin et le sujet féminin le même verbe ἀφιέτω. syp a également deux fois le même verbe ܬ݁ܶܫܒ݁ܽܘܩ/ܢܶܫܒ݁ܽܘܩ. VA 13 a lui à nouveau deux verbes différents يطلق puis تترك, gardant « l’inégalité » entre l’homme qui rejette et la femme qui abandonne. Il s’agit d’un mot technique qui, dans le vocabulaire religieux musulman, ne peut avoir que l’homme comme sujet, ce qui peut expliquer ce déséquilibre81.

Avec خليلها en fin de verset, VA 13 soutient la variante τὸν ἄνδρα, comme P11 P46. א‎(*).1 A B C D F G 33. 81. 1175. 1739. 2464. latt syp co (contre K L P Ψ 104. 365. 630. 1241. 1505. 1881. 𝔐 syh qui ont un pronom) ; VA 13 a en plus un pronom possessif, que l’on trouve aussi dans syp ܒ݁ܰܥܠܳܗ.

1 Co 7,14

انه ٮحٯ مقدس ܀ الرجل الذي لا يومن بالمره المومنه وانها مقدسه ܀ المره الٮى لا تومن بالرجل المومن ܀ والا فبنيهم ܀ ادں دنسين ܀ اما الان فانهم طهرين ܀

ἡγίασται γὰρ ὁ ἀνὴρ ὁ ἄπιστος ἐν τῇ γυναικὶ καὶ ἡγίασται ἡ γυνὴ ἡ ἄπιστος ἐν τῷ ἀδελφῷ· ἐπεὶ ἄρα τὰ τέκνα ὑµῶν ἀκάθαρτά ἐστιν, νῦν δὲ ἅγιά ἐστιν.

ܡܩܰܕ݁ܰܫ ܗ݈ܽܘ ܓ݁ܶܝܪ ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ ܐܰܝܢܳܐ ܕ݁ܠܳܐ ܡܗܰܝܡܶܢ ܒ݁ܰܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܕ݁ܰܡܗܰܝܡܢܳܐ ܘܰܡܩܰܕ݁ܫܳܐ ܗ݈ܝ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܐܰܝܕ݂ܳܐ ܕ݁ܠܳܐ ܡܗܰܝܡܢܳܐ ܒ݁ܓ݂ܰܒ݂ܪܳܐ ܕ݁ܰܡܗܰܝܡܶܢ ܘܶܐܢ ܠܳܐ ܒ݁ܢܰܝ̈ܗܽܘܢ ܛܰܡܺܐܝܢ ܐܶܢܽܘܢ ܗܳܫܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܟ݂ܶܝܢ ܐܶܢܽܘܢ

En vérité, l’homme qui ne croit pas est sanctifié en la femme croyante et la femme qui ne croit pas est sanctifiée en l’homme croyant, sinon leurs fils seraient alors impurs, mais maintenant ils sont purs.

Avec المومنه, VA 13 a la variante τῇ πιστῇ comme D F G 629 latt syp.

Avec الرجل المومن, VA 13 a la variante ἀνδρὶ τῷ πιστῷ comme 629 lat syp (contre P46 א* A B C D* F G P Ψ 33. 1175. 1739 co (τῷ ἀδελφῷ), contre א2 D2 K L 81. 104. 365. 630. 1241. 1505. 1881. 2464 𝔐 syh (ἀνδρὶ)).

En grec, on trouve τὰ τέκνα ὑµῶν, un sujet qui a donné lieu à mainte interprétation82. syp a ܒ݁ܢܰܝ̈ܗܽܘܢ « leurs fils/enfants », laissant penser qu’il s’agit bien des enfants d’un couple mixte évoqué au début du verset. VA 13 a aussi بنيهم « leur fils/enfants », suivant probablement le texte de syp.

On retrouve ici avec ‫83طهرين la racine طهر pour traduire des dérivés de ἅγιος (1,30 ; 6,1 ; 6,2 ; 7,34 ; 16,20) ; notons que syp a aussi l’adjectif « pur » ܕ݁ܟ݂ܶܝܢ.

1 Co 7,15

وان كان الذي لا يومن هو الذي يفارق فليفارق ܀ ليس علي الاخ او احت سلطان بشى من هاولي ܀ الي السلم دعانا الله ܀

εἰ δὲ ὁ ἄπιστος χωρίζεται, χωριζέσθω· οὐ δεδούλωται ὁ ἀδελφὸς ἢ ἡ ἀδελφὴ ἐν τοῖς τοιούτοις· ἐν δὲ εἰρήνῃ κέκληκεν ὑµᾶς ὁ θεός.

ܐܶܢ ܕ݁ܶܝܢ ܗܰܘ ܕ݁ܠܳܐ ܡܗܰܝܡܶܢ ܦ݁ܳܪܶܫ ܢܶܦ݂ܪܽܘܫ ܠܳܐ ܡܫܰܥܒ݁ܰܕ݂ ܐܰܚܳܐ ܐܰܘ ܚܳܬ݂ܳܐ ܒ݁ܗܳܠܶܝܢ ܠܰܫܠܳܡܳܐ ܗܽܘ ܩܪܳܢ ܐܰܠܳܗܳܐ

Et si c’est celui qui ne croit pas qui se sépare, qu’il se sépare, il n’y a sur le frère ou une sœur d’autorité en rien venant de ceux-là ; Dieu nous a appelés à la paix.

احت « une sœur » est indéfini alors qu’il y a un article en grec ἡ ἀδελφή et que الاخ « le frère » est lui défini.

Avec دعانا, VA 13 soutient la variante grecque avec le pronom ἡµᾶς, comme P46 א2 B D F G L Ψ 33. 104. 365. 630. 1241. 1505. 1739. 1881. 2464. 𝔐 latt sy sa (contre א* A C K 81. 326. 1175. bo).

1 Co 7,16

فماذا نعلمين ايها المراه ان تحلصين زوجك ܀ او ماذا نعلم ابه الرجل اں تخلص امراتك

τί γὰρ οἶδας, γύναι, εἰ τὸν ἄνδρα σώσεις ; ἢ τί οἶδας, ἄνερ, εἰ τὴν γυναῖκα σώσεις ;

ܡܳܢܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܝܳܕ݂ܥܳܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܝ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܐܶܢ ܠܒ݂ܰܥܠܶܟ݂ܝ ܬ݁ܰܚܶܝܢ ܐܰܘ ܐܰܢ݈ܬ݁ ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ ܝܳܕ݂ܰܥ ܐܰܢ݈ܬ݁ ܐܶܢ ܠܰܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܟ݂ ܬ݁ܰܚܶܐ

Qu’en sais-tu, ô femme, si tu sauves ton mari ou qu’en sais-tu, ô homme, si tu sauves ta femme ?

On attendrait pour la particule vocative au féminin ايتها et pour le masculin ايها (KAZIMIRSKI 1, p. 72.) ; ici, la règle semble être l’ajout du pronom suffixe correspondant. Il pourrait aussi s’agir d’une scriptio defectiva (ايها = ايه) (BLAU, § 92), mais comment expliquer alors le féminin ايها ? On retrouve la particule ايه en 15,36 pour un masculin singulier et ايها en 15,31, pour un masculin pluriel cette fois-ci. Une possible explication serait que le pronom suffixe correspondant est ajouté à اي ; cela ne joue toutefois pas dans le cas de 15,31.

1 Co 7,17

ولاكن كل انساں كما ٯسم له الله ܀ وكل انسان كما دعاه الرب فهكذا فليسلك ܀ وهكذا ايصا لكل الكنايس اوصى ܀

Εἰ µὴ ἑκάστῳ ὡς ἐµέρισεν ὁ κύριος, ἕκαστον ὡς κέκληκεν ὁ θεός, οὕτως περιπατείτω. καὶ οὕτως ἐν ταῖς ἐκκλησίαις πάσαις διατάσσοµαι.

ܐܶܠܳܐ ܐ݈ܢܳܫ ܐ݈ܢܳܫ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܦ݂ܠܰܓ݂ ܠܶܗ ܡܳܪܝܳܐ ܘܐ݈ܢܳܫ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܩܪܳܝܗ݈ܝ ܐܰܠܳܗܳܐ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܢܗܰܠܶܟ݂ ܘܳܐܦ݂ ܠܟ݂ܽܠܗܶܝܢ ܥܺܕ݂̈ܳܬ݂ܳܐ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܡܦ݂ܰܩܶܕ݂ ܐ݈ܢܳܐ

Mais que chacun comme Dieu lui a distribué, et chacun comme le Seigneur l’a appelé, se comporte ainsi, et cela je le prescris aussi à toutes les Églises.

Pour désigner Dieu, VA 13 a en premier الله puis en second الرب. VA 13 soutient ainsi la variante ὁ θεός comme K L Ψ 629. 630. 1241. 1505. 𝔐 vgmss syh (contre P46 א A B C D F G 33. 81. 104. 365. 1175. 1739. 2464. b vg syp co) et la variante ὁ κύριος, comme K L 630. 1241. 1505. 𝔐 syh (contre א A B C D F Ψ 33. 81. 104. 365. 629. 1175. 1739. 1881. 2464. b vg syp co).

1 Co 7,18

ان كان انسان دعى وهو مختون ܀ فلا برجع الي الازعل ܀ وان دعى انسان وهو في الازعل فلا يختتن ܀

περιτετµηµένος τις ἐκλήθη, µὴ ἐπισπάσθω· ἐν ἀκροβυστίᾳ κέκληταί τις, µὴ περιτεµνέσθω

ܐܶܢ ܟ݁ܰܕ݂ ܓ݁ܙܺܝܪ ܐ݈ܢܳܫ ܐܶܬ݂ܩܪܺܝ ܠܳܐ ܢܶܗܦ݁ܽܘܟ݂ ܠܶܗ ܠܥܽܘܪܠܽܘܬ݂ܳܐ ܘܶܐܢ ܒ݁ܥܽܘܪܠܽܘܬ݂ܳܐ ܐܶܬ݂ܩܪܺܝ ܠܳܐ ܢܶܓ݂ܙܽܘܪ

Si un homme a été appelé en étant circoncis, qu’il ne retourne pas à l’incirconcision, et si un homme a été appelé en étant dans l’incirconcision, qu’il ne se fasse pas circoncire,

Nous lisons pour l’incirconcision : الازعل. Or ce terme n’est pas attesté par les dictionnaires consultés ; de plus, le terme devrait dériver de غرلة « prépuce »84. Dans le SA 151, on trouve ارغال. Il semblerait que la racine غرل et ses dérivés soit particulièrement touché par le phénomène de métathèse qui consiste à transposer des lettres dans un mot85. Le fait que ce phénomène se répète et qu’il soit présent dans deux témoins, VA 13 et SA 151, laisse penser qu’il ne s’agit pas d’une erreur mais le reflet d’une prononciation alternative en circulation.

Comme syp ܢܶܗܦ݁ܽܘܟ݂ ܠܶܗ ܠܥܽܘܪܠܽܘܬ݂ܳܐ, VA 13 utilise pour traduire ἐπισπάσθω l’expression « retourner dans l’incirconcision » يرجع الي الازعل.

1 Co 7,19

فان الختانه ليس بشى ܀ ولا الارعل ܀ ولاكن الاحتفاط بوصايا الله ܀

ἡ περιτοµὴ οὐδέν ἐστιν καὶ ἡ ἀκροβυστία οὐδέν ἐστιν, ἀλλὰ τήρησις ἐντολῶν θεοῦ.

ܓ݁ܙܽܘܪܬ݁ܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܬ݂ ܡܶܕ݁ܶܡ ܐܳܦ݂ ܠܳܐ ܥܽܘܪܠܽܘܬ݂ܳܐ ܐܶܠܳܐ ܢܛܽܘܖ̈ܳܬ݂ܳܐ ܕ݁ܦ݂ܽܘܩܕ݁ܳܢܰܘܗ݈ܝ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ

car la circoncision n’est rien, ni l’incirconcision, mais [ce qui importe, c’est] l’observance dans les commandements de Dieu.

Pour الارعل, voir 7,18.

1 Co 7,20

كل انسان بالدعوه التى دعى بها فليلبت

ἕκαστος ἐν τῇ κλήσει ᾗ ἐκλήθη, ἐν ταύτῃ µενέτω.

ܟ݁ܽܠܢܳܫ ܒ݁ܩܶܪܝܳܢܳܐ ܕ݁ܶܐܬ݂ܩܪܺܝ ܒ݁ܶܗ ܢܩܰܘܶܐ

Que chaque homme reste dans l’appel dans lequel il a été appelé ;

1 Co 7,21

ان كنت دعيت وانت عبد فلا يسو عليك ܀ ولاكن ان استطعت ان تكون حر فاخدم ٮرٮاده ܀

δοῦλος ἐκλήθης, µή σοι µελέτω· ἀλλ᾿ εἰ καὶ δύνασαι ἐλεύθερος γενέσθαι, µᾶλλον χρῆσαι.

ܐܶܢ ܥܰܒ݂ܕ݁ܳܐ ܐܶܬ݂ܩܪܺܝܬ݁ ܠܳܐ ܢܶܬ݂ܒ݁ܛܶܠ ܠܳܟ݂ ܐܶܠܳܐ ܐܳܦ݂ܶܢ ܡܶܫܟ݁ܰܚ ܐܰܢ݈ܬ݁ ܠܡܶܬ݂ܚܰܪܳܪܽܘ ܓ݁ܒ݂ܺܝ ܠܳܟ݂ ܕ݁ܬ݂ܶܦ݂ܠܽܘܚ

si tu as été appelé étant esclave, que cela ne t’afflige pas, mais si tu peux devenir libre, mets-toi d’autant plus au service.

Senft relève : « Le sens de 21b est à vrai dire depuis toujours controversé. Deux questions avant tout doivent trouver réponse : quel est le sens de εἰ καί ? et quel est le complément sous-entendu de l’impératif χρῆσαι ? » (SENFT, p. 98) En ayant pour χρῆσαι (« fais usage ») le verbe خدم « se mettre au service », « servir » à l’impératif, VA 13 donne une interprétation claire de l’esclave restant dans l’état de servitude, dans la même ligne interprétative que syp (ܓ݁ܒ݂ܺܝ ܠܳܟ݂ ܕ݁ܬ݂ܶܦ݂ܠܽܘܚ « choisis pour toi de servir »).

1 Co 7,22

‫f. 108v‬ اما الذي هو عبد بالرٮ فانه حر للرب ܀ هكدا او الذي دعى وهو حر فانه عبد للمسيح ܀

ὁ γὰρ ἐν κυρίῳ κληθεὶς δοῦλος ἀπελεύθερος κυρίου ἐστίν, ὁµοίως ὁ ἐλεύθερος κληθεὶς δοῦλός ἐστιν Χριστοῦ

ܐܰܝܢܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܥܰܒ݂ܕ݁ܳܐ ܐܶܬ݂ܩܪܺܝ ܒ݁ܡܳܪܰܢ ܡܚܰܪܪܳܐ ܗܽܘ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܐܰܝܢܳܐ ܕ݁ܒ݂ܰܪ ܚܺܐܖ̈ܶܐ ܐܶܬ݂ܩܪܺܝ ܥܰܒ݂ܕ݁ܳܐ ܗܽܘ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ

Quant à celui qui est esclave dans le Seigneur, il est libre pour le Seigneur, ou ainsi celui qui a été appelé en étant libre, il est esclave pour le Christ.

A la place du premier κληθεὶς/ܐܶܬ݂ܩܪܺܝ, là où l’on attendrait دعى, il y a simplement هو.

VA 13 est seul à avoir او. Est-ce une influence de la variante présentant un καί après ὁµοίως (dans K L 1175. 1241. 2464 𝔐 ar b vgmss syp.h (et D F G 1505 καὶ δέ)) ?

1 Co 7,23

انكم بثمن اشتريتم ܀ ولا تكونو عبيد للناس

τιµῆς ἠγοράσθητε· µὴ γίνεσθε δοῦλοι ἀνθρώπων.

ܒ݁ܰܕ݂̈ܡܰܝܳܐ ܐܶܙܕ݁ܒ݂ܶܢܬ݁ܽܘܢ ܠܳܐ ܬ݁ܶܗܘܽܘܢ ܥܰܒ݂̈ܕ݁ܶܐ ܕ݁ܰܒ݂ܢܰܝ̈ܢܳܫܳܐ

Vous avez été achetés à un prix, ne devenez pas esclaves des hommes.

1 Co 7,24

فكل انسان بالشى الذي ]د[عى هو به ياخوه فليثبت به قدام الله ܀

ἕκαστος ἐν ᾧ ἐκλήθη, ἀδελφοί, ἐν τούτῳ µενέτω παρὰ θεῷ.

ܟ݁ܽܠܢܳܫ ܒ݁ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܶܐܬ݂ܩܪܺܝ ܐܰܚܱ̈ܝ ܒ݁ܶܗ ܢܩܰܘܶܐ ܠܘܳܬ݂ ܐܰܠܳܗܳܐ

Que chaque homme, dans l’état dans lequel il a été appelé, frères, qu’il y demeure devant Dieu.

Pour ἐν ᾧ, VA 13 a بالشى, ce qui est semblable à syp ܒ݁ܡܶܕ݁ܶܡ.

1 Co 7,25

فاما من اخل البتوليه وصيه من الرب فليس عندي ܀ ولاكنى اشير ܀ من اجل ان الله رف علي لاكوں مومنا

Περὶ δὲ τῶν παρθένων ἐπιταγὴν κυρίου οὐκ ἔχω, γνώµην δὲ δίδωµι ὡς ἠλεηµένος ὑπὸ κυρίου πιστὸς εἶναι.

ܥܰܠ ܒ݁ܬ݂ܽܘܠܽܘܬ݂ܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܦ݁ܽܘܩܕ݁ܳܢܳܐ ܡܶܢ ܐܰܠܳܗܳܐ ܠܳܐ ܐܰܚܺܝܕ݂ ܐ݈ܢܳܐ ܡܶܠܟ݁ܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܝܳܗܶܒ݂ ܐ݈ܢܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ ܕ݁ܶܐܬ݂ܚܰܢܢܶܬ݂ ܡܶܢ ܐܰܠܳܗܳܐ ܕ݁ܶܐܗܘܶܐ ܡܗܰܝܡܰܢ

Quant à la virginité, un commandement de la part de Dieu, je n’en ai pas, mais je donne mon avis parce que Dieu m’a fait la grâce d’être croyant.

Voir notre remarque en 1 Co 1,9 sur les traductions de πιστός.

1 Co 7,26

اني اري ان هدا حسن ܀ من اجل شده هذا الزمان ܀ انه حٮر للانسان ان يكون هكدا ܀

Νοµίζω οὖν τοῦτο καλὸν ὑπάρχειν διὰ τὴν ἐνεστῶσαν ἀνάγκην, ὅτι καλὸν ἀνθρώπῳ τὸ οὕτως εἶναι.

ܘܣܳܒ݂ܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܗܳܕ݂ܶܐ ܫܰܦ݁ܺܝܪܳܐ ܡܶܛܽܠ ܐܰܢܰܢܩܺܐ ܕ݁ܙܰܒ݂ܢܳܐ ܕ݁ܦ݂ܰܩܳܚ ܠܶܗ ܠܒ݂ܰܪܢܳܫܳܐ ܕ݁ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܢܶܗܘܶܐ

Je pense que cela est bon à cause de la violence de ce siècle, il est meilleur pour l’homme d’être ainsi.

Tandis que le grec a deux fois καλόν, VA 13 a deux adjectifs différents : حسن et خير, comme syp ܫܰܦ݁ܺܝܪܳܐ et ܦ݂ܰܩܳܚ. Nous traduisons par « bon » puis « meilleur » pour les différencier, خير pouvant notamment avoir un sens comparatif (avec من habituellement, voir PÉRIER, § 210).

1 Co 7,27

انت مربوط بالمره لا تريد تحل ܀ انت محلول من المره لا تريد امراه ܀

δέδεσαι γυναικί, µὴ ζήτει λύσιν· λέλυσαι ἀπὸ γυναικός, µὴ ζήτει γυναῖκα.

ܐܰܣܺܝܪ ܐܰܢ݈ܬ݁ ܒ݁ܰܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܠܳܐ ܬ݁ܶܒ݂ܥܶܐ ܫܪܳܝܳܐ ܫܪܶܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ ܡܶܢ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܠܳܐ ܬ݁ܶܒ݂ܥܶܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ

Es-tu lié à la femme ? Ne veuille [te] délier. N’es-tu pas pas lié à la femme ? Ne veuille pas de femme.

1 Co 7,28

وان تزوحت ليس تخطا ٪ وان تروحت بتوله ڡلٮس تخطا ٪ وان الشده هي فى الجسد للذين هم هكذا اما انا فاني ارف عليكم

ἐὰν δὲ καὶ γαµήσῃς, οὐχ ἥµαρτες, καὶ ἐὰν γήµῃ ἡ παρθένος, οὐχ ἥµαρτεν· θλῖψιν δὲ τῇ σαρκὶ ἕξουσιν οἱ τοιοῦτοι, ἐγὼ δὲ ὑµῶν φείδοµαι.

ܘܶܐܢ ܬ݁ܶܣܰܒ݂ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܠܳܐ ܚܳܛܶܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ ܘܶܐܢ ܒ݁ܬ݂ܽܘܠܬ݁ܳܐ ܬ݁ܶܗܘܶܐ ܠܓ݂ܰܒ݂ܪܳܐ ܠܳܐ ܚܳܛܝܳܐ ܐܽܘܠܨܳܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܒ݁ܰܦ݂ܓ݂ܰܪ ܗܳܘܶܐ ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܶܢܽܘܢ ܐܶܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܥܠܰܝܟ݁ܽܘܢ ܚܳܐܶܣ ܐ݈ܢܳܐ

Si tu te maries, tu ne pèches pas, et si une vierge se marie, elle ne pèche pas. La violence est dans le corps pour ceux qui sont ainsi, mais moi, je vous protège86.

Ce verset a donné lieu à une erreur de même au même, corrigée à l’aide de signes diacritiques (٪) dans la marge extérieure.

VA 13 a deux fois le verbe تزوج et ne soutient pas la variante λάβῃς γυναῖκά présente dans D F G syp.

On notera que VA 13 utilise شده en 7,26 et 7,28, tandis que ni le grec (ἀνάγκην et θλῖψιν) ni syp ( ܐܰܢܰܢܩܺܐ et ܐܽܘܠܨܳܢܳܐ) n’utilisent deux fois le même vocabulaire.

1 Co 7,29

وهدا اقول يا اخوه ܀ ان الزمن قد اشتد ܀ فالذين لهم نسا ܀ فليكونو كانهم ليس لهم ܀

Τοῦτο δέ φηµι, ἀδελφοί, ὁ καιρὸς συνεσταλµένος ἐστίν· τὸ λοιπόν, ἵνα καὶ οἱ ἔχοντες γυναῖκας ὡς µὴ ἔχοντες ὦσιν

ܘܗܳܕ݂ܶܐ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܐܰܚܱ̈ܝ ܕ݁ܙܰܒ݂ܢܳܐ ܡܶܟ݁ܺܝܠ ܐܶܙܕ݁ܰܠܗܰܙ ܠܶܗ ܕ݁ܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܠܗܽܘܢ ܢܶܫܷ̈ܐ ܢܶܗܘܽܘܢ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܠܰܝܬ݁ ܠܗܽܘܢ

Et je dis ceci, ô frères : le temps s’est déjà aggravé87 ; ceux qui ont des femmes, qu’ils soient comme s’ils n’en avaient pas,

Dans VA 13 et syp, τὸ λοιπό n’est pas traduit, mais قد, comme ܡܶܟ݁ܺܝܠ, traduit l’urgence de la situation.

1 Co 7,30

والذين يحرنون كانهم لا يحزنون ܀ والذين يڡرحون كانهم لا يفرحون ܀ والذين يـ[ـستـ]ـرون كانهم لا [‬ىٯـ‪[‬ـتنون

καὶ οἱ κλαίοντες ὡς µὴ κλαίοντες καὶ οἱ χαίροντες ὡς µὴ χαίροντες καὶ οἱ ἀγοράζοντες ὡς µὴ κατέχοντες,

ܘܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܒ݂ܳܟ݂ܶܝܢ ܐܰܝܟ݂ ܠܳܐ ܒ݁ܳܟ݂ܶܝܢ ܘܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܚܳܕ݂ܶܝܢ ܐܰܝܟ݂ ܠܳܐ ܚܳܕ݂ܶܝܢ ܘܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܙܳܒ݂ܢܺܝܢ ܐܰܝܟ݂ ܠܳܐ ܡܩܰܕ݁ܶܝܢ

ceux qui sont tristes comme s’ils n’étaient pas tristes, ceux qui sont joyeux comme s’ils n’étaient pas joyeux, et ceux qui achètent comme s’ils ne possédaient pas,

1 Co 7,31

٪ والدٮں [يٯٮٮوں] ڡى هذا العالم ܀ فلا يكون قنينهم افصل 88 من الحاجه ܀ لا ٮه ٮعٮر بحق زى هدا العالم ܀

καὶ οἱ χρώµενοι τὸν κόσµον ὡς µὴ καταχρώµενοι· παράγει γὰρ τὸ σχῆµα τοῦ κόσµου τούτου.

ܘܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܡܶܬ݂ܚܰܫܚܺܝܢ ܒ݁ܥܳܠܡܳܐ ܗܳܢܳܐ ܠܳܐ ܠܒ݂ܰܪ ܡܶܢ ܙܶܕ݂ܩܳܐ ܕ݁ܰܚܫܰܚܬ݂ܳܐ ܥܳܒ݂ܰܪ ܠܶܗ ܓ݁ܶܝܪ ܐܶܣܟ݁ܺܡܶܗ ܕ݁ܥܳܠܡܳܐ ܗܳܢܳܐ

et ceux qui [possèdent] dans ce monde, que leur possession ne soit pas davantage que la nécessité, car en vérité, elle passe l’apparence de ce monde.

والدٮں يٯٮٮوں a été ajouté à l’aide d’un signe diacritique (٪) au dessus de la ligne. Malheureusement, le verbe est difficilement lisible. L’oubli qui a donné lieu à la correction est-il une erreur de même au même ? Dans ce cas, il s’agit peut-être du même verbe que celui qui précède, aussi difficilement lisible, que nous pensons être يقتنون. VA 13 serait alors seul à répéter « ceux qui possèdent ».

VA 13 a في devant هذا العالم (comme D1 K L P Ψ 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1739c. 1881. 2464. 𝔐 sy ; dans le cas du syriaque, la préposition ܒ est en fait demandée par le verbe ܐܬܚܫܚ).

La suite du verset est éloignée du grec : فلا يكون قنينهم افصل من الحاجه « que leur possession ne soit pas davantage que la nécessité » ; cette traduction correspond au texte de syp : ܗܳܢܳܐ ܠܳܐ ܠܒ݂ܰܪ ܡܶܢ ܙܶܕ݂ܩܳܐ ܕ݁ܰܚܫܰܚܬ݂ܳܐ littéralement : « cela ne sortant pas de la justesse de l’usage ».

1 Co 7,32

وواريد منكم ܀ ان تكونو بغير هم ܀ ان الذى ليس له امراه فانه يهتم بدوات الرب ܀ كيف يرصى الرب ܀

Θέλω δὲ ὑµᾶς ἀµερίµνους εἶναι. ὁ ἄγαµος µεριµνᾷ τὰ τοῦ κυρίου, πῶς ἀρέσῃ τῷ κυρίῳ·

ܡܶܛܽܠ ܗܳܢܳܐ ܨܳܒ݂ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܰܕ݂ܠܳܐ ܨܶܦ݂ܬ݂ܳܐ ܬ݁ܶܗܘܽܘܢ ܐܰܝܢܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܠܰܝܬ݁ ܠܶܗ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܪܳܢܶܐ ܒ݁ܰܕ݂ܡܳܪܶܗ ܕ݁ܰܐܝܟ݁ܰܢܳܐ ܢܶܫܦ݁ܰܪ ܠܡܳܪܶܗ

Et je vous demande quant à vous que vous soyez dans la quiétude ; celui qui n’a pas de femme se soucie des choses du Seigneur, comment plaire au Seigneur,

La répétition du و en début de phrase semble être une erreur.

syp a un le verbe « penser » ܪܳܢܶܐ alors que le grec et VA 13 ont le verbe « se soucier » µεριµνᾷ/يهتم.

1 Co 7,33

والذى قد تروج ڡانه يهتم بدوات ܀ الدنيا كيف يرصى امراته ܀

ὁ δὲ γαµήσας µεριµνᾷ τὰ τοῦ κόσµου, πῶς ἀρέσῃ τῇ γυναικί,

ܘܰܐܝܢܳܐ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܠܶܗ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܝܳܨܶܦ݂ ܕ݁ܥܳܠܡܳܐ ܕ݁ܰܐܝܟ݁ܰܢܳܐ ܢܶܫܦ݁ܰܪ ܠܰܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܶܗ

et celui qui est déjà marié, il se soucie des choses d’ici-bas, comment plaire à sa femme.

syp ne traduit pas τά et fait de τοῦ κόσµου le complément direct ; VA 13 a bien بذوات الدنيا.

1 Co 7,34

واں بين المره والبتوله انفصال ܀ التى ليس لها زوج ܀ ٮهٮم بدوات الرب لنكون طهره بالحسد وبالروح ܀ اما المتزوجه ܀ فانها تهتم ܀ بذوات الدنيا ܀ كيف ترصى خليلها ܀

καὶ µεµέρισται. καὶ ἡ γυνὴ ἡ ἄγαµος καὶ ἡ παρθένος µεριµνᾷ τὰ τοῦ κυρίου, ἵνα ᾖ ἁγία καὶ τῷ σώµατι καὶ τῷ πνεύµατι· ἡ δὲ γαµήσασα µεριµνᾷ τὰ τοῦ κόσµου, πῶς ἀρέσῃ τῷ ἀνδρί.

ܦ݁ܽܘܪܫܳܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܐܺܝܬ݂ ܐܳܦ݂ ܒ݁ܰܝܢܳܬ݂ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܠܰܒ݂ܬ݂ܽܘܠܬ݁ܳܐ ܐܰܝܕ݂ܳܐ ܕ݁ܰܠܓ݂ܰܒ݂ܪܳܐ ܠܳܐ ܗܘܳܬ݂ ܪܳܢܝܳܐ ܒ݁ܡܳܪܳܗ ܕ݁ܬ݂ܶܗܘܶܐ ܩܰܕ݁ܺܝܫܳܐ ܒ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܳܗ ܘܰܒ݂ܪܽܘܚܳܗ ܘܰܐܝܕ݂ܳܐ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܠܳܗ ܒ݁ܰܥܠܳܐ ܪܳܢܝܳܐ ܕ݁ܥܳܠܡܳܐ ܕ݁ܰܐܝܟ݁ܰܢܳܐ ܬ݁ܶܫܦ݁ܰܪ ܠܒ݂ܰܥܠܳܗ

Il y a une séparation entre la femme et la vierge : celle qui n’a pas de mari se soucie des choses du Seigneur afin d’être pure dans le corps et dans l’esprit, quant à la mariée, elle se soucie des choses d’ici-bas, comment plaire à son ami.

La tradition textuelle autour du καὶ µεµέρισται καὶ est compliquée (D2 F G K L Ψ 630 𝔐 ont καὶ µεµέρισται ; 1241 a µεµέρισται ; D* 629 f ont καὶ µεµέρισται ; P15 P16 א A B P 6. 33. 81. 104. 365. 1175. 1505. 1739. 1881. 2464 lat syh ont καὶ µεµέρισται καί). La critique textuelle moderne penche pour la leçon καὶ µεµέρισται καί, µεµέρισται faisant ainsi partie du verset précédant (voir FEE, n. 292, p. 370). La formulation nominale واں بين المره والبتوله انفصال « il y a une différence/ séparation entre la femme et la vierge » correspond au texte de syp ܦ݁ܽܘܪܫܳܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܐܺܝܬ݂ ܐܳܦ݂ ܒ݁ܰܝܢܳܬ݂ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܠܰܒ݂ܬ݂ܽܘܠܬ݁ܳܐ, qui considère le µεµέρισται comme concernant la femme et la vierge. Cette interprétation de VA 13 est facilitée car il a la variante ἡ γυνὴ καὶ ἡ παρθένος ἡ ἄγαµος (comme D F G K L Ψ 630. 1241. 2464. 𝔐 ar b syp), tandis que d’autres témoins ont ἡ γυνὴ ἡ ἄγαµος καὶ ἡ παρθένος (P15 B P 6. 104. 365. 1175. 1505 t vg co ; P46 א A 33. 81. 1739. 1881 ont ἡ γυνὴ ἡ ἄγαµος καὶ ἡ παρθένος ἡ γυνή), posant la question de la distinction entre la femme non mariée et la vierge.

On retrouve ici avec طهرة la racine طهر pour traduire des dérivés de ἅγιος (1,30 ; 6,1 ; 6,2 ; 7,14 ; 16,20).

On retrouve une nouvelle fois le terme خليل (voir 7,2).

1 Co 7,35

‫f. 109r‬ هذا لمنفعتكم ܀ اٮاكم اقول ܀ وليس ان اخذكم بالسده ولاكن ان تكونوا ٮري حسن وثابتين عند الرب بغير الرعبه ڡى الدنيا ܀

τοῦτο δὲ πρὸς τὸ ὑµῶν αὐτῶν σύµφορον λέγω, οὐχ ἵνα βρόχον ὑµῖν ἐπιβάλω ἀλλὰ πρὸς τὸ εὔσχηµον καὶ εὐπάρεδρον τῷ κυρίῳ ἀπερισπάστως.

ܗܳܕ݂ܶܐ ܕ݁ܶܝܢ ܠܥܽܘܕ݂ܪܳܢܟ݂ܽܘܢ ܗ݈ܽܘ ܕ݁ܺܝܠܟ݂ܽܘܢ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܡܰܚܢܽܘܩܺܝܬ݂ܳܐ ܪܳܡܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܠܟ݂ܽܘܢ ܐܶܠܳܐ ܕ݁ܬ݂ܶܗܘܽܘܢ ܐܰܡܺܝܢܺܝܢ ܠܘܳܬ݂ ܡܳܪܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܶܐܣܟ݁ܺܡܳܐ ܫܰܦ݁ܺܝܪܳܐ ܟ݁ܰܕ݂ ܠܳܐ ܪܳܢܶܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܒ݁ܥܳܠܡܳܐ

Je dis cela pour votre intérêt à vous et non pas pour vous traiter durement, mais pour que vous soyez dans une bonne forme et demeurant auprès du Seigneur, sans peur ici-bas.

La formulation ولاكن ان تكونوا ٮري حسن وثابتين عند الرب, littéralement « mais que vous soyez dans un bon aspect et demeurant auprès du Seigneur », est très proche de syp ܐܶܠܳܐ ܕ݁ܬ݂ܶܗܘܽܘܢ ܐܰܡܺܝܢܺܝܢ ܠܘܳܬ݂ ܡܳܪܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܶܐܣܟ݁ܺܡܳܐ, littéralement « mais que vous soyez demeurant auprès de notre Seigneur et dans le bon aspect » (excepté le pronom possessif et l’inversion des deux états).

Avec بغير الرعبه, VA 13 est seul à introduire l’idée de peur, le grec ayant ἀπερισπάστως « sans distraction » et syp ܟ݁ܰܕ݂ ܠܳܐ ܪܳܢܶܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܒ݁ܥܳܠܡܳܐ, littéralement « tandis que vous ne pensez pas au monde ». L’équivalent de في الدنيا « ici-bas » se trouve donc en syp ܒ݁ܥܳܠܡܳܐ, mais en syp, il s’agit du complément de ܪܳܢܶܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ.

1 Co 7,36

فان كان يري انسان انه يفتصح ٮٮتولته اٮه قد طال حبسها ولم يراوجها رجل ܀ وينبعا ان يزوجها ܀ فما شا فليصنع لا يخطا ܀ فليزوجها ܀

Εἰ δέ τις ἀσχηµονεῖν ἐπὶ τὴν παρθένον αὐτοῦ νοµίζει, ἐὰν ᾖ ὑπέρακµος καὶ οὕτως ὀφείλει γίνεσθαι, ὃ θέλει ποιείτω, οὐχ ἁµαρτάνει, γαµείτωσαν.

ܐܶܢ ܐ݈ܢܳܫ ܕ݁ܶܝܢ ܣܳܒ݂ܰܪ ܕ݁ܡܶܬ݂ܒ݁ܰܙܰܚ ܒ݁ܰܒ݂ܬ݂ܽܘܠܬ݁ܶܗ ܕ݁ܰܥܒ݂ܰܪ ܙܰܒ݂ܢܳܗ ܘܠܳܐ ܝܰܗܒ݁ܳܗ ܠܓ݂ܰܒ݂ܪܳܐ ܘܘܳܠܝܳܐ ܕ݁ܢܶܬ݁ܠܺܝܗ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܨܳܒ݂ܶܐ ܢܶܥܒ݁ܶܕ݂ ܠܳܐ ܚܳܛܶܐ ܬ݁ܶܙܕ݁ܰܘܰܓ

Si un homme pense qu’il se déshonore envers sa vierge, que sa claustration (à elle) s’est prolongée, alors qu’il ne lui a pas uni un homme et qu’il convient de la marier – ce qu’il a voulu, qu’il le fasse, il ne pèche pas, qu’il la marie.

L’interprétation du verset pose problème jusqu’à aujourd’hui. À quoi se réfère τις : au père (ou au tuteur) de la vierge ou à son fiancé ? (voir le résumé de FITZMYER, pp. 322-324). Dans VA 13, l’ambiguïté n’est pas effacée. Nous notons la présence après le verbe يزاوج89‬ d’un pronom suffixe féminin (la fille vierge) et d’un complément indéfini « un homme »90, qui se comprend mal comme sujet91. Selon nous, on considère donc ici que la personne qui se fait du souci pour la vierge et l’époux sont deux personnes différentes. Cette interprétation est renforcée avec en fin de verset par فليزوجها qui signifie clairement « qu’il la marie » (plus proche de syp ܚܳܛܶܐ ܬ݁ܶܙܕ݁ܰܘܰܓ « qu’il la laisse se marier » que du grec γαµείτωσαν « qu’ils se marient »).

1 Co 7,37

اما الدي اثبت في قلبه ܀ ولا يشق عليه ܀ وهو مسلط في هواه ܀ وهذا صرم ڡى قلبه ܀ان يحفط بتولته ܀ فنعما يصنع ܀

ὃς δὲ ἕστηκεν ἐν τῇ καρδίᾳ αὐτοῦ ἑδραῖος µὴ ἔχων ἀνάγκην, ἐξουσίαν δὲ ἔχει περὶ τοῦ ἰδίου θελήµατος καὶ τοῦτο κέκρικεν ἐν τῇ ἰδίᾳ καρδίᾳ, τηρεῖν τὴν ἑαυτοῦ παρθένον, καλῶς ποιήσει

ܐܰܝܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܫܰܪܺܝܪܳܐܝܺܬ݂ ܦ݁ܣܰܩ ܒ݁ܪܶܥܝܳܢܶܗ ܘܠܳܐ ܐܳܠܨܳܐ ܠܶܗ ܨܒ݂ܽܘܬ݂ܳܐ ܘܫܰܠܺܝܛ ܥܰܠ ܨܶܒ݂ܝܳܢܶܗ ܘܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܕ݁ܳܢ ܒ݁ܠܷܒ݁ܶܗ ܕ݁ܢܶܛܰܪ ܒ݁ܬ݂ܽܘܠܬ݁ܶܗ ܫܰܦ݁ܺܝܪ ܥܳܒ݂ܶܕ݂

Mais celui qui a fermement établi dans son cœur – alors que cela ne lui est pas pénible, qu’il est maître dans sa volonté et que cela, il l’a tranché dans son cœur – de garder sa vierge, il fait très bien.

syp est seul à avoir en début de verset ܪܶܥܝܳܢܶܗ « son esprit », « sa conscience » à la place de « son cœur ».

Pour κέκρικεν/ܕ݁ܳܢ « il a jugé », VA 13 a صرم « il a tranché » (peut-être influencé par syp qui a au début du verset ܦ݁ܣܰܩ « il a tranché »).

1 Co 7,38

والذي يزاوج بتولته فنعما يصنع ܀ والذى لا يراوج فبزياده نعما يصنع ܀

ὥστε καὶ ὁ γαµίζων τὴν ἑαυτοῦ παρθένον καλῶς ποιεῖ καὶ ὁ µὴ γαµίζων κρεῖσσον ποιήσει.

ܘܰܐܝܢܳܐ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܕ݁ܝܳܗܶܒ݂ ܒ݁ܬ݂ܽܘܠܬ݁ܶܗ ܫܰܦ݁ܺܝܪ ܥܳܒ݂ܶܕ݂ ܘܰܐܝܢܳܐ ܕ݁ܠܳܐ ܝܳܗܶܒ݂ ܒ݁ܬ݂ܽܘܠܬ݁ܶܗ ܝܰܬ݁ܺܝܪܳܐܝܺܬ݂ ܫܰܦ݁ܺܝܪ ܥܳܒ݂ܶܕ݂

Et celui qui donne sa fille en mariage fait bien, et celui qui ne [la] donne pas en mariage fait encore mieux.

Ici, le même problème se pose qu’en 7,36 : parle-t-on du père qui donne sa fille vierge à marier ou du fiancé qui épouse la vierge ? Au vu de notre étude du v. 36, nous pensons que le verbe à la forme III زاوج est bien utilisé dans le sens de « donner une femme en mariage à quelqu’un ».

Plusieurs témoins n’ont pas τὴν ἑαυτοῦ παρθένον (K L Ψ 1241. 1505. 2464c 𝔐), ce qui n’est pas le cas de VA 13.

1 Co 7,39

المره فانها مربوطه بالناموس ܀ ما دام زوجها حى ܀ فان مات زوجها فانها حره ان ٮكون تزوج من احبت ܀ ولاكن ان ٮكون بالرب فقط ܀

Γυνὴ δέδεται ἐφ᾿ ὅσον χρόνον ζῇ ὁ ἀνὴρ αὐτῆς· ἐὰν δὲ κοιµηθῇ ὁ ἀνήρ, ἐλευθέρα ἐστὶν ᾧ θέλει γαµηθῆναι, µόνον ἐν κυρίῳ.

ܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܟ݁ܡܳܐ ܕ݁ܚܰܝ ܒ݁ܰܥܠܳܗ ܐܰܣܺܝܪܳܐ ܗ݈ܝ ܒ݁ܢܳܡܽܘܣܳܐ ܐܶܢ ܕ݁ܶܝܢ ܢܶܕ݂ܡܰܟ݂ ܒ݁ܰܥܠܳܗ ܡܚܰܪܪܳܐ ܗ݈ܝ ܕ݁ܬ݂ܶܗܘܶܐ ܠܡܰܢ ܕ݁ܨܳܒ݂ܝܳܐ ܒ݁ܰܠܚܽܘܕ݂ ܒ݁ܡܳܪܰܢ

La femme est liée par la loi tant que son mari est vivant, or si son mari meurt, elle est libre d’être mariée à qui elle veut, mais que ce soit dans le Seigneur seulement.

Avec بالناموس, VA 13 soutient la variante νόµῳ après δέδεται, comme א2 D1 F G L P Ψ 104. 365. 630. 1505. 2464. 𝔐 ar vgcl sy (contre P15vid P46 א* A B D* 0278. 6. 33. 81. 1175. 1241. 1739. 1881 lat samss).

تزوج correspond ici à une forme II qui signifie généralement « marier une femme à quelqu’un », et qui semble être utilisé dans ce sens en 7,36 ; nous pensons qu’il s’agit ici d’un passif, comme en grec γαµηθῆναι. syp a ici le verbe « être » : ܕܬ݂ܶܗܘܶܐ ܠܡܰܢ ܕ݁ܨܳܒ݂ܝܳܐ « d’être à qui elle veut ».

Faut-il voir un sens « romantique » à احبت ou dans le même sens que θέλει/ܨܳܒ݂ܝܳܐ ? En 4,19, احب a simplement le sens de « vouloir ». VA 13 est seul à avoir pour ce verbe un accompli.

1 Co 7,40

فطوبيها 92 ان ثبتت هكذا كهواي انا ܀ اني اري ايضا ان روح الله في ܀

µακαριωτέρα δέ ἐστιν ἐὰν οὕτως µείνῃ, κατὰ τὴν ἐµὴν γνώµην· δοκῶ δὲ κἀγὼ πνεῦµα θεοῦ ἔχειν.

ܛܽܘܒ݂ܶܝܗ ܕ݁ܶܝܢ ܐܶܢ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܬ݁ܩܰܘܶܐ ܐܰܝܟ݂ ܪܶܥܝܳܢܝ ܕ݁ܺܝܠܝ ܣܳܒ݂ܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܐܳܦ݂ ܐܶܢܳܐ ܕ݁ܪܽܘܚܳܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܐܺܝܬ݂ ܒ݁ܺܝ

Mais heureuse est-elle si elle demeure ainsi selon mon désir ; je pense aussi que l’Esprit de Dieu est en moi.

Le grec a un comparatif µακαριωτέρα qui n’est pas reproduit dans VA 13 ni dans syp ; les deux versions ont un substantif avec un pronom possessif à la place d’un adjectif طوبيها/ܛܽܘܒ݂ܶܝܗ « son bonheur » (P46 a µακάρια).

1.8 Chapitre 8

1 Co 8,1

فاما من اجل دبيحه الاوثان انا نعلم ان في كلنا علم ܀ والعلم يفتخر ܀ اما الحب فيبني ܀

Περὶ δὲ τῶν εἰδωλοθύτων, οἴδαµεν ὅτι πάντες γνῶσιν ἔχοµεν. ἡ γνῶσις φυσιοῖ, ἡ δὲ ἀγάπη οἰκοδοµεῖ·

ܥܰܠ ܕ݁ܶܒ݂̈ܚܶܐ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܰܦ݂ܬ݂ܰܟ݂ܖ̈ܶܐ ܝܳܕ݂ܥܺܝܢܰܢ ܕ݁ܰܒ݂ܟ݂ܽܠܰܢ ܐܺܝܬ݂ ܝܺܕ݂ܰܥܬ݂ܳܐ ܘܺܝܕ݂ܰܥܬ݂ܳܐ ܡܰܚܬ݁ܪܳܐ ܚܽܘܒ݁ܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܒ݁ܳܢܶܐ

Mais à propos du sacrifice aux idoles, nous savons qu’il y a en chacun de nous une connaissance, et la connaissance se glorifie mais l’amour édifie.

Pour πάντες γνῶσιν ἔχοµεν, VA 13 a la formule في كلنا علم « il y a en chacun de nous une connaissance », comme syp avec ܕ݁ܰܒ݂ܟ݂ܽܠܰܢ ܐܺܝܬ݂ ܝܺܕ݂ܰܥܬ݂ܳܐ.

1 Co 8,2

ان كان انسان يري اٮه يعلم شى ܀ ڡانه لا يعلم كالذى ينبغا له ان يعلم ܀

εἴ τις δοκεῖ ἐγνωκέναι τι, οὔπω ἔγνω καθὼς δεῖ γνῶναι·

ܐܶܢ ܐ݈ܢܳܫ ܕ݁ܶܝܢ ܣܳܒ݂ܰܪ ܕ݁ܝܳܕ݂ܰܥ ܡܶܕ݁ܶܡ ܠܳܐ ܥܕ݂ܰܟ݁ܺܝܠ ܡܶܕ݁ܶܡ ܝܺܕ݂ܰܥ ܐܰܝܟ݂ ܡܳܐ ܕ݁ܘܳܠܶܐ ܠܶܗ ܠܡܶܕ݁ܰܥ

Si quelqu’un pense connaître quelque chose, il ne connaît pas comme il lui faut connaître,

VA 13 n’a pas d’adverbe temporel, tandis que le grec a οὔπω et syp ܥܕ݂ܰܟ݁ܺܝܠ.

VA 13 n’a pas de complément au verbe يعلم, comme P46 א A B D* F G P Ψ 0278. 33. 81. 104. 630. 1175. 1739. 1881. 2464, alors que D1 K L 365. 1241. 1505. 𝔐 sy ont la variante οὐδέν comme complément de ἔγνω.

1 Co 8,3

وان كان انسان يحب الله فهذا قد عرف من ٯٮله ܀

εἰ δέ τις ἀγαπᾷ τὸν θεόν, οὗτος ἔγνωσται ὑπ᾿ αὐτοῦ.

ܐܶܢ ܐ݈ܢܳܫ ܕ݁ܶܝܢ ܡܰܚܶܒ݂ ܠܰܐܠܳܗܳܐ ܗܳܢܳܐ ܐܶܬ݂ܺܝܕ݂ܰܥ ܡܶܢܶܗ

et si quelqu’un aime Dieu, celui-ci est connu de lui.

1 Co 8,4

ڡاما من اجل اكل دبٮحه الاوثان فقد علمنا ان الاوثان ليست هي بشي في العالم ܀ وليس اله اخر الا واحد ܀

Περὶ τῆς βρώσεως οὖν τῶν εἰδωλοθύτων, οἴδαµεν ὅτι οὐδὲν εἴδωλον ἐν κόσµῳ καὶ ὅτι οὐδεὶς θεὸς εἰ µὴ εἷς.

ܥܰܠ ܡܶܐܟ݂ܽܘܠܬ݁ܳܐ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܕ݁ܕ݂ܶܒ݂̈ܚܶܐ ܕ݁ܰܦ݂ܬ݂ܰܟ݂ܖ̈ܶܐ ܝܳܕ݂ܥܺܝܢܰܢ ܕ݁ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܡܶܕ݁ܶܡ ܗ݈ܽܘ ܦ݁ܬ݂ܰܟ݂ܪܳܐ ܒ݁ܥܳܠܡܳܐ ܘܰܕ݂ܠܰܝܬ݁ ܐܰܠܳܗ ܐ݈ܚܪܺܝܢ ܐܶܠܳܐ ܐܶܢ ܚܰܕ݂

Donc, à propos de la consommation du sacrifice aux idoles, nous savons déjà que les idoles ne sont rien dans le monde et qu’il n’y a pas un autre Dieu qu’un unique [Dieu],

Avec اله اخر, VA 13 a la variante θεὸς ἕτερος, comme א2 K L 104. 365. 1241. 1505. 𝔐 sy (contre P46 א* A B D F G P Ψ 0278. 6. 33. 81. 630. 1175. 1739. 1881. 2464. latt co).

On notera que la formulation finale ليس اله اخر الا واحد est proche de la première partie de la šahāda. Voir point 4.3.4 wa laysa ilāhun āḫaru illā wāḥid « il n’y a pas d’autre dieu qu’un unique Dieu ».

1 Co 8,5

وان كانوا يدعون الهه ܀ او في السما او في الارص كما انهم الهه كثير ܀ وارباب كثير ܀

καὶ γὰρ εἴπερ εἰσὶν λεγόµενοι θεοὶ εἴτε ἐν οὐρανῷ εἴτε ἐπὶ γῆς, ὥσπερ εἰσὶν θεοὶ πολλοὶ καὶ κύριοι πολλοί,

ܐܳܦ݂ܶܢ ܓ݁ܶܝܪ ܐܺܝܬ݂ ܕ݁ܡܶܬ݂ܩܪܶܝܢ ܐܰܠܳܗܷ̈ܐ ܐܰܘ ܒ݁ܰܫܡܰܝܳܐ ܐܰܘ ܒ݁ܰܐܪܥܳܐ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܐܰܠܳܗܷ̈ܐ ܣܰܓ݁ܺܝܷ̈ܐܐ ܘܡܳܖ̈ܰܘܳܬ݂ܳܐ ܣܰܓ݁ܺܝܷ̈ܐܐ

et si elles sont appelées dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre – de même qu’il y a de nombreux dieux et de nombreux seigneurs –,

εἴπερ εἰσὶν λεγόµενοι θεοί est souvent traduit : « s’il y a des soit-disant dieux » (cf. FEE, p. 411 ; FITZMYER, p. 340 ; ZELLER, p. 283). Schottroff est d’avis qu’il faut comprendre ici : « si certaines [idoles] sont appelées dieux » (SCHOTTROFF, p. 153). C’est cette interprétation que le texte de VA 13 contient : وان كانوا يدعون الهه.

1 Co 8,6

ولاكن لنا نحن فالواحد الله الاب ܀ الذي منه كل شي ونحن فيه ܀ والواحد الرب يسوع المسيح ܀ الذى كل شي به ܀ ونحن بيده ܀

ἀλλ᾿ ἡµῖν εἷς θεὸς ὁ πατὴρ ἐξ οὗ τὰ πάντα καὶ ἡµεῖς εἰς αὐτόν, καὶ εἷς κύριος Ἰησοῦς Χριστὸς δι᾿ οὗ τὰ πάντα καὶ ἡµεῖς δι᾿ αὐτοῦ93.

ܐܶܠܳܐ ܠܰܢ ܕ݁ܺܝܠܰܢ ܚܰܕ݂ ܗ݈ܽܘ ܐܰܠܳܗܳܐ ܐܰܒ݂ܳܐ ܕ݁ܟ݂ܽܠ ܡܶܢܶܗ ܘܰܚܢܰܢ ܒ݁ܶܗ ܘܚܰܕ݂ ܡܳܪܝܳܐ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ ܕ݁ܟ݂ܽܠ ܒ݁ܺܐܝܕ݂ܶܗ ܘܳܐܦ݂ ܚܢܰܢ ܒ݁ܺܐܝܕ݂ܶܗ

mais pour nous, l’unique c’est Dieu le Père, à partir de qui tout est et en qui nous sommes, et l’unique Seigneur, c’est Jésus le Christ, par qui tout est et par qui nous sommes.

L’ordre des mots الواحد الله الاب et الواحد الرب يسوع المسيح, plutôt inhabituel en arabe, nous semble être repris du grec εἷς θεὸς ὁ πατὴρ et εἷς κύριος Ἰησοῦς Χριστός, syp ayant opté pour une proposition nominale (ܚܰܕ݂ ܗ݈ܽܘ ܐܰܠܳܗܳܐ ܐܰܒ݂ܳܐ).

1 Co 8,7

ولاكن ليس في كل انسان رسح العلم ܀ ان اناس حتى الان بسنه الاوثان ܀ كانهم ٮاكلون دبيحه الاوثان ونيتهم هى صعيفه دٮسه ‫| f. 109v‬

Ἀλλ᾿ οὐκ ἐν πᾶσιν ἡ γνῶσις· τινὲς δὲ τῇ συνηθείᾳ ἕως ἄρτι τοῦ εἰδώλου ὡς εἰδωλόθυτον ἐσθίουσιν, καὶ ἡ συνείδησις αὐτῶν ἀσθενὴς οὖσα µολύνεται.

ܐܶܠܳܐ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܒ݁ܟ݂ܽܠܢܳܫ ܝܺܕ݂ܰܥܬ݂ܳܐ ܐܺܝܬ݂ ܓ݁ܶܝܪ ܐ݈ܢܳܫܳܐ ܕ݁ܰܒ݂ܬ݂ܺܐܪܬ݁ܗܽܘܢ ܥܕ݂ܰܡܳܐ ܠܗܳܫܳܐ ܕ݁ܥܰܠ ܦ݁ܬ݂ܰܟ݂ܖ̈ܶܐ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܕ݂ܒ݂ܺܝܚܳܐ ܐܳܟ݂ܠܺܝܢ ܘܡܶܛܽܠ ܕ݁ܰܟ݂ܪܺܝܗܳܐ ܬ݁ܺܐܪܬ݁ܗܽܘܢ ܡܶܬ݁ܛܰܘܫܳܐ

Mais la connaissance n’a pas été affermie en tout homme ; certains sont jusqu’à maintenant dans une pratique idolâtre, comme si c’est le sacrifice aux idoles qu’ils mangent, et leur conscience qui est faible est salie.

Le verbe à l’accompli رسح semble traduire syp, qui a ܗ݈ܘܳܐ. Le grec a une phrase nominale.

Pour traduire le grec τῇ συνηθείᾳ puis ἡ συνείδησις, syp utilise deux fois ܬܐܪܬܐ (plusieurs témoins ont deux fois συνείδησις (א2 D F G L 104. 365. 1175. 1241. 1505. 2464. 𝔐 lat sy, contre א* A B P Ψ 33. 81. 630. 1739. 1881. vgmss syhmg co))94 ; VA 13 semble ici se baser sur un témoin ayant τῇ συνηθείᾳ puis ἡ συνείδησις : il traduit τῇ συνηθείᾳ par سنه et ἡ συνείδησις par نيه. Si le terme سنة a une place importante en Islam, dans le Coran déjà, il est ici utilisé dans son sens de « usage », « habitude » (voir point 4.3.5). On retrouve سنه traduisant συνήθεια en 11,16. Concernant le terme نية, on lui donne généralement le sens de « intention » (KAZIMIRSKI 2, p. 1374.) ; dans notre texte, le traducteur propose systématiquement نيه pour συνείδησις/ܬܐܪܬܐ. C’est aussi le terme utilisé dans SA 151 et en dans SA 155. Nous le traduisons donc par « conscience », vu qu’il s’agit de la traduction généralement adoptée en français pour traduire συνείδησις.

Dans VA 13, « comme » porte sur le verbe, alors que ὡς se rapporte probablement à εἰδωλόθυτον (« ils mangent la mange comme viande sacrifiée aux idoles », SENFT, p. 112). VA 13 est donc ici plus proche de syp, mais cela peut être dû à la construction de la phrase grecque, ὡς εἰδωλόθυτον ἐσθίουσιν, qui permet cette interprétation.

1 Co 8,8

اما الطعام فاٮه ليس يقيمنا قدام الله ܀ من اجل انا ]اں[ ܀ اكلنا لا نزداد ܀ ولا ان لم ناكل لم ننتقص

βρῶµα δὲ ἡµᾶς οὐ παραστήσει τῷ θεῷ· οὔτε ἐὰν µὴ φάγωµεν ὑστερούµεθα, οὔτε ἐὰν φάγωµεν περισσεύοµεν.

ܡܶܐܟ݂ܽܘܠܬ݁ܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܠܳܐ ܡܩܰܪܒ݂ܳܐ ܠܰܢ ܠܰܐܠܳܗܳܐ ܠܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܐܶܢ ܐܳܟ݂ܠܺܝܢܰܢ ܡܶܬ݂ܝܰܬ݁ܪܺܝܢܰܢ ܘܠܳܐ ܐܶܢ ܠܳܐ ܢܶܐܟ݂ܽܘܠ ܡܶܬ݂ܒ݁ܰܨܪܺܝܢܰܢ

Quant à la nourriture, elle ne nous élève pas face à Dieu, parce que nous, si nous mangeons, nous ne sommes pas augmentés, et non plus, si nous ne mangeons pas, nous ne sommes pas diminués.

VA 13 n’a pas la variante ὑµᾶς (à la place de ἡµᾶς) qu’on trouve dans א* Ψ 33. 365. 1241. 1881*.

VA 13 suit la variante qui a, après τῷ θεῷ : ουτε γαρ ἐὰν φάγωµεν περισσεύοµεν, οὔτε ἐὰν µὴ φάγωµεν ὑστερούµεθα, comme D F G L P Ψ 104. 365. 1175. 1241. 1505. 2464. 𝔐 ar b sy95.

1 Co 8,9

احتفظوا ܀ لعل سلطانكم هذا يكون عثره للصعفا ܀

βλέπετε δὲ µή πως ἡ ἐξουσία ὑµῶν αὕτη πρόσκοµµα γένηται τοῖς ἀσθενέσιν.

ܚܙܰܘ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܰܠܡܳܐ ܫܽܘܠܛܳܢܟ݂ܽܘܢ ܗܳܢܳܐ ܢܶܗܘܶܐ ܬ݁ܽܘܩܰܠܬ݁ܳܐ ܠܰܟ݂ܖ̈ܺܝܗܶܐ

Prenez garde que votre pouvoir ne devienne un écueil pour les faibles.

Comme nous l’avons vu en 1 Co 1,13, VA 13 a souvent لعل là où nous trouvons µή en grec et ܕ݁ܰܠܡܳܐ (ou ܠܡܳܐ) en syriaque ; or c’est dans un sens négatif que le grec et le syriaque utilisent ces particules ici : « prenez garde que … ne pas … », négation absente en arabe. Nous supposons ici que لعل a le même sens que µή et ܠܡܳܐ (voir notre remarque en 1,13).

1 Co 8,10

لانه بحق ان راك انسان انت يا هذا الذى عندك العلم ܀ اذ انت مترفق 96 في بيت الاوثان ܀ اليست نيته من اجل انها صعيفه تبنا ان تاكل ذٮيحه الاوثان ܀

ἐὰν γάρ τις ἴδῃ σὲ τὸν ἔχοντα γνῶσιν ἐν εἰδωλείῳ κατακείµενον, οὐχὶ ἡ συνείδησις αὐτοῦ ἀσθενοῦς ὄντος οἰκοδοµηθήσεται εἰς τὸ τὰ εἰδωλόθυτα ἐσθίειν ;

ܐܶܢ ܐ݈ܢܳܫ ܓ݁ܶܝܪ ܢܶܚܙܶܝܟ݂ ܠܳܟ݂ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܒ݁ܳܟ݂ ܝܺܕ݂ܰܥܬ݂ܳܐ ܕ݁ܰܣܡܺܝܟ݂ ܐܰܢ݈ܬ݁ ܒ݁ܶܝܬ݂ ܦ݁ܬ݂ܰܟ݂ܖ̈ܶܐ ܠܳܐ ܗܳܐ ܬ݁ܺܐܪܬ݁ܶܗ ܡܶܛܽܠ ܕ݁ܰܟ݂ܪܺܝܗ ܗ݈ܽܘ ܡܶܫܬ݁ܰܪܪܳܐ ܠܡܶܐܟ݂ܰܠ ܕ݁ܰܕ݂ܒ݂ܺܝܚܳܐ

Car, en vérité, si quelqu’un te voit, toi, celui qui a la connaissance, lorsque tu es accoudé dans la maison des idoles, sa conscience, parce qu’elle est faible, ne va-t-elle pas être consolidée dans la consommation du sacrifice aux idoles ?

En plus de la particule لانه, VA 13 a بحق « en vérité », qu’on ne trouve si en grec ni en syp.

1 Co 8,11

وتهلك الاخ الصعيف بعلمك انت ܀ الذى من احله مات المسيح ܀

ἀπόλλυται γὰρ ὁ ἀσθενῶν ἐν τῇ σῇ γνώσει, ὁ ἀδελφὸς δι᾿ ὃν Χριστὸς ἀπέθανεν.

ܘܳܐܒ݂ܶܕ݂ ܠܶܗ ܒ݁ܺܝܕ݂ܰܥܬ݂ܳܟ݂ ܕ݁ܺܝܠܳܟ݂ ܗܰܘ ܐܰܝܢܳܐ ܕ݁ܰܡܪܰܥ ܕ݁ܡܶܛܽܠܴܬ݂ܶܗ ܡܺܝܬ݂ ܡܫܺܝܚܳܐ

Et le frère faible se perd par ta connaissance, lui pour qui le Christ est mort.

Nous lisons dans le manuscrit تهلك ; il pourrait s’agir d’une forme IV à l’inaccompli à la 2e personne du singulier : « tu fais se perdre le frère faible », ou encore une forme V à l’accompli à la 3e personne du singulier : « le frère faible s’est perdu »97. Une autre possibilité est de corriger en يهلك, c’est-à-dire de postuler une forme I à l’inaccompli à la 3e personne du singulier : « le frère faible se perd ». C’est cette dernière lecture que nous favorisons pour la traduction car le grec et syp ont ici des verbes correspondant à une 3e personne du singulier à l’inaccompli.

Avec و en début de verset, VA 13 semble plutôt soutenir une variante avec καί, comme א2 D* Ψ 6. 81. 104. 365. 630. 1739. 1881. ar b (καὶ ἀπόλλυται), comme D2 F G L 1241. 1505. 2464c 𝔐 vg (sa) (καὶ ἀπολεῖται) ou comme sy (ܘܳܐܒ݂ܶܕ) (contre A P (ἀπόλλυται οὖν), contre 2464* (ἀπολεῖται γάρ) ou contre P46 א* B 33. 1175 bo (ἀπόλλυται γάρ)).

syp est ici seul à ne pas avoir « le frère » (VA 13 a الاخ).

Plusieurs témoins grecs ont ἐπὶ τῇ σῇ γνώσει (L Ψ 81. 104. 365. 1241. 1881. 2464 𝔐) ; avec بعلمك, VA 13 semble plus proche de la variante ἐν τῇ σῇ γνώσει.

VA 13 traduit δι᾿ ὅν/ܡܶܛܽܠܴܬ݂ܶܗ par من اجله ; faut-il traduire la préposition par « pour » ou « à cause de » ?

1 Co 8,12

فان كنتم هكدا ܀ ٮحرمون ٮاخوتكم وتصرون نيه الصعفا ܀ ٮالمسٮح تخطون ܀

οὕτως δὲ ἁµαρτάνοντες εἰς τοὺς ἀδελφοὺς καὶ τύπτοντες αὐτῶν τὴν συνείδησιν ἀσθενοῦσαν εἰς Χριστὸν ἁµαρτάνετε.

ܘܶܐܢ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܡܰܣܟ݁ܠܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܒ݁ܰܐܚܰܝ̈ܟ݁ܽܘܢ ܘܰܡܩܰܦ݁ܚܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܬ݁ܺܐܖ̈ܳܬ݂ܗܽܘܢ ܡܰܪ̈ܥܳܬ݂ܳܐ ܒ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܗܽܘ ܡܰܣܟ݁ܠܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ

Or si vous faites ainsi quelque chose d’illicite contre vos frères et que vous blessez la conscience des faibles : vous péchez contre le Christ.

VA 13 évite ici la répétition en traduisant ἁµαρτάνοντες/ܡܰܣܟ݁ܠܺܝܢ par تحرمون et ἁµαρτάνετε/ܡܰܣܟ݁ܠܺܝܢ par تخطون, le verbe utilisé ailleurs pour traduire ἁµαρτάνω (on notera que syp a normalement la racine ܚܛܐ).

1 Co 8,13

من اجل هذا ان كان الطعام يشكك احى ܀ الى الدهر لا اكل لحم ܀ لكٮما لا اشكك احى ܀

διόπερ εἰ βρῶµα σκανδαλίζει τὸν ἀδελφόν µου, οὐ µὴ φάγω κρέα εἰς τὸν αἰῶνα, ἵνα µὴ τὸν ἀδελφόν µου σκανδαλίσω.

ܡܶܛܽܠ ܗܳܢܳܐ ܐܶܢ ܡܶܐܟ݂ܽܘܠܬ݁ܳܐ ܡܰܟ݂ܫܠܳܐ ܠܳܐܚܝ ܠܥܳܠܰܡ ܒ݁ܶܣܪܳܐ ܠܳܐ ܐܶܟ݂ܽܘܠ ܕ݁ܠܳܐ ܐܰܟ݂ܫܶܠ ܠܳܐܚܝ

À cause de cela, si la nourriture scandalise mon frère, pour toujours, je ne mangerai pas de viande afin de ne pas scandaliser mon frère.

À propos de la racine شكّ, voir 1,23.

1.9 Chapitre 9

1 Co 9,1

الست انا رسول ܀ ام لست انا حر ܀ اليس قد را]يت[ يسوع المسيح ربنا ܀ اليس انتم عملى بالرب ܀

Οὐκ εἰµὶ ἐλεύθερος ; οὐκ εἰµὶ ἀπόστολος ; οὐχὶ Ἰησοῦν τὸν κύριον ἡµῶν ἑόρακα ; οὐ τὸ ἔργον µου ὑµεῖς ἐστε ἐν κυρίῳ ;

ܠܡܳܐ ܠܳܐ ܗ݈ܘܺܝܬ݂ ܒ݁ܰܪ ܚܺܐܪ̈ܶܐ ܐܰܘ ܠܳܐ ܗ݈ܘܺܝܬ݂ ܫܠܺܝܚܳܐ ܐܰܘ ܠܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ ܡܳܪܰܢ ܠܳܐ ܚܙܺܝܬ݂ ܐܰܘ ܠܳܐ ܗ݈ܘܰܝܬ݁ܽܘܢ ܥܒ݂ܳܕ݂ܝ ܒ݁ܡܳܪܝ

Ne suis-je pas un envoyé ? Ou ne suis-je pas libre ? N’ai-je pas vu Jésus le Christ notre Seigneur ? N’êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur ?

À propos de رسول, voir 4.3.1 rasūl « envoyé ».

syp ponctue la série de questions par des ܐܰܘ, qui ne sont pas présents en grec ; VA 13 semble avoir été partiellement influencé, vu qu’il présente un ام devant la deuxième question.

Avec الست انا رسول ام لست انا حر, VA 13 a la variante qui présente d’abord « apôtre », puis « libre », comme D F G K L Ψ 81. 1241. 1505. 2464 𝔐 ar b syh (contre P46 א A B P 33. 104. 365. 629. 630. 1175. 1739. 1881 vg syp co).

VA 13 a يسوع المسيح comme syp (et syh) ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ.

1 Co 9,2

وان كنت لست رسول لاحرين ܀ ولاكن ܀ اما لكم انتم فاني رسول ܀ ان حاٮم رسالتى انتم هم بالرب ܀

εἰ ἄλλοις οὐκ εἰµὶ ἀπόστολος, ἀλλά γε ὑµῖν εἰµι· ἡ γὰρ σφραγίς µου τῆς ἀποστολῆς ὑµεῖς ἐστε ἐν κυρίῳ.

ܘܶܐܢ ܠܰܐ݈ܚܖ̈ܳܢܶܐ ܠܳܐ ܗ݈ܘܺܝܬ݂ ܫܠܺܝܚܳܐ ܐܶܠܳܐ ܠܟ݂ܽܘܢ ܐܺܝܬ݂ܰܝ ܘܚܳܬ݂ܡܳܐ ܕ݁ܰܫܠܺܝܚܽܘܬ݂ܝ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܐܶܢܽܘܢ

Et si je ne suis pas envoyé pour les autres, je suis toutefois envoyé pour vous. Le sceau de mon apostolat, c’est que vous êtes dans le Seigneur,

À propos de رسول, voir 4.3.1 rasūl « envoyé ».

حاٮم رسالتى « le sceau de mon apostolat » est très proche de l’expression coranique خاتم الأنبياء « le sceau du Prophète ». Voir 4.3.2 ḫātam risālatī « le sceau de mon apostolat ».

Ici, syp est seul à ne pas avoir « dans le Seigneur », bien présent dans VA 13 بالرب.

1 Co 9,3

ومعذرتي للذين يحاصموني فانه هذا

Η ἐµὴ ἀπολογία τοῖς ἐµὲ ἀνακρίνουσίν ἐστιν αὕτη.

ܘܡܰܦ݁ܰܩ ܒ݁ܪܽܘܚܝ ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܕ݂ܳܝܢܺܝܢ ܠܺܝ ܗܳܢܰܘ

et mon excuse pour ceux qui me prennent à partie, la voici :

1 Co 9,4

العل ليس لنا سلطان ان ناكل ونشرب ܀

µὴ οὐκ ἔχοµεν ἐξουσίαν φαγεῖν καὶ πεῖν ;

ܠܡܳܐ ܠܳܐ ܫܰܠܺܝܛ ܠܰܢ ܠܡܶܐܟ݂ܰܠ ܘܰܠܡܶܫܬ݁ܳܐ

Est-ce que nous n’avons pas l’autorité de manger et de boire ?

Une fois de plus, VA 13 a لعل pour traduire µή/ܠܡܳܐ (voir 1,13).

1 Co 9,5

ام لعله ليس لٮا سلطان ان الاحت التى هى امراه ان تطوف معنا ܀ مثل ساير السليحٮن ܀ واحوه ربنا والصفا ܀

µὴ οὐκ ἔχοµεν ἐξουσίαν ἀδελφὴν γυναῖκα περιάγειν ὡς καὶ οἱ λοιποὶ ἀπόστολοι καὶ οἱ ἀδελφοὶ τοῦ κυρίου καὶ Κηφᾶς ;

ܘܰܠܡܳܐ ܠܳܐ ܫܰܠܺܝܛ ܠܰܢ ܚܳܬ݂ܳܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܠܡܰܟ݂ܪܳܟ݂ܽܘ ܥܰܡܰܢ ܐܰܝܟ݂ ܫܰܪܟ݁ܳܐ ܕ݁ܰܫܠܻܝ̈ܚܶܐ ܘܰܐܝܟ݂ ܐܰܚܰܘ̈ܗ݈ܝ ܕ݁ܡܳܪܰܢ ܘܰܐܝܟ݂ ܟ݁ܺܐܦ݂ܳܐ

Ou n’avons-nous pas l’autorité que la sœur, qui est une femme, circule avec nous comme les autres apôtres, les frères de notre Seigneur et Pierre ?

Comme au verset précédent, VA 13 a لعل pour traduire µὴ/ܠܡܳܐ.

Alors que « femme » est simplement accolé à « sœur » en grec ἀδελφὴν γυναῖκα et en syp ܚܳܬ݂ܳܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ, VA 13 a une relative et une phrase nominale qui rend l’expression d’autant plus pléonastique. Le traducteur souhaite-il uniquement mettre en évidence cette compagnie féminine, ou faut-il donner un sens matrimonial à امراه « la sœur qui est (aussi) une épouse » ?

À propos de السليحٮن, voir notre remarque en 4,9 et point 4.3.1.

À propos du nom propre الصفا, voir 4.1 Noms propres.

1 Co 9,6

او انا وبرنبا وحدنا ليس لنا سلطان الا نعمل ܀

ἢ µόνος ἐγὼ καὶ Βαρναβᾶς οὐκ ἔχοµεν ἐξουσίαν µὴ ἐργάζεσθαι ;

ܐܰܘ ܐܶܢܳܐ ܒ݁ܰܠܚܽܘܕ݂ ܘܒ݂ܰܪܢܰܒ݂ܰܐ ܠܰܝܬ݁ ܠܰܢ ܫܽܘܠܛܳܢܳܐ ܕ݁ܠܳܐ ܢܶܦ݂ܠܽܘܚ

Ou moi et Barnabé, sommes-nous seuls à ne pas avoir l’autorité de ne pas travailler ?

À propos du nom propre برنبا, voir point 4.1 Noms propres.

1 Co 9,7

فمن يكون فارس بنفقه نفسه ܀ ومن ينصب كرم ومن ثمرته لا ياكل ܀ او من يرعا العنم ومن لبن عنمه لا ياكل ܀

Τίς στρατεύεται ἰδίοις ὀψωνίοις ποτέ ; τίς φυτεύει ἀµπελῶνα καὶ τὸν καρπὸν αὐτοῦ οὐκ ἐσθίει ; ἢ τίς ποιµαίνει ποίµνην καὶ ἐκ τοῦ γάλακτος τῆς ποίµνης οὐκ ἐσθίει ;

ܡܰܢܽܘ ܕ݁ܡܰܦ݂ܠܰܚ ܒ݁ܦ݂ܳܠܚܽܘܬ݂ܳܐ ܒ݁ܢܰܦ݂̈ܩܳܬ݂ܳܐ ܕ݁ܢܰܦ݂ܫܶܗ ܐܰܘ ܡܰܢܽܘ ܕ݁ܢܳܨܶܒ݂ ܟ݁ܰܪܡܳܐ ܘܡܶܢ ܦ݁ܺܐܖ̈ܰܘܗ݈ܝ ܠܳܐ ܐܳܟ݂ܶܠ ܐܰܘ ܡܰܢܽܘ ܕ݁ܪܳܥܶܐ ܥܢܳܐ ܘܡܶܢ ܚܰܠܒ݂ܳܐ ܕ݁ܡܰܪܥܺܝܬ݂ܶܗ ܠܳܐ ܐܳܟ݂ܶܠ

Or qui est cavalier à ses propres frais ? Et qui plante une vigne et ne mange pas de son fruit ? Ou qui fait paître le troupeau de moutons et ne mange pas du lait de son troupeau ?

VA 13 utilise le terme فارس, qui signifie « cavalier » (فرس « cheval »), tandis que le grec avec στρατεύεται et syp avec ܡܰܦ݂ܠܰܚ ܒ݁ܦ݂ܳܠܚܽܘܬ݂ܳܐ ont des termes plus neutres98.

Avec من ثمرته, VA 13 soutient la variante ἐκ τοῦ καρποῦ comme P46 א2 C3 D1 K L Ψ 81. 104. 365. 630. 1241. 1505. 1881. 2464. 𝔐 it vgcl sy bo (contre א* A B C* D* F G P 0222. 33. 1175. 1739. vgst sa).

Avec او, VA 13 a la variante grecque ἤ comme P46 א A C* K L P 33. 365. 1241. 1881. 𝔐 syp bo (absente dans B C2 D F G Ψ 81. 104. 630. 1175. 1505. 1739. 2464 latt syh).

1 Co 9,8

لم كالٮسراٮٮں اتكلم ܀ ام ليس ايصا الناموس ٮقول هاولي ܀

Μὴ κατὰ ἄνθρωπον ταῦτα λαλῶ ἢ καὶ ὁ νόµος ταῦτα οὐ λέγει ;

ܕ݁ܰܠܡܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܒ݁ܰܪܢܳܫܳܐ ܗܳܠܶܝܢ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܗܳܐ ܐܳܦ݂ ܢܳܡܽܘܣܳܐ ܗܳܠܶܝܢ ܐܶܡܰܪ

Pourquoi ? Est-ce que je parle comme les humains ou bien la loi ne dit-elle pas aussi cela ?

Nous lisons لم comme لِمَ « pourquoi » et non comme la négation لَمْ. Bien que l’on trouve µὴ en grec, le traducteur introduit certainement ici لِمَ en se basant sur syp qui a ܕ݁ܰܠܡܳܐ (voir 1,13) ; c’est aussi le cas au verset suivant.

Pour κατὰ ἄνθρωπον/ܐܰܝܟ݂ ܒ݁ܰܪܢܳܫܳܐ, VA 13 a كالبشرانين. Le terme بشرانين est utilisé en 1 Co 3,1 pour « charnels » (σαρκίνοις/ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܢܷ̈ܐ) (voir aussi 10,13).

Avec اتكلم en début de verset, VA 13 est plus proche du grec λαλῶ que de syp qui a deux fois le verbe ܐܡܪ.

1 Co 9,9

‫f. 110r‬ انه ڡى ناموس موشى مكتوب ܀ اں لا تلجم ثور يدرس ܀ لم على الٮٮران هو سڡٯ الله ܀

ἐν γὰρ τῷ Μωϋσέως νόµῳ γέγραπται· οὐ κηµώσεις βοῦν ἀλοῶντα. µὴ τῶν βοῶν µέλει τῷ θεῷ

ܟ݁ܬ݂ܺܝܒ݂ ܓ݁ܶܝܪ ܒ݁ܶܗ ܒ݁ܢܳܡܽܘܣܳܐ ܕ݁ܡܽܘܫܶܐ ܕ݁ܠܳܐ ܬ݁ܶܒ݂ܠܽܘܡ ܬ݁ܰܘܪܳܐ ܕ݁ܡܰܕ݂ܪܶܟ݂ ܠܡܳܐ ܥܰܠ ܬ݁ܰܘܖ̈ܶܐ ܒ݁ܛܺܝܠ ܠܶܗ ܠܰܐܠܴܗܳܐ

Dans la loi de Moïse, il est écrit : ne muselle pas un bœuf qui foule le blé. Pourquoi ? Dieu a-t-il eu pitié des bœufs ?

À propos du nom propre موشى, voir 4.1 Noms propres.

Nous lisons لم comme لِمَ « pourquoi » et non comme la négation لَمْ ; même si l’on trouve un µὴ en grec, لَمْ demanderait un apocopé, règle respectée ailleurs dans VA 13. Le traducteur introduit certainement لِمَ en se basant sur syp qui a ܠܡܳܐ (voir 1,13).

La présence du pronom personnel هو est difficile à comprendre ici ; est-ce une influence de syp, qui a ܠܶܗ et ܠܰܐܠܴܗܳܐ ? De plus, pourquoi VA 13 a-t-il un accompli et non un inaccompli, comme le grec, ou un participe, comme syp ?

1 Co 9,10

او من اجلنا ٯال من لا بد من اجلنا ܀ كتب بحق ܀ من اجل انه على الرجا ينبغا ان يزرع الرراع ܀ والدى يدرس علي رجا الثمره ܀

ἢ δι᾿ ἡµᾶς πάντως λέγει ; δι᾿ ἡµᾶς γὰρ ἐγράφη ὅτι ὀφείλει ἐπ᾿ ἐλπίδι ὁ ἀροτριῶν ἀροτριᾶν καὶ ὁ ἀλοῶν ἐπ᾿ ἐλπίδι τοῦ µετέχειν.

ܐܶܠܳܐ ܝܺܕ݂ܺܝܥܳܐ ܕ݁ܡܶܛܽܠܳܬ݂ܰܢ ܗ݈ܽܘ ܐܶܡܰܪ ܘܡܶܛܽܠܳܬ݂ܰܢ ܓ݁ܶܝܪ ܐܶܬ݂ܟ݁ܰܬ݂ܒ݁ܰܬ݂ ܡܶܛܽܠ ܕ݁ܥܰܠ ܣܰܒ݂ܪܳܐ ܗܽܘ ܘܳܠܶܐ ܠܶܗ ܠܟ݂ܳܪܽܘܒ݂ܳܐ ܕ݁ܢܶܟ݂ܪܽܘܒ݂ ܘܰܐܝܢܳܐ ܕ݁ܡܰܕ݂ܪܶܟ݂ ܥܰܠ ܣܰܒ݂ܪܳܐ ܕ݁ܰܥܠܰܠܬ݂ܳܐ

Ou est-ce à cause de nous qu’il a dû dire cela ? C’est à cause de nous que cela a été écrit en vérité, parce qu’il faut que, dans l’espérance, le semeur sème et que celui qui foule [le fasse] dans l’espérance du fruit.

La pluralité de sens de πάντως en 9,10a a souvent été relevée (FEE, p. 450 ; ZELLER, p. 306)99. C’est certainement ce qui explique la traduction avec l’expression لا بد « il faut » (KAZIMIRSKI 1, p. 93). En grec et dans VA 13, il s’agit d’une question rhétorique pour laquelle une réponse positive est attendue (cf. FEE, pp. 449-450). syp commence la phrase avec ܝܺܕ݂ܺܝܥܳܐ (« known, notable », JENNINGS, p. 91), que l’on peut traduire par « il est évident que cela est à cause de nous … », une formulation qui n’est donc pas interrogative.

L’utilisation de la préposition على devant الرجا semble être une traduction littérale du grec ἐπι ou du syriaque ܥܰܠ.

Avec علي رجا الثمره, VA 13 a la variante ἐπ᾿ ἐλπίδι τοῦ µετέχειν comme P46 א* A B C P 33. 81. 365. 1175. 1505. 1739. 2464. vg sy, contre א2 D1 K L Ψ (104). 630. 1241. 1881. 𝔐 (τῆς ἐλπίδος αὐτοῦ µετέχειν ἐπ᾿ ἐλπίδι), contre D* F G ar b syhmg (τῆς ἐλπίδος αὐτοῦ µετέχειν).

1 Co 9,11

فان كنا نحن ررعنا فٮكم الروحانيات ܀ فعظيم هو ان ٮحصد فجرانياتكم ܀

εἰ ἡµεῖς ὑµῖν τὰ πνευµατικὰ ἐσπείραµεν, µέγα εἰ ἡµεῖς ὑµῶν τὰ σαρκικὰ θερίσοµεν ;

ܐܶܢ ܚܢܰܢ ܕ݁ܪܽܘܚܳܐ ܙܪܰܥܢ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ ܪܰܒ݁ܳܐ ܗ݈ܝ ܐܶܢ ܚܢܰܢ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܳܐ ܢܶܚܨܽܘܕ݂

Or si nous avons semé en vous les choses spirituelles, est-ce énorme si nous récoltons vos biens corporels ?

فجرانياتكم est très certainement un adjectif dérivé du syriaque ܦ݂ܰܓ݂ܪܳܐ « corps ». Voir 4.2 Vocabulaire d’emprunt. Voir aussi 6,4.

1 Co 9,12

وان كان ܀ لاحرين لهم عليكم سلطان اليس نحن افصل100 ܀ ولاكں لم نعمل بهذا السلطان ܀ ولاكن كل شى نصطبر الا تعوق بشري انجيل المسيح بشى ܀

Εἰ ἄλλοι τῆς ὑµῶν ἐξουσίας µετέχουσιν, οὐ µᾶλλον ἡµεῖς ; ἀλλ᾿ οὐκ ἐχρησάµεθα τῇ ἐξουσίᾳ ταύτῃ, ἀλλὰ πάντα στέγοµεν, ἵνα µή τινα ἐγκοπὴν δῶµεν τῷ εὐαγγελίῳ τοῦ Χριστοῦ.

ܘܶܐܢ ܠܰܐ݈ܚܖ̈ܳܢܶܐ ܐܺܝܬ݂ ܠܗܽܘܢ ܫܽܘܠܛܳܢܳܐ ܥܠܰܝܟ݁ܽܘܢ ܠܳܐ ܠܰܢ ܘܳܠܶܐ ܝܰܬ݁ܺܝܪܳܐܝܺܬ݂ ܐܶܠܳܐ ܠܳܐ ܐܶܬ݂ܚܰܫܰܚܢ ܒ݁ܫܽܘܠܛܳܢܳܐ ܗܳܢܳܐ ܐܶܠܳܐ ܟ݁ܽܠܡܶܕ݁ܶܡ ܡܣܰܝܒ݁ܪܺܝܢܰܢ ܕ݁ܰܒ݂ܡܶܕ݁ܶܡ ܠܳܐ ܢܬ݂ܰܟ݁ܶܣ ܣܒ݂ܰܪܬ݂ܶܗ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ

Et si d’autres ont autorité sur vous, n’en est-il pas de même pour nous à plus forte raison ? Cependant nous n’avons pas utilisé cette autorité, mais nous supportons toute chose, pour que nous ne fassions obstacle en rien à l’annonce de la bonne nouvelle de l’évangile du Christ.

À propos de نصطبر, voir 7,9.

Si nous lisons تعوق, le contexte nous pousse à comprendre نعوق.

Pour traduire τὸ εὐαγγέλιον (ܣܒܪܬܐ en syp), le traducteur utilise une expression avec بشرى et انجيل « la bonne nouvelle de l’évangile » ; on retrouve cette formule en 9,12 ; 9,18a ; 9,23. En 9,14, بشرى est seul et en 9,18b et 15,1, انجيل est seul (voir aussi 4,15).

1 Co 9,13

الا تعلمون ܀ ان الذين ٮعملون في الهيكل من الهيكل ٮاكلون ܀ والذين هم في المدبح مع المذٮح يقاسمون ܀

Οὐκ οἴδατε ὅτι οἱ τὰ ἱερὰ ἐργαζόµενοι [τὰ] ἐκ τοῦ ἱεροῦ ἐσθίουσιν, οἱ τῷ θυσιαστηρίῳ παρεδρεύοντες τῷ θυσιαστηρίῳ συµµερίζονται ;

ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܥܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܒ݂ܶܝܬ݂ ܩܽܘܕ݂ܫܳܐ ܦ݁ܳܠܚܺܝܢ ܡܶܢ ܒ݁ܶܝܬ݂ ܩܽܘܕ݂ܫܳܐ ܡܶܣܬ݁ܰܝܒ݁ܪܺܝܢ ܘܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܰܠܡܰܕ݂ܒ݁ܚܳܐ ܦ݁ܳܠܚܺܝܢ ܥܰܡ ܡܰܕ݂ܒ݁ܚܳܐ ܦ݁ܳܠܓ݁ܺܝܢ

Ne savez-vous pas que ceux qui travaillent au sanctuaire mangent [les produits] du sanctuaire, et ceux qui sont à l’autel prennent part à l’autel ?

Pour le verbe, le grec a un complément τὰ ἱερά « (s’occuper) des choses sacrées », syp aussi ܒ݁ܶܝܬ݂ ܩܽܘܕ݂ܫܳܐ « (servir) la maison du sacré (c’est-à-dire le sanctuaire) ». VA 13 est donc seul à avoir une préposition في الهيكل « dans le sanctuaire », mais la mention du sanctuaire le rapproche de syp.

syp a un passif ܡܶܣܬ݁ܰܝܒ݁ܪܺܝܢ « ils sont nourris », tandis que VA 13 a, comme le grec ἐσθίουσιν, un verbe à l’actif ياكلون.

Avec من الهيكل, VA 13 a la variante sans τά devant ἐκ τοῦ ἱεροῦ, comme P46 A C D1 K L P Ψ 33. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1881. 2464. 𝔐 b d sy (contre א B D* F G 6. 81. 1739. lat co).

1 Co 9,14

هكدا ربنا ايصا اوصا ان الذين يكررون ܀ البشرى فمن البشري يحيون ܀

οὕτως καὶ ὁ κύριος διέταξεν τοῖς τὸ εὐαγγέλιον καταγγέλλουσιν ἐκ τοῦ εὐαγγελίου ζῆν.

ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܡܳܪܰܢ ܦ݁ܰܩܶܕ݂ ܕ݁ܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܰܣܒ݂ܰܪܬ݂ܶܗ ܡܰܟ݂ܪܙܺܝܢ ܡܶܢ ܣܒ݂ܰܪܬ݂ܶܗ ܢܺܚܽܘܢ

Ainsi notre Seigneur a aussi recommandé que ceux qui prêchent la bonne nouvelle vivent de la bonne nouvelle.

À propos de τὸ εὐαγγέλιον/بشرى, voir 9,12 ; par ailleurs, syp est seul à avoir un possessif : ܣܒ݂ܰܪܬ݂ܶܗ « son évangile ».

1 Co 9,15

اما انا فلم اطلب شى من هذا ܀ ولم اكنٮ ܀ بهولي ان اريد شى من هذا ܀ انه حير لي ان اموت ܀ من ان يخيب انسان فخري ܀

Εγὼ δὲ οὐ κέχρηµαι οὐδενὶ τούτων. Οὐκ ἔγραψα δὲ ταῦτα, ἵνα οὕτως γένηται ἐν ἐµοί· καλὸν γάρ µοι µᾶλλον ἀποθανεῖν ἤ – τὸ καύχηµά µου οὐδεὶς κενώσει.

ܐܶܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܠܳܐ ܐܶܬ݂ܚܰܫܚܶܬ݂ ܒ݁ܰܚܕ݂ܳܐ ܡܶܢ ܗܳܠܶܝܢ ܘܠܰܘ ܡܶܛܽܠ ܗܳܕ݂ܶܐ ܟ݁ܶܬ݂ܒ݁ܶܬ݂ ܕ݁ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܢܶܗܘܶܐ ܠܺܝ ܦ݁ܰܩܳܚ ܠܺܝ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܰܡܡܳܬ݂ ܐܶܡܽܘܬ݂ ܘܠܳܐ ܕ݁ܐ݈ܢܳܫ ܫܽܘܒ݂ܗܳܪܝ ܢܣܰܪܶܩ

Quant à moi, je n’ai rien demandé de cela et je n’ai pas écrit par ces propos que je veux quelque chose de cela, il vaut mieux pour moi que je meure plutôt que quelqu’un mette en échec ma fierté.

En fin de verset, il semble que VA 13 soutient avec ان يخيب انسان فخري une variante qui n’aurait pas de négation (ἵνα τίς κενώσει dans א2 C D1 K L P Ψ 81. 104. 365. 630. 1241. 1505. 2464. 𝔐 lat syh, τίς κενώσει dans F G), contre les variantes avec négation (οὐδεὶς κενώσει dans P46 א* B D*.c 33. 1739. 1881 b syp, οὐθεὶς µὴ καινώσει A, οὐδεὶς µὴ κενώση 1175).

syp n’a pas de particule comparative (mais un ܘ) , tandis que VA 13 a من pour le grec ἤ.

1 Co 9,16

فان كنت ابشر فليس لي بفخر ܀ لانه واجب علي فالـ‪[‬اسـ‪]‬ـف لي ان لم ابشر ܀‬‬‬‬

ἐὰν γὰρ εὐαγγελίζωµαι, οὐκ ἔστιν µοι καύχηµα101 · ἀνάγκη γάρ µοι ἐπίκειται· οὐαὶ γάρ µοί ἐστιν ἐὰν µὴ εὐαγγελίσωµαι.

ܐܳܦ݂ ܕ݁ܰܡܣܰܒ݁ܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܠܰܝܬ݁ ܠܺܝ ܫܽܘܒ݂ܗܳܪܳܐ ܩܛܺܝܪܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܣܺܝܡ ܥܠܰܝ ܘܳܝ ܠܺܝ ܕ݁ܶܝܢ ܐܶܠܳܐ ܐܶܣܰܒ݁ܰܪ

Or si j’annonce la bonne nouvelle, je n’en ai pas de fierté, car cela m’est un devoir ; quel dommage pour moi si je n’annonçais pas la bonne nouvelle !

La conditionnelle introduit par ان en début de verset correspond au grec ἐάν ; syp est seul à avoir ܐܳܦ.

1 Co 9,17

فان كنت من مسرٮى اصنع هذا ܀ فلى اجر ܀ وان لم يكن من مسرتي اذں اصدق انه [تد]ببر الله

εἰ γὰρ ἑκὼν τοῦτο πράσσω, µισθὸν ἔχω· εἰ δὲ ἄκων, οἰκονοµίαν πεπίστευµαι·

ܐܶܢ ܓ݁ܶܝܪ ܒ݁ܨܶܒ݂ܝܳܢܝ ܗܳܕ݂ܶܐ ܣܳܥܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܐܰܓ݂ܪܳܐ ܐܺܝܬ݂ ܠܺܝ ܐܶܢ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܠܳܐ ܒ݁ܨܶܒ݂ܝܳܢܝ ܪܰܒ݁ܰܬ݂ ܒ݁ܰܝܬ݁ܽܘܬ݂ܳܐ ܗܽܘ ܡܗܰܝܡܰܢ ܐ݈ܢܳܐ

Or si je faisais cela de ma propre volonté, j’aurais un salaire, et si ce n’est pas de ma volonté, alors c’est qu’il m’est confirmé que c’est la charge de Dieu.

L’utilisation de مسره confirme que ce terme est utilisé dans le sens de volonté dans le VA 13 (voir 1,1).

VA 13 semble avoir en fin de verset une leçon propre, notamment l’ajout de الله. Le grec a οἰκονοµίαν πεπίστευµαι, que l’on peut traduire par « il m’a été confiée une charge », et syp a ܒ݁ܰܝܬ݁ܽܘܬ݂ܳܐ ܗܽܘ ܡܗܰܝܡܰܢ ܐ݈ܢܳܐ « une charge qui m’est confiée », les deux textes ayant un verbe passif à la 1ère personne du singulier. Dans VA 13, nous avons bien un verbe à la 1ère personne du singulier (ici un inaccompli) اصدق, qu’il faudrait lire comme un passif102. Par contre, le verbe est suivi d’une phrase subordonnée, au vu de la particule et du pronom affixe انه. On attend ensuite l’idée de οἰκονοµίαν/ܒ݁ܰܝܬ݁ܽܘܬ݂ܳܐ, mais seul la fin de ce qui suit, un verbe ou un nom, est lisible ; nous supposons qu’il s’agit de تدبير103‬. La construction reste toutefois sujette à discussion. Nous proposons de comprendre : أُصَدَّقُ أَنَّهُ تَدْبِيرُ اللهِ « il m’est confirmé que c’est la charge de Dieu (c’est-à-dire une charge donnée par Dieu) ». Paul est donc bien confirmé dans sa tâche.

1 Co 9,18

فماذا هو اجري ܀ حين ابشر بغير نفٯه بشري انجيل المسيح ܀ اذ لا اعمل بالسلطان الذي لي في الانجيل ܀

τίς οὖν µού ἐστιν ὁ µισθός ; ἵνα εὐαγγελιζόµενος ἀδάπανον θήσω τὸ εὐαγγέλιον εἰς τὸ µὴ καταχρήσασθαι τῇ ἐξουσίᾳ µου ἐν τῷ εὐαγγελίω

ܐܰܝܢܳܐ ܗܽܘ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܐܰܓ݂ܪܝ ܕ݁ܟ݂ܰܕ݂ ܡܣܰܒ݁ܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܠܳܐ ܢܦ݂ܰܩܬ݂ܳܐ ܐܶܥܒ݁ܕ݂ܺܝܗ ܠܰܣܒ݂ܰܪܬ݂ܶܗ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܘܠܳܐ ܐܶܬ݂ܚܰܫܰܚ ܒ݁ܫܽܘܠܛܳܢܳܐ ܕ݁ܝܰܗ݈ܒ݂ ܠܺܝ ܒ݁ܶܐܘܰܢܓ݁ܶܠܻܝܳܘܢ

Mais quel est mon salaire ? C’est quand je prêche gratuitement la bonne nouvelle de l’évangile du Christ, alors que je n’utilise pas l’autorité qui est la mienne en l’évangile.

Avec اجري, VA 13 a la variante µού comme א* A B C K 6. 33. 81. 365. 1739. 2464. lat syp (contre P46 א2 L P Ψ 104. 630. 1175. 1241. 1505. 1881. 𝔐 syh qui ont µοι).

À propos de بشري انجيل, voir 1 Co 9,12.

Avec بشري انجيل المسيح, VA 13 a la variante τὸ εὐαγγέλιον τοῦ Χριστοῦ, comme D1 F G K L P 104. 1241. 1505. 𝔐 sy (contre P46 א A B C D* Ψ 33. 81. 365. 630. 1175. 1739. 1881. 2464. lat co qui ont seulement τὸ εὐαγγέλιον).

1 Co 9,19

فاذا انا معافا من كل هاولي ܀ احصعت نفسى ܀ لكل لكيما اربح لكثير ܀

Ἐλεύθερος γὰρ ὢν ἐκ πάντων πᾶσιν ἐµαυτὸν ἐδούλωσα, ἵνα τοὺς πλείονας κερδήσω·

ܟ݁ܰܕ݂ ܡܚܰܪܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܡܶܢ ܟ݁ܽܠܗܶܝܢ ܠܟ݂ܽܠܢܳܫ ܫܰܥܒ݁ܕ݂ܶܬ݂ ܢܰܦ݂ܫܝ ܕ݁ܰܠܣܰܓ݁ܺܝܷ̈ܐܐ ܐܺܬ݂ܰܪ

Or voici qu’en étant libre à l’égard de tous, je me suis asservi moi-même à tous, afin d’en gagner beaucoup,

1 Co 9,20

وكنت لليهود مثل اليهودى ܀ ان ار ٮح لليهود ܀ وللذين ٮحت الناموس ٪ مٮل الدى ٮحٮ الناموس اذ لست انا تحت الناموس لارىح للذين هم ىحت الناموس ܀

καὶ ἐγενόµην τοῖς Ἰουδαίοις ὡς Ἰουδαῖος, ἵνα Ἰουδαίους κερδήσω· τοῖς ὑπὸ νόµον ὡς ὑπὸ νόµον, µὴ ὢν αὐτὸς ὑπὸ νόµον, ἵνα τοὺς ὑπὸ νόµον κερδήσω·

ܘܰܗܘܺܝܬ݂ ܥܰܡ ܝܺܗܽܘܕ݂ܳܝܷ̈ܐ ܐܰܝܟ݂ ܝܺܗܽܘܕ݂ܳܝܳܐ ܕ݁ܠܺܝܗܽܘܕ݂ܳܝܷ̈ܐ ܐܺܬ݂ܰܪ ܘܥܰܡ ܕ݁ܰܬ݂ܚܶܝܬ݂ ܢܳܡܽܘܣܳܐ ܐܶܢܽܘܢ ܗܘܺܝܬ݂ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܬ݂ܚܶܝܬ݂ ܢܳܡܽܘܣܳܐ ܕ݁ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܰܬ݂ܚܶܝܬ݂ ܢܳܡܽܘܣܳܐ ܐܶܢܽܘܢ ܐܺܬ݂ܰܪ

et j’ai été pour les juifs comme le juif, pour gagner les juifs, et pour ceux qui sont sous la loi, comme celui qui est sous la loi – alors que moi, je ne suis pas sous la loi –, afin de gagner ceux qui sont sous la loi,

مٮل الدى ٮحٮ الناموس a été ajouté à l’aide d’un signe diacritique (٪) au dessus de la ligne ; il s’agit probablement d’une erreur de même au même corrigée, due à la répétition de الناموس.

Avec اذ لست انا تحت الناموس, VA 13 a la variante avec µὴ ὢν αὐτὸς ὑπὸ νόµον, comme א A B C D* F G P 33. 104. 365. 630. 1175. 1505. 1739. latt syh co (absent dans D2 K Ψ 81. 1241. 1881. 2464. 𝔐 syp).

1 Co 9,21

وللدىں ليس لهم ناموس مثل الدي لىس له ناموس ܀ اذ لست بغير ناموس الله ܀ ولاكں في ناموس المسيح ܀ لان ارىح للذين لىس لهم ناموس ܀ ‫f. 110v‬

τοῖς ἀνόµοις ὡς ἄνοµος, µὴ ὢν ἄνοµος θεοῦ ἀλλ᾿ ἔννοµος Χριστοῦ, ἵνα κερδάνω τοὺς ἀνόµους·

ܘܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܢܳܡܽܘܣܳܐ ܠܰܝܬ݁ ܠܗܽܘܢ ܗܘܺܝܬ݂ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܠܳܐ ܢܳܡܽܘܣ ܟ݁ܰܕ݂ ܠܳܐ ܐܺܝܬ݂ܰܝ ܠܰܐܠܳܗܳܐ ܕ݁ܠܳܐ ܢܳܡܽܘܣ ܐܶܠܳܐ ܒ݁ܢܳܡܽܘܣܶܗ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܕ݁ܳܐܦ݂ ܠܗܳܢܽܘܢ ܕ݁ܰܕ݂ܠܳܐ ܢܳܡܽܘܣ ܐܶܢܽܘܢ ܐܺܬ݂ܰܪ

et pour ceux sont sans loi, comme un sans-loi, alors que je ne suis pas sans la loi de Dieu mais dans la loi du Christ, afin de gagner ceux qui n’ont pas de loi ;

Avec ناموس الله puis ناموس المسيح, VA 13 fait partie des témoins qui ont « Dieu » et « le Christ » au génitif (comme P46 א A B C D* F G P 33. 81. 365. 1175. 1739. 1881. 2464 latt syh) et non au datif (comme D2 K L Ψ 104. 630. 1241. 1505. 𝔐 syp) ; syp a pour « Dieu » un équivalent du datif ܠܰܐܠܳܗܳܐ et pour « le Christ » du génitif ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ.

1 Co 9,22

كنت للصعفا مثل ضعيف لاربح الصعفا ܀ لكل كنت كل شى لان ܀ احلص اناس ܀

ἐγενόµην τοῖς ἀσθενέσιν ἀσθενής, ἵνα τοὺς ἀσθενεῖς κερδήσω· τοῖς πᾶσιν γέγονα πάντα, ἵνα πάντως τινὰς σώσω.

ܗܘܺܝܬ݂ ܥܰܡ ܟ݁ܪ̈ܺܝܗܶܐ ܐܰܝܟ݂ ܟ݁ܪܺܝܗܳܐ ܕ݁ܠܰܟ݂ܖ̈ܺܝܗܶܐ ܐܺܬ݂ܰܪ ܠܟ݂ܽܠܢܳܫ ܟ݁ܽܠ ܗܘܺܝܬ݂ ܕ݁ܰܠܟ݂ܽܠܢܳܫ ܐܰܚܶܐ

j’ai été pour les faibles comme un faible, pour gagner les faibles ; pour tous j’ai été toute chose, afin de sauver des gens.

Avec مثل, VA 13 soutient la variante ὡς comme א2 C D F G K L P Ψ 33. 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1881. 2464. 𝔐 vgms sy co (contre P46 א* A B 1739 lat).

Quelques témoins (D F G 33 (avec τούς) latt syp), dont syp avec ܠܟ݂ܽܠܢܳܫ, ont πάντας et non πάντως τινὰς. Avec احلص اناس, VA 13 est plus proche de πάντως τινὰς.

1 Co 9,23

وكل شى اصنع ܀ من اجل بشرى الانجيل ܀ لكيما اكون وزير له ܀

πάντα δὲ ποιῶ διὰ τὸ εὐαγγέλιον, ἵνα συγκοινωνὸς αὐτοῦ γένωµαι.

ܗܳܕ݂ܶܐ ܕ݁ܶܝܢ ܥܳܒ݂ܶܕ݂ ܐ݈ܢܳܐ ܡܶܛܽܠ ܕ݁ܶܐܗܘܶܐ ܫܰܘܬ݁ܳܦ݂ܳܐ ܠܰܣܒ݂ܰܪܬ݂ܳܐ

Et tout cela, je le fais pour l’annonce de la bonne nouvelle de l’évangile, afin d’être un ministre pour lui.

Avec كل شى, VA 13 a la variante grecque πάντα, comme P46 א A B C D F G P 6. 33. 81. 104. 365. 630. 1175. 1739. 1881. 2464. latt (contre K L Ψ 1241. 1505. 𝔐 sy qui ont τουτο).

La traduction de συγκοινωνός par وزير (« ministre ») n’est pas un cas isolé dans notre texte ; VA 13 est systématique dans sa traduction de κοινωνία et ses parents (en syp la racine ܫܘܬܦ) par la racine وزر (voir 1,9).

1 Co 9,24

الا تعلمون ان الذين يشتدون ܀ في المحري كلهم يشتدون ܀ ولاكں واحد هو الذى ياخذ الغلبه ܀ فاسعوا لتدركون ܀

Οὐκ οἴδατε ὅτι οἱ ἐν σταδίῳ τρέχοντες πάντες µὲν τρέχουσιν, εἷς δὲ λαµβάνει τὸ βραβεῖον ; οὕτως τρέχετε ἵνα καταλάβητε.

ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܥܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܒ݂ܶܐܣܛܰܕ݂ܺܝܳܘܢ ܪܳܗܛܺܝܢ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܗ݈ܽܘ ܪܳܗܛܺܝܢ ܐܶܠܳܐ ܚܰܕ݂ ܗ݈ܽܘ ܢܳܣܶܒ݂ ܠܳܗ ܙܳܟ݂ܽܘܬ݂ܳܐ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܗܰܪ݈ܛܘ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܬ݂ܰܕ݂ܪܟ݂ܽܘܢ

Ne savez-vous pas que ceux qui courent sur la piste, ils courent tous, mais un seul est celui qui atteint la victoire ? Courez pour l’atteindre !

Le grec et syp utilisent trois fois le même verbe pour « courir » (τρέχω/ܪܗܛ) ; VA 13 a deux fois le verbe اشتد et une fois le verbe سعى.

1 Co 9,25

فان كل من يجاهد يصطبر علي كل شى ܀ فهاولي ياخذون اكليل يتغير اما نحن الذي لا يتغير ܀

πᾶς δὲ ὁ ἀγωνιζόµενος πάντα ἐγκρατεύεται, ἐκεῖνοι µὲν οὖν ἵνα φθαρτὸν στέφανον λάβωσιν, ἡµεῖς δὲ ἄφθαρτον.

ܟ݁ܽܠ ܐ݈ܢܳܫ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܰܐܓ݂ܽܘܢܳܐ ܥܳܒ݂ܶܕ݂ ܡܶܢ ܟ݁ܽܠ ܡܶܕ݁ܶܡ ܐܳܚܶܕ݂ ܪܶܥܝܳܢܶܗ ܘܗܳܠܶܝܢ ܪܳܗܛܺܝܢ ܕ݁ܢܶܣܒ݂ܽܘܢ ܟ݁ܠܺܝܠܳܐ ܕ݁ܡܶܬ݂ܚܰܒ݁ܰܠ ܚܢܰܢ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܠܳܐ ܡܶܬ݂ܚܰܒ݁ܰܠ

Or tous ceux qui luttent persévèrent en toute chose, mais ceux-ci obtiennent une couronne qui passe, quant à nous, une couronne qui ne passe pas.

À propos de يصطبر, voir 7,9.

1 Co 9,26

اما انا فهكذا اسعا ܀ ليسو علي اثر شى لىس معلوم وهكذا اجاهد ܀ ليس كالذي اصرب الريح ܀

ἐγὼ τοίνυν οὕτως τρέχω ὡς οὐκ ἀδήλως, οὕτως πυκτεύω ὡς οὐκ ἀέρα δέρων·

ܐܶܢܳܐ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܪܳܗܶܛ ܐ݈ܢܳܐ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܥܰܠ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܠܳܐ ܝܺܕ݂ܺܝܥ ܘܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܡܶܬ݂ܟ݁ܰܬ݁ܰܫ ܐ݈ܢܳܐ ܠܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܗܰܘ ܕ݁ܠܳܐܐܰܪ ܟ݁ܳܬ݂ܶܫ

Quant à moi, ainsi je cours, non pas à la suite d’une chose inconnue, et ainsi je lutte, non pas comme celui qui frappe le vent,

Nous lisons ليسو mais comprenons ليس ; en effet, le pluriel ليسوا ne ferait pas sens ici (voir aussi 1,26 ; 12,14)104.

1 Co 9,27

ولاكن اذل حسدى واخصعه ܀ لعلى انا الذى بشرت لاخرين ܀ اكون انا مرذل ܀

ἀλλὰ ὑπωπιάζω µου τὸ σῶµα καὶ δουλαγωγῶ, µή πως ἄλλοις κηρύξας αὐτὸς ἀδόκιµος γένωµαι.

ܐܶܠܳܐ ܦ݁ܰܓ݂ܪܝ ܗ݈ܽܘ ܟ݁ܳܒ݂ܶܫ ܐ݈ܢܳܐ ܘܰܡܫܰܥܒ݁ܶܕ݂ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܕ݂ܰܠܡܳܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܠܰܐ݈ܚܖ̈ܳܢܶܐ ܐܰܟ݂ܪܙܶܬ݂ ܐܶܢܳܐ ܩܢܽܘܡܝ ܐܶܣܬ݁ܠܶܐ ܠܺܝ

mais j’humilie mon corps et je le soumets, de peur que moi qui ai annoncé la bonne nouvelle à d’autres, je sois rejeté.

Une fois de plus, VA 13 a لعل pour traduire µὴ/ܕ݂ܰܠܡܳܐ (voir 1,13). Ici, les particules en grec et en syriaque semblent avoir le sens de « de peur que », « afin que ne pas » ; nous supposons que لعل a le même sens (voir nos remarques en 1,13 et en 8,9).

1.10 Chapitre 10

1 Co 10,1

اني اريد ان تعلمون يا اخوه ܀ ان ابانا كلهم تحت الغمام كانوا ܀ وكلهم في البحر جازوا

Οὐ θέλω γὰρ ὑµᾶς ἀγνοεῖν, ἀδελφοί, ὅτι οἱ πατέρες ἡµῶν πάντες ὑπὸ τὴν νεφέλην ἦσαν καὶ πάντες διὰ τῆς θαλάσσης διῆλθον

ܨܳܒ݂ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܬ݂ܶܕ݁ܥܽܘܢ ܐܰܚܱ̈ܝ ܕ݁ܰܐܒ݂ܳܗܰܝ̈ܢ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܬ݁ܚܶܝܬ݂ ܥܢܳܢܳܐ ܗܘܰܘ ܘܟ݂ܽܠܗܽܘܢ ܒ݁ܝܰܡܳܐ ܥܒ݂ܰܪܘ

Je veux que vous sachiez, ô frères : nos pères étaient tous sous la nuée et ils ont tous traversé la mer,

Pour traduire διά, un complément d’object direct aurait suffi ; في correspond à la préposition ܒ de syp.

1 Co 10,2

وكلهم على يدي موسي اعمدوا بالعمام ܀ وبالبحر

καὶ πάντες εἰς τὸν Μωϋσῆν ἐβαπτίσθησαν ἐν τῇ νεφέλῃ καὶ ἐν τῇ θαλάσσῃ

ܘܟ݂ܽܠܗܽܘܢ ܒ݁ܝܰܕ݂ ܡܽܘܫܶܐ ܥܡܰܕ݂ܘ ܒ݁ܰܥܢܳܢܳܐ ܘܰܒ݂ܝܰܡܳܐ

et ils ont tous été baptisés par le biais de Moïse dans la nuée et dans la mer,

À propos du nom propre موسي, voir 4.1 Noms propres.

Nous traduisons اعمدوا au passif car nous pensons que la forme IV اعمد a dans VA 13 un sens actif (voir 1,13).

1 Co 10,3

وكلهم طعام واحد روحانى اكلوا ܀

καὶ πάντες τὸ αὐτὸ πνευµατικὸν βρῶµα ἔφαγον

ܘܟ݂ܽܠܗܽܘܢ ܚܕ݂ܳܐ ܡܶܐܟ݂ܽܘܠܬ݁ܳܐ ܕ݁ܪܽܘܚܳܐ ܐܶܟ݂ܰܠܘ

et ils ont tous mangé une même nourriture spirituelle,

Avec واحد, VA 13 a la variante τὸ αὐτὸ comme א2 B (C2) D F G K L P Ψ 33. 81. 104. 365. 630. 1505. 1739. 1881. 2464. 𝔐 latt sy co (contre P46 A C* (τό) et א* (-) qui n’ont pas de démonstratif).

1 Co 10,4

وكلهم شراب واحد روحاني سربوا ܀ كانوا يشرىون من الحجر الروحاني الدي كان ‪]‬يجـ‪[‬ـى ‪]‬معهـ‪[‬ـم والحجر هو المسيح ܀‬‬‬‬‬

καὶ πάντες τὸ αὐτὸ πνευµατικὸν ἔπιον πόµα· ἔπινον γὰρ ἐκ πνευµατικῆς ἀκολουθούσης πέτρας, ἡ πέτρα δὲ ἦν ὁ Χριστός.

ܘܟ݂ܽܠܗܽܘܢ ܚܰܕ݂ ܡܰܫܬ݁ܝܳܐ ܕ݁ܪܽܘܚܳܐ ܐܶܫܬ݁ܺܝܘ ܫܳܬ݂ܶܝܢ ܗ݈ܘܰܘ ܓ݁ܶܝܪ ܡܶܢ ܟ݁ܺܐܦ݂ܳܐ ܕ݁ܪܽܘܚܳܐ ܕ݁ܳܐܬ݂ܝܳܐ ܗ݈ܘܳܬ݂ ܥܰܡܗܽܘܢ ܟ݁ܺܐܦ݂ܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܗܳܝ ܗܽܘ ܗܘܳܐ ܡܫܺܝܚܳܐ

et ils ont tous bu une même boisson spirituelle ; ils buvaient au rocher spirituel qui allait avec eux et le rocher, c’est le Christ.

Contrairement au grec γάρ et à syp ܓ݁ܶܝܪ, VA 13 n’a pas de conjonction de coordination pour introduire le deuxième membre du verset.

1 Co 10,5

ولاكن ليس ىكثرتهم رصى الله من اجل انهم وقعوا في القفر ܀

Αλλ᾿ οὐκ ἐν τοῖς πλείοσιν αὐτῶν εὐδόκησεν ὁ θεός, κατεστρώθησαν γὰρ ἐν τῇ ἐρήµῳ.

ܐܶܠܳܐ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܒ݁ܣܽܘܓ݂ܐܗܽܘܢ ܐܶܨܛܒ݂ܺܝ ܐܰܠܳܗܳܐ ܢܦ݂ܰܠܘ ܓ݁ܶܝܪ ܒ݁ܡܰܕ݂ܒ݁ܪܳܐ

Mais de la majeure partie d’entre eux, Dieu ne fut pas satisfait puisqu’ils tombèrent dans le désert.

1 Co 10,6

فهاولي كانوا للشبه لكيما لا نكون ىسىهى السيات ܀ كمثل ما استهوا ولايك ܀

Ταῦτα δὲ τύποι ἡµῶν ἐγενήθησαν, εἰς τὸ µὴ εἶναι ἡµᾶς ἐπιθυµητὰς κακῶν, καθὼς κἀκεῖνοι ἐπεθύµησαν.

ܗܳܠܶܝܢ ܕ݁ܶܝܢ ܛܽܘܦ݂ܣܳܐ ܠܰܢ ܗ݈ܽܘ ܗܘܰܘ ܕ݁ܠܳܐ ܗܘܰܝܢ ܪܳܓ݁ܺܝܢ ܒ݁ܺܝ̈ܫܳܬ݂ܳܐ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܗܶܢܽܘܢ ܪܰܓ݂ܘ

Ces événements ont eu lieu pour l’exemple afin que nous ne désirions pas les mauvaises choses, comme ce qu’ils ont désiré, eux.

Le grec a un neutre pluriel se rapportant aux événements, suivi de τύποι avec ἡµῶν105. syp a le terme ܛܽܘܦ݂ܣܳܐ au singulier, l’équivalent syriaque de τύπος, suivi de ܠܰܢ. VA 13 a شبه précédée de la préposition ل. Il s’agit probablement de la construction كان suivie de la préposition ل pour « devenir » (BLAU, § 305.2). VA 13 a donc une construction proche à la fois du grec et de syp, sauf qu’il n’a pas de pronom personnel. شبه semble ici être l’équivalent arabe de τύπος/ܛܽܘܦ݂ܣܳܐ (voir les autres utilisations de cette racine en 4,7 ; 4,16 ; 10,11 ; 11,1. L’utilisation est différente en 15,49).

On notera que le grec a comme sujet un neutre pluriel ταῦτα, qui se réfère donc aux faits précédents, tandis que syp et VA 13 avec leur démonstratif pluriel peuvent autant désigner les faits que les personnes tombées dans le désert au verset précédent106.

1 Co 10,7

ولا ايصا نكون نعبد الاوثان ܀ كما عبدو اناس منهم ܀ كما انه مكتوب جلس الشعب ان ياكلون ويشربون ܀ وقاموا ليلهون ܀ ‫| f. 111r‬

µηδὲ εἰδωλολάτραι γίνεσθε καθώς τινες αὐτῶν, ὥσπερ γέγραπται· ἐκάθισεν ὁ λαὸς φαγεῖν καὶ πεῖν καὶ ἀνέστησαν παίζειν.

ܘܳܐܦ݂ܠܳܐ ܢܶܗܘܶܐ ܦ݁ܳܠ̈ܚܰܝ ܦ݁ܬ݂ܰܟ݂ܖ̈ܶܐ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܳܐܦ݂ ܡܶܢܗܽܘܢ ܦ݁ܠܰܚܘ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܟ݂ܬ݂ܺܝܒ݂ ܕ݁ܺܝܬ݂ܶܒ݂ ܥܰܡܳܐ ܠܡܶܐܟ݂ܰܠ ܘܰܠܡܶܫܬ݁ܳܐ ܘܩܳܡܘ ܠܡܶܫܬ݁ܥܳܝܽܘ

Ν’adorons pas non plus les idoles comme certains parmi eux [les] ont adorées, comme il est écrit : le peuple s’est assis pour manger et boire et il se leva pour s’amuser.

Le grec a un impératif à la 2e personne du pluriel γίνεσθε, tandis qu’on trouve une 1ère personne du pluriel chez syp ainsi que syh (ܢܶܗܘܶܐ à l’inaccompli) et dans VA 13 (نكون à l’impératif).

1 Co 10,8

ولا ايصا ىحىث كما ان منهم اناس ܀ حنثوا ووقعوا في يوم واحد ܀ اربعه وعشرين الف ܀

µηδὲ πορνεύωµεν, καθώς τινες αὐτῶν ἐπόρνευσαν καὶ ἔπεσαν µιᾷ ἡµέρᾳ εἴκοσι τρεῖς χιλιάδες.

ܘܳܐܦ݂ܠܳܐ ܢܙܰܢܶܐ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܡܶܢܗܽܘܢ ܙܰܢܺܝܘ ܘܰܢܦ݂ܰܠܘ ܒ݁ܚܰܕ݂ ܝܰܘܡܳܐ ܥܶܣܪܺܝܢ ܘܰܬ݂ܠܴܬ݂ܳܐ ܐܰܠܦ݂ܺܝ̈ܢ

Et ne nous parjurons pas non plus comme certains parmi eux se sont parjurés – et en un jour, il en tomba vingt quatre mille.

Il est difficile de comprendre pourquoi VA 13 utilise ici le verbe حنث « parjurer » (KAZIMIRSKI 1, p. 501) plutôt que زنى, racine que l’on trouve lorsqu’il est question de fornication avec en grec πορνεύω et ses dérivés et en syp la racine ܙܢܐ (voir chapitres 5 et 6).

Avec اربعه, VA 13 a la variante τέσσαρες que l’on trouve dans 81. 1175. vgmss syh ; cette variante dans le nombre de morts peut être une harmonisation sur le texte de Nombres 25,9.

1 Co 10,9

ولا ايصا نحرب المسيح مثل ما جربوه اناس منهم ܀ واهلكتهم الحيات ܀

µηδὲ ἐκπειράζωµεν τὸν Χριστόν, καθώς τινες αὐτῶν ἐπείρασαν καὶ ὑπὸ τῶν ὄφεων ἀπώλλυντο.

ܘܠܳܐ ܢܢܰܣܶܐ ܠܰܡܫܺܝܚܳܐ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܡܶܢܗܽܘܢ ܢܰܣܺܝܘ ܘܰܐܘܒ݁ܶܕ݂ܘ ܐܶܢܽܘܢ ܚ̈ܘܰܘܳܬ݂ܳܐ

Et ne mettons pas non plus à l’épreuve le Christ, comme certains d’entre eux l’ont mis à l’épreuve – et les serpents les ont anéantis.

Les versets 7 à 10 commencent tous par µηδὲ en grec, ܘܳܐܦ݂ܠܳܐ en syp et ولا ايصا dans VA 13 (à l’exception du v. 9, au début duquel syp a seulement ܘܠܐ). La formulation de VA 13 est plus proche de syp.

Avec المسيح, VA 13 a la variante Χριστόν comme P46 D F G K L Ψ 630. 1241. 1505. 1739. 1881. 𝔐 latt sy co (contre א B C P 33. 104. 326. 365. 1175. 2464. syhmg qui ont κύριον et A 81 qui ont θεόν).

Avec اهلكتهم « ils les ont anéantis », VA 13 a une formulation active, comme syp.

1 Co 10,10

ولا ايصا تزعمون كما ان اناس منهم ترعموا ܀ فهلكوا علي يدي المفسد ܀

µηδὲ γογγύζετε, καθάπερ τινὲς αὐτῶν ἐγόγγυσαν καὶ ἀπώλοντο ὑπὸ τοῦ ὀλοθρευτοῦ.

ܘܳܐܦ݂ܠܳܐ ܬ݁ܶܪܛܢܽܘܢ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܡܶܢܗܽܘܢ ܪܛܶܢܘ ܘܶܐܒ݂ܰܕ݂ܘ ܒ݁ܺܐܝ̈ܕ݂ܰܝ ܡܚܰܒ݁ܠܳܢܳܐ

Et ne discutez pas non plus, comme certains d’entre eux ont discuté : ils périrent par la main du corrupteur.

Avec تزعمون, VA 13 a la variante γογγύζετε comme A B C K L P Ψ 81. 104. 630. 1175. 1241. 1505. 1739. 1881. 2464. 𝔐 lat sy sa (contre א D F G 33 bo qui ont γογγύζωµεν).

Nous lisons dans le manuscrit ترعموا ; la forme V est inattendue, vu que la forme I vient d’être utilisée تزعمون au début du verset .

À propos de المفسد, voir 4.3.5 Autres termes.

1 Co 10,11

فهذه شبه عرصت لهاولي ܀ وكتبت لعطتنا ܀ ان اخر الدهور علينا بلغت ܀

ταῦτα δὲ τυπικῶς συνέβαινεν ἐκείνοις, ἐγράφη δὲ πρὸς νουθεσίαν ἡµῶν, εἰς οὓς τὰ τέλη τῶν αἰώνων κατήντηκεν.

ܗܳܠܶܝܢ ܕ݁ܶܝܢ ܟ݁ܽܠܗܶܝܢ ܕ݁ܰܓ݂ܕ݂ܰܫ ܠܗܽܘܢ ܠܛܽܘܦ݂ܣܰܢ ܗܘܱ̈ܝ ܘܶܐܬ݂ܟ݁ܬ݂ܶܒ݂ ܡܶܛܽܠ ܡܰܪܕ݁ܽܘܬ݂ܳܐ ܕ݁ܺܝܠܰܢ ܕ݁ܚܰܪܬ݂ܗܽܘܢ ܕ݁ܥܳܠ̈ܡܶܐ ܥܠܰܝܢ ܡܰܛܝܰܬ݂

Cela leur est arrivé en exemple et a été écrit pour notre exhortation ; la fin des temps nous est parvenue.

Tout comme A B 33. 630. 1175. 1739. 1881. 2464, VA 13 n’a pas de variante avec πάντα (contre א D F G 81 (πάντα δὲ ταῦτα) et C K L P Ψ 104. 365. 1241. 1505. 𝔐 lat sy (ταῦτα δὲ πάντα)).

VA 13 soutient-il la variante τυπικῶς (P46vid א A B C K P Ψ 33. 81. 104. 630. 1175. 1505. 1739. 1881. 2464. latt syhmg) ou τύποι (D F G L 365. 1241. 𝔐 syh) ? Nous pensons qu’ici شبه est un adverbe, ce qui est plus proche de la variante τυπικῶς. On notera toutefois qu’en 10,6, le grec avait déjà τύποι au pluriel, et que VA 13 avait un singulier. syp à ici ܠܛܽܘܦ݂ܣܰܢ « pour notre exemple ».

Il manque un relatif ou une conjonction pour lier le dernier membre du verset, ان semblant introduire une nouvelle phrase.

1 Co 10,12

فالان من يري انه قايم فليحتفط الا يقع ܀

Ὥστε ὁ δοκῶν ἑστάναι βλεπέτω µὴ πέσῃ.

ܡܶܟ݁ܺܝܠ ܡܰܢ ܕ݁ܣܳܒ݂ܰܪ ܕ݁ܩܳܡ ܢܶܙܕ݁ܗܰܪ ܕ݁ܠܳܐ ܢܶܦ݁ܶܠ

Or maintenant, celui qui pense être debout, qu’il prenne garde de ne pas tomber.

VA 13 a au début de verset un adverbe temporel الان, ce qui le rapproche de syp ܡܶܟ݁ܺܝܠ, le grec ayant la conjonction ὥστε.

1 Co 10,13

اليلا ما اصابكم الا كالبشرانين ܀ ان الله صادق ان لا يترككم اں تبتلون افصل107 من طافتكم ܀ ولاكن يصنع ايصا مع البلا مخرج ܀ لكيما تستطيعون ان تصطبرون ܀

πειρασµὸς ὑµᾶς οὐκ εἴληφεν εἰ µὴ ἀνθρώπινος· πιστὸς δὲ ὁ θεός, ὃς οὐκ ἐάσει ὑµᾶς πειρασθῆναι ὑπὲρ ὃ δύνασθε ἀλλὰ ποιήσει σὺν τῷ πειρασµῷ καὶ τὴν ἔκβασιν τοῦ δύνασθαι ὑπενεγκεῖν.

ܢܶܣܝܽܘܢܳܐ ܠܳܐ ܡܰܛܺܝܟ݂ܽܘܢ ܐܶܠܳܐ ܕ݁ܰܒ݂ܢܰܝ̈ܢܳܫܳܐ ܡܗܰܝܡܰܢ ܗ݈ܽܘ ܕ݁ܶܝܢ ܐܰܠܳܗܳܐ ܕ݁ܠܳܐ ܢܰܪܦ݁ܶܝܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܬ݂ܶܬ݂ܢܰܣܽܘܢ ܝܰܬ݁ܺܝܪ ܡܰܢ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܰܡܨܶܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܐܶܠܳܐ ܢܶܥܒ݁ܶܕ݂ ܠܢܶܣܝܽܘܢܟ݂ܽܘܢ ܡܰܦ݁ܩܳܢܳܐ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܬ݂ܶܫܟ݁ܚܽܘܢ ܠܰܡܣܰܝܒ݁ܳܪܽܘ

L’épreuve ne vous arrive pas, sauf à la mesure des humains ; Dieu est fidèle, il ne vous laissera pas être éprouvés au delà de votre capacité, mais, avec l’épreuve, il crée aussi une issue, afin que vous puissiez persévérer.

Il est difficile de déterminer si VA 13 traduit par كالبشرانين « comme aux humains » le grec ἀνθρώπινος ou la formule de syp « ce qui est propre aux humains » ? En 9,8, on trouve كالبشرانين pour traduire κατὰ ἄνθρωπον/ ܐܰܝܟ݂ ܒ݁ܰܪܢܳܫܳܐ. Le terme بشرانين est utilisé en 3,1 pour « charnels » (σαρκίνοις/ܦ݁ܰܓ݂ܖ̈ܳܢܶܐ).

À propos de صادق, voir notre remarque en 1,9.

À propos de تصطبرون, voir 7,9.

1 Co 10,14

من اجل هذا يا محبوبيں ܀ فرو من عباده الاوثان

Διόπερ, ἀγαπητοί µου, φεύγετε ἀπὸ τῆς εἰδωλολατρίας.

ܡܶܛܽܠ ܗܳܢܳܐ ܚܰܒ݁ܺܝܒ݂ܰܝ ܥܪܽܘܩܘ ܡܶܢ ܦ݁ܽܘܠܚܳܢܳܐ ܕ݁ܰܦ݂ܬ݂ܰܟ݂ܖ̈ܶܐ

À cause de cela, ô bien aimés, fuyez l’adoration des idoles.

Contrairement au grec et à syp ἀγαπητοί µου/ܚܰܒ݁ܺܝܒ݂ܰܝ, VA 13 n’a pas de possessif après محبوبيں.

1 Co 10,15

كللحلما اقول ܀ اقصوا انتم الشى الذي اقوله ܀

ὡς φρονίµοις λέγω· κρίνατε ὑµεῖς ὅ φηµι.

ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܠܚܰܟ݁ܺܝ̈ܡܶܐ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܽܘܢܘ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܳܐܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ

Je parle comme à ceux qui sont cléments ; jugez vous-même ce que je dis.

VA 13 a حلما « cléments » pour traduire φρονίµοις comme en 4,10 (voir aussi 6,5). syp a ܚܰܟ݁ܺܝ̈ܡܶܐ « sages ».

1 Co 10,16

الكاس ܀ الشكر الذي نبرك ܀ اليس هو وزير لدم المسيح ܀ والخبز الذي نقسم ܀ اليس هو وزير لجسد الرب ܀

Τὸ ποτήριον τῆς εὐλογίας ὃ εὐλογοῦµεν, οὐχὶ κοινωνία ἐστὶν τοῦ αἵµατος τοῦ Χριστοῦ ; τὸν ἄρτον ὃν κλῶµεν, οὐχὶ κοινωνία τοῦ σώµατος τοῦ Χριστοῦ ἐστιν ;

ܟ݁ܳܣܳܐ ܗܰܘ ܕ݁ܬ݂ܰܘܕ݁ܺܝܬ݂ܳܐ ܕ݁ܰܡܒ݂ܰܪܟ݂ܺܝܢܰܢ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܫܰܘܬ݁ܳܦ݂ܽܘܬ݂ܳܐ ܐܺܝܬ݂ܰܘܗ݈ܝ ܕ݁ܰܕ݂ܡܶܗ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܘܠܰܚܡܳܐ ܗܰܘ ܕ݁ܩܳܨܶܝܢܰܢ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܫܰܘܬ݁ܳܦ݂ܽܘܬ݂ܳܐ ܐܺܝܬ݂ܰܘܗ݈ܝ ܕ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܶܗ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ

La coupe de remerciement que nous bénissons, n’est-elle pas ministre du sang du Christ ? Et le pain que nous partageons, n’est-il pas ministre du corps du Seigneur ?

Il semblerait que الكاس الشكر soit une erreur ; vu qu’il y a un rapport d’annexion, le premier article est superflu (voir 1,28 ; 12,4).

On notera que le nom كاس, féminin en arabe classique, est masculin dans notre texte (voir aussi 2.2 Éléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : 16) Genre et nombre).

VA 13 traduit κοινωνία et ses parents (en syp la racine ܫܘܬܦ) par la racine وزر (voir 1,9). Il est toutefois étonnant que κοινωνία/ܫܰܘܬ݁ܳܦ݂ܽܘܬ݂ܳܐ « communion » soit en quelque sorte personnifiée avec le terme de وزير « ministre ».

VA 13 a d’abord المسيح « le Christ » puis الرب « le Seigneur », tandis que le grec et syp ont deux fois « le Christ ».

1 Co 10,17

من اجل انه حبز واحد ܀ فنحن جسد واحد ܀ وان كنا كثير ܀ كلنا خبز واحد ناخد ܀

ὅτι εἷς ἄρτος, ἓν σῶµα οἱ πολλοί ἐσµεν, οἱ γὰρ πάντες ἐκ τοῦ ἑνὸς ἄρτου µετέχοµεν108.

ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܚܰܕ݂ ܗ݈ܽܘ ܠܰܚܡܳܐ ܗܰܘ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܟ݁ܽܠܰܢ ܚܰܕ݂ ܚܢܰܢ ܦ݁ܓ݂ܰܪ ܟ݁ܽܠܰܢ ܓ݁ܶܝܪ ܡܶܢ ܗܰܘ ܗ݈ܽܘ ܚܰܕ݂ ܠܰܚܡܳܐ ܢܳܣܒ݁ܺܝܢܰܢ

Puisqu’il y a un seul pain, nous sommes un seul corps et même si nous sommes nombreux, tous, nous prenons un seul pain.

VA 13 a كثير « nombreux », ce qui correspond au grec οἱ πολλοί, absent de syp.

1 Co 10,18

انظروا الي اسرايل الذي بالجسد اليس الذين ىاكلوں الدىيحه هم وزرا للمذبح ܀

βλέπετε τὸν Ἰσραὴλ κατὰ σάρκα· οὐχ οἱ ἐσθίοντες τὰς θυσίας κοινωνοὶ τοῦ θυσιαστηρίου εἰσίν ;

ܚܙܰܘ ܠܺܐܝܣܪܳܝܶܠ ܕ݁ܒ݂ܰܒ݂ܣܰܪ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܐܰܝܠܶܝܢ ܕ݁ܳܐܟ݂ܠܺܝܢ ܕ݁ܶܒ݂̈ܚܶܐ ܗܳܘܶܝܢ ܫܰܘ̈ܬ݁ܳܦ݂ܶܐ ܠܡܰܕ݂ܒ݁ܚܳܐ

Regardez Israël qui est par le corps : n’est-ce pas ceux qui mangent la viande des sacrifices qui sont ministres de l’autel ?

À propos de اسرايل, voir 4.1 Noms propres.

VA 13 traduit κοινωνία et ses parents (en syp la racine ܫܘܬܦ) par la racine وزر (voir 1,9), ici وزرا pour κοινωνοί/ܫܰܘ̈ܬ݁ܳܦ݂ܶܐ.

1 Co 10,19

فماذا اقول ܀ الاوثان تعد شي ܀ او دبيحه الاوثان شي هي

Τί οὖν φηµι ; ὅτι εἰδωλόθυτόν τί ἐστιν ἢ ὅτι εἴδωλόν τί ἐστιν ;

ܡܳܢܳܐ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܰܦ݂ܬ݂ܰܟ݂ܪܳܐ ܡܶܕ݁ܶܡ ܐܺܝܬ݂ܰܘܗ݈ܝ ܐܰܘ ܕ݁ܶܒ݂ܚܳܐ ܕ݁ܰܦ݂ܬ݂ܰܟ݂ܪܳܐ ܡܶܕ݁ܶܡ ܗ݈ܽܘ ܠܳܐ

Or que dis-je ? Les idoles sont-elles considérées comme étant quelque chose, ou la viande des sacrifices aux idoles est-elle quelque chose ?

Dans VA 13, il est d’abord question des idoles الاوثان puis de la viande sacrifiée aux idoles دبيحه الاوثان ; cet ordre de phrase correspond à syp et à syh. VA 13 a un pluriel الاوثان « les idoles » tandis que le grec et le syriaque ont des singuliers.

VA 13 est seul à introduire un autre verbe que le verbe « être » (عُدَّ « être considéré ») ; on notera toutefois une construction similaire à syp qui a d’abord une phrase avec ܐܺܝܬ݂ܰܘܗ݈ܝ puis une phrase nominale avec ܗ݈ܽܘ.

Par contre, la négation introduite par syp en fin de verset ܠܐ ne se trouve pas dans VA 13.

1 Co 10,20

ولاكن الشي الذى يذىحون الحنفا للشياطين يدبحون ܀ وليس لله فلست احب ان تكونوا وزرا للسياطين

ἀλλ᾿ ὅτι ἃ θύουσιν, δαιµονίοις καὶ οὐ θεῷ [θύουσιν]·οὐ θέλω δὲ ὑµᾶς κοινωνοὺς τῶν δαιµονίων γίνεσθαι.

ܐܶܠܳܐ ܗܰܘ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܕ݂ܳܒ݂ܚܺܝܢ ܚܰܢ̈ܦ݂ܶܐ ܠܫܻ̈ܐܕ݂ܶܐ ܗ݈ܘ ܕ݁ܳܒ݂ܚܺܝܢ ܘܠܳܐ ܠܰܐܠܳܗܳܐ ܠܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܨܳܒ݂ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܬ݂ܶܗܘܽܘܢ ܫܰܘ̈ܬ݁ܳܦ݂ܶܐ ܠܫܻ̈ܐܕ݂ܶܐ

Mais ce que les païens sacrifient, ils le sacrifient aux démons et non à Dieu, or je ne veux pas que vous soyez ministres des démons.

En ayant un sujet explicite, الحنفا, VA 13 soutient la variante avec τὰ ἔθνη comme sujet, comme P46 vid א A C K (L) P Ψ 33. 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1739. 1881. 2464. 𝔐 lat sy (syp a ܚܰܢ̈ܦ݂ܶܐ, syh a ܥܡܡܐ̈) co, tandis que B D F G ne précisent pas le sujet. On notera que l’on trouve ailleurs le terme حنفا quand le texte grec présente Ἕλληνες et syp ܐܪ̈ܡܳܝܶܐ (voir 1,22 et chapitre 9, point 2 Qui sont les ḥunafaʾ dans 1 Corinthiens ?).

1 Co 10,21

انكم لا تستطيعون ان تشربون كاس الرب وتشربوں كاس الشياطيں ولا تستطيعون ܀ ان تحصرون فاثور الرب وفاثو الشياطين ܀

οὐ δύνασθε ποτήριον κυρίου πίνειν καὶ ποτήριον δαιµονίων, οὐ δύνασθε τραπέζης κυρίου µετέχειν καὶ τραπέζης δαιµονίων.

ܠܳܐ ܡܶܫܟ݁ܚܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܬ݂ܶܫܬ݁ܽܘܢ ܟ݁ܳܣܳܐ ܕ݁ܡܳܪܰܢ ܘܟ݂ܳܣܳܐ ܕ݁ܫܻ̈ܐܕ݂ܶܐ ܘܠܳܐ ܡܶܫܟ݁ܚܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܬ݂ܶܫܬ݁ܰܘܬ݁ܦ݂ܽܘܢ ܒ݁ܦ݂ܳܬ݂ܽܘܪܳܐ ܕ݁ܡܳܪܰܢ ܘܰܒ݂ܦ݂ܳܬ݂ܽܘܪܳܐ ܕ݁ܫܻ̈ܐܕ݂ܶܐ

Or vous ne pouvez pas boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons, et vous ne pouvez pas être présents à la table du Seigneur et à la table des démons.

Nous lisons dans le manuscrit فاثو الشياطين, mais il s’agit ici de فاثور. Le nom فاثور en arabe est un emprunt du syriaque ܦ݂ܳܬ݂ܽܘܪܳܐ, terme que l’on trouve dans syp. Voir 4.2 Vocabulaire d’emprunt.

1 Co 10,22

‫f. 111v‬ ام لعلنا نعير الرٮ ام لعلنا اشد منه ܀

ἢ παραζηλοῦµεν τὸν κύριον ; µὴ ἰσχυρότεροι αὐτοῦ ἐσµεν ;

ܐܰܘ ܕ݁ܰܠܡܳܐ ܡܰܛܳܢܽܘ ܡܰܛܢܺܝܢܰܢ ܠܡܳܪܰܢ ܕ݁ܰܠܡܳܐ ܚܰܣܺܝܢܺܝܢܰܢ ܡܶܢܶܗ

Ou bien est-ce que nous rendons le Seigneur jaloux ? Ou est-ce que nous sommes plus forts que lui ?

VA 13 a deux fois ام لعلنا ; le premier لعلنا semble se baser sur syp étant donné que le grec a seulement ἢ ; le second ام ne se trouve ni en grec ni en syp. À propos de لعل, voir 1,13.

1 Co 10,23

كل شى فانه يحل لي ܀ ولاكن ليس كل شى ينفع كل شى فانه يحل لي ܀ ولاكن ليس كل شى يبنى ܀

Πάντα ἔξεστιν ἀλλ᾿ οὐ πάντα συµφέρει· πάντα ἔξεστιν ἀλλ᾿ οὐ πάντα οἰκοδοµεῖ.

ܟ݁ܽܠ ܡܶܕ݁ܶܡ ܫܰܠܺܝܛ ܠܺܝ ܐܶܠܳܐ ܠܳܐ ܟ݁ܽܠ ܡܶܕ݁ܶܡ ܦ݁ܰܩܳܚ ܟ݁ܽܠ ܡܶܕ݁ܶܡ ܫܰܠܺܝܛ ܠܺܝ ܐܶܠܳܐ ܠܳܐ ܟ݁ܽܠ ܡܶܕ݁ܶܡ ܡܒ݂ܰܢܶܐ

Tout m’est permis mais tout n’est pas utile, tout m’est permis mais tout n’édifie pas.

VA 13 a deux fois لي, ce qui correspond aux µοι que l’on trouve dans א2 C3 H K L Ψ 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. (P 1739*) 𝔐 t vgcl sy (absents dans P46 א* A B C* D F G (33). 81. 1739*. 1881. 2464 lat co).

1 Co 10,24

لا يكون كل انسان يريد لنفسه ܀ ولاكن ايصا لصاحبه ܀

µηδεὶς τὸ ἑαυτοῦ ζητείτω ἀλλὰ τὸ τοῦ ἑτέρου.

ܠܳܐ ܐ݈ܢܳܫ ܕ݁ܢܰܦ݂ܫܶܗ ܢܶܗܘܶܐ ܒ݁ܳܥܶܐ ܐܶܠܳܐ ܟ݁ܽܠܢܳܫ ܐܳܦ݂ ܕ݁ܚܰܒ݂ܪܶܗ

Que personne ne veuille pour lui-même, mais aussi pour son prochain.

Comme syp avec ܐܳܦ, VA 13 a ايضا après ولاكن. L’introduction de l’adverbe « aussi » tend à changer le sens du verset : que personne ne veuille des choses « que » pour soi, mais aussi pour son prochain.

VA 13 diffère du grec et de syp en ne traduisant pas la tournure τὸ suivie du génitif (traduit en syp par ܕ) mais en utilisant la préposition ل.

VA 13 n’ayant pas de sujet dans le deuxième membre de la phrase, il soutient la variante sans ἕκαστος, comme P46 א A B C D* F G H P 6. 33. 81. 630. 1175. 1241. 1739. 1881. 2464. latt co (contre D2 K L Ψ 104. 365. 1505. 𝔐 sy qui ont ἕκαστος en fin de verset (syp a ܟ݁ܽܠܢܳܫ)).

1 Co 10,25

كل شى يباع في السوق ڡكلو بغير شك ܀ من اجل النيه ܀

Πᾶν τὸ ἐν µακέλλῳ πωλούµενον ἐσθίετε µηδὲν ἀνακρίνοντες διὰ τὴν συνείδησιν·

ܟ݁ܽܠܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܡܶܙܕ݁ܰܒ݁ܰܢ ܒ݁ܡܰܩܶܠܳܘܢ ܗܘܰܝܬ݁ܽܘܢ ܐܳܟ݂ܠܺܝܢ ܕ݁ܠܳܐ ܥܽܘܩܳܒ݂ܳܐ ܡܶܛܽܠ ܬ݁ܺܐܪܬ݁ܳܐ

Tout ce qui est vendu au marché, mangez-en sans [faire de] scandale, pour raison de conscience.

VA 13 est seul ici à introduire l’idée de scandale (à propos de شكّ, voir 1,23), tandis que le grec et syp partagent l’idée d’interrogatoire ou d’enquête : « sans poser de question » µηδὲν ἀνακρίνοντες, « sans recherche » ܕ݁ܠܳܐ ܥܽܘܩܳܒ݂ܳܐ. Cette notion n’est pas réintroduite au v. 10,27.

À propos de نية, voir 8,7.

1 Co 10,26

للرب هى الارض وملاها ܀

τοῦ κυρίου γὰρ ἡ γῆ καὶ τὸ πλήρωµα αὐτῆς.

ܕ݁ܡܳܪܝܳܐ ܗ݈ܝ ܓ݁ܶܝܪ ܐܰܪܥܳܐ ܒ݁ܰܡܠܳܐܳܗ

Au Seigneur est la terre et ce qui la remplit.

1 Co 10,27

فان دعاكم رجل ليس بمومن واحببتم ان تدهبون معه كل شى ىقدم لكم فكلوا ܀ ولا تبحثوا عن شى من اجل النيه

εἴ τις καλεῖ ὑµᾶς τῶν ἀπίστων109 καὶ θέλετε πορεύεσθαι, πᾶν τὸ παρατιθέµενον ὑµῖν ἐσθίετε µηδὲν ἀνακρίνοντες διὰ τὴν συνείδησιν.

ܐܶܢ ܐ݈ܢܳܫ ܕ݁ܶܝܢ ܡܶܢ ܚܰܢ̈ܦ݂ܶܐ ܩܳܪܶܐ ܠܟ݂ܽܘܢ ܘܨܳܒ݂ܶܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܠܡܺܐܙܰܠ ܟ݁ܽܠܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܡܶܬ݁ܣܺܝܡ ܩܕ݂ܳܡܰܝܟ݁ܽܘܢ ܐܰܟ݂ܽܘܠܘ ܕ݁ܠܳܐ ܥܽܘܩܳܒ݂ܳܐ ܡܶܛܽܠ ܬ݁ܺܐܪܬ݁ܳܐ

Si un homme qui n’est pas croyant vous invite et que vous voulez aller avec lui, mangez tout ce qui vous est offert et ne posez pas de question à ce propos, pour raison de conscience.

Avec رجل ليس بمومن « un homme qui n’est pas croyant », VA 13 semble plus proche du grec τις τῶν ἀπίστων « quelqu’un des non-croyants », que du choix de vocabulaire de syp ܐ݈ܢܳܫ ܡܶܢ ܚܰܢ̈ܦ݂ܶܐ « quelqu’un parmi les païens ».

1 Co 10,28

فان قال لكم انسان ܀ ان هذه هي دبيحه الاوثان فلا تاكلوا ܀ من اجل الذي اخبركم ܀ ومں اجل النيه ܀

ἐὰν δέ τις ὑµῖν εἴπῃ· τοῦτο ἱερόθυτόν ἐστιν, µὴ ἐσθίετε δι᾿ ἐκεῖνον τὸν µηνύσαντα καὶ τὴν συνείδησιν·

ܐܶܢ ܐ݈ܢܳܫ ܕ݁ܶܝܢ ܢܺܐܡܰܪ ܠܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܗܳܢܳܐ ܕ݁ܰܕ݂ܒ݂ܺܝܚܳܐ ܗܽܘ ܠܳܐ ܬ݁ܶܐܟ݂ܠܽܘܢ ܡܶܛܽܠ ܗܰܘ ܕ݁ܳܐܡܰܪ ܠܟ݂ܽܘܢ ܘܡܶܛܽܠ ܬ݁ܺܐܪܬ݁ܳܐ

Mais si quelqu’un vous dit qu’il s’agit de viande des sacrifices aux idoles, n’en mangez pas, à cause de celui qui vous a averti et pour raison de conscience.

Avec دبيحه الاوثان, VA 13 a la variante εἰδωλόθυτον comme C D F G K L P Ψ 33. 81. 104. 365. 630. 1175c. 1241. 1505. 1739c. 1881. 2464 𝔐 lat syh bo (contre contre P46 א A B H 1175* b sa qui ont ἱερόθυτον ; syp a ܕ݁ܒ݂ܺܝܚܳܐ « sacrifice »).

Plusieurs témoins (Hc K L Ψ 104. 1505 𝔐 syh) répètent le verset 26 à la fin du verset 28 ; VA 13 n’a pas cette variante, comme א A B C* D F G H* P 33. 81. 365. 630. 1175. 1241. 1739. 1881. 2464. latt syp co.

1 Co 10,29

والنيه التى اقول ليست نيتى ܀ ولاكں نيه اخر ܀ على ايشى حريتى انا تدان ܀ من قبل نيه اخري

συνείδησιν δὲ λέγω οὐχὶ τὴν ἑαυτοῦ ἀλλὰ τὴν τοῦ ἑτέρου. ἱνατί γὰρ ἡ ἐλευθερία µου κρίνεται ὑπὸ ἄλλης συνειδήσεως ;

ܬ݁ܺܐܪܬ݁ܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܕ݁ܺܝܠܟ݂ܽܘܢ ܐܶܠܳܐ ܕ݁ܗܰܘ ܕ݁ܳܐܡܰܪ ܠܡܳܢܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܚܺܐܪܽܘܬ݂ܝ ܡܶܬ݁ܕ݂ܺܝܢܳܐ ܡܶܢ ܬ݁ܺܐܪܬ݁ܳܐ ܕ݁ܰܐ݈ܚܖ̈ܳܢܶܐ

La conscience dont je parle, ce n’est pas ma conscience mais la conscience d’un autre ; pour quelle raison ma liberté est-elle jugée selon une conscience autre ?

Le grec a τὴν ἑαυτοῦ (sous-entendu συνείδησιν) ; syp a ܕ݁ܺܝܠܟ݂ܽܘܢ « [conscience] à vous ». VA 13 a un suffixe à la 1ère personne du singulier نيتى « ma conscience », qui traduit ici certainement le grec τὴν ἑαυτοῦ. C’est aussi avec un suffixe à la 1ère personne du singulier que syh traduit le grec : ܗܝ ܕܝܠܝ « celle qui est à moi ».

syp a ensuite ܐܶܠܳܐ ܕ݁ܗܰܘ ܕ݁ܳܐܡܰܪ « mais celle de celui qui parle » ; VA 13, avec ولاكں نيه اخر « mais la conscience d’un autre » correspond au grec ἀλλὰ τὴν τοῦ ἑτέρου.

syp a une autre variante propre en fin de verset ܡܶܢ ܬ݁ܺܐܪܬ݁ܳܐ ܕ݁ܰܐ݈ܚܖ̈ܳܢܶܐ « depuis la conscience des autres » ; VA 13 suit le grec ὑπὸ ἄλλης110 συνειδήσεως avec من قبل نيه اخري « selon une conscience autre ».

1 Co 10,30

فان كنت انا بالنعمه اعمل ܀ لمادا يجدف علي من قىل الشى الذي انا اعترف ܀

εἰ ἐγὼ χάριτι µετέχω, τί βλασφηµοῦµαι ὑπὲρ οὗ ἐγὼ εὐχαριστῶ ;

ܐܶܢ ܐܶܢܳܐ ܒ݁ܛܰܝܒ݁ܽܘܬ݂ܳܐ ܡܶܬ݂ܚܰܫܰܚ ܐ݈ܢܳܐ ܡܳܢܳܐ ܡܶܬ݂ܓ݁ܰܕ݁ܰܦ݂ ܐ݈ܢܳܐ ܥܰܠ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܶܐܢܳܐ ܡܰܘܕ݁ܶܐܢܳܐ

Si je fais cela en rendant grâce, pourquoi médit-on contre moi au nom de la chose pour laquelle je suis reconnaissant ?

Le choix du verbe اعترف (« confesser », « reconnaître ») semble plus proche du verbe de syp ܐܘܕܝ (« reconnaître », « confesser », mais aussi « rendre grâce ») que du grec εὐχαριστῶ (« remercier »).

1 Co 10,31

فما اكلتم وما شربتم ܀ وما صنعتم من شى ܀ فكل شى فليشكر لله فاصنعوه ܀

Εἴτε οὖν ἐσθίετε εἴτε πίνετε εἴτε τι ποιεῖτε, πάντα εἰς δόξαν θεοῦ ποιεῖτε111.

ܐܶܢ ܐܳܟ݂ܠܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܘܶܐܢ ܫܳܬ݂ܶܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܘܶܐܢ ܡܶܕ݁ܶܡ ܥܳܒ݂ܕ݁ܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܟ݁ܽܠܡܶܕ݁ܶܡ ܠܬ݂ܶܫܒ݁ܽܘܚܬ݁ܳܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܗܘܰܝܬ݁ܽܘܢ ܥܳܒ݂ܕ݁ܺܝܢ

Quoi que vous mangiez, quoi que vous buviez, quoi que vous fassiez, faites tout cela pour que cela glorifie Dieu,

Nous comprenons que فليشكر a comme sujet كل شى « toute chose » et comme objet (ici indiqué par la préposition ل) « Dieu » : toute chose doit être faite en vue que celle-ci rende grâce à Dieu. Le grec et syp ont ici l’idée de gloire : « pour la gloire de Dieu » εἰς δόξαν θεοῦ/ܠܬ݂ܶܫܒ݁ܽܘܚܬ݁ܳܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ.

1 Co 10,32

وكونوا بغير شك لليهود ܀ والحنفا ܀ ولكنيسه الله ܀

ἀπρόσκοποι καὶ Ἰουδαίοις γίνεσθε καὶ Ἕλλησιν καὶ τῇ ἐκκλησίᾳ τοῦ θεοῦ,

ܕ݁ܠܳܐ ܬ݁ܽܘܩܠܳܐ ܗܘܰܘ ܠܺܝܗܽܘܕ݂ܳܝܷ̈ܐ ܘܠܰܐܖ̈ܡܳܝܶܐ ܘܰܠܥܺܕ݈݁ܬ݁ܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ

et ne soyez une cause de scandale ni pour les juifs, ni pour les païens, ni pour l’Église de Dieu.

Tandis que le grec a un adjectif ἀπρόσκοποι, VA 13 utilise une expression بغير شك, littéralement « sans scandale », qui se rapproche de syp ܕ݁ܠܳܐ ܬ݁ܽܘܩܠܳܐ « sans scandale ». Nous traduisons ici وكونوا بغير شك par « et ne soyez pas une cause de scandale ». À propos de شك, voir 1,23.

À propos de حنفا, voir 1,22 et chapitre 9, point 2 Qui sont les ḥunafaʾ dans 1 Corinthiens ?

1 Co 10,33

كمثل ما انا ايصا بكل شى ارضى الناس كلهم ܀ اذ لست اريد الشي الذي لمنفعتى ܀ ولاكن الشى الذي ينفع اناس كثير ليحيون

καθὼς κἀγὼ πάντα πᾶσιν ἀρέσκω µὴ ζητῶν τὸ ἐµαυτοῦ σύµφορον ἀλλὰ τὸ τῶν πολλῶν, ἵνα σωθῶσιν.

ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܳܐܦ݂ ܐܶܢܳܐ ܒ݁ܟ݂ܽܠ ܡܶܕ݁ܶܡ ܠܟ݂ܽܠܢܳܫ ܫܳܦ݂ܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܘܠܳܐ ܒ݁ܳܥܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܠܺܝ ܦ݁ܰܩܳܚ ܐܶܠܳܐ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܰܠܣܰܓ݁ܺܝܷ̈ܐܐ ܦ݁ܰܩܳܚ ܕ݁ܢܺܚܽܘܢ

De même, moi, je contente aussi tout le monde en tout, en ne voulant rien pour mon intérêt mais ce qui est utile au grand nombre afin qu’ils vivent.

1.11 Chapitre 11

1 Co 11,1

تشبهواني112 كما انا ايصا ىالمسيح ܀

µιµηταί µου γίνεσθε καθὼς κἀγὼ Χριστοῦ.

ܐܶܬ݁ܕ݁ܰܡܰܘ ܒ݁ܺܝ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܳܐܦ݂ ܐܶܢܳܐ ܒ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ

Imitez-moi comme moi aussi [j’imite] le Christ.

1 Co 11,2

اني امدحكم ىا اخوه من اجل انكم فى كل شى تذكروني ܀ وكمثل ما دفعت اليكم الوصايا فانكم مستمسكين ܀

Ἐπαινῶ δὲ ὑµᾶς ὅτι πάντα µου µέµνησθε καί, καθὼς παρέδωκα ὑµῖν, τὰς παραδόσεις κατέχετε.

ܡܫܰܒ݁ܰܚ ܐ݈ܢܳܐ ܠܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܶܝܢ ܐܰܚܱ̈ܝ ܕ݁ܰܒ݂ܟ݂ܽܠ ܡܶܕ݁ܶܡ ܡܰܥ݈ܗܶܕ݂ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܠܺܝ ܘܰܐܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܰܐܫܠܡܶܬ݂ ܠܟ݂ܽܘܢ ܦ݁ܽܘܩ̈ܕ݁ܳܢܶܐ ܐܰܚܺܝܕ݂ܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ

Je vous loue, ô frères, parce qu’en toute chose, vous vous rappelez de moi et que, comme je vous les ai transmis, vous retenez les commandements.

Avec يا اخوه, VA 13 a la variante ἀδελφοί comme D F G L Ψ 33. 104. 365. 1241. 1505. 𝔐 latt sy (contre P46 א A B C P 81. 630. 1175. 1739. 1881. 2464 co).

1 Co 11,3

اريد منكم ان تعلموا ان كل رجل راسه فانه المسيح ܀ وراس المره فانه الرجل ܀ وراس المسيح فانه الله ܀

Θέλω δὲ ὑµᾶς εἰδέναι ὅτι παντὸς ἀνδρὸς ἡ κεφαλὴ ὁ Χριστός ἐστιν, κεφαλὴ δὲ γυναικὸς ὁ ἀνήρ, κεφαλὴ δὲ τοῦ Χριστοῦ ὁ θεός.

ܨܳܒ݂ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܬ݂ܶܕ݁ܥܽܘܢ ܕ݁ܟ݂ܽܠ ܓ݁ܒ݂ܰܪ ܪܺܫܶܗ ܡܫܺܝܚܳܐ ܗܽܘ ܘܪܺܫܳܗ ܕ݁ܰܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ ܗܽܘ ܘܪܺܫܶܗ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܐܰܠܳܗܳܐ ܗܽܘ

Je veux de vous que vous sachiez : la tête de tout homme, c’est le Christ et la tête de la femme, c’est l’homme, et la tête du Christ, c’est Dieu.

Le redoublement de تكون est probablement une erreur due à un changement de ligne.

1 Co 11,4

‫f. 112r‬ فكل رجل بصلي ܀ او يتنبي اذ هو مغطى راسه ܀ فانه يحري راسه ܀

πᾶς ἀνὴρ προσευχόµενος ἢ προφητεύων κατὰ κεφαλῆς ἔχων καταισχύνει τὴν κεφαλὴν αὐτοῦ.

ܟ݁ܽܠ ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ ܕ݁ܰܡܨܰܠܶܐ ܐܰܘ ܡܶܬ݂ܢܰܒ݁ܶܐ ܟ݁ܰܕ݂ ܡܟ݂ܰܣܰܝ ܪܺܫܶܗ ܡܰܒ݂ܗܶܬ݂ ܪܺܫܶܗ

Tout homme qui prie ou prophétise quand sa tête est couverte, il déshonore sa tête,

VA 13, tout comme syp et syh (ܟ݁ܰܕ݂ ܡܟ݂ܰܣܰܝ ܪܺܫܶܗ), a une subordonnée, اذ هو مغطى راسه « quand sa tête est découverte », pour traduire la formule elliptique grecque κατὰ κεφαλῆς ἔχων.

1 Co 11,5

وكل امراه تصلي او تتنبا اذ هي ܀ مكشوف عن راسها ܀ ڡانها تخزي راسها ܀ فانها سوي مثل التى هي محلوق راسها ܀

πᾶσα δὲ γυνὴ προσευχοµένη ἢ προφητεύουσα ἀκατακαλύπτῳ τῇ κεφαλῇ καταισχύνει τὴν κεφαλὴν113 αὐτῆς· ἓν γάρ ἐστιν καὶ τὸ αὐτὸ τῇ ἐξυρηµένῃ.

ܘܟ݂ܽܠ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܕ݁ܰܡܨܰܠܝܳܐ ܐܰܘ ܡܶܬ݂ܢܰܒ݁ܝܳܐ ܟ݁ܰܕ݂ ܓ݁ܠܶܐ ܪܺܫܳܗ ܡܰܒ݂ܗܬ݂ܳܐ ܪܺܫܳܗ ܫܰܘܝܳܐ ܗ݈ܝ ܓ݁ܶܝܪ ܥܰܡ ܗܳܝ ܕ݁ܰܓ݂ܪܺܝܥ ܪܺܫܳܗ

et toute femme qui prie ou prophétise quand sa tête est découverte, elle déshonore sa tête ; elle est exactement comme celle dont la tête est rasée.

Comme au verset précédent, VA 13 a une phrase subordonnée introduite par اذ‎ : اذ هي مكشوف عن راسها ; la construction de celle-ci est toutefois difficile. Le participe passif مكشوف « découvert » se réfère-t-il à la femme ou à la tête de celle-ci ? Si c’est la femme qui est découverte « de la tête », le participe devrait être au féminin (comme en 11,13), et si c’est la tête qui est découverte (comme syp : ܟ݁ܰܕ݂ ܓ݁ܠܶܐ ܪܺܫܳܗ), la préposition عن devant راسها serait de trop. Malgré les difficultés grammaticales, le sens est clair et nous traduisons : « quand sa tête est découverte ».

Comme syp ܪܺܫܳܗ, VA 13 précise en fin de verset avec راسها le sujet du participe passif .

1 Co 11,6

فان لا تغطى المره راسها فلتجره فان كان قبيح للمره ان تجر راسها او تجلقه فليعطا ܀

εἰ γὰρ οὐ κατακαλύπτεται γυνή, καὶ κειράσθω· εἰ δὲ αἰσχρὸν γυναικὶ τὸ κείρασθαι ἢ ξυρᾶσθαι, κατακαλυπτέσθω.

ܐܶܢ ܓ݁ܶܝܪ ܠܳܐ ܡܶܬ݂ܟ݁ܰܣܝܳܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܐܳܦ݂ ܬ݁ܶܣܬ݁ܰܦ݁ܰܪ ܐܶܢ ܕ݁ܶܝܢ ܡܫܰܟ݁ܰܪ ܗ݈ܽܘ ܠܰܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܠܡܶܣܬ݁ܰܦ݁ܳܪܽܘ ܐܰܘ ܠܡܶܓ݂ܪܰܥ ܬ݁ܶܬ݂ܟ݁ܰܣܶܐ

Si une femme ne couvre pas sa tête, qu’elle la tonde ! Mais s’il est disgracieux pour la femme de tondre sa tête ou de la raser, qu’elle soit couverte.

Contrairement au grec et à syp, VA 13 a un complément d’objet aux verbes : لا تغطى المره راسها « la femme ne se couvre pas la tête » ; تجر راسها « elle tond sa tête » ; تجلقه « elle la rase ».

En fin de verset, le verbe est au masculin : c’est la tête qui doit être couverte ; en syp et syh, le féminin indique que c’est la femme qui doit être couverte ; le grec est ambigu.

1 Co 11,7

فاما الرجل فلا ينبعا له ان يغطى راسه ܀ من اجل انه بصوره الله ܀ ومجده اما المره فانما مجد الرجل ܀

Ἀνὴρ µὲν γὰρ οὐκ ὀφείλει κατακαλύπτεσθαι τὴν κεφαλὴν εἰκὼν καὶ δόξα θεοῦ ὑπάρχων· ἡ γυνὴ δὲ δόξα ἀνδρός ἐστιν.

ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܠܳܐ ܚܰܝܳܒ݂ ܕ݁ܰܢܟ݂ܰܣܶܐ ܪܺܫܶܗ ܡܶܛܽܠ ܕ݁ܰܕ݂ܡܽܘܬ݂ܳܐ ܗܽܘ ܘܬ݂ܶܫܒ݁ܽܘܚܬ݁ܳܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܬ݁ܶܫܒ݁ܽܘܚܬ݁ܳܐ ܗ݈ܝ ܕ݁ܓ݂ܰܒ݂ܪܳܐ

Quant à l’homme, il ne lui faut pas couvrir sa tête, parce qu’il est à l’image de Dieu et sa gloire ; quant à la femme, elle est seulement la gloire de l’homme.

VA 13 est seul à avoir une préposition, la préposition ب, devant صوره الله « l’image de Dieu ».

VA 13 a انما « ne … que », « seulement », absent du grec et de syp, et semble ici accentuer le rôle mineur de la femme.

1 Co 11,8

فليس الرجل من المره ܀ ولاكن المره من الرجل ܀

οὐ γάρ ἐστιν ἀνὴρ ἐκ γυναικὸς ἀλλὰ γυνὴ ἐξ ἀνδρός·

ܠܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܐܺܝܬ݂ܰܘܗ݈ܝ ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ ܡܶܢ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܐܶܠܳܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܡܶܢ ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ

Car l’homme n’est pas à partir de la femme, mais la femme à partir de l’homme,

1 Co 11,9

ولا ايصا الرجل خلق ܀ من اجل114 المره ولاكن ܀ المره من اجل الرجل ܀

καὶ γὰρ οὐκ ἐκτίσθη ἀνὴρ διὰ τὴν γυναῖκα ἀλλὰ γυνὴ διὰ τὸν ἄνδρα.

ܘܳܐܦ݂ܠܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ ܐܶܬ݂ܒ݁ܪܺܝ ܡܶܛܽܠ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܐܶܠܳܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܡܶܛܽܠ ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ

et l’homme n’a pas non plus été créé pour la femme, mais la femme pour l’homme.

Avec ولا ايصا en début de verset, VA 13 est proche de syp qui a ܘܳܐܦ݂ܠܐ.

1 Co 11,10

من اجل هدا يحق على المره ان يكون علي راسها سلطان من اجل الملايكه ܀

διὰ τοῦτο ὀφείλει ἡ γυνὴ ἐξουσίαν ἔχειν ἐπὶ τῆς κεφαλῆς διὰ τοὺς ἀγγέλους.

ܡܶܛܽܠ ܗܳܢܳܐ ܚܰܝܳܒ݂ܳܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܕ݁ܫܽܘܠܛܳܢܳܐ ܢܶܗܘܶܐ ܥܰܠ ܪܺܫܳܗ ܡܶܛܽܠ ܡܰܠܰܐܟ݂̈ܶܐ

À cause de cela, il est impératif pour la femme qu’il y ait sur sa tête une autorité, à cause des anges.

Pour exprimer la nécessité de ne pas se couvrir pour l’homme et de se couvrir pour la femme, VA 13 n’utilise pas le même verbe : ينبعا au v. 7 et يحق au v. 10. Y a-t-il ici une nuance dans l’intensité de la recommandation ? Le grec a deux fois ὀφείλει et syp deux fois ܚܰܝܳܒ݂ܳܐ.

1 Co 11,11

بل لا رجل بغير امراه ولا امراه بعير رجل بالرب

πλὴν οὔτε γυνὴ χωρὶς ἀνδρὸς οὔτε ἀνὴρ χωρὶς γυναικὸς ἐν κυρίῳ·

ܒ݁ܪܰܡ ܕ݁ܶܝܢ ܠܳܐ ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ ܠܒ݂ܰܪ ܡܶܢ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܐܳܦ݂ܠܳܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܠܒ݂ܰܪ ܡܶܢ ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ ܒ݁ܡܳܪܰܢ

Mais il n’y a pas d’homme sans femme, ni de femme sans homme dans le Seigneur,

VA 13 mentionne en premier l’homme et en second la femme. Cet ordre correspond à syp et syh, tandis que le grec a d’abord la femme, puis l’homme.

1 Co 11,12

فكما ان المره من الرجل ܀ فهكذا ايصا الرجل بالمره ܀ وكل شى هو من الله ܀

ὥσπερ γὰρ ἡ γυνὴ ἐκ τοῦ ἀνδρός, οὕτως καὶ ὁ ἀνὴρ διὰ τῆς γυναικός· τὰ δὲ πάντα ἐκ τοῦ θεοῦ.

ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܰܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܡܶܢ ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ ܒ݁ܝܰܕ݂ ܐܰܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܟ݁ܽܠܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܶܝܢ ܡܶܢ ܐܰܠܳܗܳܐ ܗܽܘ

et de même que la femme vient de l’homme, ainsi aussi l’homme est par la femme, et toute chose vient de Dieu.

1 Co 11,13

فاقصو بينكم وبين انفسكم ܀ اهل يحسن للمره اذ هي مكشوفه عن راسها ܀ ان يصلى لله ܀

Εν ὑµῖν αὐτοῖς κρίνατε· πρέπον ἐστὶν γυναῖκα ἀκατακάλυπτον τῷ θεῷ προσεύχεσθαι ;

ܕ݁ܽܘܢܘ ܒ݁ܰܝܢܰܝܟ݁ܽܘܢ ܠܢܰܦ݂ܫܟ݂ܽܘܢ ܝܳܐܶܐ ܠܰܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܕ݁ܟ݂ܰܕ݂ ܓ݁ܠܶܐ ܪܺܫܳܗ ܬ݁ܨܰܠܶܐ ܠܰܐܠܴܗܳܐ

Jugez entre vous et en vous-même : est-ce bien pour la femme quand sa tête est découverte de prier Dieu ?

La formulation بينكم وبين انفسكم, littéralement « entre vous et entre vous-même », semble plus proche de syp ܒ݁ܰܝܢܰܝܟ݁ܽܘܢ ܠܢܰܦ݂ܫܟ݂ܽܘܢ que du grec ἐν ὑµῖν αὐτοῖς. On trouve cette même formulation, qui semble être un syriacisme, dans SA 151.

La formulation هي مكشوفه عن راسها « elle est découverte de la tête » est la même qu’au v. 11,5, sauf qu’ici le participe est bien au féminin. En grec, c’est la femme qui est découverte (γυναῖκα ἀκατακάλυπτον), en syp la tête (ܓ݁ܠܶܐ ܪܺܫܳܗ).

1 Co 11,14

او ليس ايصا الدمان يعلمكم ܀ ان الرجل اذا ارخا شعره فانه له شمات

οὐδὲ ἡ φύσις αὐτὴ διδάσκει ὑµᾶς ὅτι ἀνὴρ µὲν ἐὰν κοµᾷ ἀτιµία αὐτῷ ἐστιν,

ܐܳܦ݂ܠܳܐ ܗܽܘ ܟ݁ܝܳܢܳܐ ܡܰܠܶܦ݂ ܠܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܓ݂ܰܒ݂ܪܳܐ ܡܳܐ ܕ݁ܩܳܐܶܡ ܣܰܥܪܶܗ ܨܰܥܪܳܐ ܗܽܘ ܠܶܗ

Ou bien l’usage ne vous enseigne-t-il pas aussi que l’homme, quand il relâche ses cheveux, c’est pour lui une cause de déception (vis-à-vis des autres).

Avec او en début de verset, VA 13 soutient la variante ἤ comme D1 K L 104. 365. 1505. 𝔐 syhmg sa (contre P46 א A B C D* F G H P Ψ 33. 81. 630. 1175. 1241. 1739. 1881. 2464. latt sy bo).

Nous lisons dans le manuscrit الدمان comme traduction de φύσις/ܟ݁ܝܳܢܳܐ. Nous supposons qu’il s’agit de la racine دمن, probablement un maṣdar de la forme I, que nous traduisions par « usage » (KAZIMIRSKI 1, p. 735)115. Il semblerait donc que pour le traducteur, ce soit la pratique qui soit normative, et non la nature116. Une autre possibilité serait de corriger زمان « époque », « siècle ». Cette lecture ne pose toutefois pas moins de difficultés de compréhension.

Pour traduire le verbe grec κοµάω « avoir les cheveux longs » aux v. 14 et 15, VA 13 a le verbe رجى et les cheveux comme complément. Au v. 14, quand l’homme est sujet, le traducteur utilise la forme IV ارخا شعره ; au v. 15, quand la femme est sujet, il utilise la forme I رخت شعرها – une nuance dans la manière dont les cheveux sont portés est-elle exprimée ici ? syp a aux v. 14 et 15 deux verbes différents (11,14 : ܕ݁ܓ݂ܰܒ݂ܪܳܐ ܡܳܐ ܕ݁ܩܳܐܶܡ ܣܰܥܪܶܗ littéralement : « un homme dont les cheveux sont ‘debout’ » ; 11,15 : ܘܰܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܡܳܐ ܕ݁ܰܡܪܰܒ݁ܰܝ ܣܰܥܪܳܗ « une femme dont les cheveux sont abondants »).

L’utilisation de شمات, que nous traduisions ici par « déception »117, pour traduire ἀτιµία/ܨܰܥܪܳܐ « mépris » pose quelques difficultés. On aurait pu attendre هوان que l’on trouve en 15,43 pour ἀτιµία/ܨܰܥܪܳܐ (et en 4,10, où ذوي هوان traduit ἄτιµοι/ܡܶܨܛܰܥܪܺܝܢ)118.

1 Co 11,15

اما المره ܀ اذا رخت شعرها فانه لها مدحه ان طول الشعر انها اعطيته ܀ بدل الردا ܀

γυνὴ δὲ ἐὰν κοµᾷ δόξα αὐτῇ ἐστιν ; ὅτι ἡ κόµη ἀντὶ περιβολαίου δέδοται [αὐτῇ].

ܘܰܐܢ݈ܬ݁ܬ݂ܳܐ ܡܳܐ ܕ݁ܰܡܪܰܒ݁ܰܝ ܣܰܥܪܳܗ ܬ݁ܶܫܒ݁ܽܘܚܬ݁ܳܐ ܗ݈ܝ ܠܳܗ ܡܶܛܽܠ ܕ݁ܣܰܥܪܳܗ ܚܠܳܦ݂ ܬ݁ܰܟ݂ܣܺܝܬ݂ܳܐ ܗܽܘ ܐܶܬ݂ܺܝܗܶܒ݂ ܠܳܗ

Quant à la femme, quand elle relâche ses cheveux, c’est une louange pour elle, la longueur des cheveux lui a été donnée en remplacement d’un vêtement.

À propos de رخت شعرها, voir verset précédent.

Avec la formulation au passif اعطيته, il est difficile de juger si VA 13 soutient la variante αὐτῇ (αὐτῇ δέδοται C H P 104. 630. 1175. 1241. 1505. 1739. 1881 ar f vg syh ; δέδοται αὐτῇ א A B 33. 81. 365. 2464 g syp).

1 Co 11,16

فان كان انسان ىجادل في هاولي ܀ فلنا ليس لنا سنه مثل هذه ܀ ولا لجماعاتنا الله ܀

Εἰ δέ τις δοκεῖ φιλόνεικος εἶναι, ἡµεῖς τοιαύτην συνήθειαν οὐκ ἔχοµεν οὐδὲ αἱ ἐκκλησίαι τοῦ θεοῦ.

ܐܶܢ ܐ݈ܢܳܫ ܕ݁ܶܝܢ ܡܶܬ݂ܚܪܶܐ ܥܰܠ ܗܳܠܶܝܢ ܠܰܢ ܠܰܝܬ݁ ܥܝܳܕ݂ܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܗܳܢܳܐ ܘܠܳܐ ܠܥܺܕ݈݁ܬ݁ܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ

Et si quelqu’un discute ces choses-ci, nous n’avons pas une telle pratique, ni nos communautés, qui sont de Dieu.

On trouvait déjà le terme سنه pour traduire συνήθεια en 8,7 ; syp a ܥܝܳܕ݂ܳܐ.

VA 13 a « assemblée » au pluriel جماعاتنا, comme le grec, tandis que syp a un singulier ; VA 13 est par contre seul à avoir un possessif à la 1ère personne du pluriel. Par ailleurs, nous noterons que VA 13 traduit régulièrement ἐκκλησία/ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܳܐ par كنيسه mais qu’il préfère ici le terme جماعة (comme en 14,33 ; 16,11.19).

La double détermination لجماعاتنا الله est grammaticalement problématique.

1 Co 11,17

فهذا الدى اوصا ܀ ليست امدحكم به من اجل انكم ليس المنفعه ولاكن للنقصان تجتمعون

Τοῦτο δὲ παραγγέλλων οὐκ ἐπαινῶ ὅτι οὐκ εἰς τὸ κρεῖσσον ἀλλὰ εἰς τὸ ἧσσον συνέρχεσθε.

ܗܳܕ݂ܶܐ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܰܡܦ݂ܰܩܶܕ݂ ܐ݈ܢܳܐ ܠܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܡܫܰܒ݁ܰܚ ܐ݈ܢܳܐ ܠܟ݂ܽܘܢ ܡܶܛܽܠ ܕ݁ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܠܰܩܕ݂ܳܡܰܝܟ݁ܽܘܢ ܐܶܬ݂ܰܝܬ݁ܽܘܢ ܐܶܠܳܐ ܠܰܒ݂ܨܺܝܪܽܘܬ݂ܳܐ ܗܽܘ ܢܚܶܬ݁ܬ݁ܽܘܢ

C’est ce que je recommande. Je ne vous loue pas à ce propos, car vous vous réunissez non pour ce qui est utile mais pour la perte :

Nous comprenons ليست comme لست119

syp a une formulation qui s’éloigne du grec ܕ݁ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܠܰܩܕ݂ܳܡܰܝܟ݁ܽܘܢ ܐܶܬ݂ܰܝܬ݁ܽܘܢ ܐܶܠܳܐ ܠܰܒ݂ܨܺܝܪܽܘܬ݂ܳܐ ܗܽܘ ܢܚܶܬ݁ܬ݁ܽܘܢ (littéralement « vous n’êtes pas allé en avant mais c’est vers la perte que vous êtes descendus »). VA 13 reste proche du grec, suivant même l’ordre de la phrase.

Nous lisons المنفعه mais il s’agissait peut-être à l’origine de للمنفعة, la préposition ل étant nécessaire à la construction de la phrase.

1 Co 11,18

اول شى ܀ فانكم اذا ما اجتمعتم في الكنيسه ܀ فاني اسمع ان فيكم شقاق وااصدق ببعصها

πρῶτον µὲν γὰρ συνερχοµένων ὑµῶν ἐν ἐκκλησίᾳ ἀκούω σχίσµατα ἐν ὑµῖν ὑπάρχειν καὶ µέρος τι πιστεύω.

ܠܽܘܩܕ݂ܰܡ ܓ݁ܶܝܪ ܡܳܐ ܕ݁ܡܶܬ݂ܟ݁ܰܢܫܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܒ݁ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܳܐ ܦ݁ܳܠܱܓ݂̈ܘܳܬ݂ܳܐ ܫܳܡܰܥ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܒ݁ܰܝܢܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܘܡܶܕ݁ܶܡ ܡܶܕ݁ܶܡ ܡܗܰܝܡܶܢ ܐ݈ܢܳܐ

un première chose, lorsque vous êtes réunis en Église, j’entends dire qu’il y a désaccord parmi vous, et je le crois en partie.

Nous lisons وااصدق. La présence d’un alif après la conjonction و lorsque celle-ci est suivie d’un mot commençant par alif avec hamza est un phénomène qui se répète dans notre texte (12,27 ; 14,6.15 ; 15,5). Est-ce une erreur de copie, un phénomène phonétique ou une influence de l’alif otiosum120 ?

VA 13 a un singulier شقاق pour σχίσµατα/ܦ݁ܳܠܱܓ݂̈ܘܳܬ݂ܳܐ. Voir note en 1,10.

1 Co 11,19

‫f. 112v‬ فانه ايصا كاين ان يكون بينكم الحصام ومن اجل ان الذين هم ܀ مجربين فيكم يعرفون

δεῖ γὰρ καὶ αἱρέσεις ἐν ὑµῖν εἶναι, ἵνα [καὶ] οἱ δόκιµοι φανεροὶ γένωνται ἐν ὑµῖν.

ܥܬ݂ܺܝܕ݂ܺܝܢ ܐܶܢܽܘܢ ܓ݁ܶܝܪ ܐܳܦ݂ ܚܶܖ̈ܝܳܢܶܐ ܕ݁ܢܶܗܘܽܘܢ ܒ݁ܰܝܢܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܰܒ݂ܩܶܝܢ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ ܢܶܬ݂ܝܰܕ݂ܥܽܘܢ

Il se trouve aussi qu’il y aura entre vous querelle et cela pour que ceux qui parmi vous sont éprouvés soient connus.

كاين qui exprime le futur immédiat (BLAU, § 324) semble plus proche de syp ܥܬ݂ܺܝܕ݂ܺܝܢ que du grec δεῖ.

حصام, comme شقاق au verset précédent, est un singulier, tandis que le grec et syp ont un pluriel αἱρέσεις/ܚܶܖ̈ܝܳܢܶܐ.

VA 13 n’a pas la variante avec καί après ἵνα (comme א A C D1 F G K L P Ψ 81. 104. 365. 1241. 1505. 2464 𝔐 b vgmss sy bo, contre P46 B D* 6. 33. 630. 1175. 1739. 1881. vg sa bomss).

1 Co 11,20

انكم اذا ما اجتمعتم جميع فليس همه طعامكم العشا ܀

Συνερχοµένων οὖν ὑµῶν ἐπὶ τὸ αὐτὸ οὐκ ἔστιν κυριακὸν δεῖπνον φαγεῖν·

ܡܳܐ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܕ݁ܡܶܬ݂ܟ݁ܰܢܫܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܠܰܘ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܙܳܕ݂ܶܩ ܠܝܰܘܡܶܗ ܕ݁ܡܳܪܰܢ ܐܳܟ݂ܠܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܘܫܳܬ݂ܶܝܢ

Lorsque que vous vous réunissez tous ensemble, le souci de votre repas, ce n’est pas la Cène,

VA 13 a une formulation فليس همه طعامكم العشا qui s’éloigne beaucoup du grec οὐκ ἔστιν κυριακὸν δεῖπνον φαγεῖν, et de syp, qui est aussi éloigné du grec avec ܠܰܘ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܙܳܕ݂ܶܩ ܠܝܰܘܡܶܗ ܕ݁ܡܳܪܰܢ ܐܳܟ݂ܠܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܘܫܳܬ݂ܶܝܢ « ce n’est pas comme il est approprié pour le jour du Seigneur que vous mangez et buvez »121. VA 13 introduit avec همه l’idée de souci, de préoccupation. Il semblerait que عشا soit utilisé ici dans le sens de Cène (voir KAZIMIRSKI 2, p. 265), correspondant à κυριακὸν δεῖπνον. Nous traduisons : « le souci de votre repas, ce n’est pas la Cène ».

1 Co 11,21

ولاكن كل انسان يسابق بعشاه فىاكله فيكون واحد غرثان ܀ واخر سكران ܀

ἕκαστος γὰρ τὸ ἴδιον δεῖπνον προλαµβάνει ἐν τῷ φαγεῖν, καὶ ὃς µὲν πεινᾷ ὃς δὲ µεθύει.

ܐܶܠܳܐ ܐ݈ܢܳܫ ܐ݈ܢܳܫ ܚܫܳܡܺܝܬ݂ܶܗ ܩܳܕ݂ܶܡ ܐܳܟ݂ܶܠ ܠܳܗ ܘܗܳܘܶܐ ܚܰܕ݂ ܟ݁ܦ݂ܶܢ ܘܚܰܕ݂ ܪܘܶܐ

mais chacun se hâte vers son repas puis son souper ; l’un est affamé et l’autre est ivre.

1 Co 11,22

لم ليس لكم بيوت ان تاكلون وتشربون فيها ܀ او ترهدون بكنيسه الله ܀ وتجزون الذين ليس لهم شي ܀ اما انا اقول لكم ܀ امدحكم في هذا الست امدحكم ܀

µὴ γὰρ οἰκίας οὐκ ἔχετε εἰς τὸ ἐσθίειν καὶ πίνειν ; ἢ τῆς ἐκκλησίας τοῦ θεοῦ καταφρονεῖτε, καὶ καταισχύνετε τοὺς µὴ ἔχοντας ; τί εἴπω ὑµῖν ; ἐπαινέσω ὑµᾶς ; ἐν τούτῳ οὐκ ἐπαινῶ.

ܕ݁ܰܠܡܳܐ ܒ݁ܳܬܷ݁̈ܐ ܠܰܝܬ݁ ܠܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܬ݂ܶܐܟ݂ܠܽܘܢ ܘܬ݂ܶܫܬ݁ܽܘܢ ܐܰܘ ܒ݁ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܒ݁ܳܣܶܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܘܡܰܒ݂ܗܬ݂ܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܠܰܝܬ݁ ܠܗܽܘܢ ܡܳܢܳܐ ܐܺܡܰܪ ܠܟ݂ܽܘܢ ܐܶܫܰܒ݁ܰܚܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܗܳܕ݂ܶܐ ܠܳܐ ܡܫܰܒ݁ܰܚ ܐ݈ܢܳܐ

Pourquoi ? N’avez-vous pas de maisons pour y manger et y boire ? Ou bien faites-vous peu de cas de l’Église de Dieu et faites-vous affront à ceux qui n’ont rien ? Que vous dire ? Vous féliciter à ce propos ? Je ne vous félicite pas !

Nous lisons لم comme لِمَ « pourquoi » et non comme la négation لَمْ malgré le µὴ en grec. En effet, le traducteur introduit certainement لِمَ en se basant sur syp qui a ܕ݁ܰܠܡܳܐ (voir 1,13 ; 9,9).

Le verbe تزهدون 122‬ semble plus proche du verbe utilisé par syp ܒ݁ܳܣܶܝܢ, qui peut avoir le sens de « vous négligez » (PAYNE SMITH, p. 48), que du grec καταφρονεῖτε qui signifie « vous méprisez ».

Nous lisons الست mais comprenons لست car la présence d’un ا ne s’explique pas. S’agit-il d’une erreur de dittographie suite au هذا123 ?

1 Co 11,23

اما قبلت من الرب ذلك شي الذي ايصا دفعته اليكم ܀ ان ربنا يسوع في تلك الليله التى كان يسلم فيها ܀ اخد خبزا ܀

Εγὼ γὰρ παρέλαβον ἀπὸ τοῦ κυρίου124, ὃ καὶ παρέδωκα ὑµῖν, ὅτι ὁ κύριος Ἰησοῦς ἐν τῇ νυκτὶ ᾗ παρεδίδετο ἔλαβεν ἄρτον

ܐܶܢܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܩܰܒ݁ܠܶܬ݂ ܡܶܢ ܡܳܪܰܢ ܗܰܘ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܰܐܫܠܡܶܬ݂ ܠܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܡܳܪܰܢ ܝܶܫܽܘܥ ܒ݁ܗܰܘ ܠܺܠܝܳܐ ܕ݁ܡܶܫܬ݁ܠܶܡ ܗ݈ܘܳܐ ܢܣܰܒ݂ ܗ݈ܘܳܐ ܠܰܚܡܳܐ

Quant à ce que j’ai reçu du Seigneur, c’est ce que je vous ai aussi transmis : notre Seigneur Jésus, cette nuit durant laquelle il fut livré, prit du pain

La formulation avec ذلك شي الذي (« ceci est une chose que », que nous traduisons « ce que ») correspond à syp ܗܰܘ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ. Le grec a seulement le relatif ὅ.

VA 13 a تلك الليله « cette nuit », comme syp et syh qui ont également un démonstratif.

1 Co 11,24

وحبن حمد كسر وقال ܀ هدا هو جسدي ܀ الذي من اجلكم يقسم ܀ هذا فاصنعوه لتدكرني ܀

καὶ εὐχαριστήσας ἔκλασεν καὶ εἶπεν· τοῦτό µού ἐστιν τὸ σῶµα τὸ ὑπὲρ ὑµῶν· τοῦτο ποιεῖτε εἰς τὴν ἐµὴν ἀνάµνησιν.

ܘܒ݂ܰܪܶܟ݂ ܘܰܩܨܳܐ ܘܶܐܡܰܪ ܣܰܒ݂ܘ ܐܰܟ݂ܽܘܠܘ ܗܳܢܰܘ ܦ݁ܰܓ݂ܪܝ ܕ݁ܥܰܠ ܐܰܦ݁ܰܝ̈ܟ݁ܽܘܢ ܡܶܬ݂ܩܨܶܐ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܗܘܰܝܬ݁ܽܘܢ ܥܳܒ݂ܕ݁ܺܝܢ ܠܕ݂ܽܘܟ݂ܪܳܢܝ

et quand il eut rendu grâce, il le brisa et dit : ceci est mon corps qui est rompu pour vous, faites ceci en mémoire de moi.

VA 13 n’a pas la variante λάβετε φάγετε après εἶπεν, comme P46 א A B C* D F G 0199. 6. 33. 81*. 104. 630. 1175. 1241. 1739. 1881. 2464 it vgst co (variante présente dans C3 K L P Ψ 81c. 365. 1505 𝔐 t vgcl sy).

Avec يقسم, VA 13 soutient par contre la variante κλῶµενον comme א2 C3 D1 F G K L P Ψ 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1739mg. 1881. 2464 𝔐 sy (contre P46 א* A B C* 6. 33. 1739txt vgst) ; on notera le changement de verbe autour du partage du pain : كسر puis يقسم.

1 Co 11,25

وهكدا ايصا الكاس من بعد ما تعشا ܀ اعطاهم وقال هذا الكاس ܀ فانه الميتاق الحديث بدمى هذا فاصنعوه اذا ما شربتم لتدكرني ܀

ὡσαύτως καὶ τὸ ποτήριον µετὰ τὸ δειπνῆσαι λέγων· τοῦτο τὸ ποτήριον ἡ καινὴ διαθήκη ἐστὶν ἐν τῷ ἐµῷ αἵµατι· τοῦτο ποιεῖτε, ὁσάκις ἐὰν πίνητε, εἰς τὴν ἐµὴν ἀνάµνησιν.

ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܡܶܢ ܒ݁ܳܬ݂ܰܪ ܕ݁ܰܐܚܫܶܡܘ125 ܐܳܦ݂ ܟ݁ܳܣܳܐ ܝܰܗ݈ܒ݂ ܘܶܐܡܰܪ ܗܳܢܳܐ ܟ݁ܳܣܳܐ ܐܺܝܬ݂ܰܘܗ݈ܝ ܕ݁ܺܝܰܬ݂ܺܩܺܐ ܚܕ݂ܰܬ݂ܳܐ ܒ݁ܕ݂ܶܡܝ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܗܘܰܝܬ݁ܽܘܢ ܥܳܒ݂ܕ݁ܺܝܢ ܟ݁ܽܠ ܐܶܡܰܬ݂ܝ ܕ݁ܫܳܬ݂ܶܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܠܕ݂ܽܘܟ݂ܪܳܢܝ

Et ainsi aussi, après qu’il eut mangé, il leur donna la coupe et dit : cette coupe, c’est la nouvelle alliance en mon sang, faites ceci quand vous buvez en mémoire de moi

À propos de الميتاق, voir 4.3.3 mīṯāq « alliance ».

Le grec exprime la répétition par ὁσάκις, traduit dans syp par ܟ݁ܽܠ ܐܶܡܰܬ݂ܝ. VA 13 n’a pas traduit la répétition.

1 Co 11,26

فانكم كل ܀ اذاما اكلتم هذا الخبز وشربتم هذا الكاس ܀ فانكم موت ربنا تستبشرون حتى جايته ܀

ὁσάκις γὰρ ἐὰν ἐσθίητε τὸν ἄρτον τοῦτον καὶ τὸ ποτήριον πίνητε, τὸν θάνατον τοῦ κυρίου καταγγέλλετε ἄχρι οὗ ἔλθῃ.

ܟ݁ܽܠ ܐܶܡܰܬ݂ܝ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܳܐܟ݂ܠܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܠܰܚܡܳܐ ܗܳܢܳܐ ܘܫܳܬ݂ܶܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܟ݁ܳܣܳܐ ܗܳܢܳܐ ܡܰܘܬ݁ܶܗ ܗ݈ܽܘ ܕ݁ܡܳܪܰܢ ܡܰܥ݈ܗܕ݁ܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܥܕ݂ܰܡܳܐ ܠܡܶܐܬ݂ܺܝܬ݂ܶܗ

Et à chaque fois que vous mangez ce pain et buvez cette coupe, vous annoncez la bonne nouvelle de la mort de notre Seigneur jusqu’à sa venue.

Avec هذا الكاس, VA 13 soutient la variante avec démonstratif τὸ ποτήριον τοῦτο comme P46 א2 C2 D1 K L P Ψ 81. 104. 365. 1175. 1241. 1505. 1739mg 𝔐 ar t sy bo (contre א* A B C* D* F G 33. 630. 1739txt. 1881. 2464 lat).

VA 13 a un possessif ربنا, comme syp ܡܳܪܰܢ ; le grec a τοῦ κυρίου seulement.

Comment traduire تستبشرون, la forme X de بشر126 ? Est-ce une traduction du grec καταγγέλλετε « vous annoncez » ou de syp ܡܰܥ݈ܗܕ݁ܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ « vous commémorez » (COSTAZ, p. 246) ? Nous optons pour « vous annoncez », بشر étant la racine utilisée pour traduire εὐαγγέλιον et ses dérivés (voir par exemple 9,16). Étonnamment, on retrouve cette forme X de بشر en 13,7 et 15,19 dans le sens d’« espérer ».

À propos de جايته, voir 1,7.

1 Co 11,27

فاذن الذي ياكل الخىز ܀ او يشرب كاس الرب كالذي لا يرضا الرب ܀ فانه شاحب لجسد ولدم الرب

Ὥστε ὃς ἂν ἐσθίῃ τὸν ἄρτον ἢ πίνῃ τὸ ποτήριον τοῦ κυρίου ἀναξίως, ἔνοχος ἔσται τοῦ σώµατος καὶ τοῦ αἵµατος τοῦ κυρίου.

ܐܰܝܢܳܐ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܕ݁ܳܐܟ݂ܶܠ ܡܶܢ ܠܰܚܡܶܗ ܕ݁ܡܳܪܝܳܐ ܘܫܳܬ݂ܶܐ ܡܶܢ ܟ݁ܳܣܶܗ ܘܠܳܐ ܫܳܘܶܐ ܠܶܗ ܡܚܰܝܰܒ݂ ܗ݈ܽܘ ܠܰܕ݂ܡܶܗ ܕ݁ܡܳܪܝܳܐ ܘܰܠܦ݂ܰܓ݂ܪܶܗ

Dès lors, celui qui mange le pain ou boit la coupe du Seigneur comme quelqu’un qui ne gratifie pas le Seigneur, il est coupable envers le corps et le sang du Seigneur.

On trouve aussi شاجب dans le sens de « coupable », « condamné » en 4,9.

VA 13 n’a pas de démonstratif avec الخىز et ne soutient pas la variante présentant τοῦτον après τὸν ἄρτον comme P46 א A B C D F G Ψ 33. 1175. 1505. 1739txt. 2464 lat sy sa (variante présente dans Ivid K L P 81. 104. 365. 630. 1241. 1739mg. 1881. 𝔐 ar vgcl bo).

Avec كالذي لا يرضا الرب, VA 13 soutient la variante τοῦ κυρίου après ἀναξίως, comme א D2 L 326. 1505 syh.

1 Co 11,28

فلينظر الانسان نفسه ثم حينيد ياكل من الخىز ܀ ويشرب الكاس ܀

δοκιµαζέτω δὲ ἄνθρωπος ἑαυτὸν καὶ οὕτως ἐκ τοῦ ἄρτου ἐσθιέτω καὶ ἐκ τοῦ ποτηρίου πινέτω·

ܡܶܛܽܠ ܗܳܢܳܐ ܢܶܗܘܶܐ ܐ݈ܢܳܫ ܒ݁ܳܩܶܐ ܢܰܦ݂ܫܶܗ ܘܗܳܝܕ݁ܶܝܢ ܐܳܟ݂ܶܠ ܡܶܢ ܠܰܚܡܳܐ ܗܳܢܳܐ ܘܫܳܬ݂ܶܐ ܡܶܢ ܟ݁ܳܣܳܐ ܗܳܢܳܐ

Que l’homme s’examine lui-même, et ensuite à ce moment-là, qu’il mange du pain et boive la coupe.

1 Co 11,29

فاما الذي ياكل ويشرب ܀ كما لا ينبغي ܀ فانه الشحابه لنفسه ياكل ܀ ويشرب حيں لم يختص جسد الرب ܀

ὁ γὰρ ἐσθίων καὶ πίνων κρίµα ἑαυτῷ ἐσθίει καὶ πίνει µὴ διακρίνων τὸ σῶµα.

ܓ݁ܶܝܪ ܘܫܳܬ݂ܶܐ ܡܶܢܶܗ ܟ݁ܰܕ݂ ܠܳܐ ܫܳܘܶܐ ܚܽܘܝܳܒ݂ܳܐ ܗ݈ܘ ܠܢܰܦ݂ܫܶܗ ܐܳܟ݂ܶܠ ܘܫܳܬ݂ܶܐ ܕ݁ܠܳܐ ܦ݁ܪܰܫ ܦ݁ܰܓ݂ܪܶܗ ܕ݁ܡܳܪܝܳܐ

Mais celui qui mange et boit comme il ne faut pas, c’est la condamnation contre lui-même qu’il mange et qu’il boit au moment où il n’a pas distingué le corps du Seigneur.

Avec كما لا ينبغي, VA 13 soutient la variante ἀναξίως après πίνων, comme א2 C3 D F G K L P Ψ 81. (104) 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1881. 2464 𝔐 latt sy (contre P46 א* A B C* 6. 33. 1739 co). On notera que VA 13 utilise deux expressions différentes pour exprimer ἀναξίως aux v. 27 (كالذي لا يرضا) et 29 (كما لا ينبغي).

Avec جسد الرب, VA 13 soutient la variante τοῦ κυρίου après τὸ σῶµα, comme א2 C3 D F G K L P Ψ 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1881c. 2464 𝔐 it vgcl sy (contre P46 א* A B C* 6. 33. 1739. 1881* co).

1 Co 11,30

|فمن اجل هذا كثير ܀ فيكم الضعفا ܀ والمرصى ومضطحعين كثير ܀ f. 113r

διὰ τοῦτο ἐν ὑµῖν πολλοὶ ἀσθενεῖς καὶ ἄρρωστοι καὶ κοιµῶνται ἱκανοί.

ܡܶܛܽܠ ܗܳܢܳܐ ܣܰܓ݁ܺܝ̈ܐܝܺܢ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ ܡܰܖ̈ܥܶܐ ܘܰܟ݂ܖ̈ܺܝܗܶܐ ܘܣܰܓ݁ܺܝܷ̈ܐܐ ܕ݁ܕ݂ܳܡܟ݁ܺܝܢ

C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup de faibles et de malades, et beaucoup de morts.

1 Co 11,31

لو كنا ندىں انڡسىا لما كنا ندان ܀

εἰ δὲ ἑαυτοὺς διεκρίνοµεν, οὐκ ἂν ἐκρινόµεθα·

ܐܶܠܽܘ ܓ݁ܶܝܪ ܢܰܦ݂ܫܰܢ ܕ݁ܳܝܢܺܝܢ ܗ݈ܘܰܝܢ ܠܳܐ ܡܶܬ݁ܕ݂ܺܝܢܺܝܢ ܗ݈ܘܰܝܢ

Si nous nous jugions nous-même, nous ne serions pas jugés,

Avec δέ en grec et ܓ݁ܶܝܪ dans syp, on attendrait une conjonction du type de ف en début de phrase.

1 Co 11,32

ولاكن اذ ندان من الرب نعط ܀ لكيما لا تشجب مع العالم ܀

κρινόµενοι δὲ ὑπὸ [τοῦ] κυρίου παιδευόµεθα, ἵνα µὴ σὺν τῷ κόσµῳ κατακριθῶµεν.

ܟ݁ܰܕ݂ ܡܶܬ݁ܕ݂ܺܝܢܺܝܢܰܢ ܕ݁ܶܝܢ ܡܶܢ ܡܳܪܰܢ ܡܶܬ݂ܪܕ݂ܳܝܽܘ ܡܶܬ݂ܪܕ݂ܶܝܢܰܢ ܕ݁ܠܳܐ ܥܰܡ ܥܳܠܡܳܐ ܢܶܬ݂ܚܰܝܰܒ݂

mais lorsque que nous sommes jugés par le Seigneur, nous sommes avertis afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde.

1 Co 11,33

فالان يا اخوه ادا ما اجتمعتم ܀ لتاكلون ܀ فلينظر بعضكم بعض ܀

Ὥστε, ἀδελφοί µου, συνερχόµενοι εἰς τὸ φαγεῖν ἀλλήλους ἐκδέχεσθε.

ܡܶܟ݁ܺܝܠ ܐܰܚܱ̈ܝ ܐܶܡܰܬ݂ܝ ܕ݁ܡܶܬ݂ܟ݁ܰܢܫܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܠܡܶܐܟ݂ܰܠ ܗܘܰܝܬ݁ܽܘܢ ܡܩܰܘܶܝܢ ܚܰܕ݂ ܠܚܰܕ݂

Maintenant, ô frères, quand vous vous réunissez pour manger, attendez-vous les uns les autres,

1 Co 11,34

ڡمن كان منكم عرثان ڡلياكل في بيته لكيما لا ܀ تكونوا تجتمعون للشجابه ܀ ڡاما على ساير هاولي اذا اتيىكم فسا اوصيكم ܀

εἴ τις πεινᾷ, ἐν οἴκῳ ἐσθιέτω, ἵνα µὴ εἰς κρίµα συνέρχησθε. τὰ δὲ λοιπὰ ὡς ἂν ἔλθω διατάξοµαι.

ܡܰܢ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܰܟ݂ܦ݂ܶܢ ܒ݁ܒ݂ܰܝܬ݁ܶܗ ܢܶܠܥܰܣ ܕ݁ܠܳܐ ܠܚܰܝܳܒ݂ܽܘܬ݂ܳܐ ܬ݁ܶܗܘܽܘܢ ܡܶܬ݂ܟ݁ܰܢܫܺܝܢ ܥܰܠ ܫܰܪܟ݁ܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܡܳܐ ܕ݁ܶܐܬ݂ܺܝܬ݂ ܐܶܦ݁ܰܩܶܕ݂ܟ݂ܽܘܢ

et si quelqu’un de vous a faim, qu’il mange à la maison afin que vous ne vous réunissiez pas pour la condamnation ; quant au reste, quand je viendrai, je vous donnerai des recommandations.

VA 13 est seul à avoir منكم « de vous ».

Avec ف en début de verset, VA 13 semble soutenir la variante δέ comme א2 D1 K L P Ψ 104. 365. 630. 1175. 1505. 1739. 1881. 2464 𝔐 b vgmss sy (contre P46 א* A B C D* F G 33. 81. 1241 lat).

1.12 Chapitre 12

1 Co 12,1

من اجل الروحانيات يا اخوه ܀ لا احب ان لا تـ[ ]ـسون ܀

Περὶ δὲ τῶν πνευµατικῶν, ἀδελφοί, οὐ θέλω ὑµᾶς ἀγνοεῖν.

ܥܰܠ ܖ̈ܽܘܚܳܢܝܳܬ݂ܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܐܰܚܱ̈ܝ ܨܳܒ݂ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܬ݂ܶܕ݁ܥܽܘܢ

Pour les choses spirituelles, ô frères, je ne veux pas que vous ne perceviez pas.

La fin du verset لا تـ[ ]ـسون pose des problèmes de lecture. Nous supposons qu’il s’agit du verbe حسّ, peut-être à la forme IV127, dont le ح se lit difficilement. La formulation de VA 13 est dans tous les cas plus proches du grec, qui a deux négations (οὐ et l’alpha privatif de ἀγνοεῖν), que de syp qui a ici une formulation positive (ܨܳܒ݂ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܬ݂ܶܕ݁ܥܽܘܢ « je veux que vous sachiez »)128. En 14,38, on trouve جهل pour traduire le verbe ἀγνοέω, tandis que syp utilise la formule négative « il ne connaît pas » ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܰܥ/ܠܳܐ ܢܶܕ݁ܰܥ.

1 Co 12,2

ىعلمون انكم كنتم تساقون الي الاوثان ܀ التى ليس لها صوت ܀ كنحو ما كانوا يسوقونكم

Οἴδατε ὅτι ὅτε ἔθνη ἦτε πρὸς τὰ εἴδωλα τὰ ἄφωνα129 ὡς ἂν ἤγεσθε ἀπαγόµενοι.

ܕ݁ܚܰܢ̈ܦ݂ܶܐ ܗ݈ܘܰܝܬ݁ܽܘܢ ܘܠܰܦ݂ܬ݂ܰܟ݂ܖ̈ܶܐ ܐܰܝܠܶܝܢ ܕ݁ܠܰܝܬ݁ ܠܗܽܘܢ ܩܳܠܳܐ ܕ݁ܠܳܐ ܦ݁ܽܘܪܫܳܢ ܡܶܬ݁ܕ݁ܰܒ݂ܪܺܝܢ ܗ݈ܘܰܝܬ݁ܽܘܢ

Vous savez que vous étiez menés vers les idoles qui n’ont pas de voix, comme si elles vous menaient.

Le texte de syp est éloigné du grec et de VA 13. syp n’a pas de verbe en début de verset mais continue à la suite du verbe ܕ݁ܬ݂ܶܕ݁ܥܽܘܢ du verset précédent ; VA 13 a ىعلمون comme en grec οἴδατε. syp a seulement une fois le verbe ܡܶܬ݁ܕ݁ܰܒ݂ܪܺܝܢ (contre ἤγεσθε et ἀπαγόµενοι/تساقون et يسوقونكم) et à l’expression ܕ݁ܠܳܐ ܦ݁ܽܘܪܫܳܢ « sans discernement ».

VA 13 semble donc ici plus proche du grec. Toutefois il n’a pas de conjonction temporelle, comme ὅτε, mais peut-être que l’imparfait كنتم تساقون souhaite en être la traduction ?

VA 13 n’a pas non plus ἔθνη/ܚܰܢ̈ܦ݂ܶܐ. C’est aussi le cas de SA 155. Les deux traductions se basent-elles sur un texte (grec ?) où ἔθνη serait absent ?

1 Co 12,3

فمن اجل هذا اعلمكم انه ليس انسان ܀ يتكلم بروح الله ويقول محروم130 هو يسوع ولا ايصا ܀ يستطيع اىسان يقول ان الرب يسوع ܀ ولا بروح القدس ܀

διὸ γνωρίζω ὑµῖν ὅτι οὐδεὶς ἐν πνεύµατι θεοῦ λαλῶν λέγει· Ἀνάθεµα Ἰησοῦς, καὶ οὐδεὶς δύναται εἰπεῖν· Κύριος Ἰησοῦς, εἰ µὴ ἐν πνεύµατι ἁγίω

ܡܶܛܽܠ ܗܳܢܳܐ ܡܰܘܕ݁ܰܥ ܐ݈ܢܳܐ ܠܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܠܰܝܬ݁ ܐ݈ܢܳܫ ܕ݁ܰܒ݂ܪܽܘܚܳܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܡܡܰܠܶܠ ܘܳܐܡܰܪ ܕ݁ܰܚܪܶܡ ܗ݈ܽܘ ܝܶܫܽܘܥ ܘܳܐܦ݂ܠܳܐ ܐ݈ܢܳܫ ܡܶܫܟ݁ܰܚ ܠܡܺܐܡܰܪ ܕ݁ܡܳܪܝܳܐ ܗܽܘ ܝܶܫܽܘܥ ܐܶܠܳܐ ܐܶܢ ܒ݁ܪܽܘܚܳܐ ܕ݁ܩܽܘܕ݂ܫܳܐ

À cause de cela, je vous apprends que personne ne parle par l’esprit de Dieu et dit : anathème soit Jésus ! et personne ne peut dire non plus que Jésus est le Seigneur, si ce n’est par l’Esprit saint.

Il manque ان après يستطيع. L’absence de ان après un verbe qui le demande n’est pas attestée par Blau (voir aussi le cas du subjonctif seul en 1,8).

1 Co 12,4

النقسم العطايا فانهن كثير ولاكن الروح هو واحد ܀

Διαιρέσεις δὲ χαρισµάτων εἰσίν, τὸ δὲ αὐτὸ πνεῦµα·

ܦ݁ܽܘܠܴܓ݂̈ܶܐ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܡܰܘܗ̈ܒ݂ܳܬ݂ܳܐ ܐܺܝܬ݂ܰܝܗܽܘܢ ܐܶܠܳܐ ܚܕ݂ܳܐ ܗ݈ܝ ܪܽܘܚܳܐ

Il y a répartition des dons, et ils sont nombreux, mais l’Esprit est un ;

La phrase فانهن كثير « ils sont nombreux » ne se trouve pas en grec, ni dans syp ni dans syh. Cette formulation est répétée aux versets suivants. Dans ce verset et le verset 6, on trouve un pluriel féminin pour désigner un pluriel inanimé ; au verset 5, on trouve le « classique » singulier féminin. Voir 2.2 Éléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : 16) Genre et nombre.

Il semblerait que النقسم العطايا soit une erreur ; vu qu’il y a un rapport d’annexion, le premier article est superflu (voir 1,28 ; 10,16).

1 Co 12,5

وتقسم الخدمات فانها كثير ܀ ولاكن الرب هو واحد ܀

καὶ διαιρέσεις διακονιῶν εἰσιν, καὶ ὁ αὐτὸς κύριος·

ܘܦ݁ܽܘܠܴܓ݂̈ܶܐ ܕ݁ܬ݂ܶܫܡ̈ܫܳܬ݂ܳܐ ܐܺܝܬ݂ܰܝܗܽܘܢ ܐܶܠܳܐ ܚܰܕ݂ ܗ݈ܽܘ ܡܳܪܝܳܐ

et il y répartition des services, et ils sont nombreux, mais le Seigneur est un ;

Voir 1 Co 12,4 à propos de فانها كثير.

1 Co 12,6

وتقسم الافعال ܀ فانهن كثير ܀ ولاكن الله هو واحد ܀ الدي يعمل كل بكل ܀

καὶ διαιρέσεις ἐνεργηµάτων εἰσίν, ὁ δὲ αὐτὸς θεὸς ὁ ἐνεργῶν τὰ πάντα ἐν πᾶσιν.

ܘܦ݁ܽܘܠܴܓ݂̈ܶܐ ܕ݁ܚܰܝ̈ܠܰܘܴܬ݂ܳܐ ܐܺܝܬ݂ ܐܶܠܳܐ ܚܰܕ݂ ܗ݈ܽܘ ܐܰܠܳܗܳܐ ܕ݁ܡܰܥܒ݁ܶܕ݂ ܟ݁ܽܠ ܒ݁ܟ݂ܽܠܢܳܫ

et il y a répartition des actions, et elles sont nombreuses, mais Dieu qui accomplit tout en tout est un.

Voir 1 Co 12,4 à propos de فانهن كثير.

بكل en fin de verset semble davantage se baser sur le grec ἐν πᾶσιν, où y a ambiguïté entre « en tous » et « en toute chose », que sur syp ܒ݁ܟ݂ܽܠܢܳܫ « en tout homme ».

Avec ولاكن, VA 13 semble soutenir davantage la variante ὁ δὲ, comme א A (D F G) K L P Ψ 33. 104. 1505. 1881. 2464 𝔐 latt sy, que la variante καὶ ὁ, présente dans P46 B C 81. 365. 630. 1175. 1241. 1739.

1 Co 12,7

اما لانسان انسان ܀ ڡانه يعطا استعلان الروح كنحوا ما ينبغا ܀

ἑκάστῳ δὲ δίδοται ἡ φανέρωσις τοῦ πνεύµατος πρὸς τὸ συµφέρον.

ܠܐ݈ܢܳܫ ܐ݈ܢܳܫ ܕ݁ܶܝܢ ܡܶܬ݂ܺܝܗܶܒ݂ ܠܶܗ ܓ݁ܶܠܝܳܢܳܐ ܕ݁ܪܽܘܚܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܥܳܕ݂ܪܳܐ ܠܶܗ

Mais à chacun est donnée la manifestation de l’Esprit comme il convient.

L’expression لانسان انسان semble d’influence syriaque et se base certainement sur syp ܠܐ݈ܢܳܫ ܐ݈ܢܳܫ ‪131‬.

1 Co 12,8

فمنهم من يعطا بالروح ܀ كلمه الحكمه ܀ واخر يعطا كلمه العلم بالروح ܀

ᾧ µὲν γὰρ διὰ τοῦ πνεύµατος δίδοται λόγος σοφίας, ἄλλῳ δὲ λόγος γνώσεως κατὰ τὸ αὐτὸ πνεῦµα,

ܐܺܝܬ݂ ܕ݁ܺܝܗܺܝܒ݂ܳܐ ܠܶܗ ܒ݁ܪܽܘܚܳܐ ܡܶܠܬ݂ܳܐ ܕ݁ܚܶܟ݂ܡܬ݂ܳܐ ܠܰܐ݈ܚܪܺܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܡܶܠܬ݂ܳܐ ܕ݁ܺܝܕ݂ܰܥܬ݂ܳܐ ܒ݁ܳܗ ܒ݁ܪܽܘܚܳܐ

Donc, parmi eux, à l’un il est donné par l’Esprit la parole de la sagesse et à un autre il est donné la parole de la connaissance par l’Esprit,

Avec بالروح, VA 13 n’a pas de démonstratif, contrairement au grec τὸ αὐτὸ πνεῦµα et à syp ܒ݁ܳܗ ܒ݁ܪܽܘܚܳܐ.

1 Co 12,9

واخر امانه بالروح ܀ ولاخر ܀ عطايا الشفا بالروح ܀

ἑτέρῳ πίστις ἐν τῷ αὐτῷ πνεύµατι, ἄλλῳ δὲ χαρίσµατα ἰαµάτων ἐν τῷ ἑνὶ πνεύµατι,

ܠܰܐ݈ܚܪܺܢܳܐ ܗܰܝܡܳܢܽܘܬ݂ܳܐ ܒ݁ܳܗ ܒ݁ܪܽܘܚܳܐ ܠܰܐ݈ܚܪܺܢܳܐ ܡܰܘܗ̈ܒ݂ܳܬ݂ܳܐ ܕ݁ܳܐܣܝܽܘܬ݂ܳܐ ܒ݁ܳܗ ܒ݁ܪܽܘܚܳܐ

et à un autre une foi par l’Esprit, et à un autre les dons de guérison par l’Esprit,

De même qu’au verset précédent, VA 13 n’a pas d’adjectif accolé à بالروح, contrairement au grec ἐν τῷ αὐτῷ πνεύµατι et ἐν τῷ ἑνὶ πνεύµατι et à syp ܒ݁ܳܗ ܒ݁ܪܽܘܚܳܐ.

Avec و en début de verset, VA 13 semble soutenir la variante δὲ comme P46 א2 A C D2 K L P Ψ 33. 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1881. 2464. 𝔐 syh (absent dans א* B D* F G 6. 1739. latt syp).

En 12,8 et 12,9a, on trouve اخر seul, que nous comprenons comme sujet du passif : « à un autre il est donné ». En 12,9b, on trouve une construction différente avec لاخر ; la présence de la préposition, اخر ne pouvant être alors ni sujet ni complément d’objet direct demandé par عطى, est certainement due à l’influence de syp, qui a ܠܰܐ݈ܚܪܺܢܳܐ.

1 Co 12,10

والاخر اعمال الجرايح ܀ والاخر النبوه ܀ لاخر تفضيل الارواح ܀ لاخر اجناس الالسنه ܀ لاخر ترحمه الالسنه ܀

ἄλλῳ δὲ ἐνεργήµατα δυνάµεων, ἄλλῳ [δὲ] προφητεία, ἄλλῳ [δὲ] διακρίσεις πνευµάτων, ἑτέρῳ γένη γλωσσῶν, ἄλλῳ δὲ ἑρµηνεία γλωσσῶν·

ܠܰܐ݈ܚܪܺܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܚܰܝ̈ܠܶܐ ܠܰܐ݈ܚܪܺܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܢܒ݂ܺܝܽܘܬ݂ܳܐ ܠܰܐ݈ܚܪܺܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܦ݁ܳܪܽܘܫܽܘܬ݂ܳܐ ܕ݁ܖ̈ܽܘܚܶܐ ܠܰܐ݈ܚܪܺܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܙܢܰܝܴ̈ܐ ܕ݁ܠܶܫܴ̈ܢܶܐ ܠܰܐ݈ܚܪܺܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܦ݁ܽܘܫܳܩܳܐ ܕ݁ܠܷܫ݀̈ܳܢܶܐ

et à l’autre les pratiques miraculeuses, à un autre la prophétie, à un autre le discernement des esprits, à un autre les différentes sortes de langues, à un autre l’interprétation des langues ;

Avec اعمال الجرايح, VA 13 semble soutenir la variante ἐνεργήµατα δυνάµεων comme א A B C K L P Ψ 33. 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1739. 1881. 2464. 𝔐 lat syh, contre D F G b qui ont ἐνέργεια δυνάµεως (P46 a ἐνεργήµατα δυνάµεως). syp a ܚܰܝ̈ܠܶܐ.

Avec le singulier تفضيل, VA 13 soutient la variante διάκρισις comme א C D* F G P 0201. 33. 1175. latt syp sa (contre P46 A B D2 K L Ψ 81. 104. 365. 630. 1241. 1505. 1739. 1881. 2464 𝔐 syh bo qui ont διακρίσεις).

1 Co 12,11

ڡكل هاولي ܀ فانه ىعمله الواحد ܀ وهو الروح الواحد ܀ الذي يقسم لكل انسان على حده كمسرته ܀

πάντα δὲ ταῦτα ἐνεργεῖ τὸ ἓν καὶ τὸ αὐτὸ πνεῦµα διαιροῦν ἰδίᾳ ἑκάστῳ καθὼς βούλεται.

ܟ݁ܽܠܗܶܝܢ ܕ݁ܶܝܢ ܗܳܠܶܝܢ ܚܕ݂ܳܐ ܗ݈ܝ ܪܽܘܚܳܐ ܣܳܥܪܳܐ ܘܰܡܦ݂ܰܠܓ݂ܳܐ ܠܟ݂ܽܠܢܳܫ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܗܺܝ ܨܳܒ݂ܝܳܐ

mais toutes ces choses, le seul qui les fait, c’est l’Esprit seul, qui distribue à tous séparément, selon sa volonté.

La formulation الواحد وهو الروح الواحد est proche de celle du texte grec τὸ ἓν καὶ τὸ αὐτὸ πνεῦµα.

Avec على حده, VA 13 soutient la variante ἰδίᾳ comme A B C D1 K L P Ψ 33. 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1739. 1881. 2464 𝔐 syh (contre P46 D*.c F G 0201vid latt syp).

1 Co 12,12

فكما ان الجسد ܀ هو واحد وفيه اوصال كثيره وكل اوصال الجسد اذ هن كثير ܀ ‫f. 113v‬ ولاكىه حسد واحد ܀ فهكذا ايصا المسيح ܀

Καθάπερ γὰρ τὸ σῶµα ἕν ἐστιν καὶ µέλη πολλὰ ἔχει, πάντα δὲ τὰ µέλη τοῦ σώµατος πολλὰ ὄντα ἕν ἐστιν σῶµα, οὕτως καὶ ὁ Χριστός·

ܐܰܟ݂ܙܢܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܳܐ ܚܰܕ݂ ܗ݈ܽܘ ܘܺܐܝܬ݂ ܒ݁ܶܗ ܗܰܕ݁ܳܡܷ̈ܐ ܣܰܓ݁ܺܝܷ̈ܐܐ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܕ݁ܶܝܢ ܗܰܕ݁ܳܡܷ̈ܐ ܕ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܳܐ ܟ݁ܰܕ݂ ܣܰܓ݁ܺܝܷ̈ܐܐ ܐܺܝܬ݂ܰܝܗܽܘܢ ܚܰܕ݂ ܐܶܢܽܘܢ ܦ݁ܓ݂ܰܪ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܡܫܺܝܚܳܐ

De la même manière que le corps est un et qu’il y a en lui plusieurs membres et que tous les membres du corps, alors qu’ils sont nombreux, sont toutefois un seul corps : ainsi aussi [est] le Christ.

VA 13 ne soutient pas la variante τοῦ ἑνός après τοῦ σώµατος (chez א2 D K Ψ 630 𝔐 b samss bo).

1 Co 12,13

ونحن ايصا كلىا ىروح واحده لحسد واحد ܀ اعمدنا ܀ ان كانوا اليهود ܀ وان كانوا الحنفا ܀ واين كانوا العبيد ܀ واين كانوا الاحران ܀ وكلىا كاس واحد سربنا

καὶ γὰρ ἐν ἑνὶ πνεύµατι ἡµεῖς πάντες εἰς ἓν σῶµα ἐβαπτίσθηµεν, εἴτε Ἰουδαῖοι εἴτε Ἕλληνες εἴτε δοῦλοι εἴτε ἐλεύθεροι, καὶ πάντες ἓν πνεῦµα ἐποτίσθηµεν.

ܐܳܦ݂ ܚܢܰܢ ܓ݁ܶܝܪ ܟ݁ܽܠܰܢ ܒ݁ܰܚܕ݂ܳܐ ܪܽܘܚ ܠܚܰܕ݂ ܦ݁ܓ݂ܰܪ ܥܡܰܕ݂ܢ ܐܶܢ ܝܺܗܽܘܕ݂ܳܝܷ̈ܐ ܘܶܐܢ ܐܰܖ̈ܡܳܝܶܐ ܘܶܐܢ ܥܰܒ݂̈ܕ݁ܶܐ ܘܶܐܢ ܒ݁ܢܱ̈ܝ ܚܺܐܖ̈ܶܐ ܘܟ݂ܽܠܰܢ ܚܕ݂ܳܐ ܪܽܘܚܳܐ ܐܶܫܬ݁ܺܝܢ

Et nous aussi, tous par un seul Esprit pour un seul corps, nous avons été baptisés, étant juifs, païens, esclaves ou libres, et nous tous, nous avons bu à une seule coupe.

Le verset contient une incohérence grammaticale en passant d’un sujet à la 1ère personne du pluriel ( ونحن … اعمدنا) à un sujet à la 3e personne du pluriel (ان كانوا … الاحران), puis à nouveau à un sujet à la 1ère personne du pluriel (وكلىا … سربنا).

Nous lisons dans le manuscrit واين كانوا العبيد mais la présence de l’adverbe interrogatif اين ne fait pas sens ici. Il faut certainement comprendre ان.

Avec كاس واحد سربنا, VA 13 se rapproche de la variante ἓν πόµα ἐποτίσθηµεν présente dans 630. 1505. 1881. syh. En 10,4, on trouve un autre terme, شراب, pour traduire πόµα.

1 Co 12,14

وايصا الجسد ܀ ليسو وصل واحد ܀ ولاكنه كثير

Καὶ γὰρ τὸ σῶµα οὐκ ἔστιν ἓν µέλος ἀλλὰ πολλά.

ܐܳܦ݂ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܚܰܕ݂ ܗܰܕ݁ܳܡ ܐܶܠܳܐ ܣܰܓ݁ܺܝܷ̈ܐܐ

Et de même, le corps n’est pas un seul membre mais plusieurs.

Nous lisons ليسو mais comprenons ليس ; en effet, le pluriel ليسوا ne ferait pas sens ici (voir aussi 1,26 ; 9,26 et point 2.2 Éléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : 22) Négation ليس).

1 Co 12,15

ان قالت الرجل ܀ من اجل اني لست يد لست من ܀ الجسد ܀ فليس من احل هذا ليسها132 من الحسد ܀133

ἐὰν εἴπῃ ὁ πούς· ὅτι οὐκ εἰµὶ χείρ, οὐκ εἰµὶ ἐκ τοῦ σώµατος, οὐ παρὰ τοῦτο οὐκ ἔστιν ἐκ τοῦ σώµατος ;

ܐܶܢ ܬ݁ܺܐܡܰܪ ܓ݁ܶܝܪ ܪܶܓ݂ܠܳܐ ܕ݁ܡܶܛܽܠ ܕ݁ܠܳܐ ܗܘܺܝܬ݂ ܐܺܝܕ݂ܳܐ ܠܳܐ ܗܘܺܝܬ݂ ܡܶܢܶܗ ܡܶܢ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ ܠܰܘ ܡܶܛܽܠ ܗܳܕ݂ܶܐ ܠܰܝܬ݁ܶܝܗ ܡܶܢܶܗ ܡܶܢ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ

Si le pied disait : puisque je ne suis pas une main, je ne fais pas partie du corps !, ce n’est pas, pour cela, qu’il ne ferait pas partie du corps.

1 Co 12,16

وان قالت الادن من اجل اني لست عين لست من الجسد ܀ فليس من اجل هذا ܀ ليسها من الجسد ܀

καὶ ἐὰν εἴπῃ τὸ οὖς· ὅτι οὐκ εἰµὶ ὀφθαλµός, οὐκ εἰµὶ ἐκ τοῦ σώµατος, οὐ παρὰ τοῦτο οὐκ ἔστιν ἐκ τοῦ σώµατος ;

ܘܶܐܢ ܬ݁ܺܐܡܰܪ ܐܶܕ݂ܢܳܐ ܥܰܠ ܕ݁ܠܳܐ ܗܘܺܝܬ݂ ܥܰܝܢܳܐ ܠܳܐ ܗܘܺܝܬ݂ ܡܶܢܶܗ ܡܶܢ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ ܠܰܘ ܡܶܛܽܠ ܗܳܕ݂ܶܐ ܠܰܝܬ݁ܶܝܗ ܡܶܢܶܗ ܡܶܢ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ

Et si l’oreille disait : puisque je ne suis pas un œil, je ne fais pas partie du corps !, ce n’est pas, pour cela, qu’elle ne ferait pas partie du corps.

1 Co 12,17

فلو كان الجسد كله عيون ܀ اين كان يكون السمع ܀ لو كان الحسد كله سمع ܀ فاين كان يكون المسم ܀

εἰ ὅλον τὸ σῶµα ὀφθαλµός, ποῦ ἡ ἀκοή ; εἰ ὅλον ἀκοή, ποῦ ἡ ὄσφρησις ;

ܐܶܠܽܘ ܓ݁ܶܝܪ ܟ݁ܽܠܶܗ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ ܥܰܝ̈ܢܶܐ ܗ݈ܘܳܐ ܐܰܝܟ݁ܳܐ ܗ݈ܘܳܬ݂ ܡܰܫܡܰܥܬ݂ܳܐ ܘܶܐܠܽܘ ܟ݁ܽܠܶܗ ܡܰܫܡܰܥܬ݂ܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܡܪܺܝܚ ܗ݈ܘܳܐ

Et si le corps tout entier était des yeux, où serait l’ouïe ? Si le corps tout entier était l’ouïe, où serait l’odorat ?

VA 13 a une conjonction de coordination ف au début de verset, comme syp ܓ݁ܶܝܪ ; le grec n’en a pas.

VA 13 a un pluriel عيون « des yeux », comme syp ܥܰܝ̈ܢܶܐ, tandis que le grec a un singulier ὀφθαλµός.

VA 13 est seul à répéter الحسد « le corps » en deuxième partie de verset.

1 Co 12,18

فاما فان الله نصب كل واحد من الاوصال ܀ في الحسد كما احب ܀

νυνὶ δὲ ὁ θεὸς ἔθετο τὰ µέλη, ἓν ἕκαστον αὐτῶν ἐν τῷ σώµατι καθὼς ἠθέλησεν.

ܗܳܫܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܐܰܠܳܗܳܐ ܣܳܡ ܟ݁ܽܠ ܚܰܕ݂ ܚܰܕ݂ ܡܶܢ ܗܰܕ݁ܳܡܷ̈ܐ ܒ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܳܐ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܗܽܘ ܨܒ݂ܳܐ

Quant à Dieu, il a placé chacun des membres dans le corps comme il le désirait.

1 Co 12,19

ولو انهن كلهن كن وصل واحد ܀ فاين كان يكون الجسد ܀

εἰ δὲ ἦν τὰ πάντα ἓν µέλος, ποῦ τὸ σῶµα ;

ܐܶܠܽܘ ܕ݁ܶܝܢ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܚܰܕ݂ ܗ݈ܘܰܘ ܗܰܕ݁ܳܡܳܐ ܐܰܝܟ݁ܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ

Et si tous étaient un seul membre, où serait le corps ?

1 Co 12,20

فاما الان فانهن اوصال كثيره ܀ والجسد هو واحد ܀

νῦν δὲ πολλὰ µὲν µέλη, ἓν δὲ σῶµα.

ܗܳܫܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܗܰܕ݁ܳܡܷ̈ܐ ܐܺܝܬ݂ܰܝܗܽܘܢ ܣܰܓ݁ܺܝܷ̈ܐܐ ܚܰܕ݂ ܗ݈ܽܘ ܕ݁ܶܝܢ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ

Mais maintenant, il y a plusieurs membres et le corps est un.

1 Co 12,21

لا تستطيع العىں ان تقول لليد اني لست محتاجه اليك ܀ ولا الراس يقول للرجلين اني لست مجتاج اليكما ܀

οὐ δύναται δὲ ὁ ὀφθαλµὸς εἰπεῖν τῇ χειρί· χρείαν σου οὐκ ἔχω, ἢ πάλιν ἡ κεφαλὴ τοῖς ποσίν· χρείαν ὑµῶν οὐκ ἔχω·

ܠܳܐ ܡܶܫܟ݁ܚܳܐ ܥܰܝܢܳܐ ܕ݁ܬ݂ܺܐܡܰܪ ܠܺܐܝܕ݂ܳܐ ܕ݁ܠܳܐ ܡܶܬ݂ܒ݁ܰܥܝܳܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܝ ܠܺܝ ܐܳܦ݂ܠܳܐ ܪܺܫܳܐ ܡܶܫܟ݁ܰܚ ܕ݁ܢܺܐܡܰܪ ܠܖ̈ܶܓ݂ܠܶܐ ܕ݁ܠܳܐ ܡܶܬ݂ܒܱ݁ܥ̈ܝܳܢ ܐܢ݈ܬ݁ܶܝܢ ܠܺܝ

L’œil ne peut pas dire à la main : je n’ai pas besoin de toi !, ni la tête dire aux pieds : je n’ai pas besoin de vous !

VA 13 n’a pas de conjonction de coordination en début de phrase et ne soutient pas, comme A C F G P 33.104. 326. 365. 614. lat syp, la variante δὲ (présente dans P46 א B D K L Ψ 81. 630. 1175. 1241. 1505. 1739. 1881. 2464 𝔐 vgcl syh).

VA 13 introduit la deuxième partie du verset par و, ce qui est plus proche de syp ܐܳܦ que du grec ἢ.

1 Co 12,22

ولاكن اكثر بزياده اوصال ܀ الجسد التى يرين انهن صعاف ܀ فهن بزىاده بحتاح اليهن ܀

ἀλλὰ πολλῷ µᾶλλον τὰ δοκοῦντα µέλη τοῦ σώµατος ἀσθενέστερα ὑπάρχειν ἀναγκαῖά ἐστιν,

ܐܶܠܳܐ ܝܰܬ݁ܺܝܪܳܐܝܺܬ݂ ܐܰܝܠܶܝܢ ܗܰܕ݁ܳܡܷ̈ܐ ܕ݁ܡܶܣܬ݁ܰܒ݂ܪܺܝܢ ܕ݁ܰܡܚܺܝܠܺܝܢ ܥܠܰܝܗܽܘܢ ܗ݈ܽܘ ܣܽܘܢܩܳܢܳܐ

Mais de plus les membres du corps qui sont considérés comme faibles, ce sont eux dont nous avons davantage besoin,

بزياده اوصال semble être traduit du grec µέλη τοῦ σώµατος, syp ayant seulement ܗܰܕ݁ܳܡܷ̈ܐ « les membres ».

1 Co 12,23

والتى تري انهن هينات في الجسد ܀ فلهاولي نكثر لهن الكرامه بزياده ܀ والتى هن عورتنا ڡلهن نتكـ‪]‬ـىـ‪[‬ـف فاصل ܀‬‬‬‬

καὶ ἃ δοκοῦµεν ἀτιµότερα εἶναι τοῦ σώµατος τούτοις τιµὴν περισσοτέραν περιτίθεµεν, καὶ τὰ ἀσχήµονα ἡµῶν εὐσχηµοσύνην περισσοτέραν ἔχει,

ܘܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܣܳܒ݂ܪܺܝܢܰܢ ܕ݁ܰܡܨܰܥܪܺܝܢ ܐܶܢܽܘܢ ܒ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܳܐ ܠܗܳܠܶܝܢ ܐܺܝܩܳܪܳܐ ܝܰܬ݁ܺܝܪܳܐ ܡܰܣܓ݁ܶܝܢܰܢ ܘܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܰܕ݂ܢܽܘܟ݁ܳܦ݂ܳܐ ܐܶܢܽܘܢ ܐܶܣܟ݁ܺܡܳܐ ܝܰܬ݁ܺܝܪܳܐ ܥܳܒ݂ܕ݁ܺܝܢܰܢ ܠܗܽܘܢ

et ceux qui sont considérés comme méprisables dans le corps, à ceux-là, nous donnons plus d’honneur, et à ceux qui sont nos parties sexuelles, nous leur donnons un rang supérieur.

Avec في الجسد, VA 13 est plus proche de syp ܒ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܳܐ que du grec qui a un génitif τοῦ σώµατος.

Plus loin, VA 13 a عورتنا avec un possessif comme le grec τὰ ἀσχήµονα ἡµῶν, tandis que syp n’a pas de possessif après ܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܰܕ݂ܢܽܘܟ݁ܳܦ݂ܳܐ.

Nous lisons نتكـ‪]‬ـىـ‪[‬ـف, ce qui semble être un verbe à la 1ère personne du pluriel. Cela correspondrait à syp qui a un verbe à la 1ère personne du pluriel ܥܳܒ݂ܕ݁ܺܝܢܰܢ. Si VA 13 s’appuie ici sur syp ܐܶܣܟ݁ܺܡܳܐ ܝܰܬ݁ܺܝܪܳܐ ܥܳܒ݂ܕ݁ܺܝܢܰܢ ܠܗܽܘܢ, littéralement « nous leur donnons forme davantage », il pourrait s’agit du verbe تكيّف « donner forme »134. Nous traduisons par « donner un rang », ce qui correspond au contexte du verset.‬‬‬‬

1 Co 12,24

اما التين هن ܀ ريه حسنه فليس يحتجن الي كرامتنا ܀ ولاكن الله مزج ܀ الحسد واعطا الكرامه الفاضله للوصل الهين ܀

τὰ δὲ εὐσχήµονα ἡµῶν οὐ χρείαν ἔχει. ἀλλὰ ὁ θεὸς συνεκέρασεν τὸ σῶµα τῷ ὑστερουµένῳ περισσοτέραν δοὺς τιµήν,

ܐܰܝܠܶܝܢ ܕ݁ܶܝܢ ܗܰܕ݁ܳܡܷ̈ܐ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܒ݁ܰܢ ܕ݁ܰܡܝܰܩܪܺܝܢ ܠܳܐ ܡܶܬ݂ܒ݁ܥܶܐ ܠܗܽܘܢ ܐܺܝܩܳܪܳܐ ܐܰܠܳܗܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܡܰܙܓ݂ܶܗ ܠܦ݂ܰܓ݂ܪܳܐ ܘܝܰܗ݈ܒ݂ ܐܺܝܩܳܪܳܐ ܝܰܬ݁ܺܝܪܳܐ ܠܗܰܕ݁ܳܡܳܐ ܐܰܝܢܳܐ ܕ݁ܰܙܥܽܘܪ

Quant à ceux qu’on estime honorables, ils n’ont pas besoin de notre honneur, mais Dieu a disposé le corps et il a donné le plus grand honneur au membre méprisable,

Avec كرامتنا, VA 13 soutient la variante avec τιµῆς après ἔχει, comme D F G syp. VA 13 a un possessif en plus.

VA 13 reprend le même adjectif qu’au verset précédent الهين « méprisable » ; le grec et syp parlent du membre « qui manque [d’honneur] ».

1 Co 12,25

‫f. 114r‬ لكيما لا يكون اختلاف في الجسد ولاكن الاوصال كلهن شى ܀ واحد ܀ تهتم بعصها لبعص ܀

ἵνα µὴ ᾖ σχίσµα135 ἐν τῷ σώµατι ἀλλὰ τὸ αὐτὸ ὑπὲρ ἀλλήλων µεριµνῶσιν τὰ µέλη.

ܕ݁ܠܳܐ ܬ݁ܶܗܘܶܐ ܦ݁ܳܠܓ݁ܽܘܬ݂ܳܐ ܒ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܳܐ ܐܶܠܳܐ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܗܰܕ݁ܳܡܷ̈ܐ ܫܰܘܝܳܐܝܺܬ݂ ܚܰܕ݂ ܥܰܠ ܚܰܕ݂ ܢܶܗܘܽܘܢ ܝܳܨܦ݁ܺܝܢ

afin qu’il n’y ait pas de différend dans le corps mais que tous les membres unanimement se soucient les uns des autres.

1 Co 12,26

ومتا ما اتجع وصل واحد ڡانها جميع الاوصال ىىحع معه ܀ وان حير وصل واحد ܀ يفرحن معه جميع الاوصال ܀

καὶ εἴτε πάσχει ἓν µέλος, συµπάσχει πάντα τὰ µέλη· εἴτε δοξάζεται [ἓν] µέλος, συγχαίρει πάντα τὰ µέλη.

ܕ݁ܶܐܡܰܬ݂ܝ ܕ݁ܚܰܕ݂ ܗܰܕ݁ܳܡ ܢܶܗܘܶܐ ܟ݁ܳܐܶܒ݂ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܢܶܗܘܽܘܢ ܚܳܫܺܝܢ ܘܶܐܢ ܡܶܫܬ݁ܰܒ݁ܰܚ ܚܰܕ݂ ܗܰܕ݁ܳܡ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܗܰܕ݁ܳܡܷ̈ܐ ܢܶܗܘܽܘܢ ܡܶܫܬ݁ܰܒ݁ܚܺܝܢ

Quand un seul membre souffre, l’ensemble des membres souffre avec lui, et si un seul membre obtient une faveur, l’ensemble des membres se réjouit avec lui.

VA 13 a deux fois le même verbe dans le premier membre du verset (اتجع et ىىحع) puis utilise deux verbes différents dans le second membre du verset (حير et يفرحن), comme le grec (πάσχει et συµπάσχει ; δοξάζεται et συγχαίρει), contre syp qui a deux verbes différents dans le premier membre du verset (ܟ݁ܳܐܶܒ et ܚܳܫܺܝܢ) et deux fois le même verbe dans le second membre du verset ( ܡܶܫܬ݁ܰܒ݁ܰܚ et ܡܶܫܬ݁ܰܒ݁ܚܺܝܢ).

Avec وصل واحد, VA 13 soutient la variante ἓν dans la seconde partie du verset, comme א2 C D F G K L P Ψ 0285. 33. 81. 104. 365. 630. 1241. 1505. 1881. 2464 𝔐 latt sy (contre א* A B 1739).

1 Co 12,27

فانما انتم فانكم حسد المسيح ܀ وااوصال من اوصاله ܀

Υµεῖς δέ ἐστε σῶµα Χριστοῦ καὶ µέλη ἐκ µέρους.

ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܶܝܢ ܦ݁ܰܓ݂ܪܶܗ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܘܗܰܕ݁ܳܡܷ̈ܐ ܒ݁ܕ݂ܽܘܟ݁ܰܬ݂ܟ݂ܽܘܢ

Mais vous, vous êtes le corps du Christ et des membres parmi ses membres.

Avec من اوصاله, VA 13 soutient la variante ἐκ µελους qui se trouve dans quelques témoins (D* Ψ t vg syh) ; VA 13 a un possessif136.

1 Co 12,28

وان الله نصب في الكنيسه اول السليحيں ܀ والثانيه الانبيا ܀ والثالثه ܀ المعلمين علي اثرهم ܀ الحراىح ܀ وعلي اثرهم عطايا الشفا ܀ والمعاونين ܀ والمدبرين ܀ واجناس الالسنه ܀

Καὶ οὓς µὲν ἔθετο ὁ θεὸς ἐν τῇ ἐκκλησίᾳ πρῶτον ἀποστόλους, δεύτερον προφήτας, τρίτον διδασκάλους, ἔπειτα δυνάµεις, ἔπειτα χαρίσµατα ἰαµάτων, ἀντιλήµψεις, κυβερνήσεις, γένη γλωσσῶν.

ܣܳܡ ܓ݁ܶܝܪ ܐܰܠܳܗܳܐ ܒ݁ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܶܗ ܠܽܘܩܕ݂ܰܡ ܫܠܻܝ̈ܚܶܐ ܒ݁ܳܬ݂ܰܪܗܽܘܢ ܢܒ݂ܺܝܷ̈ܐ ܒ݁ܳܬ݂ܰܪܗܽܘܢ ܡܰܠ̈ܦ݂ܳܢܶܐ ܒ݁ܳܬ݂ܰܪܗܽܘܢ ܥܳܒ݂̈ܕ݁ܰܝ ܚܰܝ̈ܠܶܐ ܒ݁ܳܬ݂ܰܪܗܽܘܢ ܡܰܘܗ̈ܒ݂ܳܬ݂ܳܐ ܕ݁ܳܐܣܝܽܘܬ݂ܳܐ ܘܰܡܥܰܕ݁ܖ̈ܳܢܶܐ ܘܰܡܕ݂ܰܒ݁ܖ̈ܳܢܶܐ ܘܰܙܢܰܝܳܐ ܕ݁ܠܶܫܴܢ̈ܶܐ

Et Dieu a établi dans l’Église premièrement les apôtres, deuxièmement les prophètes, troisièmement les enseignants, à leur suite les miracles, après cela les dons de guérison, ceux qui portent secours, les intendants et les différentes sortes de langues.

À propos de السليحٮن, voir notre remarque en 4,9.

L’énumération اول … والثانيه … والثالثه … علي اثرهم … علي اثرهم est proche du grec (πρῶτον… δεύτερον… τρίτον… ἔπειτα… ἔπειτα) ; syp a une première fois ܠܽܘܩܕ݂ܰܡ puis ܒ݁ܳܬ݂ܰܪܗܽܘܢ.

1 Co 12,29

فلعلهم كلهم سليحين ܀ او لعلهم كلهم معلمين ܀ او لعلهم كلهم انبيا ܀ او لعلهم كلهم يعملون الجرايح ܀

µὴ πάντες ἀπόστολοι ; µὴ πάντες προφῆται ; µὴ πάντες διδάσκαλοι ; µὴ πάντες δυνάµεις ;

ܕ݁ܰܠܡܳܐ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܫܠܻܝ̈ܚܶܐ ܕ݁ܰܠܡܳܐ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܢܒ݂ܺܝܷ̈ܐ ܠܡܳܐ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܡܰܠ̈ܦ݂ܳܢܶܐ ܠܡܳܐ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܣܳܥܖ̈ܰܝ ܚܰܝ̈ܠܶܐ

Or est-ce qu’ils sont tous apôtres ? Ou sont-ils tous enseignants ? Ou sont-ils tous prophètes ? Ou font-ils tous des miracles ?

Une fois de plus, VA 13 a لعل pour traduire µή/ܕ݁ܰܠܡܳܐ (voir remarque en 1,13).

VA 13 est seul à avoir la conjonction de coordination او pour chaque nouvelle interrogation.

1 Co 12,30

او لعلهم كلهم لهم عطايا الشفا ܀ او لعلهم كلهم بالالسنه يتكلمون ܀ او لعلهم كلهم يترجمون ܀

µὴ πάντες χαρίσµατα ἔχουσιν ἰαµάτων ; µὴ πάντες γλώσσαις λαλοῦσιν ; µὴ πάντες διερµηνεύουσιν ;

ܠܡܳܐ ܠܟ݂ܽܠܗܽܘܢ ܐܺܝܬ݂ ܠܗܽܘܢ ܡܰܘܗ̈ܒ݂ܳܬ݂ܳܐ ܕ݁ܳܐܣܝܽܘܬ݂ܳܐ ܠܡܳܐ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܒ݁ܠܶܫܳܢܷ̈ܐ ܡܡܰܠܠܺܝܢ ܐܰܘ ܕ݁ܰܠܡܳܐ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܡܦ݂ܰܫܩܺܝܢ

Ou est-ce qu’ils ont tous les dons de guérison ? Ou parlent-ils tous en langues ? Ou interprètent-ils tous ?

Mêmes remarques qu’au verset précédent. syp a également une conjonction de coordination devant la dernière interrogation. Peut-on en déduire que les او dans VA 13 aux v. 12,29 et 12,30 se basent sur syp ?

1 Co 12,31

كونوا بعىروں ىالعطايا العطام ܀ وايصا اريكم الطريق الفاصل الفايص ܀

ζηλοῦτε δὲ τὰ χαρίσµατα τὰ µείζονα. Καὶ ἔτι καθ᾿ ὑπερβολὴν ὁδὸν ὑµῖν δείκνυµι.

ܐܶܢ ܕ݁ܶܝܢ ܛܳܢܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܒ݁ܡܰܘܗ̈ܒ݂ܳܬ݂ܳܐ ܪܰܘܖ̈ܒ݂ܳܬ݂ܳܐ ܐܶܢܳܐ ܬ݁ܽܘܒ݂ ܐܶܚܰܘܶܝܟ݂ܽܘܢ ܐܽܘܪܚܳܐ ܕ݁ܰܡܝܰܬ݁ܪܳܐ

Soyez zélés dans les dons merveilleux et je vous montrerai aussi le chemin excellent et abondant.

L’utilisation de deux adjectifs الفاصل الفايص nous semble une tentative de traduire ὑπερβολήν.

1.13 Chapitre 13

1 Co 13,1

ان انا بالالسنه ܀ الناس اتكلم والملايكه ܀ ولا يكون ڡى حب فقد صرت النحاس الدي يصل ܀ او الصنح الذى يسمع الصوت ܀

Ἐὰν ταῖς γλώσσαις τῶν ἀνθρώπων λαλῶ καὶ τῶν ἀγγέλων, ἀγάπην δὲ µὴ ἔχω, γέγονα χαλκὸς ἠχῶν ἢ κύµβαλον ἀλαλάζον.

ܐܶܢ ܒ݁ܟ݂ܽܠ ܠܷܫܳܢ ܕ݁ܰܒ݂ܢܰܝ̈ܢܳܫܳܐ ܐܶܡܰܠܶܠ ܘܒ݂ܰܕ݂̈ܡܰܠܰܐܟ݂ܶܐ ܘܚܽܘܒ݁ܳܐ ܠܳܐ ܢܶܗܘܶܐ ܒ݁ܺܝ ܗܘܺܝܬ݂ ܠܺܝ ܢܚܳܫܳܐ ܕ݁ܙܳܐܶܡ ܐܰܘ ܨܺܨܠܳܐ ܕ݁ܝܳܗܶܒ݂ ܩܳܠܳ

Si je parle les langues des hommes et des anges, et qu’il n’y a pas d’amour en moi, je suis un cuivre qui résonne et une cymbale dont on entend la voix.

La tournure avec في dans les v. 1-3 est proche de syp ܒ݁ܺܝ.

1 Co 13,2

وان كانت فى النبوه ܀ واعلم السراير كلها وكل ܀ العلم وان كانت فى الامانه كلها ܀ حتى اكون انقل الجبال ܀ وليس في حب ܀ فلست بشى ܀

καὶ ἐὰν ἔχω προφητείαν καὶ εἰδῶ τὰ µυστήρια πάντα καὶ πᾶσαν τὴν γνῶσιν καὶ ἐὰν ἔχω πᾶσαν τὴν πίστιν ὥστε ὄρη µεθιστάναι, ἀγάπην δὲ µὴ ἔχω, οὐθέν εἰµι.

ܘܶܐܢ ܬ݁ܶܗܘܶܐ ܒ݁ܺܝ ܢܒ݂ܺܝܽܘܬ݂ܳܐ ܘܶܐܕ݁ܰܥ ܐ݈ܖ̈ܳܙܶܐ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܘܟ݂ܽܠܳܗ ܝܺܕ݂ܰܥܬ݂ܳܐ ܘܶܐܢ ܬ݁ܶܗܘܶܐ ܒ݁ܺܝ ܟ݁ܽܠܳܗ ܗܰܝܡܳܢܽܘܬ݂ܳܐ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܛܽܘܪܳܐ ܐܶܫܰܢܶܐ ܘܚܽܘܒ݁ܳܐ ܠܰܝܬ݁ ܒ݁ܺܝ ܠܳܐ ܗ݈ܘܺܝܬ݂ ܡܶܕ݁ܶܡ

Et si j’ai le don de prophétie et que je connais tous les secrets et toute la connaissance, et si j’ai en moi toute la foi jusqu’à en déplacer des montagnes, et qu’il n’y a pas d’amour en moi, je ne suis rien.

1 Co 13,3

وان ܀ اطعمت كل شى هو لي ܀ وان اسلمت جسدي ان يحترق ܀ وليس في حب ܀ فاني لا اننفع شى ܀

κἂν ψωµίσω πάντα τὰ ὑπάρχοντά µου καὶ ἐὰν παραδῶ τὸ σῶµά µου ἵνα καυχήσωµαι, ἀγάπην δὲ µὴ ἔχω, οὐδὲν ὠφελοῦµαι.

ܘܶܐܢ ܐܰܘܟ݁ܶܠ ܟ݁ܽܠ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܠܺܝ ܠܡܶܣ̈ܟ݁ܺܢܶܐ ܘܶܐܢ ܐܰܫܠܶܡ ܦ݁ܰܓ݂ܪܝ ܕ݁ܢܺܐܩܰܕ݂ ܘܚܽܘܒ݁ܳܐ ܠܳܐ ܢܶܗܘܶܐ ܒ݁ܺܝ ܡܶܕ݁ܶܡ ܠܳܐ ܝܳܬ݂ܰܪ ܐ݈ܢܳܐ

Et si je donne à manger tous mes biens, et si je livre mon corps à être brûlé, et que l’amour n’est pas en moi, je ne profite de rien.

syp a dans la première partie de la protase ܠܡܶܣܟ݁ܺܢܶܐ « aux pauvres », une variante qui n’est pas suivie par VA 13.

Avec يحترق à la 3e personne du singulier, VA 13 soutient la variante καυθῇ qui se trouve dans 1505 sy, contre P46 א A B 048. 33. 1739* co (καυχήσωµαι), C D F G L 6. 81. 104. 630. 945. 1175. 1881* latt syhmg (καυθήσοµαι) et K Ψ 365. 1241. 1739c. 1881c. 2464 𝔐 (καυθήσωµαι).

1 Co 13,4

الحٮ روحه مثين طيب ܀ الحب لا يحسد ܀ لا يستـ[ـحس] ٪ لا يستكىر ܀

Ἡ ἀγάπη µακροθυµεῖ, χρηστεύεται ἡ ἀγάπη, οὐ ζηλοῖ, [ἡ ἀγάπη] οὐ περπερεύεται, οὐ φυσιοῦται,

ܚܽܘܒ݁ܳܐ ܢܰܓ݁ܺܝܪܳܐ ܗ݈ܝ ܪܽܘܚܶܗ ܘܒ݂ܰܣܺܝܡ ܚܽܘܒ݁ܳܐ ܠܳܐ ܚܳܣܶܡ ܚܽܘܒ݁ܳܐ ܠܳܐ ܡܶܫܬ݁ܓ݂ܶܫ ܘܠܳܐ ܡܶܬ݂ܚܬ݂ܰܪ

L’amour est stable en esprit, il est bon, l’amour n’envie pas, il n’est pas [troublé], il ne s’élève pas,

Il nous semble déchiffrer لا يستحس. Cette orthographe ne correspond pas à un verbe pouvant traduire le grec περπερεύεται « se vanter »137. syp a ܡܶܫܬ݁ܓ݂ܶܫ « être troublé »138 ; pourrait-il s’agir de la racine حسّ, qui est liée aux émotions (voir 12,1)139 ? Celle-ci n’a toutefois pas un sens négatif comme attendu par le contexte du verset. Une autre possibilité serait de lire يستحير, forme X de حار, qui pourrait aussi aller dans le sens du trouble140. Nous optons pour la première lecture : لا يستحس, et proposons la traduction « n’est pas troublé ».

Une erreur de copie, probablement de même au même, a conduit à l’omission de لا يستكبر, ajouté dans la marge inférieure du folio à l’aide des signes ٪.

VA 13 ne répète que deux fois الحب, comme 33. 104. 629. 1175. 2464 lat sa boms, tandis qu’on trouve le sujet répété trois fois dans (P46) א A C D F G L Ψ 048. 0243. 81. 365. 630. 1241. 1505. 1739. 1881 𝔐 sy.

1 Co 13,5

ولا ىحري ܀ ولا ىريد الذي له ܀ ولا ىتبهر ܀ ولا يتفكر بالشر ܀

οὐκ ἀσχηµονεῖ, οὐ ζητεῖ τὰ ἑαυτῆς, οὐ παροξύνεται, οὐ λογίζεται τὸ κακόν,

ܘܠܳܐ ܣܳܥܰܪ ܕ݁ܒ݂ܶܗܬ݁ܬ݂ܳܐ ܘܠܳܐ ܒ݁ܳܥܶܐ ܕ݁ܺܝܠܶܗ ܘܠܳܐ ܡܶܬ݁ܬ݁ܦ݂ܺܝܪ ܘܠܳܐ ܡܶܬ݂ܪܰܥܶܐ ܕ݁ܒ݂ܺܝܫ

il ne déçoit pas, il ne veut pas son propre intérêt, il ne s’offusque pas141, il ne pense pas à mal,

1 Co 13,6

‫f. 114v‬ ولا يفرح بالاثم ܀ ولا | ولا كن يفرح بالحق ܀

οὐ χαίρει ἐπὶ τῇ ἀδικίᾳ, συγχαίρει δὲ τῇ ἀληθείᾳ·

ܠܳܐ ܚܳܕ݂ܶܐ ܒ݁ܥܰܘܠܳܐ ܐܶܠܳܐ ܚܳܕ݂ܶܐ ܒ݁ܩܽܘܫܬ݁ܳܐ

et il ne se réjouit pas du péché mais se réjouit de la vérité.

ولا suivi de ولاكن vient du changement de folio ; il est difficile de savoir s’il s’agit d’une erreur ou d’une volonté de faciliter la lecture (pour un phénomène similaire, voir 3,23).

1 Co 13,7

كل شي يصطبر ܀ كل شى يصدق ܀ كل شى يستبشر كل شى يحمل ܀

πάντα στέγει, πάντα πιστεύει, πάντα ἐλπίζει, πάντα ὑποµένει.

ܟ݁ܽܠ ܡܶܕ݁ܶܡ ܡܣܰܝܒ݁ܰܪ ܟ݁ܽܠܡܶܕ݁ܶܡ ܡܗܰܝܡܶܢ ܟ݁ܽܠ ܡܣܰܒ݁ܰܪ ܟ݁ܽܠ ܣܳܒ݂ܶܠ

Il endure toute, il croit tout, il espère tout, il supporte tout.

À propos de يصطبر, voir 7,9.

La forme X de بشر vient traduire à deux reprises ἐλπίζω/ܣܒܪ (ici et en 15,19) et nous traduisons par « espérer »142.

1 Co 13,8

الحب مند قط لا يقع ܀ فاما النبوات يبطلن ܀ والالسنه يصمتن ܀ والعلم يبطل

Ἡ ἀγάπη οὐδέποτε πίπτει· εἴτε δὲ προφητεῖαι, καταργηθήσονται· εἴτε γλῶσσαι, παύσονται· εἴτε γνῶσις, καταργηθήσεται.

ܚܽܘܒ݁ܳܐ ܡܶܡܬ݂ܽܘܡ ܠܳܐ ܢܳܦ݂ܶܠ ܢܒ݂ܺܝܱ̈ܘܳܬ݂ܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܢܶܬ݂ܒ݁ܰܛ̈ܠܳܢ ܘܠܷܫܴܢ̈ܶܐ ܢܶܫܬ݁ܰܬ݁ܩܽܘܢ ܘܺܝܕ݂ܰܥܬ݂ܳܐ ܬ݁ܶܬ݂ܒ݁ܰܛܰܠ

L’amour ne meurt jamais. Quant aux prophéties, elles seront vaines, et les langues se tairont, et la connaissance sera vaine.

La formulation فاما … و … و est plus proche de syp ܓ݁ܶܝܪ … ܘ … ܘ que du grec εἴτε … εἴτε … εἴτε.

Avec la formulation au singulier العلم يبطل, VA 13 ne soutient pas la variante γνῶσεις καταργηθήσονται (présente dans A D1 F G 365. (א‎ 33) ar vgms sams boms).

1 Co 13,9

شى قليل نعلم ܀ وشى فليل نتنبا ܀

ἐκ µέρους γὰρ γινώσκοµεν καὶ ἐκ µέρους προφητεύοµεν·

ܩܰܠܺܝܠ ܗ݈ܽܘ ܓ݁ܶܝܪ ܡܶܢ ܣܰܓ݁ܺܝ ܝܳܕ݂ܥܺܝܢܰܢ ܘܩܰܠܺܝܠ ܡܶܢ ܣܰܓ݁ܺܝ ܡܶܬ݂ܢܰܒ݁ܶܝܢܰܢ

Nous savons peu de choses et nous prophétisons peu de choses,

1 Co 13,10

فاذا جا التمام هنالك يبطل القليل ܀

ὅταν δὲ ἔλθῃ τὸ τέλειον, τὸ ἐκ µέρους καταργηθήσεται.

ܐܶܡܰܬ݂ܝ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܬ݂ܺܐܬ݂ܶܐ ܓ݁ܡܺܝܪܽܘܬ݂ܳܐ ܗܳܝܕ݁ܶܝܢ ܢܶܬ݂ܒ݁ܰܛܰܠ ܗܰܘ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܩܰܠܺܝܠ ܗ݈ܘܳܐ

mais quand la perfection viendra, voilà que le peu sera vain.

Avec هنالك, VA 13 soutient la variante τότε, comme D1 K L 630. 1505. 2464 𝔐 sy (contre P46 א A B D* F G P Ψ 0243. 6. 33. 81. 104. 365. 1175. 1241. 1739. 1881. latt co).

1 Co 13,11

اذ كنت صبى ܀ فاني كنت اتكلم مثل الصبى ܀ وكنت اتفكر مثل الصبى ܀ ڡلما ان كنت رجل ܀ بطلت مں دوات الصبى ܀

ὅτε ἤµην νήπιος, ἐλάλουν ὡς νήπιος, ἐφρόνουν ὡς νήπιος, ἐλογιζόµην ὡς νήπιος· ὅτε γέγονα ἀνήρ, κατήργηκα τὰ τοῦ νηπίου.

ܟ݁ܰܕ݂ ܝܰܠܽܘܕ݂ܳܐ ܗ݈ܘܺܝܬ݂ ܐܰܝܟ݂ ܝܰܠܽܘܕ݂ܳܐ ܡܡܰܠܶܠ ܗ݈ܘܺܝܬ݂ ܘܰܐܝܟ݂ ܝܰܠܽܘܕ݂ܳܐ ܡܶܬ݂ܪܰܥܶܐ ܗ݈ܘܺܝܬ݂ ܘܰܐܝܟ݂ ܝܰܠܽܘܕ݂ܳܐ ܡܶܬ݂ܚܰܫܰܒ݂ ܗ݈ܘܺܝܬ݂ ܟ݁ܰܕ݂ ܗܘܺܝܬ݂ ܕ݁ܶܝܢ ܓ݁ܰܒ݂ܪܳܐ ܒ݁ܰܛܠܶܬ݂ ܗܳܠܶܝܢ ܕ݁ܛܰܠܝܽܘܬ݂ܳܐ

Lorsque j’était un enfant, je parlais comme l’enfant et je pensais comme l’enfant, quand je suis devenu un homme, j’ai mis fin à ce qui appartient à l’enfant.

دوات الصبى est plus proche de grec τὰ τοῦ νηπίου « les choses de l’enfant » que de syp ܗܳܠܶܝܢ ܕ݁ܛܰܠܝܽܘܬ݂ܳܐ « les choses de l’enfance ».

Avec ڡلما, VA 13 semble avoir la variante ὅτε δέ comme א2 D2 F G K L P Ψ 33. 81. 104. 365. 1175. 1241. 1505. 1881. 2464. 𝔐 b vgcl sy (δέ absent dans א* A B D* 048. 0243. 6. 1739 ar vgst).

1 Co 13,12

الان ننطر في المراه ىالصفه ܀ ڡاما حينيد وحه مستقىل وحه ܀ الان اعلم سى ܀ قليل ܀ اما حينيد فاني اعلم كما عرفت ܀

βλέποµεν γὰρ ἄρτι δι᾿ ἐσόπτρου ἐν αἰνίγµατι, τότε δὲ πρόσωπον πρὸς πρόσωπον· ἄρτι γινώσκω ἐκ µέρους, τότε δὲ ἐπιγνώσοµαι καθὼς καὶ ἐπεγνώσθην.

ܗܳܫܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܒ݂ܡܰܚܙܺܝܬ݂ܳܐ ܚܳܙܶܝܢܰܢ ܒ݁ܦ݂ܶܠܶܐܬ݂ܳܐ ܗܳܝܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܶܝܢ ܐܰܦ݁ܺܝ̈ܢ ܠܽܘܩܒ݂ܰܠ ܐܰܦ݁ܺܝ̈ܢ ܗܳܫܳܐ ܝܳܕ݂ܰܥ ܐ݈ܢܳܐ ܩܰܠܺܝܠ ܡܶܢ ܣܰܓ݁ܺܝ ܗܳܝܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܶܝܢ ܐܶܕ݁ܰܥ ܐܰܝܟ݂ ܡܳܐ ܕ݁ܶܐܬ݂ܝܰܕ݂ܥܶܬ݂

Maintenant, nous regardons dans un miroir, dans l’image, mais à ce moment-là, ce sera face à face ; maintenant je sais peu de chose, mais à ce moment-là, je saurai, comme j’ai été connu.

Avec في المراه seulement, VA 13 soutient la variante δι᾿ ἐσόπτρου, comme P46 א A B F G H I K Ψ 048. 104. 365. 1241. 1505 𝔐, contre D 0243. 81. 630. 1175. 1739. 1881. 2464. syp.h** (ὡς δι᾿ ἐσόπτρου), 33 (δι᾿ ἐσόπτρου ὡς), L P (δι᾿ ἐσόπτρου καί).

VA 13 change de verbe à la fin du verset : اعلم كما عرفت « je saurai, comme j’ai été connu », ce qui n’est pas le cas du grec ἐπιγνώσοµαι καθὼς καὶ ἐπεγνώσθην, ni de syp ܐܶܕ݁ܰܥ ܐܰܝܟ݂ ܡܳܐ ܕ݁ܶܐܬ݂ܝܰܕ݂ܥܶܬ݂.

1 Co 13,13

اما الان الثابتات ܀ فهى الامانه والرجا والحب ܀ هاولي الثلث ܀ واعطم هاولى فانه الحب ܀

Νυνὶ δὲ µένει πίστις, ἐλπίς, ἀγάπη, τὰ τρία ταῦτα· µείζων δὲ τούτων ἡ ἀγάπη.

ܗܳܠܶܝܢ ܐܶܢܶܝ̈ܢ ܓ݁ܶܝܪ ܬ݁ܠܳܬ݂ ܕ݁ܰܡܟ݂ܰܬ݁ܖ̈ܳܢ ܗܰܝܡܳܢܽܘܬ݂ܳܐ ܘܣܰܒ݂ܪܳܐ ܘܚܽܘܒ݁ܳܐ ܕ݁ܪܰܒ݁ ܕ݁ܶܝܢ ܡܶܢܗܶܝܢ ܚܽܘܒ݁ܳܐ

Or ce qui reste maintenant, c’est la foi, l’espérance et l’amour, ces trois, et le plus grand de ceux-là, c’est l’amour.

1.14 Chapitre 14

1 Co 14,1

فاسعو على اثر الحب ܀ وعيروا بالروحانيات ܀ وبزىاده على اں تننبون ܀

Διώκετε τὴν ἀγάπην, ζηλοῦτε δὲ τὰ πνευµατικά, µᾶλλον δὲ ἵνα προφητεύητε143.

ܗܰܪ݈ܛܘ ܒ݁ܳܬ݂ܰܪ ܚܽܘܒ݁ܳܐ ܘܛܰܢܘ ܒ݁ܡܰܘ̈ܗܒ݂ܳܬ݂ܳܐ ܕ݁ܪܽܘܚܳܐ ܝܰܬ݁ܺܝܪܳܐܝܺܬ݂ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܬ݂ܶܬ݂ܢܰܒ݁ܽܘܢ

Recherchez l’amour, soyez zélés en les choses de l’esprit et surtout pour prophétiser.

1 Co 14,2

ڡالذي يننبا ىاللسان ܀ فانه ليس ىكلم البشر ܀ ولاكں يكلم الله ܀ ولا يسمعه انسان ܀ لانه بالروح يتكلم السراير ܀

ὁ γὰρ λαλῶν γλώσσῃ οὐκ ἀνθρώποις λαλεῖ ἀλλὰ θεῷ· οὐδεὶς γὰρ ἀκούει, πνεύµατι144 δὲ λαλεῖ µυστήρια·

ܡܰܢ ܕ݁ܰܡܡܰܠܶܠ ܓ݁ܶܝܪ ܒ݁ܠܶܫܳܢܳܐ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܠܰܒ݂ܢܰܝ̈ܢܳܫܳܐ ܡܡܰܠܶܠ ܐܶܠܳܐ ܠܰܐܠܴܗܳܐ ܠܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܐ݈ܢܳܫ ܫܳܡܰܥ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܰܡܡܰܠܶܠ ܐܶܠܳܐ ܒ݁ܪܽܘܚ ܐ݈ܪܳܙܳܐ ܡܡܰܠܶܠ

Car celui qui prophétise en langue, il s’adresse non pas aux hommes mais à Dieu et personne ne l’entend puisque, par l’esprit, il parle des secrets.

VA 13 est seul à avoir une conjonction causale لانه devant le dernier membre du verset (le grec a δέ).

1 Co 14,3

اما الدى يتنبا ܀ فانه يكلم البشر ܀ البنيان والعرا والاعتصام ܀

ὁ δὲ προφητεύων ἀνθρώποις λαλεῖ οἰκοδοµὴν καὶ παράκλησιν καὶ παραµυθίαν.

ܐܰܝܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܡܶܬ݂ܢܰܒ݁ܶܐ ܠܰܒ݂ܢܰܝ̈ܢܳܫܳܐ ܡܡܰܠܶܠ ܒ݁ܶܢܝܳܢܳܐ ܘܠܽܘܒ݁ܳܒ݂ܳܐ ܘܒ݂ܽܘܝܳܐܳܐ

Quant à celui qui prophétise, il parle aux hommes de l’édification, de l’encouragement et du réconfort.

A la suite du verbe يكلم à la forme II, on attendrait la préposition ب devant l’objet du discours. On notera également que la forme II et la forme V sont utilisées indifféremment pour traduire λαλέω/ ܡܠܠ dans ce chapitre concernant le parler en langues (forme II : 14,2.3.5a.6.9.21.28b.35.39 ; forme V : 14,4.5b.11.13.18.19.23.27.28a.29.34)145.

1 Co 14,4

الذى يتكلم باللسان ܀ فانه يبنى نفسه ܀ والذى يتنبا فانه ىىىى الكنيسه ܀

ὁ λαλῶν γλώσσῃ ἑαυτὸν οἰκοδοµεῖ· ὁ δὲ προφητεύων ἐκκλησίαν146 οἰκοδοµεῖ.

ܕ݁ܰܡܡܰܠܶܠ ܒ݁ܠܷܫܳܢܳܐ ܢܰܦ݂ܫܶܗ ܗܽܘ ܒ݁ܳܢܶܐ ܘܰܕ݂ܡܶܬ݂ܢܰܒ݁ܶܐ ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܳܐ ܒ݁ܳܢܶܐ

Celui qui parle en langue, il s’édifie lui-même et celui qui prophétise, il édifie l’église.

1 Co 14,5

انه يسرني ان كلكم ܀ تكلمون ىالالسنه ܀ وبزياده ان تنبون ܀ ان الدى يتنىا فانه افصل من الذي يتكلم ىالالسنه ܀ الا اں يترجمها لكيما تتٯيل الكنيسه بنيان ܀

θέλω δὲ πάντας ὑµᾶς λαλεῖν γλώσσαις, µᾶλλον δὲ ἵνα προφητεύητε· µείζων δὲ ὁ προφητεύων ἢ ὁ λαλῶν γλώσσαις ἐκτὸς εἰ µὴ διερµηνεύῃ, ἵνα ἡ ἐκκλησία οἰκοδοµὴν λάβῃ.

ܨܳܒ݂ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܟ݂ܽܠܟ݂ܽܘܢ ܬ݁ܡܰܠܠܽܘܢ ܒ݁ܠܷܫܴܢ̈ܶܐ ܝܰܬ݁ܺܝܪܳܐܝܺܬ݂ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܬ݂ܶܬ݂ܢܰܒ݁ܽܘܢ ܪܰܒ݂ ܗ݈ܽܘ ܓ݁ܶܝܪ ܐܰܝܢܳܐ ܕ݁ܡܶܬ݂ܢܰܒ݁ܶܐ ܡܶܢ ܗܰܘ ܕ݁ܰܡܡܰܠܶܠ ܒ݁ܠܷܫܴܢܳܐ ܐܶܢ ܠܳܐ ܡܦ݂ܰܫܶܩ ܐܶܢ ܕ݁ܶܝܢ ܡܦ݂ܰܫܶܩ ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܳܐ ܒ݁ܳܢܶܐ

Je veux que tous vous parliez en langues et surtout, que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est meilleur que celui qui parle en langues, sauf s’il l’interprète afin que l’Église reçoive une édification.

À propos يسرني, voir notre remarque sur la racine سرّ en 1,1.

Nous lisons تنبون. Il semble que la forme II et la forme V soient utilisées indifféremment pour traduire προφητεύω/ܐܬܢܒܐ (forme II : 14,5.24.31.39 ; forme V : 11,5 ; 13,9 ; 14,1.2.3.4)147.

syp termine le verset différemment : ܐܶܢ ܠܳܐ ܡܦ݂ܰܫܶܩ ܐܶܢ ܕ݁ܶܝܢ ܡܦ݂ܰܫܶܩ ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܳܐ ܒ݁ܳܢܶܐ « … sauf s’il interprète ; s’il interprète, il édifie l’Église ».VA 13 a, comme le grec : الا اں يترجمها لكيما تتٯيل الكنيسه بنيان « sauf s’il l’interprète, afin que l’église reçoive une édification ».

Avec يترجمها, VA 13 soutient, comme syp et syh avec ܡܦ݂ܰܫܶܩ, une des variantes suivantes : διερµηνεύει (L (Ψ) 81. 104. 630. 1175. 1241. 2464 𝔐), διερµηνεύῃ (P46 א A B D2 K P 048. 0289vid. 33. 365. 629 lat), διερµηνεύων (D*), contre 1505. 1881. (τίς διερµηνεύει), 0243. 1739 (τίς διερµηνεύῃ), F G (ᾖ ὁ διερµηνεύων).

1 Co 14,6

فالان يا اخوه ان اجيكم وااكلمكم ىالالسنه ماذا انفعكم ܀ ان لم اكلمكم ىاستعلان ܀ او يعلم ܀ او بنبوه او بالتعلم ܀

Νῦν δέ, ἀδελφοί, ἐὰν ἔλθω πρὸς ὑµᾶς γλώσσαις λαλῶν, τί ὑµᾶς ὠφελήσω ἐὰν µὴ ὑµῖν λαλήσω ἢ ἐν ἀποκαλύψει ἢ ἐν γνώσει ἢ ἐν προφητείᾳ ἢ [ἐν] διδαχῇ ;

ܘܗܳܫܳܐ ܐܰܚܱ̈ܝ ܐܶܢ ܐܺܬ݂ܶܐ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܘܶܐܡܰܠܶܠ ܥܰܡܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܠܷܫܴܢ̈ܶܐ ܡܳܢܳܐ ܡܰܘܬ݁ܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܠܟ݂ܽܘܢ ܐܶܠܳܐ ܐܶܢ ܐܶܡܰܠܶܠ ܥܰܡܟ݂ܽܘܢ ܐܰܘ ܒ݁ܓ݂ܶܠܝܳܢܳܐ ܐܰܘ ܒ݁ܺܝܕ݂ܰܥܬ݂ܳܐ ܐܰܘ ܒ݁ܰܢܒ݂ܺܝܽܘܬ݂ܳܐ ܐܰܘ ܒ݁ܝܽܘܠܦ݁ܳܢܳܐ

Et maintenant, ô frères, si je viens à vous et parle en langues, en quoi vous suis-je utile, si je ne vous parle pas par manifestation, par connaissance, par prophétie ou par enseignement ?

À propos de وااكلمكم, voir notre remarque sur le phénomène واا en 11,18.

VA 13 n’a de او devant ىاستعلان « manifestation », « révélation », contrairement au grec ἢ ἐν ἀποκαλύψει et à syp ܐܰܘ ܒ݁ܓ݂ܶܠܝܳܢܳܐ.

Avec بالتعلم, VA 13 soutient la variante ἐν devant διδαχῇ, comme א2 A B D1 K L P Ψ 048. 33. 81. 104. 365. 1175. 1241. 1505. 2464. 𝔐 lat sy (contre א* D* F G 0243. 630. 1739. 1881 vgmss).

1 Co 14,7

‫f. 115r‬ ولاكن الاشيا التى ليس لها انفس ويعطيں الصوت ان كان انبوب واں قيثار ܀ ان لم يصنع تفصيل بين اللحں الي اللحن ܀ فكيف يعرف الشى الذى ىطرف او يسمع الصوت ܀

ὅµως τὰ ἄψυχα φωνὴν διδόντα, εἴτε αὐλὸς εἴτε κιθάρα, ἐὰν διαστολὴν τοῖς φθόγγοις µὴ δῷ, πῶς γνωσθήσεται τὸ αὐλούµενον ἢ τὸ κιθαριζόµενον ;

ܐܳܦ݂ ܨܶܒ݂̈ܘܳܬ݂ܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܐܰܝܠܶܝܢ ܕ݁ܠܰܝܬ݁ ܒ݁ܗܶܝܢ ܢܰܦ݂ܫܳܐ ܘܝܳܗ̈ܒ݁ܳܢ ܩܳܠܳܐ ܐܶܢ ܐܰܒ݁ܽܘܒ݂ܳܐ ܘܶܐܢ ܩܺܝܬ݂ܳܪܳܐ ܐܶܢ ܦ݁ܽܘܪܫܳܢܳܐ ܠܳܐ ܥܳܒ݂̈ܕ݁ܳܢ ܒ݁ܶܝܬ݂ ܩܺܝܢܬ݁ܳܐ ܠܰܚܒ݂ܰܪܬ݂ܳܗ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܡܶܬ݂ܺܝܕ݂ܰܥ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܡܶܙܕ݁ܡܰܪ ܐܰܘ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܡܶܬ݂ܢܩܶܫ

Mais les choses qui n’ont pas d’âme et qui donnent de la voix, que ce soit une flûte ou une harpe, si une distinction n’est pas faite entre les sons, comment sera reconnu ce qui est joué ou ce dont la voix est entendue.

L’expression بين اللحن الي اللحن « entre le son et le son » est proche de l’expression dans syp ܒ݁ܶܝܬ݂ ܩܺܝܢܬ݁ܳܐ ܠܰܚܒ݂ܰܪܬ݂ܳܗ « entre un son et son semblable ».

τὸ αὐλούµενον ἢ τὸ κιθαριζόµενον et ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܡܶܙܕ݁ܡܰܪ ܐܰܘ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܡܶܬ݂ܢܩܶܫ, le grec et syp évoquent en premier le son de la flûte puis celui de la harpe. VA 13 a d’abord يطرق, qui se réfère ici à la harpe, puis l’expression neutre يسمع الصوت, expression que l’on trouvait déjà en 13,1.

1 Co 14,8

وان القرن اجاب بصوت ليس معلوم ܀ فمن ܀ يستعد الي القتال ܀

καὶ γὰρ ἐὰν ἄδηλον σάλπιγξ φωνὴν δῷ, τίς παρασκευάσεται εἰς πόλεµον ;

ܘܶܐܢ ܩܰܪܢܳܐ ܬ݁ܶܩܪܶܐ ܩܳܠܳܐ ܕ݁ܠܳܐ ܦ݁ܪܺܝܫ ܡܰܢܽܘ ܢܶܬ݁ܛܰܝܰܒ݂ ܠܰܩܪܳܒ݂ܳܐ

Et si le cor répond par une voix qui n’est pas comprise, qui se préparera au combat ?

1 Co 14,9

ڡهكدا ايصا انتم ܀ ان لم تكلمون باللسان كلام يعرف ܀ فكيف يعرف الشي الدى يقال ܀ فقد صرتم بحٯ ܀ كانكم في الهوا تكلمون ܀

οὕτως καὶ ὑµεῖς διὰ τῆς γλώσσης ἐὰν µὴ εὔσηµον λόγον δῶτε, πῶς γνωσθήσεται τὸ λαλούµενον ; ἔσεσθε γὰρ εἰς ἀέρα λαλοῦντες.

ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܐܶܢ ܬ݁ܺܐܡܪܽܘܢ ܡܶܠܬ݂ܳܐ ܒ݁ܠܶܫܳܢܳܐ ܘܠܳܐ ܬ݁ܶܗܘܶܐ ܡܦ݂ܰܫܩܳܐ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܡܶܬ݂ܺܝܕ݂ܰܥ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܳܐܡܪܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܗܳܘܶܝܬ݁ܽܘܢ ܠܟ݂ܽܘܢ ܐܰܝܟ݂ ܗܰܘ ܕ݁ܥܰܡ ܐܳܐܰܪ ܡܡܰܠܠܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ

Et il en est ainsi aussi de vous : si vous ne parlez pas en langue une parole qui est comprise, comment connaîtra-t-on ce qui est dit ? En vérité, vous êtes devenus comme si vous parliez dans le vent.

Avec ان لم تكلمون باللسان كلام يعرف « si vous n’adressez pas en langue une parole qui est comprise », VA 13 semble plus proche du grec διὰ τῆς γλώσσης ἐὰν µὴ εὔσηµον λόγον δῶτε « en langue, si vous n’adressez pas une parole compréhensible », malgré le verbe principal différent, tandis que syp a ܐܶܢ ܬ݁ܺܐܡܪܽܘܢ ܡܶܠܬ݂ܳܐ ܒ݁ܠܶܫܳܢܳܐ ܘܠܳܐ ܬ݁ܶܗܘܶܐ ܡܦ݂ܰܫܩܳܐ « si vous adressez une parole en langue et qu’elle n’est pas interprétée ».

1 Co 14,10

فهاولي كل احناس الالسنه هى في العالم ܀ وليس شى ىغير صوت ܀

τοσαῦτα εἰ τύχοι γένη φωνῶν εἰσιν ἐν κόσµῳ καὶ οὐδὲν ἄφωνον·

ܗܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܓ݁ܶܢ̈ܣܶܐ ܕ݁ܠܷܫܴ̈ܢܶܐ ܣܰܓ݁ܺܝܷ̈ܐܐ ܐܺܝܬ݂ ܒ݁ܥܳܠܡܳܐ ܘܠܰܝܬ݁ ܚܰܕ݂ ܡܶܢܗܽܘܢ ܕ݁ܠܳܐ ܩܳܠܳ

Tous les genres de langues sont dans le monde et rien n’est sans voix.

Avec كل, VA 13 ne traduit pas exactement la nuance de quantité de τοσαῦτα, ni la quantité exprimée pas ܣܰܓ݁ܺܝܷ̈ܐܐ dans syp.

VA 13 ne soutient pas la variante αὐτῶν après οὐδὲν, comme P46 א* A B D* F G P 048vid. 0243. 0289. 6. 33. 81. 365. 1175. 1241. 1739. 1881. 2464. b vg co (contre א2 D2 K L Ψ 104. 630. 1505. 𝔐 ar g vgmss sy).

1 Co 14,11

فان لم اعلم قوه الصوت فادن اكون للذي يتكلم عجمى ܀ والذي يتكلم لي عحمى ܀

ἐὰν οὖν µὴ εἰδῶ τὴν δύναµιν τῆς φωνῆς, ἔσοµαι τῷ λαλοῦντι βάρβαρος καὶ ὁ λαλῶν ἐν ἐµοὶ βάρβαρος.

ܘܶܐܢ ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܰܥ ܐ݈ܢܳܐ ܚܰܝܠܶܗ ܕ݁ܩܳܠܳܐ ܗܳܘܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܠܺܝ ܒ݁ܰܪܒ݁ܪܳܝܳܐ ܠܗܰܘ ܕ݁ܰܡܡܰܠܶܠ ܘܳܐܦ݂ ܗܰܘ ܕ݁ܰܡܡܰܠܶܠ ܗܳܘܶܐ ܠܶܗ ܠܺܝ ܒ݁ܰܪܒ݁ܪܳܝܳܐ

Or si je ne connais pas le pouvoir de la voix, alors je serai pour celui qui parle un étranger, et celui qui parle sera un étranger pour moi.

عجمي désigne celui qui est étranger, et celui qui ne parle pas arabe (KAZIMIRSKI 2, p. 184) ; il s’agit de la traduction exacte de βάρβαρος en contexte arabophone.

1 Co 14,12

فهكذا انتم ايصا من اجل انكم غيره الروحانيات ܀ فاجتهدوا ان تنفىعون بنيان الكنيسه ܀

οὕτως καὶ ὑµεῖς, ἐπεὶ ζηλωταί ἐστε πνευµάτων, πρὸς τὴν οἰκοδοµὴν τῆς ἐκκλησίας ζητεῖτε ἵνα περισσεύητε148.

ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܡܶܛܽܠ ܕ݁ܛܰܢܴ̈ܢܶܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܡܰܘ̈ܗܒ݂ܳܬ݂ܳܐ ܕ݁ܪܽܘܚܳܐ ܠܒ݂ܶܢܝܳܢܳܐ ܕ݁ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܳܐ ܒ݁ܥܰܘ ܕ݁ܬ݂ܶܬ݂ܝܰܬ݁ܪܽܘܢ

Et ainsi, vous aussi, puisque vous êtes des zélés des choses spirituelles, efforcez-vous d’être utiles à l’édification de l’Église.

Nous lisons تنفىعون, mais nous ne pouvons expliquer cette orthographe ; nous proposons de comprendre تنفعوا.

Nous lisons غيره ; s’agit-il du substantif غيرة « zèle », « jalousie » ? Un adjectif serait plus probable au vu du grec (ζηλωταί) et de syp (ܕ݁ܛܰܢܴ̈ܢܶܐ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ « vous êtes zélés »). Il s’agit peut-être d’une forme plurielle non connue par les dictionnaires consultés.

Avec الروحانيات, VA 13 a la variante πνευµατικῶν, comme P 1175 ar vgmss syp co, et non πνευµάτων.

1 Co 14,13

ومن اجل ذلك الذى يتكلم ܀ باللسان فىصلي ان يكون يترحم ܀

Διὸ ὁ λαλῶν γλώσσῃ προσευχέσθω ἵνα διερµηνεύῃ.

ܘܗܰܘ ܕ݁ܰܡܡܰܠܶܠ ܒ݁ܠܶܫܳܢܳܐ ܢܨܰܠܶܐ ܕ݁ܰܢܦ݂ܰܫܶܩ

C’est pourquoi celui qui parle en langue, il prie afin d’interpréter.

1 Co 14,14

فان كنت اصلى ىاللسان ܀ فروحي هو الذى يصلى ܀ اما عقلى فانه بغير ثمره ܀

ἐὰν [γὰρ] προσεύχωµαι γλώσσῃ, τὸ πνεῦµά µου προσεύχεται, ὁ δὲ νοῦς µου ἄκαρπός ἐστιν.

ܐܶܢ ܗܽܘ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܰܗܘܺܝܬ݂ ܡܨܰܠܶܐ ܒ݁ܠܷܫܴܢܳܐ ܪܽܘܚܝ ܗ݈ܽܘ ܡܨܰܠܝܳܐ ܡܰܕ݁ܰܥܝ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܠܳܐ ܦ݁ܺܐܪ̈ܺܝܢ ܗ݈ܽܘ

Car si je prie en langue, mon esprit est celui qui prie, mais mon intelligence, elle est sans fruit.

Avec ف en début de verset, VA 13 semble soutenir la variante γάρ, comme א A Ds K L P Ψ 048. 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 2464 𝔐 lat sy bo (contre P46 B F G 0243. 1739. 1881 b sa).

1 Co 14,15

فماذا اصنع ܀ اصلى بالروح وااصلي ايصا بالعقل ܀ واارتل بالروح ܀ واارتل ايصا ىالعقل ܀

τί οὖν ἐστιν ; προσεύξοµαι τῷ πνεύµατι, προσεύξοµαι δὲ καὶ τῷ νοΐ· ψαλῶ τῷ πνεύµατι, ψαλῶ δὲ καὶ τῷ νοΐ.

ܡܳܢܳܐ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܐܶܥܒ݁ܶܕ݂ ܐܶܨܰܠܶܐ ܒ݁ܪܽܘܚܝ ܘܶܐܨܰܠܶܐ ܐܳܦ݂ ܒ݁ܡܰܕ݁ܰܥܝ ܘܶܐܙܰܡܰܪ ܒ݁ܪܽܘܚܝ ܘܶܐܙܰܡܰܪ ܐܳܦ݂ ܒ݁ܡܰܕ݁ܰܥܝ

Donc que faire ? Je prierai par l’esprit et je prierai par l’intelligence, je psalmodierai par l’esprit et je psalmodierai aussi par l’intelligence.

L’expression فماذا اصنع « donc que fais-je ? » correspond à l’expression dans syp ܡܳܢܳܐ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܐܶܥܒ݁ܶܕ݂.

À propos de واارتل/وااصلي/واارتل, voir notre remarque sur le phénomène واا en 11,18.

1 Co 14,16

والا فان كنت تبرك بالروح ܀ فالذى خلقك الدى يتم مكان العي ܀ كيف يقول امين على سكرك انت ܀ من اجل ان الذى تقول لا يعلم ܀

ἐπεὶ ἐὰν εὐλογῇς [ἐν] πνεύµατι, ὁ ἀναπληρῶν τὸν τόπον τοῦ ἰδιώτου πῶς ἐρεῖ τὸ ἀµὴν ἐπὶ τῇ σῇ εὐχαριστίᾳ ; ἐπειδὴ τί λέγεις οὐκ οἶδεν·

ܘܶܐܢ ܠܳܐ ܐܶܢ ܡܒ݂ܰܪܶܟ݂ ܐܰܢ݈ܬ݁ ܒ݁ܪܽܘܚ ܗܰܘ ܕ݁ܰܡܡܰܠܶܐ ܕ݁ܽܘܟ݁ܬ݂ܶܗ ܕ݁ܗܶܕ݂ܝܽܘܛܳܐ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܢܺܐܡܰܪ ܐܰܡܺܝܢ ܥܰܠ ܬ݁ܰܘܕ݁ܺܝܬ݂ܳܟ݂ ܕ݁ܺܝܠܳܟ݂ ܡܶܛܽܠ ܕ݁ܡܳܢܳܐ ܐܳܡܰܪ ܐܰܢ݈ܬ݁ ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܰܥ

Sinon, si tu bénis par l’esprit, celui qui est à ta suite, qui occupe la position du faible, comment dira-t-il « Amen » à ton action de grâce, puisque ce que tu dis, il ne le comprend pas.

Il n’y a pas d’équivalent à خلفك en grec ou en syp.

La signification de العي « faible », « bègue » (KAZIMIRSKI 2, p. 416) s’éloigne quelque peu du grec et du syriaque ἰδιώτης/ܗܶܕ݂ܝܽܘܛܳܐ « ignorant », « non éduqué » (voir aussi 14,23).

1 Co 14,17

اما انت فنعما تشكر ܀ ولاكن صاحبك لا يبتنا ܀

σὺ µὲν γὰρ καλῶς εὐχαριστεῖς ἀλλ᾿ ὁ ἕτερος οὐκ οἰκοδοµεῖται.

ܐܰܢ݈ܬ݁ ܓ݁ܶܝܪ ܫܰܦ݁ܺܝܪ ܡܒ݂ܰܪܶܟ݂ ܐܰܢ݈ܬ݁ ܐܶܠܳܐ ܚܰܒ݂ܪܳܟ݂ ܠܳܐ ܡܶܬ݂ܒ݁ܰܢܶܐ

Quant à toi, tu rends très bien grâce, mais ton prochain n’est pas édifié.

1 Co 14,18

اني اشكر الله ܀ ان افصل من كلكم اتكلم بالالسنه ܀

Εὐχαριστῶ τῷ θεῷ149, πάντων ὑµῶν µᾶλλον γλώσσαις λαλῶ·

ܡܰܘܕ݁ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܠܰܐܠܳܗܳܐ ܕ݁ܝܰܬ݁ܺܝܪ ܡܶܢ ܟ݁ܽܠܟ݂ܽܘܢ ܡܡܰܠܶܠ ܐ݈ܢܳܐ ܒ݁ܠܷܫܴ̈ܢܶܐ

Je remercie Dieu de parler davantage que vous tous en langues.

Avec بالالسنه, VA 13 a la variante γλώσσαις, et non γλώσσῃ (א A Ds F G 0289. 33 latt bo).

La majorité des témoins (K L 630. 1241. 1505. 2464 𝔐) ont un participe λαλῶν ; avec اتكلم, VA 13 semble soutenir la variante à l’indicatif λαλῶ (présente chez א B Ds F G P Ψ 048. 0243. 0289. 6. 33. 81. 104. 365. 1175. 1739. 1881 latt) – toutefois, VA 13 a généralement un verbe conjugué là où le grec a un participe, ce qui fait ici de VA 13 un témoin de peu de poids (P46 a λαλειῶ et A n’a pas de verbe).

1 Co 14,19

ولاكن في الكنيسه يسرني ان اتكلم بعقلي حمس كلمات لكيما اعلم ايصا اخرين ܀ او كثر الكلام باللسان ܀

ἀλλὰ ἐν ἐκκλησίᾳ θέλω πέντε λόγους τῷ νοΐ µου λαλῆσαι, ἵνα καὶ ἄλλους κατηχήσω, ἢ µυρίους λόγους ἐν γλώσσῃ.

ܐܶܠܳܐ ܒ݁ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܳܐ ܨܳܒ݂ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܚܰܡܶܫ ܡܶܠܻܝ̈ܢ ܒ݁ܡܰܕ݁ܰܥܝ ܐܶܡܰܠܶܠ ܕ݁ܳܐܦ݂ ܐ݈ܚܖ̈ܳܢܶܐ ܐܰܠܶܦ݂ ܝܰܬ݁ܺܝܪ ܡܶܢ ܪܶܒ݁ܽܘ ܡܶܠܻܝ̈ܢ ܒ݁ܠܶܫܴܢܳܐ

Mais, dans l’Église, je voudrais dire cinq mots avec mon intelligence pour enseigner aussi aux autres, plutôt que beaucoup de paroles en langue.

À propos يسرني, voir notre remarque sur la racine سرّ en 1,1.

او, qui n’a normalement pas de sens comparatif, semble ici traduit littéralement du grec ἤ. Ce phénomène est noté par BLAU, § 355.

1 Co 14,20

‫f. 115v‬ ىاحوه لا تكونوا صبياں بعلمكم ܀ ولاكں للسر فكونوا صبيان اما تفكركم ܀ فكونو تامين ܀

Ἀδελφοί, µὴ παιδία γίνεσθε ταῖς φρεσὶν ἀλλὰ τῇ κακίᾳ νηπιάζετε, ταῖς δὲ φρεσὶν τέλειοι γίνεσθε.

ܐܰܚܱ̈ܝ ܠܳܐ ܗܘܰܝܬ݁ܽܘܢ ܛܠܶܝܢ ܒ݁ܖ̈ܶܥܝܳܢܰܝܟ݁ܽܘܢ ܐܶܠܳܐ ܠܒ݂ܺܝ̈ܫܳܬ݂ܳܐ ܗܘܰܘ ܝܰܠܽܘܕ݂̈ܶܐ ܘܰܒ݂ܖ̈ܶܥܝܳܢܰܝܟ݁ܽܘܢ ܗܘܰܘ ܓ݁ܡܺܝܪܺܝܢ

Ô frères, ne soyez pas des enfants dans votre connaissance, mais soyez des enfants pour le mal ; mais dans votre réflexion, soyez parfaits.

Alors que le grec a deux fois ταῖς φρεσὶν et syp deux fois ܒ݂ܖ̈ܶܥܝܳܢܰܝܟ݁ܽܘܢ, VA 13 a deux racines différentes : بعلمكم et بفكركم ; en grec et dans syp, il y a des pluriels, tandis que VA 13 a probablement des singuliers. Les pronoms possessifs sont par contre absents du grec, ceux-ci ont donc sans doute été repris de syp par VA 13 (ils sont aussi présents en syh).

1 Co 14,21

في الناموس ܀ مكتوب ان باللسان الاخر وبالشفاه الاخري اكلم هذا الشعب ܀ ولا هاكذا ايصا يستمعون ܀ لي وقال الرب ܀

ἐν τῷ νόµῳ γέγραπται ὅτι ἐν150 ἑτερογλώσσοις καὶ ἐν χείλεσιν ἑτέρων λαλήσω τῷ λαῷ τούτῳ καὶ οὐδ᾿ οὕτως εἰσακούσονταί µου, λέγει κύριος.

ܒ݁ܢܳܡܽܘܣܳܐ ܟ݁ܬ݂ܺܝܒ݂ ܕ݁ܰܒ݂ܡܰܡܠ݈ܠܳܐ ܢܽܘܟ݂ܪܳܝܳܐ ܘܰܒ݂ܠܷܫܴܢܳܐ ܐ݈ܚܪܺܢܳܐ ܐܶܡܰܠܶܠ ܥܰܡܶܗ ܥܰܡ ܥܰܡܳܐ ܗܳܢܳܐ ܐܳܦ݂ܠܳܐ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܢܶܫܡܥܽܘܢܳܢܝ ܐܳܡܰܪ ܡܳܪܝܳܐ

Dans la Loi, il est écrit : Dans la langue autre et par les lèvres autres, je m’adresserai à ce peuple et même ainsi, ils ne m’écouteront pas, [et] dit le Seigneur.

Avec بالشفاه الاخري, VA 13 a la variante ἐν χείλεσιν ἑτέροις, comme P46 Ds F G K L P 365. 630. 1175. 1505. 1881 𝔐 lat sy (contre א A B Ψ 0201. 0243. 6. 33. 81. 104. 326. 1241. 1739. 2464 qui ont ἐν χείλεσιν ἑτέρων).

Avec باللسان الاخر وبالشفاه الاخري, VA 13 ne suit pas syp, qui a ܒ݂ܡܰܡܠ݈ܠܳܐ ܢܽܘܟ݂ܪܳܝܳܐ ܘܰܒ݂ܠܷܫܴܢܳܐ ܐ݈ܚܪܺܢܳܐ « par un discours étranger et dans une langue autre », mais est plus proche du grec ἐν ἑτερογλώσσοις καὶ ἐν χείλεσιν ἑτέροις. Toutefois, باللسان الاخر ne traduit pas exactement ἐν ἑτερογλώσσοις : en effet, il s’agit d’un singulier et cela ne fait pas référence aux hommes parlant la langue étrangère. VA 13 semble ici traduire des éléments venant des deux textes151.

Le و devant قال الرب, qui a été ajouté en dessous de la ligne, vient peut-être d’une volonté de correction grammaticale mais est problématique pour la traduction.

1 Co 14,22

فادن الالسنه للايه صنعن ܀ ليس للمومنين ولاكن للذين لا يومنون ܀ اما النبوه لست للذىں لا يومنون ܀ ولاكں للمومنين ܀

ὥστε αἱ γλῶσσαι εἰς σηµεῖόν εἰσιν οὐ τοῖς πιστεύουσιν ἀλλὰ τοῖς ἀπίστοις, ἡ δὲ προφητεία οὐ τοῖς ἀπίστοις ἀλλὰ τοῖς πιστεύουσιν.

ܡܳܕ݂ܶܝܢ ܠܶܫܳܢܷ̈ܐ ܠܳܐܬ݂ܳܐ ܗܽܘ ܣܺܝܡܺܝܢ ܠܳܐ ܠܰܡܗܰܝܡ̈ܢܶܐ ܐܶܠܳܐ ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܠܳܐ ܡܗܰܝܡܢܺܝܢ ܢܒ݂ܺܝܱ̈ܘܳܬ݂ܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܠܳܐ ܡܗܰܝܡܢܺܝܢ ܐܶܠܳܐ ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܰܡܗܰܝܡܢܺܝܢ

Alors, les langues ont été placées comme signe non pas pour les croyants mais pour les non-croyants ; quant à la prophétie, elle n’est pas pour les non-croyants mais pour les croyants.

1 Co 14,23

فان اجتمعت الكنيسه كلها ܀ جميع وكلهم يتكلمون بالالسنه ܀ فيدخلون الاعبا او الذين لا يومنون ܀ اليس يقولون انكم قد تهتم ܀

Ἐὰν οὖν συνέλθῃ ἡ ἐκκλησία ὅλη ἐπὶ τὸ αὐτὸ καὶ πάντες λαλῶσιν γλώσσαις, εἰσέλθωσιν δὲ ἰδιῶται ἢ ἄπιστοι, οὐκ ἐροῦσιν ὅτι µαίνεσθε ;

ܐܶܢ ܗܽܘ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܕ݁ܬ݂ܶܬ݂ܟ݁ܰܢܰܫ ܟ݁ܽܠܳܗ ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܳܐ ܘܟ݂ܽܠܗܽܘܢ ܒ݁ܠܶܫܴ̈ܢܶܐ ܢܡܰܠܠܽܘܢ ܘܢܶܥܠܽܘܢ ܗܶܕ݂̈ܝܽܘܛܶܐ ܐܰܘ ܐܰܝܠܶܝܢ ܕ݁ܠܳܐ ܡܗܰܝܡܢܺܝܢ ܠܳܐ ܐܳܡܪܺܝܢ ܕ݁ܗܳܠܶܝܢ ܫܢܰܘ ܠܗܽܘܢ

Or si toute l’Église se rassemble ensemble et que tous parlent en langues et qu’il entre des faibles ou des non croyants, ne diront-ils pas que vous vous êtes complètement égarés ?

Avec انكم قد تهتم, VA 13 est plus proche de la formulation à la 2e personne du pluriel du grec µαίνεσθε que de la 3e personne du pluriel de syp ܗܳܠܶܝܢ ܫܢܰܘ ܠܗܽܘܢ. VA 13 a toutefois un accompli, souligné par قد, tandis que le grec a un présent. Étonnamment, cela correspond à syh, qui a ܕܫܢܝܬܘܢ.

1 Co 14,24

وان كنتم كلكم تنبون ܀ فيدخل انسان لا يومن او العي ܀ فيىكت من كلكم ܀ ويفحص من كلكم

ἐὰν δὲ πάντες προφητεύωσιν, εἰσέλθῃ δέ τις ἄπιστος ἢ ἰδιώτης, ἐλέγχεται ὑπὸ πάντων, ἀνακρίνεται ὑπὸ πάντων,

ܘܶܐܢ ܟ݁ܽܠܟ݂ܽܘܢ ܬ݁ܶܗܘܽܘܢ ܡܶܬ݂ܢܰܒ݁ܶܝܢ ܘܢܶܥܽܘܠ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܗܶܕ݂ܝܽܘܛܳܐ ܐܰܘ ܡܰܢ ܕ݁ܠܳܐ ܡܗܰܝܡܶܢ ܡܶܬ݂ܒ݁ܨܶܐ ܡܶܢ ܟ݁ܽܠܟ݂ܽܘܢ ܘܡܶܬ݂ܟ݁ܰܘܰܢ ܡܶܢ ܟ݁ܽܠܟ݂ܽܘܢ

Et si vous prophétisez tous et qu’il entre un homme non-croyant ou un faible, il sera blâmé par vous tous et sera scruté par vous tous,

syp a d’abord ܡܶܬ݂ܒ݁ܨܶܐ « scruté » puis ܡܶܬ݂ܟ݁ܰܘܰܢ « blâmé » ; VA 13 suit l’ordre du grec.

1 Co 14,25

وسراير قلبه ىستنير ܀ وهكذا نحن على وجهه ܀ ويسحد لله ويقول بحٯ ان الله هو فيكم ܀

τὰ κρυπτὰ τῆς καρδίας152 αὐτοῦ φανερὰ γίνεται, καὶ οὕτως πεσὼν ἐπὶ πρόσωπον προσκυνήσει τῷ θεῷ ἀπαγγέλλων ὅτι ὄντως ὁ θεὸς ἐν ὑµῖν ἐστιν.

ܘܟ݂ܰܣ̈ܝܳܬ݂ܳܐ ܕ݁ܠܶܒ݁ܶܗ ܡܶܬ݂ܓ݁ܰܠ̈ܝܳܢ ܘܗܳܝܕ݁ܶܝܢ ܢܶܦ݁ܶܠ ܥܰܠ ܐܰܦ݁ܰܘ̈ܗ݈ܝ ܘܢܶܣܓ݁ܽܘܕ݂ ܠܰܐܠܳܗܳܐ ܘܢܺܐܡܰܪ ܫܰܪܺܝܪܳܐܝܺܬ݂ ܐܰܠܳܗܳܐ ܐܺܝܬ݂ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ

et les secrets de son cœur seront éclairés et ainsi il tombera sur sa face et se prosternera devant Dieu et il dira en vérité : Dieu est parmi vous !

La majorité des témoins (D2 K L Ψ 630. 1505. 1881. 𝔐 syh) ont καὶ οὕτως en début de verset (contre P46 א A B D* F G 048. 0201. 0243. 6. 33. 81. 104. 365. 1175. 1241. 1739. 2464 latt co qui commencent avec τὰ κρυπτά) ; avec و uniquement, VA 13 suit syp qui a ܘ.

Nous lisons نحن, mais le contexte rend يخر plus plausible ici : c’est ce que nous traduisons. Le copiste s’est-il laissé influencer par la graphie proche ?

On attendrait بحق, qui traduit ὄντως/ܫܰܪܺܝܪܳܐܝܺܬ݂, après ان.

1 Co 14,26

فماذا يا اخوه اذاما اجتمعتم ܀ فايما انسان منكم ܀ ان كان له مرمور ܀ فليقرا وان كان له علم ܀ وان كان له سر ܀ وان كان له لسان ܀ وان كانت له ترجمه ܀ فكل هاولي فليكں للبنيان ܀

Τί οὖν ἐστιν, ἀδελφοί ; ὅταν συνέρχησθε, ἕκαστος ψαλµὸν ἔχει, διδαχὴν ἔχει, ἀποκάλυψιν ἔχει, γλῶσσαν ἔχει, ἑρµηνείαν ἔχει· πάντα πρὸς οἰκοδοµὴν γινέσθω.

ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܐܰܚܱ̈ܝ ܕ݁ܶܐܡܰܬ݂ܝ ܕ݁ܡܶܬ݂ܟ݁ܰܢܫܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܠܰܐܝܢܳܐ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܠܶܗ ܡܰܙܡܽܘܪܳܐ ܢܺܐܡܰܪ ܘܰܐܝܢܳܐ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܠܶܗ ܝܽܘܠܦ݁ܳܢܳܐ ܘܰܐܝܢܳܐ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܠܶܗ ܓ݁ܶܠܝܳܢܳܐ ܘܰܐܝܢܳܐ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܠܶܗ ܠܶܫܴܢܳܐ ܘܰܐܝܢܳܐ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܠܶܗ ܦ݁ܽܘܫܳܩܳܐ ܟ݁ܽܠܗܶܝܢ ܠܒ݂ܶܢܝܳܢܳܐ ܢܶܗ̈ܘܝܳܢ

Qu’en est-il, ô frères ? Quand vous vous rassemblez, que quelqu’un parmi vous, s’il a un cantique, qu’il [le] récite, s’il a un savoir, un secret, une langue, une interprétation, que toutes ces choses soient seulement pour l’édification.

Avec منكم après انسان, VA 13 soutient la variante ὑµῶν après ἕκαστος comme א2 D F G K L P Ψ 104. 365. 1505. 2464 𝔐 latt sy (contre P46 א* B 0201. 0243. 0285. 33. 81. 630. 1175. 1241. 1739. 1881 co).

La répétition de ان est propre à VA 13.

فليقرا « qu’il récite », après ان كان له مرمور, se base sur syp, qui a ܢܺܐܡܰܪ « qu’il parle » ; cette formulation est absente du grec.

1 Co 14,27

وان كان باللساں يتكلم انسان ܀ اتنين يتكلمان وان كثر فثلثه ܀ وواحد ܀ وواحد ܀ فليتكلم ܀ وواحد ܀ فليتزحم ܀

εἴτε γλώσσῃ τις λαλεῖ, κατὰ δύο ἢ τὸ πλεῖστον τρεῖς καὶ ἀνὰ µέρος, καὶ εἷς διερµηνευέτω·

ܘܶܐܢ ܒ݁ܠܷܫܴܢܳܐ ܐ݈ܢܳܫ ܢܡܰܠܶܠ ܬ݁ܖ̈ܶܝܢ ܢܡܰܠܠܽܘܢ ܘܟ݂ܰܕ݂ ܣܰܓ݁ܺܝ ܬ݁ܠܴܬ݂ܳܐ ܘܚܰܕ݂ ܚܰܕ݂ ܢܡܰܠܠܽܘܢ ܘܚܰܕ݂ ܢܦ݂ܰܫܶܩ

Et si quelqu’un parle en langue, que deux parlent, et si davantage, trois, qu’ils parlent l’un après l’autre et qu’un [autre] interprète,

Comme syp, VA 13 répète le verbe يتكلم trois fois, tandis que le texte grec a seulement λαλεῖ une fois en début de verset.

1 Co 14,28

فان لم يكن الذى يترحم فليصمت المتكلم في الكنيسه فليكلم نفسه ولله ܀

ἐὰν δὲ µὴ ᾖ διερµηνευτής, σιγάτω ἐν ἐκκλησίᾳ, ἑαυτῷ δὲ λαλείτω καὶ τῷ θεῷ.

ܘܶܐܢ ܠܰܝܬ݁ ܕ݁ܰܡܦ݂ܰܫܶܩ ܢܶܫܬ݁ܽܘܩ ܠܶܗ ܒ݁ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܳܐ ܗܰܘ ܕ݁ܰܡܡܰܠܶܠ ܒ݁ܠܷܫܴܢܳܐ ܘܒ݂ܰܝܢܰܘܗ݈ܝ ܠܢܰܦ݂ܫܶܗ ܘܠܰܐܠܴܗܳܐ ܢܡܰܠܶ

et s’il n’y pas d’interprète, que celui qui parle se taise dans l’Église et qu’il se parle à lui-même et à Dieu.

Le sujet المتكلم correspond à ܕ݁ܰܡܡܰܠܶܠ dans syp, le grec ne précisant pas le sujet. syp a ensuite ܒ݁ܠܷܫܴܢܳܐ, ce qui n’est pas repris par VA 13.

1 Co 14,29

اما الانبيا ܀ فاثنين او ثلثه ܀ فليتكلمون ܀ وهاولي الاخر فليتبينون ܀

προφῆται δὲ δύο ἢ τρεῖς λαλείτωσαν καὶ οἱ ἄλλοι διακρινέτωσαν·

ܢܒ݂ܺܝܷ̈ܐ ܕ݁ܶܝܢ ܬ݁ܖ̈ܶܝܢ ܐܰܘ ܬ݁ܠܳܬ݂ܳܐ ܢܡܰܠܠܽܘܢ ܘܫܰܪܟ݁ܳܐ ܢܦ݂ܰܪܫܽܘܢ

Quant aux prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres éclaircissent.

1 Co 14,30

فان استعلن لاجر ܀ الذي هو جالس الاول فليصمت ܀

ἐὰν δὲ ἄλλῳ ἀποκαλυφθῇ καθηµένῳ, ὁ πρῶτος σιγάτω.

ܘܶܐܢ ܠܰܐ݈ܚܪܺܢܳܐ ܢܶܬ݂ܓ݁ܠܶܐ ܟ݁ܰܕ݂ ܝܳܬ݂ܶܒ݂ ܩܰܕ݂ܡܳܝܳܐ ܢܶܫܬ݁ܽܘܩ ܠܶܗ

Et si quelque chose est manifesté à celui qui est assis, que le premier se taise.

1 Co 14,31

فانكم تستطيعون واحد واحد ܀ اں تنبون كلكم انانسان يتعلم ܀ وكل انسان يعتزي ܀

δύνασθε γὰρ καθ᾿ ἕνα πάντες153 προφητεύειν, ἵνα πάντες µανθάνωσιν καὶ πάντες παρακαλῶνται.

ܡܶܫܟ݁ܚܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܓ݁ܶܝܪ ܟ݁ܽܠܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܚܰܕ݂ ܚܰܕ݂ ܬ݁ܶܬ݂ܢܰܒ݁ܽܘܢ ܕ݁ܟ݂ܽܠܢܳܫ ܢܺܐܠܰܦ݂ ܘܟ݂ܽܠܢܳܫ ܢܶܬ݂ܒ݁ܰܝܰܐ

Car vous pouvez l’un après l’autre tous prophétiser [pour] que chacun soit instruit et que chacun soit réconforté.

Nous comprenons ان dans un sens final ; il s’agit peut-être d’un syriacisme se basant sur ܕ. Voir aussi 2,16.

1 Co 14,32

وروح الانبيا ܀ يواتي الانبيا ܀

καὶ πνεύµατα προφητῶν προφήταις ὑποτάσσεται,

ܪܽܘܚܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܰܢܒ݂ܺܝܷ̈ܐ ܠܰܢܒ݂ܺܝܷ̈ܐ ܡܶܫܬ݁ܰܥܒ݁ܕ݂ܳܐ

L’esprit des prophètes obéit aux prophètes,

On trouve ici pour ὑποτάσσεται/ܡܶܫܬ݁ܰܥܒ݁ܕ݂ܳܐ le verbe يواتي154‬, tandis qu’au v. 34, on trouve pour les mêmes verbes en grec et syp le verbe خضع 155‬.

Avec روح, VA 13 soutient la variante πνεύµα, comme P123, D F G Ψ* 1241 ar b vgmss syp.

1 Co 14,33

‫f. 116r‬ من اجل ان ܀ التشويش ܀ ليس في دوات الله ܀ ولاكن السلم ܀ كـ‪]‬ـمـ‪[‬ـا ان ڡى كل جماعات القديسين ܀

οὐ γάρ ἐστιν ἀκαταστασίας ὁ θεὸς ἀλλὰ εἰρήνης. Ὡς ἐν πάσαις ταῖς ἐκκλησίαις τῶν ἁγίων

ܡܶܛܽܠ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܕ݁ܰܫܓ݂ܽܘܫܝܳܐ ܐܶܠܳܐ ܕ݁ܰܫܠܴܡܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܒ݂ܟ݂ܽܠܗܶܝܢ ܥܻ̈ܕ݂ܳܬ݂ܳܐ ܕ݁ܩܰܕ݁ܺܝ̈ܫܶܐ

parce que le trouble ne fait pas partie de ce qui appartient à Dieu, mais la paix, de même que dans toutes les assemblées des saints.

Avec اما en début du v. 34, le traducteur semble considérer كما ان ڡى كل جماعات القديسين‎ comme faisant partie du v. 33. La place de ὡς ἐν πάσαις ταῖς ἐκκλησίαις τῶν ἁγίων est encore discutée aujourd’hui (Fitzmyer pense que le grec est à comprendre comme le fait le traducteur de VA 13, FITZMYER, p. 527). اما n’est pas repris de syp.

1 Co 14,34

اما النسا فليصمتن في الكنيسه ܀ فانه لا ينبغا لهن ان يتكلمں ܀ ولاكن يخصعن ܀ كما ان الناموس ܀ ايصا يقول ܀

αἱ γυναῖκες ἐν ταῖς ἐκκλησίαις σιγάτωσαν· οὐ γὰρ ἐπιτρέπεται αὐταῖς λαλεῖν, ἀλλὰ ὑποτασσέ-σθωσαν156, καθὼς καὶ ὁ νόµος λέγει.

ܢܶܫܰܝ̈ܟ݁ܽܘܢ ܒ݁ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܳܐ ܢܶܗ̈ܘܝܳܢ ܫܰܬ݁ܺܝ̈ܩܳܢ ܠܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܡܰܦ݁ܰܣ ܠܗܶܝܢ ܕ݁ܰܢ̈ܡܰܠܠܳܢ ܐܶܠܳܐ ܕ݁ܢܶܫܬ݁ܰܥ̈ܒ݁ܕ݂ܳܢ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܳܐܦ݂ ܢܳܡܽܘܣܳܐ ܐܶܡܰܪ

Quant aux femmes, qu’elles se taisent dans l’Église, il ne convient pas qu’elles parlent mais qu’elles se soumettent, comme la Loi le dit également.

À propos de اما, voir notre remarque au verset précédent.

La majorité des témoins (D F G K L 630. 1505. 𝔐 ar b sy) a ὑµῶν après αἱ γυναῖκες, une variante qui n’est pas soutenue par VA 13, comme P123 א A B Ψ 0243. 33. 81. 104. 365. 1175. 1241. 1739. 1881. 2464 lat co.

VA 13 a « Église » au singulier الكنيسه, comme syp ܒ݁ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܳܐ. Le grec a un pluriel ταῖς ἐκκλησίαις.

Avec يخصعن, VA 13 semble soutenir la variante ὑποτασσέσθαι comme D F G K L Ψ 0243. 104. 630. 1505. 1739. 1881. 𝔐 lat(t) sy, contre A B 33. 81. 365. 1175. 1241. 2464, qui ont ὑποτασσέσθωσαν. Toutefois, on ne peut pas exclure qu’il s’agisse d’un subjonctif seul, comme constaté en 1 Co 1,8.

1 Co 14,35

فان كن يردن ܀ ان يتعلمن شى ܀ ففى بيوتهن ܀ فيسلن ܀ ارواجهن ܀ انه قبيح للامراه ان تكلم ܀ في الكنيسه ܀

εἰ δέ τι µαθεῖν θέλουσιν, ἐν οἴκῳ τοὺς ἰδίους ἄνδρας ἐπερωτάτωσαν·αἰσχρὸν γάρ ἐστιν γυναικὶ λαλεῖν ἐν ἐκκλησίᾳ.

ܘܶܐܢ ܡܶܕ݁ܶܡ ܨܳܒ݂̈ܝܳܢ ܕ݁ܢܺܐܠ̈ܦ݁ܳܢ ܒ݁ܒ݂ܳܬ݁ܰܝ̈ܗܶܝܢ ܢ̈ܫܰܐܠܳܢ ܠܒ݂ܰܥ̈ܠܰܝܗܶܝܢ ܒ݁ܶܗܬ݁ܬ݂ܳܐ ܗ݈ܝ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܢܷ̈ܫܶܐ ܒ݁ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܳܐ ܢ̈ܡܰܠܠܳܢ

Or si elles veulent apprendre quelque chose, que, dans leur maison, elles demandent à leur mari, car il est honteux pour une femme qu’elle parle dans l’Église157.

Nous lisons للامراه. S’agit-il, accompagné de la préposition ل, du nom défini للمراه ou du nom indéfini لامراه ? Nous optons pour le nom sans article, comme en grec γυναικί et corrigeons لامراه.

1 Co 14,36

او لعل منكم خرجت كلمه الله ܀ او اليكم بلغت فقط ܀

ἢ ἀφ᾿ ὑµῶν ὁ λόγος τοῦ θεοῦ ἐξῆλθεν, ἢ εἰς ὑµᾶς µόνους κατήντησεν ;

ܐܰܘ ܕ݁ܰܠܡܳܐ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܗ݈ܘ ܢܶܦ݂ܩܰܬ݂ ܡܶܠܬ݂ܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܐܰܘ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܗ݈ܘ ܒ݁ܰܠܚܽܘܕ݂ ܡܛܳܬ݂

Ou est-ce que la parole de Dieu est sortie de chez vous, ou vous est-elle parvenue à vous seulement ?

VA 13 semble se baser pour لعل sur syp qui a ܕ݁ܰܠܡܳܐ (à propos de لعل, voir 1,13) ; le grec a seulement ἤ, traduit dans VA 13 par او et dans syp par ܐܰܘ.

1 Co 14,37

فان ظن انسان انه نبى او روحاني ܀ فليفهم هاولي التى اكتب اليكم ܀ انهن وصايا ربنا ܀

Εἴ τις δοκεῖ προφήτης εἶναι ἢ πνευµατικός, ἐπιγινωσκέτω ἃ γράφω ὑµῖν ὅτι κυρίου ἐστὶν ἐντολή·

ܐܶܢ ܐ݈ܢܳܫ ܕ݁ܶܝܢ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܣܳܒ݂ܰܪ ܕ݁ܰܢܒ݂ܺܝܳܐ ܗܽܘ ܐܰܘ ܕ݁ܪܽܘܚܳܐ ܗܽܘ ܢܶܕ݁ܰܥ ܗܳܠܶܝܢ ܕ݁ܟ݂ܳܬ݂ܶܒ݂ ܐ݈ܢܳܐ ܠܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܦ݂ܽܘܩ̈ܕ݁ܳܢܶܐ ܐܶܢܽܘܢ ܕ݁ܡܳܪܰܢ

Si quelqu’un pense être prophète ou spirituel, qu’il comprenne ce que je vous écris, ce sont les commandements de notre Seigneur.

Avec انهن وصايا ربنا, VA 13 est proche de la variante κυρίου εἰσίν ἐντολαί, comme D1 K L Ψ 81. 104. 365. 630. 1175. 1505. 2464 𝔐 lat sy sa (contre א* et 81vid (κυρίου ἐντολή ἐστίν) D* F G b (κυρίου ἐστὶν) A 1739c (τοῦ θεοῦ ἐντολή ἐστίν) P46 א2 B 048. 0243. 33. 1241. 1739* vgms (κυρίου ἐστὶν ἐντολή)). On notera que VA 13 et syp ont un possessif ربنا/ܡܳܪܰܢ « notre Seigneur »158.

1 Co 14,38

فان جهلهن انسان فليجهل ܀

εἰ δέ τις ἀγνοεῖ, ἀγνοεῖται.

ܐܶܢ ܐ݈ܢܳܫ ܕ݁ܶܝܢ ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܰܥ ܠܳܐ ܢܶܕ݁ܰܥ

Et si quelqu’un les ignore, qu’il les ignore.

Avec le verbe جهل, VA 13 est plus proche du grec et du verbe ἀγνοέω que de syp qui utilise la formule négative « il ne connaît pas » ܠܳܐ ܝܳܕ݂ܰܥ/ܠܳܐ ܢܶܕ݁ܰܥ.

VA 13 soutient-il la variante ἀγνοεῖται (א* A*vid D* F G 048. 0243. 6. 33. 1739 b co), que Senft traduit par « il n’est pas reconnu », ou ἀγνοείτω (P46 א2 Ac B D1 K L Ψ 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1881. 2464 𝔐 sy) (SENFT, p. 180) ? Il n’est pas possible de trancher, une vocalisation passive étant possible ici159.

1 Co 14,39

فمن اجل هذا يا اخوه فغيروا لتتبون ܀ ولا تمتنعوں امن ان تكلمون ىالالسنه ܀

Ὥστε, ἀδελφοί [µου]160, ζηλοῦτε τὸ προφητεύειν καὶ τὸ λαλεῖν µὴ κωλύετε γλώσσαις·

ܛܰܢܘ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܐܰܚܱ̈ܝ ܠܡܶܬ݂ܢܰܒ݁ܳܝܽܘ ܘܠܰܡܡܰܠܳܠܽܘ ܒ݁ܠܷܫ̈ܳܢܶܐ ܠܳܐ ܬ݁ܶܟ݂ܠܽܘܢ

À cause de cela, ô frères, cherchez avec zèle à prophétiser et ne vous retenez pas de parler en langues,

Nous lisons امن. Nous n’expliquons pas la présence de l’alif devant la préposition من demandée par le verbe تمتنعوں.

1 Co 14,40

ولاكن يكون كل شي بحس الهيه ܀ والتحمل ܀

πάντα δὲ εὐσχηµόνως καὶ κατὰ τάξιν γινέσθω.

ܟ݁ܽܠܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܶܝܢ ܒ݁ܶܐܣܟ݁ܺܡܳܐ ܘܰܒ݂ܛܶܟ݁ܣܳܐ ܢܶܗܘܶܐ

mais que tout soit dans le sens de la forme et de la convenance.

1.15 Chapitre 15

1 Co 15,1

اعلمتكم يا اخوه ܀ ان انجيلي الذي ىشرتكم ذلك الدي اىصا قبلتم ܀ بالذي انتم ايصا ثابتين ܀

Γνωρίζω δὲ ὑµῖν, ἀδελφοί, τὸ εὐαγγέλιον ὃ εὐηγγελισάµην ὑµῖν, ὃ καὶ παρελάβετε, ἐν ᾧ καὶ ἑστήκατε,

ܡܰܘܕ݁ܰܥ ܐ݈ܢܳܐ ܠܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܶܝܢ ܐܰܚܱ̈ܝ ܐܶܘܰܢܓ݁ܶܠܺܝܳܘܢ ܕ݁ܣܰܒ݁ܰܪܬ݁ܟ݂ܽܘܢ ܘܩܰܒ݁ܶܠܬ݁ܽܘܢܳܝܗ݈ܝ ܘܩܳܡܬ݁ܽܘܢ ܒ݁ܶܗ

Je vous ai fait connaître, ô frères, que mon évangile est celui que je vous ai annoncé, celui-là qu’aussi vous avez reçu, dans lequel vous êtes, vous aussi, fermes,

VA 13 a un accompli اعلمتكم, tandis que le grec a un présent γνωρίζω et syp un participe présent ܡܰܘܕ݁ܰܥ. Le choix d’un accompli peut venir d’une volonté de faire concorder les temps.

Nous lisons انجيلي « mon évangile ». VA 13 est seul à avoir un possessif.

1 Co 15,2

الذى انتم اىصا احيا ܀ فباي كلمه بشرتكم ان كنتم حاٯطيها ܀ اں لم تكونوا امنتم باطلا ܀

δι᾿ οὗ καὶ σῴζεσθε, τίνι λόγῳ εὐηγγελισάµην ὑµῖν εἰ κατέχετε161, ἐκτὸς εἰ µὴ εἰκῇ ἐπιστεύσατε.

ܘܒ݂ܶܗ ܚܳܐܶܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܒ݁ܰܐܝܕ݂ܳܐ ܡܶܠܬ݂ܳܐ ܣܰܒ݁ܰܪܬ݁ܟ݂ܽܘܢ ܐܶܢ ܥܳܗܕ݁ܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܐܶܢ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܣܪܺܝܩܳܐܝܺܬ݂ ܗܰܝܡܶܢܬ݁ܽܘܢ

et par lequel vous êtes, vous aussi, vivants, si vous gardez la parole par laquelle que je vous [l’]ai annoncé, sinon vous aurez cru en vain.

La construction des v. 15,1-2 est difficile162. Le verbe principal est γνωρίζω/ܡܰܘܕ݁ܰܥ/اعلمتكم au v. 1 ; il s’agit ensuite d’une succession de subordonnées, que syp a relié par la conjonction ܘ. VA 13 reste plus proche du grec en traduisant chaque καὶ par ايصا. Par contre, VA 13, tout comme syp, ne traduit pas ἐκτὸς, ce qui rend la fin du verset 2 peu compréhensible (اں لم تكونوا امنتم باطلا, littéralement : « si vous n’avez pas cru en vain »). Ici, la combinaison de ان et de la négation لم doit certainement être comprise comme الا « sinon ».

1 Co 15,3

لاني بحق دفعت اليكم ܀ وفي البادي الدى ايصا قبلت ܀ ان المسيح مات من اجل خطايانا ܀ كما تقول الكتب ܀

παρέδωκα γὰρ ὑµῖν ἐν πρώτοις, ὃ καὶ παρέλαβον, ὅτι Χριστὸς ἀπέθανεν ὑπὲρ τῶν ἁµαρτιῶν ἡµῶν κατὰ τὰς γραφὰς

ܐܰܫܠܡܶܬ݂ ܠܟ݂ܽܘܢ ܓ݁ܶܝܪ ܡܶܢ ܠܽܘܩܕ݂ܰܡ ܐܰܝܟ݂ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܩܰܒ݁ܠܶܬ݂ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܡܺܝܬ݂ ܥܰܠ ܐܰܦ݁ܰܝ̈ ܚܛܳܗܰܝ̈ܢ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܰܟ݂ܬ݂ܺܝܒ݂

Car, en vérité, je vous ai transmis dès le début ce que j’ai aussi reçu : le Christ est mort à cause de nos péchés, comme le disent les Ecritures.

VA 13 a كما تقول الكتب « comme disent les Écritures », formulation qui semble plus proche du grec κατὰ τὰς γραφάς « selon les Écritures » que de syp qui a ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܰܟ݂ܬ݂ܺܝܒ « comme il est écrit ».

1 Co 15,4

وقبر وقام ܀ في الىوم الثالث ܀ كما انه مكتوب ܀

καὶ ὅτι ἐτάφη καὶ ὅτι ἐγήγερται τῇ ἡµέρᾳ τῇ τρίτῃ κατὰ τὰς γραφὰς

ܘܕ݂ܶܐܬ݂ܩܒ݂ܰܪ ܘܩܳܡ ܠܰܬ݂ܠܴܬ݂ܳܐ ܝܰܘ̈ܡܺܝܢ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܟ݂ܬ݂ܺܝܒ݂

Il a été enseveli et il s’est relevé le troisième jour, comme il est écrit.

Par contre, contrairement au verset précédent, la formulation كما انه مكتوب « comme il est écrit » est identique à celle de syp ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܟ݂ܬ݂ܺܝܒ, et non à celle du grec κατὰ τὰς γραφάς.

1 Co 15,5

وااورى للصفا ثم بعده ارى لاحد عشر ܀

καὶ ὅτι ὤφθη Κηφᾷ εἶτα τοῖς δώδεκα

ܘܶܐܬ݂ܚܙܺܝ ܠܟ݂ܺܐܦ݂ܳܐ ܘܒ݂ܳܬ݂ܪܶܗ ܠܰܬ݂ܪܶܥܣܰܪ

Et il apparut à Pierre, ensuite, après lui, il apparut aux onze.

À propos de وااورى, voir notre remarque sur le phénomène واا en 1 Co 11,18.

Quand au و dans اورى, Blau signale qu’on trouve fréquemment cette orthographe اوري (BLAU, § 76.4). Le fait que l’on trouve aux versets suivants l’orthographe اري montre une fois de plus l’inconstance dans l’orthographe de notre texte (voir 2.2 Éléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens)).

À propos du nom propre الصفا, voir 4.1 Noms propres.

Avec لاحد عشر, VA 13 a la variante ἕνδεκα, comme D* F G latt syhmg, variante considérée comme étant une harmonisation sur Mt 28,16 (cf. SENFT, p. 188).

1 Co 15,6

ثم من بعد ذلك ܀ اري لزياده ܀ على حمس مايه اخوه جميع ܀ وان اكثرهم احيا حتى الان ܀ واما بعصهم فقد اصطجعوا ܀

ἔπειτα ὤφθη ἐπάνω πεντακοσίοις ἀδελφοῖς ἐφάπαξ, ἐξ ὧν οἱ πλείονες µένουσιν ἕως ἄρτι, τινὲς δὲ ἐκοιµήθησαν·

ܘܒ݂ܳܬ݂ܰܪܟ݁ܶܢ ܐܶܬ݂ܚܙܺܝ ܠܝܰܬ݁ܺܝܪ ܡܶܢ ܚܰܡܶܫܡܳܐܐ ܐܰܚܺܝ̈ܢ ܐܰܟ݂ܚܕ݂ܳܐ ܕ݁ܣܰܓ݁ܺܝܷ̈ܐܐ ܡܶܢܗܽܘܢ ܩܰܝܳܡܺܝܢ ܐܶܢܽܘܢ ܥܕ݂ܰܡܳܐ ܠܗܳܫܳܐ ܘܡܶܢܗܽܘܢ ܕ݁ܡܶܟ݂ܘ

Ensuite, après cela, il apparut à plus de cinq cent frères ensemble, et la grande partie d’entre eux est encore vivante aujourd’hui, mais certains se reposent déjà.

Avec فقد, VA 13 semble soutenir la variante καί après τινὲς δέ, comme א2 Ac D2 K L P Ψ 048. 33. 81. 104. 365. 1175. 1241. 1505. 2464. 𝔐 (contre P46 א* A*vid B D* F G 0243. 6. 630. 1739. 1881 latt sy).

1 Co 15,7

ثم اري ليعقوب ܀ ثم بعد ذلك دلك للسليحين كلهم ܀ ‫f. 116v‬

ἔπειτα ὤφθη Ἰακώβῳ εἶτα τοῖς ἀποστόλοις πᾶσιν·

ܘܡܶܢ ܒ݁ܳܬ݂ܰܪ ܗܳܠܶܝܢ ܐܶܬ݂ܚܙܺܝ ܠܝܰܥܩܽܘܒ݂ ܘܒ݂ܳܬ݂ܪܶܗ ܠܰܫܠܻܝ̈ܚܶܐ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ

Ensuite, il apparut à Jacques, puis, après cela, à tous les apôtres.

Il y a répétition de ذلك à cause du changement de folio. Voir notre remarque en 3,23.

À propos de السليحٮن, voir notre remarque en 4,9.

1 Co 15,8

فاما اخر كلهم مثل السقط ܀ اري ايصا لي

ἔσχατον δὲ πάντων ὡσπερεὶ τῷ ἐκτρώµατι ὤφθη κἀµοί.

ܠܚܰܪܬ݂ܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܟ݂ܽܠܗܽܘܢ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܠܝܰܚܛܳܐ ܐܶܬ݂ܚܙܺܝ ܐܳܦ݂ ܠܺܝ

Mais, en dernier après tout le monde, comme l’avorton, il apparut à moi aussi.

1 Co 15,9

انا بحق انقص السليحين الذى لست اسوا ان ادعا ܀ رسول ܀ من اجل اني اطردت كنىسه الله ܀

Ἐγὼ γάρ εἰµι ὁ ἐλάχιστος τῶν ἀποστόλων ὃς οὐκ εἰµὶ ἱκανὸς καλεῖσθαι ἀπόστολος, διότι ἐδίωξα τὴν ἐκκλησίαν τοῦ θεοῦ

ܐܶܢܳܐ ܐ݈ܢܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܙܥܽܘܪܗܽܘܢ ܕ݁ܰܫܠܻܝ̈ܚܶܐ ܘܠܳܐ ܫܳܘܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܶܐܬ݂ܩܪܶܐ ܫܠܺܝܚܳܐ ܡܶܛܽܠ ܕ݁ܪܶܕ݂ܦ݁ܶܬ݂ ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ

En vérité, je suis le plus faible des apôtres, moi qui ne vaux pas d’être appelé apôtre, parce que j’ai traqué l’Église de Dieu.

Pour traduire τῶν ἀποστόλων, le traducteur utilise السليحين, tandis qu’il utilise رسول pour traduire ἀπόστολος ; syp a le même terme deux fois ܫܠܺܝܚܶܐ et ܫܠܺܝܚܳܐ. Voir 4.3.1 rasūl « envoyé ».

1 Co 15,10

ولاكن بنعماوه الله فانى كالذى انا ܀ ونعمته التى في لم تكن خايبه ܀ ولاكن افصل من كلهم شحصت ܀ لست انا ولاكن نعمه الله التى في ܀

χάριτι δὲ θεοῦ εἰµι ὅ εἰµι, καὶ ἡ χάρις αὐτοῦ ἡ εἰς ἐµὲ οὐ κενὴ ἐγενήθη, ἀλλὰ περισσότερον αὐτῶν πάντων ἐκοπίασα, οὐκ ἐγὼ δὲ ἀλλὰ ἡ χάρις τοῦ θεοῦ [ἡ] σὺν ἐµοί.

ܒ݁ܛܰܝܒ݁ܽܘܬ݂ܶܗ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܐܺܝܬ݂ܰܝ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ܰܝ ܘܛܰܝܒ݁ܽܘܬ݂ܶܗ ܕ݁ܒ݂ܺܝ ܠܳܐ ܗܘܳܬ݂ ܣܪܺܝܩܳܐ ܐܶܠܳܐ ܝܰܬ݁ܺܝܪ ܡܶܢ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܠܺܐܝܬ݂ ܠܳܐ ܐܶܢܳܐ ܐܶܠܳܐ ܛܰܝܒ݁ܽܘܬ݂ܶܗ ܕ݁ܥܰܡܝ

Mais par le bienfait de Dieu, je suis comme je suis, et sa grâce n’a pas été en moi inutile, mais plus que tous, je me suis fatigué163, non pas moi, mais la grâce de Dieu qui est en moi.

Nous lisons بنعماوه. S’agit-il de نعماء avec le « mauvais » support de la hamza et le suffixe masculin singulier ه ? La présence d’un suffixe, ici annonciateur, correspondrait à syp. Nous le supposons, car nous ne trouvons pas d’autre explication à cette orthographe.

VA 13 est toutefois le seul à changer de vocabulaire (le grec a deux fois χάρις et syp deux fois ܛܝܒܘܬܐ).

Avec التى devant في, VA 13 semble soutenir la variante avec ἡ avant σὺν ἐµοί, comme P46 א2 A D1 K L P Ψ 0270c. 33. 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1881. 2464 𝔐 sy (ἡ absent de א* B D* F G 0243. 0270*. 6. 1739. latt).

1 Co 15,11

ان كنت انا ܀ وان كانوا هم ܀ فهكذا نكرز ܀ وهكذا امنتم ܀

εἴτε οὖν ἐγὼ εἴτε ἐκεῖνοι, οὕτως κηρύσσοµεν καὶ οὕτως ἐπιστεύσατε.

ܐܶܢ ܐܶܢܳܐ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܘܶܐܢ ܗܶܢܽܘܢ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܡܰܟ݂ܪܙܺܝܢܰܢ ܘܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܗܰܝܡܶܢܬ݁ܽܘܢ

Que cela soit moi ou eux, ainsi nous prêchons et ainsi vous avez cru.

1 Co 15,12

فان كان المسيح يكرز انه قام من ىىں الموتي فكيف يقولون فيكم اناس ܀ ان قيامه الموتي لىس ܀

Εἰ δὲ Χριστὸς κηρύσσεται ὅτι ἐκ νεκρῶν ἐγήγερται, πῶς λέγουσιν ἐν ὑµῖν τινες ὅτι ἀνάστασις νεκρῶν οὐκ ἔστιν ;

ܐܶܢ ܕ݁ܶܝܢ ܡܫܺܝܚܳܐ ܡܶܬ݂ܟ݁ܪܶܙ ܕ݁ܩܳܡ ܡܶܢ ܒ݁ܶܝܬ݂ ܡܺܝ̈ܬ݂ܶܐ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܐܺܝܬ݂ ܒ݁ܟ݂ܽܘܢ ܐ݈ܢܳܫܳܐ ܕ݁ܳܐܡܪܺܝܢ ܠܰܝܬ݁ ܚܰܝܰܬ݂ ܡܺܝ̈ܬ݂ܶܐ

Or s’il est prêché que le Christ s’est relevé d’entre les morts, comment certains d’entre vous disent-ils qu’il n’y a pas de résurrection des morts ?

La formulation ىىں الموتي est plus proche de syp ܡܶܢ ܒ݁ܶܝܬ݂ ܡܺܝ̈ܬ݂ܶܐ que du grec ἐκ νεκρῶν.

1 Co 15,13

فان لم ىكوں فيامه الموىى ولا المسيح ايصا قام ܀

εἰ δὲ ἀνάστασις νεκρῶν οὐκ ἔστιν, οὐδὲ Χριστὸς ἐγήγερται·

ܘܶܐܢ ܚܰܝܰܬ݂ ܡܺܝ̈ܬ݂ܶܐ ܠܰܝܬ݁ ܐܳܦ݂ܠܳܐ ܡܫܺܝܚܳܐ ܩܳܡ

S’il n’y a pas de résurrection des morts, alors le Christ n’est pas ressuscité non plus.

VA 13 a un و au début de l’apodose ; on attendrait plutôt un ف.

1 Co 15,14

فان كان المسيح لم يقوم فادن بشرانا هو ܀ باطل وامانتكم ايصا هى باطله ܀

εἰ δὲ Χριστὸς οὐκ ἐγήγερται, κενὸν ἄρα [καὶ] τὸ κήρυγµα ἡµῶν, κενὴ καὶ ἡ πίστις ὑµῶν·

ܘܶܐܢ ܡܫܺܝܚܳܐ ܠܳܐ ܩܳܡ ܣܪܺܝܩܳܐ ܗ݈ܝ ܟ݁ܳܪܽܘܙܽܘܬ݂ܰܢ ܣܪܺܝܩܳܐ ܐܳܦ݂ ܗܰܝܡܳܢܽܘܬ݂ܟ݂ܽܘܢ

Si le Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication est vaine, et votre foi est vaine aussi,

VA 13 n’a pas la variante καί avant τὸ κήρυγµα, comme P46 א2 B L Ψ 0243. 104. 365. 630. 1175. 1505. 1739. 1881. 2464 𝔐 ar b d sy (présente dans א* A D F G K P 33. 81. 326. 1241).

1 Co 15,15

ونرى ادن ايصا [انا] شهذا كدٮ لله ܀ الذين شهدنا على الله انه اقام المسيح اذ لم يقمه ܀ فان كان كما تطنون ܀ ان الموتي لا يقومون ܀

εὑρισκόµεθα δὲ καὶ ψευδοµάρτυρες τοῦ θεοῦ, ὅτι ἐµαρτυρήσαµεν κατὰ τοῦ θεοῦ ὅτι ἤγειρεν τὸν Χριστόν, ὃν οὐκ ἤγειρεν εἴπερ ἄρα νεκροὶ οὐκ ἐγείρονται.

ܡܶܫܬ݁ܰܟ݂ܚܺܝܢ ܚ݈ܢܰܢ ܕ݁ܶܝܢ ܐܳܦ݂ ܣܳܗ̈ܕ݁ܶܐ ܕ݁ܰܓܴ݁̈ܠܶܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܕ݁ܰܐܣܗܶܕ݂ܢ ܥܰܠ ܐܰܠܳܗܳܐ ܕ݁ܰܐܩܺܝܡ ܠܰܡܫܺܝܚܳܐ ܟ݁ܰܕ݂ ܠܳܐ ܐܰܩܺܝܡ

et nous sommes alors considérés aussi comme des témoins du mensonge pour Dieu, nous qui avons témoigné concernant Dieu qu’il avait ressuscité le Christ, vu qu’il ne l’a pas ressuscité, si, comme vous le pensez, les morts ne ressuscitent pas.

L’utilisation de اذ avant لم يقمه est plus proche de syp, qui a ܟ݁ܰܕ, que du grec qui a un relatif ὄν.

Plusieurs témoins, dont syp, n’ont pas εἴπερ ἄρα νεκροὶ οὐκ ἐγείροντα (D ar b r vgmss syp) ; ce n’est pas le cas de VA 13, qui a bien فان كان كما تطنون ان الموتي لا يقومون. L’incise كما تظنون semble être une traduction périphrastique de ἄρα.

1 Co 15,16

فان كانوا الموتي حق لا يقومون ܀ ڡالمسيح ايصا لم يقوم ܀

εἰ γὰρ νεκροὶ οὐκ ἐγείρονται, οὐδὲ Χριστὸς ἐγήγερται·

ܐܶܢ ܡܺܝ̈ܬ݂ܶܐ ܓ݁ܶܝܪ ܠܳܐ ܩܳܝܡܺܝܢ ܐܳܦ݂ܠܳܐ ܡܫܺܝܚܳܐ ܩܳܡ

En vérité, si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n’est pas ressuscité.

1 Co 15,17

فان كان المسيح لم يقوم ܀ فاذن امااننكم ܀ هى باطله ܀ وبعد انتم في حطاياكم ܀

εἰ δὲ Χριστὸς οὐκ ἐγήγερται, µαταία ἡ πίστις ὑµῶν, ἔτι ἐστὲ ἐν ταῖς ἁµαρτίαις ὑµῶν,

ܘܶܐܢ ܡܫܺܝܚܳܐ ܠܳܐ ܩܳܡ ܒ݁ܰܛܳܠܳܐ ܗ݈ܝ ܗܰܝܡܳܢܽܘܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܘܰܥܕ݂ܰܟ݁ܺܝܠ ܒ݁ܰܚ̈ܛܳܗܰܝܟ݁ܽܘܢ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ

Si le Christ n’est pas ressuscité, alors votre foi est vaine et vous êtes encore dans vos péchés.

Nous lisons امااننكم. Ce n’est pas le seul cas où un alif est de trop (voir le phénomène واا en 11,18 ou encore 14,39 et 15,49). Le copiste a-t-il pensé qu’il s’agissait de la conjonction اما suivit de la particule ان ? Nous comprenons اماننكم.

1 Co 15,18

فاذن الذين اصطجعوا ىالمسيح قد هلكوا ܀

ἄρα καὶ οἱ κοιµηθέντες ἐν Χριστῷ ἀπώλοντο.

ܘܰܟ݂ܒ݂ܰܪ ܐܳܦ݂ ܐܰܝܠܶܝܢ ܕ݁ܰܕ݂ܡܶܟ݂ܘ ܒ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܐܶܒ݂ܰܕ݂ܘ ܠܗܽܘܢ

Alors ceux qui se reposent en Christ, ils ont vraiment péri.

1 Co 15,19

وان كنا ܀ انما فى هده الحياه نستبشر بالمسيح فقط ܀ فانا اذن اشقا البشر كلهم ܀

εἰ ἐν τῇ ζωῇ ταύτῃ ἐν Χριστῷ ἠλπικότες ἐσµὲν µόνον, ἐλεεινότεροι πάντων ἀνθρώπων ἐσµέν.

ܘܶܐܢ ܒ݁ܗܳܠܶܝܢ ܗ݈ܽܘ ܚܰܝܷ̈ܐ ܒ݁ܰܠܚܽܘܕ݂ ܡܣܰܒ݁ܪܺܝܢܰܢ ܒ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܕ݁ܳܘܶܝܢܰܢ ܗ݈ܽܘ ܡܶܢ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܒ݁ܢܰܝ̈ܢܳܫܳܐ

Et si c’est dans cette vie seulement que nous n’espérons qu’en Christ, nous sommes alors les plus misérables de tous les humains.

La forme X de بشر vient traduire ici et en 13,7 ἐλπίζω/ܣܒܪ et nous traduisons par « espérer »164.

1 Co 15,20

فالان فان المسيح فام مں بين الموتي ܀ بادي للمصطحعين ܀

Νυνὶ δὲ Χριστὸς ἐγήγερται ἐκ νεκρῶν ἀπαρχὴ τῶν κεκοιµηµένων.

ܗܳܫܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܡܫܺܝܚܳܐ ܩܳܡ ܡܶܢ ܒ݁ܶܝܬ݂ ܡܺܝ̈ܬ݂ܶܐ ܘܰܗܘܳܐ ܪܺܫܺܝܬ݂ܳܐ ܕ݁ܕ݂ܰܡ̈ܟ݁ܶܐ

Mais maintenant, le Christ est ressuscité d’entre les morts, un commencement pour ceux qui se reposent,

VA 13 n’a pas la variante ἐγενέτο en fin de verset, comme P46 א A B D* F G P 0243. 6. 33. 81. 365. 630. 1175. 1241. 1739. 1881. 2464 latt co (présente dans D2 K L Ψ 104. 1505 𝔐 sy).

À propos de مں بين الموتي, voir ci-dessus 15,12.

1 Co 15,21

من اجل ان بالانسان ܀ كان الموت ܀ وايصا بالانسان قيامه الموتي ܀

ἐπειδὴ γὰρ δι᾿ ἀνθρώπου θάνατος, καὶ δι᾿ ἀνθρώπου ἀνάστασις νεκρῶν.

ܘܰܐܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܰܒ݂ܝܰܕ݂ ܒ݁ܰܪܢܳܫܳܐ ܗܘܳܐ ܡܰܘܬ݁ܳܐ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܒ݁ܝܰܕ݂ ܒ݁ܰܪܢܳܫܳܐ ܗܳܘܝܳܐ ܚܰܝܰܬ݂ ܡܺܝ̈ܬ݂ܶܐ

parce que, par l’homme, la mort a existé, et, par l’homme également, la résurrection des morts.

Dans le premier membre du verset, VA 13 crée une antériorité grâce au verbe à l’accompli كان, comme syp qui a ܗܘܳܐ.

1 Co 15,22

165فكما ان بادم كل الناس يمونون ܀ فهكذا ايصا بالمسيح كلهم ܀ | يحينون ‪f. 117r‬

ὥσπερ γὰρ ἐν τῷ Ἀδὰµ πάντες ἀποθνῄσκουσιν, οὕτως καὶ ἐν τῷ Χριστῷ πάντες ζῳοποιηθήσονται.

ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܒ݂ܳܐܕ݂ܳܡ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܒ݁ܢܰܝ̈ܢܳܫܳܐ ܡܳܝܬ݁ܺܝܢ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܒ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܚܳܐܶܝܢ

Et comme tous meurent en Adam, ainsi aussi tous vivent en Christ,

1 Co 15,23

كل انسان في مرتبته اياه ܀ اما البدو فهو المسيح ثم بعد ذلك ܀ الذين هم للمسيح بجايته ܀

Ἕκαστος δὲ ἐν τῷ ἰδίῳ τάγµατι· ἀπαρχὴ Χριστός, ἔπειτα οἱ τοῦ Χριστοῦ ἐν τῇ παρουσίᾳ αὐτοῦ,

ܐ݈ܢܳܫ ܐ݈ܢܳܫ ܒ݁ܛܶܟ݁ܣܶܗ ܪܺܫܺܝܬ݂ܳܐ ܗܘܳܐ ܡܫܺܝܚܳܐ ܒ݁ܳܬ݂ܰܪܟ݁ܶܢ ܐܰܝܠܶܝܢ ܕ݁ܕ݂ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܐܶܢܽܘܢ ܒ݁ܡܶܐܬ݂ܺܝܬ݂ܶܗ

chacun est à son rang à lui ; quant au commencement, c’est le Christ, ensuite après lui, ceux qui sont au Christ à sa venue.

À propos de بجايته, voir 1,7.

1 Co 15,24

ثم هنالك الاحر ܀ اذا ما اسلم الملك الى الله ܀ الاب ادا ما بطل كل راس وكل سلطان ܀ وكل قوه

εἶτα τὸ τέλος, ὅταν παραδιδῷ τὴν βασιλείαν τῷ θεῷ καὶ πατρί, ὅταν καταργήσῃ πᾶσαν ἀρχὴν καὶ πᾶσαν ἐξουσίαν καὶ δύναµιν.

ܘܗܳܝܕ݁ܶܝܢ ܬ݁ܶܗܘܶܐ ܚܰܪܬ݂ܳܐ ܡܳܐ ܕ݁ܡܰܫܠܶܡ ܡܰܠܟ݁ܽܘܬ݂ܳܐ ܠܰܐܠܳܗܳܐ ܐܰܒ݂ܳܐ ܡܳܐ ܕ݁ܒ݂ܰܛܶܠ ܟ݁ܽܠ ܪܺܝܫ ܘܟ݂ܽܠ ܫܽܘܠܛܳܢ ܘܟ݂ܽܠ ܚܰܝ̈ܠܺܝܢ

Ensuite, là [sera] la fin, quand il aura livré la royauté à Dieu le père, quand il aura anéanti tout chef, toute autorité et toute puissance.

Tout comme en grec εἶτα τὸ τέλος, VA 13 ne présente pas de verbe dans la phrase principale ثم هنالك الاحر, contrairement à syp qui a ܘܗܳܝܕ݁ܶܝܢ ܬ݁ܶܗܘܶܐ ܚܰܪܬ݂ܳܐ.

Dans VA 13, les deux subordonnées temporelles introduites par اذا ما sont simultanées, contrairement au grec ayant dans la première un présent παραδιδῷ et dans la seconde un aoriste καταργήσῃ ; de même, syp a un participe présent ܡܰܫܠܶܡ puis un accompli ܒ݂ܰܛܶܠ. Cela pourrait indiquer que VA 13 soutient la variante avec un aoriste παραδῶ, comme K L P 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1881. 2464 𝔐 latt (contre P46 א A D Ψ 0243. 0270. 1505. 1739. (B F G)).

On notera que syp a ܚܰܝ̈ܠܺܝܢ au pluriel, ce qui n’est pas le cas du grec ni de VA 13.

1 Co 15,25

ينبغا له ان يملك ܀ حتى يصع اعداه ܀ كلهم تحت رجليه

δεῖ γὰρ αὐτὸν βασιλεύειν ἄχρι οὗ θῇ πάντας τοὺς ἐχθροὺς ὑπὸ τοὺς πόδας αὐτοῦ

ܥܬ݂ܺܝܕ݂ ܗ݈ܽܘ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܢܰܡܠܶܟ݂ ܥܕ݂ܰܡܳܐ ܕ݁ܰܢܣܺܝܡ ܒ݁ܥܶܠ̈ܕ݁ܒ݂ܳܒ݂ܰܘܗ݈ܝ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܬ݁ܚܶܝܬ݂ ܖ̈ܶܓ݂ܠܰܘܗ݈ܝ

Il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il mette tous ses ennemis sous ses pieds.

Avec اعداه, VA 13 soutient la variante αὐτοῦ après τοὺς ἐχθροὺς, comme A F G 33. 104. 629. ar r vgmss syp.

1 Co 15,26

واحر العدو يبطل الموت ܀

ἔσχατος ἐχθρὸς καταργεῖται ὁ θάνατος·

ܘܰܐ݈ܚܪܳܝܳܐ ܒ݁ܥܶܠܕ݁ܒ݂ܳܒ݂ܳܐ ܡܶܬ݂ܒ݁ܰܛܰܠ ܡܰܘܬ݁ܳܐ

Le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort.

1 Co 15,27

من اجل ان كل شى اخصع تحت قدميه ܀ فحين قال قد اخصع له كل معلوم انه بغير الذي اخصع له كل سى ܀

πάντα γὰρ ὑπέταξεν ὑπὸ τοὺς πόδας αὐτοῦ. ὅταν δὲ εἴπῃ ὅτι πάντα ὑποτέτακται, δῆλον ὅτι ἐκτὸς τοῦ ὑποτάξαντος αὐτῷ τὰ πάντα.

ܟ݁ܽܠ ܓ݁ܶܝܪ ܫܰܥܒ݁ܶܕ݂ ܬ݁ܚܶܝܬ݂ ܖ̈ܶܓ݂ܠܰܘܗ݈ܝ ܡܳܐ ܕ݁ܶܐܡܰܪ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܟ݂ܽܠܡܶܕ݁ܶܡ ܡܶܫܬ݁ܰܥܒ݁ܰܕ݂ ܠܶܗ ܝܺܕ݂ܺܝܥܳܐ ܕ݁ܰܣܛܰܪ ܡܶܢ ܗܰܘ ܕ݁ܫܰܥܒ݁ܶܕ݂ ܠܶܗ ܟ݁ܽܠ

Car il a soumis toute chose sous ses pieds ; or quand il a dit : Tout lui a été soumis, il est connu que c’est à l’exception de celui qui lui a soumis toute chose.

Le grec a αὐτῷ après τοῦ ὑποτάξαντος mais pas à la suite de ὑποτέτακται ; le premier له semble donc se baser sur syp qui a ܡܶܫܬ݁ܰܥܒ݁ܰܕ݂ ܠܶܗ.

1 Co 15,28

فاذا ما اخصع له كل شى حيىيد ايصا هو الابن يخصع للذي اخصع له كل ܀ ليكون الله بكل

ὅταν δὲ ὑποταγῇ αὐτῷ τὰ πάντα, τότε [καὶ] αὐτὸς ὁ υἱὸς ὑποταγήσεται τῷ ὑποτάξαντι αὐτῷ τὰ πάντα, ἵνα ᾖ ὁ θεὸς [τὰ] πάντα ἐν πᾶσιν.

ܘܡܳܐ ܕ݁ܶܐܫܬ݁ܰܥܒ݁ܰܕ݂ ܠܶܗ ܟ݁ܽܠ ܗܳܝܕ݁ܶܝܢ ܗܽܘ ܒ݁ܪܳܐ ܢܶܫܬ݁ܰܥܒ݁ܰܕ݂ ܠܗܰܘ ܕ݁ܫܰܥܒ݁ܶܕ݂ ܠܶܗ ܟ݁ܽܠ ܕ݁ܢܶܗܘܶܐ ܐܰܠܳܗܳܐ ܟ݁ܽܠ ܒ݁ܟ݂ܽܠ

Quand toute chose lui aura été soumise, alors à ce moment-là aussi, le fils lui-même se soumettra à celui qui lui a tout soumis, pour que Dieu soit en tout.

Avec ايصا, VA 13 soutient la variante καί après τότε comme א A D2 K L P Ψ 81. 104. 365. 630. 1241. 1505. 2464 𝔐 ar f r vgcl syh bo (contre B D* F G 0243. 33. 1175. 1739 b vgst syp sa bomss).

On attendrait en fin de verset كل avant بكل, le grec ayant πάντα ἐν πᾶσιν et syp ܟ݁ܽܠ ܒ݁ܟ݂ܽܠ.

1 Co 15,29

والا فكيف يصنعون الذين يعمدوں بدل الموتي ܀ فاں كانوا الموتي لا يقومون فلايشى ايصا يعمد من يدلهم ܀

Ἐπεὶ τί ποιήσουσιν οἱ βαπτιζόµενοι ὑπὲρ τῶν νεκρῶν ; εἰ ὅλως νεκροὶ οὐκ ἐγείρονται, τί καὶ βαπτίζονται ὑπὲρ αὐτῶν ;

ܘܶܐܠܳܐ ܡܳܢܳܐ ܢܶܥܒ݁ܕ݂ܽܘܢ ܗܳܢܽܘܢ ܕ݁ܥܳܡܕ݁ܺܝܢ ܚܠܳܦ݂ ܡܺܝ̈ܬ݂ܶܐ ܐܶܢ ܡܺܝ̈ܬ݂ܶܐ ܠܳܐ ܩܳܝܡܺܝܢ ܡܳܢܳܐ ܥܳܡܕ݁ܺܝܢ ܚܠܳܦ݂ ܡܺܝ̈ܬ݂ܶܐ

Et sinon, comment font ceux qui se font baptiser à la place des morts, si les morts ne ressuscitent pas, pour quelle raison se faire aussi baptiser à leur place ?

ايصا après فلايشى vient du grec καί, qui n’est pas traduit par syp.

Quelques témoins, dont syp, ont ὑπὲρ τῶν νεκρῶν en fin de verset (D2 L 𝔐 syp boms). Avec من بدلهم, VA 13 soutient la variante ὑπὲρ αὐτῶν.

1 Co 15,30

ولايشى ىحن ايصا في كل حين قيام في البلا الشديد

Τί καὶ ἡµεῖς κινδυνεύοµεν πᾶσαν ὥραν ;

ܘܰܠܡܳܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܚܢܰܢ ܒ݁ܟ݂ܽܠ ܫܳܥܳܐ ܒ݁ܩܽܢܕ݂ܺܝܢܳܘܣ ܩܳܝܡܺܝܢܰܢ

Et pour quelle raison nous tenons-nous, nous aussi, à tout moment dans le grand danger ?

1 Co 15,31

كل يوم فاني اموت ܀ بفخركم ايها الاخوه الذى لى بالمسيح يسوع ربنا ܀

καθ᾿ ἡµέραν ἀποθνῄσκω, νὴ τὴν ὑµετέραν καύχησιν, [ἀδελφοί], ἣν ἔχω ἐν Χριστῷ Ἰησοῦ τῷ κυρίῳ ἡµῶν.

ܝܳܡܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܒ݁ܫܽܘܒ݂ܗܳܪܟ݂ܽܘܢ ܐܰܚܱ̈ܝ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ ܠܺܝ ܒ݁ܡܳܪܰܢ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ ܕ݁ܟ݂ܽܠܝܽܘܡ ܡܳܐܶܬ݂ ܐ݈ܢܳܐ

Chaque jour, je meurs, par la fierté que j’ai à cause de vous, ô frères, dans le Christ Jésus notre Seigneur.

La présence d’un ف après كل يوم signifie-t-elle que le traducteur comprend كل يوم comme appartenant au verset précédent ?

Tout comme le grec, VA 13 n’a pas de verbe exprimant l’idée de serment, mais celle-ci peut être sous-entendue dans la particule ب : « au nom de votre fierté », « par votre fierté » بفخركم, que je traduis « par la fierté que j’ai à cause de vous ». syp explicite à l’aide du verbe ܝܳܡܶܐ ܐ݈ܢܳܐ « je jure ».

Avec ايها الاخوه, VA 13 soutient la variante grec ἀδελφοί, comme א A B K P 33. 81. 104. (326). 365. 1175. 1241. 2464 lat sy co (contre P46 D F G L Ψ 075. 0243. 630. 1505. 1739. 1881. 𝔐). À propos de ايها, voir notre remarque en 7,16.

1 Co 15,32

اىى166 بذوات البشر طرحت ܀ للسباع في افسوس ܀ ڡاى منفعه لي ان لم يقومون الموتي ܀ فناكل ونشرب عذا نموت

εἰ κατὰ ἄνθρωπον ἐθηριοµάχησα ἐν Ἐφέσῳ, τί µοι τὸ ὄφελος ; εἰ νεκροὶ οὐκ ἐγείρονται, φάγωµεν καὶ πίωµεν, αὔριον γὰρ ἀποθνῄσκοµεν.

ܐܶܢ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܒ݂ܶܝܬ݂ ܒ݁ܢܰܝ̈ܢܳܫܳܐ ܐܶܫܬ݁ܕ݂ܺܝܬ݂ ܠܚܰܝ̈ܘܳܬ݂ܳܐ ܒ݁ܶܐܦ݂ܶܣܳܘܣ ܡܳܢܳܐ ܐܶܬ݂ܗܢܺܝܬ݂ ܐܶܢ ܡܺܝ̈ܬ݂ܶܐ ܠܳܐ ܩܳܝܡܺܝܢ ܢܶܐܟ݂ܽܘܠ ܘܢܶܫܬ݁ܶܐ ܡܚܳܪ ܓ݁ܶܝܪ ܡܳܝܬ݁ܺܝܢܰܢ

Si j’ai été jeté en tant qu’humain aux bêtes à Éphèse, quel avantage pour moi ? Si les morts ne ressuscitent pas, alors mangeons et buvons, demain nous mourrons !

L’expression بذوات البشر était déjà utilisée en 1 Co 3,3 pour traduire κατὰ ἄνθρωπον ; en syp, on trouve en 3,3 ܒ݂ܰܒ݂ܣܰܪ et ici ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܒ݂ܶܝܬ݂ ܒ݁ܢܰܝ̈ܢܳܫܳܐ. L’expression en grec est obscure167, tout comme en arabe ici, le traducteur ne cherchant pas à expliciter, contrairement à syp.

L’utilisation du verbe طرح « jeter », ici probablement au passif, est proche de syp ܐܶܫܬ݁ܕ݂ܺܝܬ݂.

1 Co 15,33

لا تطغون ܀ يفسد الهموم ܀ الصالحه الاحاديث السبات

µὴ πλανᾶσθε· φθείρουσιν ἤθη χρηστὰ ὁµιλίαι κακαί.

ܠܳܐ ܬ݁ܶܛܥܽܘܢ ܡܚܰܒ݁̈ܠܳܢ ܖ̈ܶܥܝܳܢܶܐ ܒ݁ܰܣܺܝ̈ܡܶܐ ܫܽܘܥ̈ܝܳܬ݂ܳܐ ܒ݁ܺܝ̈ܫܳܬ݂ܳܐ

Ne dépassez pas les limites : les mauvaises conversations corrompent les préoccupations honorables.

Le terme الهموم (« les soucis », « les préoccupations ») est quelque peu inattendu, ἤθη signifiant « mœurs » ; il nous semble plus proche du terme syriaque de syp ܖ̈ܶܥܝܳܢܶܐ « pensées »168.

1 Co 15,34

استبقطو بالبر ܀ ولا تخطون ܀ فان فيكم اناس لىس فيهم علم الله ܀ لتبكيتكم اقول ܀

ἐκνήψατε δικαίως καὶ µὴ ἁµαρτάνετε, ἀγνωσίαν γὰρ θεοῦ τινες ἔχουσιν, πρὸς ἐντροπὴν ὑµῖν λαλῶ.

ܐܰܥܺܝܪܘ ܠܶܒ݁ܟ݂ܽܘܢ ܙܰܕ݁ܺܝܩܳܐܝܺܬ݂ ܘܠܳܐ ܬ݁ܶܚܛܽܘܢ ܐܺܝܬ݂ ܓ݁ܶܝܪ ܐ݈ܢܳܫܳܐ ܕ݁ܺܝܕ݂ܰܥܬ݂ܳܐ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ܠܰܝܬ݁ ܒ݁ܗܽܘܢ ܠܒ݂ܶܗܬ݁ܰܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܗ݈ܽܘ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ

Réveillez-vous à la justice et ne péchez pas, car il y a parmi vous des gens qui n’ont pas la connaissance de Dieu, je le dis pour votre réprimande.

syp a ܐܰܥܺܝܪܘ ܠܶܒ݁ܟ݂ܽܘܢ ܙܰܕ݁ܺܝܩܳܐܝܺܬ݂ « réveillez votre cœur de manière juste » ; VA 13 suit ici le grec et n’a pas d’objet après استبقطو.

1 Co 15,35

ولاكن يقول بعص الناس كيف كيف يقومون الموتي ܀ باي جسد يحون ܀

Αλλὰ ἐρεῖ τις· πῶς ἐγείρονται οἱ νεκροί ; ποίῳ δὲ σώµατι ἔρχονται ;

ܢܺܐܡܰܪ ܐ݈ܢܳܫ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܰܐܝܟ݁ܰܢܳܐ ܩܳܝܡܺܝܢ ܡܺܝ̈ܬ݂ܶܐ ܘܒ݂ܰܐܝܢܳܐ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ ܐܳܬ݂ܶܝܢ

Mais quelques personnes diront : Comment les morts ressusciteront-ils ? Avec quel corps viendront-ils ?

Le redoublement du كيف est probablement une erreur due à un changement de ligne.

1 Co 15,36

ايه الجاهل انت الشى الذي تزرع ܀ ان لم يموت لا يحيا ܀

ἄφρων, σὺ ὃ σπείρεις, οὐ ζῳοποιεῖται ἐὰν µὴ ἀποθάνῃ·

ܣܰܟ݂ܠܳܐ ܙܰܪܥܳܐ ܕ݁ܙܳܪܰܥ ܐܰܢ݈ܬ݁ ܐܶܢ ܠܳܐ ܡܳܐܶܬ݂ ܠܳܐ ܚܳܝܶܐ

Ô ignorant, toi, ce que tu sèmes, si cela ne meurt pas, cela ne sera pas rendu à la vie.

À propos de ايه, voir notre remarque en 7,16.

1 Co 15,37

‫f. 117v‬ والسى الدي تزرع ܀ لىس الحسد الذي يكون تزوع ܀ ولاكن حبه عريانه حنطه ܀ او بعص الانواع

καὶ ὃ σπείρεις, οὐ τὸ σῶµα τὸ γενησόµενον σπείρεις ἀλλὰ γυµνὸν κόκκον εἰ τύχοι σίτου ἤ τινος τῶν λοιπῶν·

ܘܗܰܘ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܙܳܪܰܥ ܐܰܢ݈ܬ݁ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܗܰܘ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ ܕ݁ܰܥܬ݂ܺܝܕ݂ ܠܡܶܗܘܳܐ ܙܳܪܰܥ ܐܰܢ݈ܬ݁ ܐܶܠܳܐ ܦ݁ܪܶܕ݁ܬ݁ܳܐ ܥܰܪܛܶܠܳܝܬ݁ܳܐ ܕ݁ܚܷ̈ܛܶܐ ܐܰܘ ܕ݁ܰܣܥܳܖ̈ܶܐ ܐܰܘ ܕ݁ܫܰܪܟ݁ܳܐ ܕ݁ܙܰܖ̈ܥܽܘܢܶܐ

Et ce que tu sèmes, ce n’est pas le corps en devenir que tu sèmes, mais un grain nu de froment ou de quelque espèce,

syp ajoute une espèce végétale ܐܶܠܳܐ ܦ݁ܪܶܕ݁ܬ݁ܳܐ ܥܰܪܛܶܠܳܝܬ݁ܳܐ ܕ݁ܚܷ̈ܛܶܐ ܐܰܘ ܕ݁ܰܣܥܳܖ̈ܶܐ ܐܰܘ ܕ݁ܫܰܪܟ݁ܳܐ ܕ݁ܙܰܖ̈ܥܽܘܢܶܐ « mais un grain nu de blé, d’orge ou d’une autre des espèces », ce qui n’est pas le cas de VA 13.

1 Co 15,38

والله يعطيه حسد كما يحب ܀ ولكل واحد من الانواع حسده

ὁ δὲ θεὸς δίδωσιν αὐτῷ σῶµα καθὼς ἠθέλησεν, καὶ ἑκάστῳ τῶν σπερµάτων ἴδιον σῶµα.

ܐܰܠܳܗܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܝܳܗܶܒ݂ ܠܶܗ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܨܳܒ݂ܶܐ ܘܰܠܚܰܕ݂ ܚܰܕ݂ ܡܶܢ ܙܰܖ̈ܥܽܘܢܶܐ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ ܕ݁ܰܟ݂ܝܳܢܶܗ

et Dieu lui donne un corps comme il le souhaite, et à chaque espèce son corps,

1 Co 15,39

فليس كل الاجساد واحد ܀ ولاكں احر حسد ܀ البشر ܀ واحر جسد الدواب واخر حسد الطير ܀ واحر جسد السمك ܀ واخر جسد الزخوف ܀

Οὐ πᾶσα σὰρξ ἡ αὐτὴ σὰρξ ἀλλὰ ἄλλη µὲν ἀνθρώπων, ἄλλη δὲ σὰρξ κτηνῶν, ἄλλη δὲ σὰρξ πτηνῶν, ἄλλη δὲ ἰχθύων.

ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܟ݁ܽܠ ܦ݁ܓ݂ܰܪ ܫܘܶܐ ܐ݈ܚܪܺܝܢ ܗ݈ܽܘ ܓ݁ܶܝܪ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ ܕ݁ܒ݂ܰܪ ܐ݈ܢܳܫܳܐ ܘܰܐ݈ܚܪܺܝܢ ܕ݁ܰܒ݂ܥܺܝܪܳܐ ܘܰܐ݈ܚܪܺܝܢ ܕ݁ܦ݂ܳܪܰܚܬ݂ܳܐ ܘܰܐ݈ܚܪܺܝܢ ܕ݁ܢܽܘ̈ܢܶܐ

car tous les corps ne sont pas un, mais autre est le corps de l’humain et autre est le corps des bêtes de somme, le corps des oiseaux, le corps des poissons, le corps des reptiles.

VA 13 a un dernier groupe de corps qui n’est présent ni en grec ni en syp. Nous lisons الزخوف mais nous supposons qu’il s’agit de la racine زحف « ramper »169. Cela peut s’expliquer par une volonté d’harmoniser sur le texte de la Genèse, par exemple (cf. Gn 1,26).

1 Co 15,40

واجساد سماويه ܀ واجساد ارصانيه ܀ ولاكن احر هو مجد السماويين ܀ واخر مجد الارصيين ܀

καὶ σώµατα ἐπουράνια, καὶ σώµατα ἐπίγεια· ἀλλὰ ἑτέρα µὲν ἡ τῶν ἐπουρανίων δόξα, ἑτέρα δὲ ἡ τῶν ἐπιγείων.

ܘܺܐܝܬ݂ ܦ݁ܰܓ݂ܖ̈ܶܐ ܫ̈ܡܰܝܳܢܶܐ ܘܺܐܝܬ݂ ܦ݁ܰܓ݂ܖ̈ܶܐ ܐܰܖ̈ܥܳܢܳܝܶܐ ܐܶܠܳܐ ܐ݈ܚܪܺܝܢ ܗ݈ܽܘ ܫܽܘܒ݂ܚܳܐ ܕ݁ܰܫ̈ܡܰܝܳܢܶܐ ܘܰܐ݈ܚܪܺܝܢ ܕ݁ܰܐܖ̈ܥܳܢܳܝܶܐ

Et il y a des corps célestes et des corps terrestres, mais autre est la gloire des célestes et la gloire des terrestres,

1 Co 15,41

واخر مجد الشمس ܀ واخر محد القمر ܀ واحر مجد الكواكب ܀ والكواكب تفاصل الكواكب ىالمحد ܀

ἄλλη δόξα ἡλίου, καὶ ἄλλη δόξα σελήνης, καὶ ἄλλη δόξα ἀστέρων· ἀστὴρ γὰρ ἀστέρος διαφέρει ἐν δόξῃ.

ܘܰܐ݈ܚܪܺܝܢ ܗ݈ܽܘ ܫܽܘܒ݂ܚܳܐ ܕ݁ܫܶܡܫܳܐ ܘܰܐ݈ܚܪܺܝܢ ܫܽܘܒ݂ܚܳܐ ܕ݁ܣܰܗܪܳܐ ܘܰܐ݈ܚܪܺܝܢ ܫܽܘܒ݂ܚܳܐ ܕ݁ܟ݂ܰܘ̈ܟ݁ܒ݂ܶܐ ܘܟ݂ܰܘܟ݁ܒ݂ܳܐ ܡܶܢ ܟ݁ܰܘܟ݁ܒ݂ܳܐ ܡܝܰܬ݁ܰܪ ܗ݈ܽܘ ܒ݁ܫܽܘܒ݂ܚܳܐ

et autre est la gloire du soleil, autre la gloire de la lune, autre la gloire des étoiles ; les étoiles rivalisent de gloire avec les étoiles.

Là où le grec a διαφέρει, VA 13 a comme syp « être meilleur » (تفاصل/ܡܝܰܬ݁ܰܪ).

Dans ce dernier membre du verset والكواكب تفاصل الكواكب ىالمحد, VA 13 est seul à avoir un pluriel.

1 Co 15,42

فهكدا ايصا قيامه الموتي يزرع ىالفساد ويٯوم بغير فساد

Οὕτως καὶ ἡ ἀνάστασις τῶν νεκρῶν. σπείρεται ἐν φθορᾷ, ἐγείρεται ἐν ἀφθαρσίᾳ·

ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܚܰܝܰܬ݂ ܡܺܝ̈ܬ݂ܶܐ ܡܶܙܕ݁ܰܪܥܺܝܢ ܒ݁ܰܚܒ݂ܳܠܳܐ ܩܳܝܡܺܝܢ ܕ݁ܠܳܐ ܚܒ݂ܳܠܳ

Il en est ainsi également de la résurrection des morts : il est semé dans la corruption et il ressuscite sans défaut,

Dans ce verset et dans le suivant, syp a des verbes au pluriel ; ce n’est pas le cas de VA 13, qui suit ici le singulier du grec.

1 Co 15,43

يزرع بالهوان ويقوم بالمجد ܀ يزرع بالصعف ويقوم بالقوه ܀

σπείρεται ἐν ἀτιµίᾳ, ἐγείρεται ἐν δόξῃ· σπείρεται ἐν ἀσθενείᾳ, ἐγείρεται ἐν δυνάµει·

ܡܶܙܕ݁ܰܪܥܺܝܢ ܒ݁ܨܰܥܪܳܐ ܩܳܝܡܺܝܢ ܒ݁ܫܽܘܒ݂ܚܳܐ ܡܶܙܕ݁ܰܪܥܺܝܢ ܒ݁ܰܟ݂ܪܺܝܗܽܘܬ݂ܳܐ ܩܳܝܡܺܝܢ ܒ݁ܚܰܝܠܳ

il est semé dans le mépris, il ressuscite dans la gloire, il est semé dans la faiblesse, il ressuscite dans la force,

1 Co 15,44

ىررع جسد نفساىى ܀ يٯوم جسد روحاني ܀ فانه رب جسد نفساني ܀ ورب جسد روحاني ܀

σπείρεται σῶµα ψυχικόν, ἐγείρεται σῶµα πνευµατικόν. Εἰ ἔστιν σῶµα ψυχικόν, ἔστιν καὶ πνευµατικόν

ܡܶܙܕ݁ܰܪܥܺܝܢ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ ܢܰܦ݂ܫܳܢܳܝܳܐ ܩܳܐܶܡ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ ܪܽܘܚܳܢܳܝܳܐ ܐܺܝܬ݂ ܓ݁ܶܝܪ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ ܕ݁ܰܢܦ݂ܶܫ ܘܺܐܝܬ݂ ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ ܕ݁ܪܽܘܚ

il est semé corps psychique, il ressuscite corps spirituel, car il peut être corps psychique et il peut être corps spirituel.

La construction symétrique avec deux fois l’adverbe (« souvent », « parfois », « il se peut que ») est davantage proche de syp, qui a deux fois ܐܺܝܬ, que du grec qui a une phrase conditionnelle.

1 Co 15,45

هكذا ايصا هو مكتوب ܀ كان ادم البشر الاول للنفس170 الحيه ܀ وادم الاخر للروح المحييه ܀

οὕτως καὶ γέγραπται· ἐγένετο ὁ πρῶτος ἄνθρωπος171 Ἀδὰµ εἰς ψυχὴν ζῶσαν, ὁ ἔσχατος Ἀδὰµ172 εἰς πνεῦµα ζῳοποιοῦν.

ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܟ݁ܬ݂ܺܝܒ݂ ܗܘܳܐ ܐܳܕ݂ܳܡ ܒ݁ܰܪܢܳܫܳܐ ܩܰܕ݂ܡܳܝܳܐ ܠܰܢܦ݂ܶܫ ܚܰܝܳܐ ܘܳܐܕ݂ܳܡ ܐ݈ܚܪܳܝܳܐ ܠܪܽܘܚܳܐ ܡܰܚܝܳܢܺܝܬ݂ܳܐ

Ainsi, il est aussi écrit : Adam, le premier humain, devint l’âme vivante, et Adam, le dernier, l’esprit vivifiant.

1 Co 15,46

ولاكن لم يكن اول الروحاني ܀ ولاكن النفساني ܀ ثم بعد الروحاني

ἀλλ᾿ οὐ πρῶτον τὸ πνευµατικὸν ἀλλὰ τὸ ψυχικόν, ἔπειτα τὸ πνευµατικόν.

ܐܶܠܳܐ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܠܽܘܩܕ݂ܰܡ ܪܽܘܚܳܢܳܝܳܐ ܐܶܠܳܐ ܢܰܦ݂ܫܳܢܳܝܳܐ ܘܗܳܝܕ݁ܶܝܢ ܪܽܘܚܳܢܳܝܳܐ

Mais le spirituel ne fut pas en premier, mais le psychique, puis après, le spirituel.

VA 13 a un verbe conjugué (لم يكن), ce qui correspond à syp ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ, le grec ayant une phrase nominale.

1 Co 15,47

البشر ܀ الاول ܀ ترابي من الارص ܀ والبشر الثاني الرب من السما ܀

ὁ πρῶτος ἄνθρωπος ἐκ γῆς χοϊκός, ὁ δεύτερος ἄνθρωπος ἐξ οὐρανοῦ173

ܒ݁ܰܪܢܳܫܳܐ ܩܰܕ݂ܡܳܝܳܐ ܥܰܦ݂ܪܳܢܳܐ ܕ݁ܡܶܢ ܐܰܪܥܳܐ ܒ݁ܰܪܢܳܫܳܐ ܕ݁ܰܬ݂ܖ̈ܶܝܢ ܡܳܪܝܳܐ ܡܶܢ ܫܡܰܝܳܐ

Le premier homme est terreux, à partir de la terre, et le second homme est le Seigneur, à partir du ciel.

Avec الرب, VA 13 soutient la variante ὁ κύριος après ὁ δεύτερος ἄνθρωπος, comme א2 A D1 K L P Ψ 075. 81. 104. 365. 630. 1241. 1505. 1739mg. 1881 2464 𝔐 sy (contre א* B C D* F G 0243. 6. 33. 1175. 1739* latt bo ; P46 a ὁ πνευµατικός après ὁ δεύτερος ἄνθρωπος).

1 Co 15,48

وكما انه التراىي ܀ فهكدا ايصا ܀ الترابيين ܀ وكما انه ܀ السماوي ܀ فهكذا ايصا السماويين

οἷος ὁ χοϊκός, τοιοῦτοι καὶ οἱ χοϊκοί, καὶ οἷος ὁ ἐπουράνιος, τοιοῦτοι καὶ οἱ ἐπουράνιοι·

ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ܰܘܗ݈ܝ ܗܰܘ ܥܰܦ݂ܪܳܢܳܐ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܥܰܦ݂ܖ̈ܳܢܶܐ ܘܰܐܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܺܐܝܬ݂ܰܘܗ݈ܝ ܗܰܘ ܕ݁ܡܶܢ ܫܡܰܝܳܐ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܫ̈ܡܰܝܳܢܶܐ

Comme est le terreux, ainsi sont aussi les terreux, comme est le céleste, ainsi sont aussi les célestes.

syp a, comme au verset précédent, ܡܶܢ ܫܡܰܝܳܐ « à partir du ciel », tandis que VA 13 a un adjectif السماوي, correspondant au grec ἐπουράνιος.

1 Co 15,49

وكمثل ما البسنا شبه الترابي ܀ نلبس ايصا سبه السماوى ܀

καὶ καθὼς ἐφορέσαµεν τὴν εἰκόνα τοῦ χοϊκοῦ, φορέσοµεν καὶ τὴν εἰκόνα τοῦ ἐπουρανίου.

ܘܰܐܝܟ݂ ܕ݁ܰܠܒ݂ܶܫܢ ܕ݁ܡܽܘܬ݂ܳܐ ܕ݁ܗܰܘ ܕ݁ܡܶܢ ܥܰܦ݂ܪܳܐ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܢܶܠܒ݁ܰܫ ܕ݁ܡܽܘܬ݂ܳܐ ܕ݁ܗܰܘ ܕ݁ܡܶܢ ܫܡܰܝܳܐ

Et comme nous avons revêtu l’image de l’homme terreux, nous revêtirons aussi l’image de l’homme céleste.

Nous lisons البسنا, qui correspond à une forme IV. On attendrait plutôt une forme I car la forme IV est normalement causative174, et au v. 54, c’est la forme I qui est utilisée. L’alif est-il de trop (voir aussi le phénomène واا en 11,18 ou encore 14,39 et 15,17) ?

À nouveau, syp a ܡܶܢ ܫܡܰܝܳܐ « à partir du ciel », ainsi que ܡܶܢ ܥܰܦ݂ܪܳܐ « à partir de la poussière », tandis que VA 13 a des adjectifs, comme le grec.

Ici, شبه semble bien avoir le sens connu des dictionnaires de « ressemblance ». Voir à propos de شبه nos remarques en 4,6 et 10,11.

1 Co 15,50

هذا اقول يا اخوه ܀ ان اللحم والدم لا يستطىعون ܀ ان يرثون ملكوت الله ܀ ولا الفساد ىرث غير الفساد ܀

Τοῦτο δέ φηµι, ἀδελφοί, ὅτι σὰρξ καὶ αἷµα βασιλείαν θεοῦ κληρονοµῆσαι οὐ δύναται οὐδὲ ἡ φθορὰ τὴν ἀφθαρσίαν κληρονοµεῖ.

ܗܳܕ݂ܶܐ ܕ݁ܶܝܢ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܐܰܚܱ̈ܝ ܕ݁ܒ݂ܶܣܪܳܐ ܘܰܕ݂ܡܳܐ ܡܰܠܟ݁ܽܘܬ݂ܳܐ ܕ݁ܰܫܡܰܝܳܐ ܠܡܺܐܪܰܬ݂ ܠܳܐ ܡܶܫܟ݁ܚܺܝܢ ܘܠܳܐ ܚܒ݂ܳܠܳܐ ܝܳܪܶܬ݂ ܠܳܐ ܡܶܬ݂ܚܰܒ݁ܠܴܢܽܘܬ݂ܳܐ

Je dis ceci, ô frères : la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et la corruption hériter de l’incorruptibilité.

C’est la seule utilisation de لحم pour traduire σάρξ, normalement traduit par جسد (voir remarque en 1,29).

Avec les verbes au pluriel لا يستطىعون ان يرثون, VA 13 soutient la variante κληρονοµῆσαι οὐ δύνανται comme A C D K L P Ψ 075. 0243. 33. 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1739. 1881. 2464. 𝔐 lat syp (contre les singuliers dans א B 365. syh sa et contre οὐ κληρονοµήσουσιν dans F G ar vgms bo).

1 Co 15,51

| هذا اقول لكم سر ليس كلنا نصطحع ܀ ولكن كلنا نتبدل ل f. 118r

ἰδοὺ µυστήριον ὑµῖν λέγω· πάντες οὐ κοιµηθησόµεθα, πάντες δὲ ἀλλαγησόµεθα,

ܗܳܐ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܠܟ݂ܽܘܢ ܐ݈ܪܳܙܳܐ ܠܰܘ ܟ݁ܽܠܰܢ ܢܶܕ݂ܡܰܟ݂ ܟ݁ܽܠܰܢ ܕ݁ܶܝܢ ܢܶܬ݂ܚܰܠܰܦ݂

Ceci, je vous dis un secret, nous ne mourrons pas tous mais tous nous serons changés.

VA 13 soutient ici la variante avec la négation portant sur le verbe « mourir » : « nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés » (πάντες οὐ κοιµηθησόµεθα πάντες δὲ ἀλλαγησόµεθα comme B D2 K L P Ψ 075. 0243c. 81. 104. 365. 630. 1175. 1505. 1881. 2464 𝔐 sy co) et non la variante avec la négation portant sur le verbe « changer » : « nous mourrons tous, mais tous nous ne serons pas changé » (πάντες (ουν F G) κοιµηθησόµεθα οὐ πάντες δὲ ἀλλαγησόµεθα א A* C F G 0243*. 1739. b ; ou encore πάντες αναστησοµεθα οὐ πάντες δὲ ἀλλαγησόµεθα D* lat ; P46 et Ac ont πάντες οὐ κοιµηθησόµεθα οὐ πάντες δὲ ἀλλαγησόµεθα).

On trouve en fin de ligne et de folio un ل seul, pour lequel nous n’avons pas d’explication.

1 Co 15,52

عاجلا مثل طرفه عين بصوت القرن الاخر ܀ ىدعو ويٯوموں الموتي بغير فساد ܀ ونحن نتبدل ܀

ἐν ἀτόµῳ, ἐν ῥιπῇ ὀφθαλµοῦ, ἐν τῇ ἐσχάτῃ σάλπιγγι· σαλπίσει γὰρ καὶ οἱ νεκροὶ ἐγερθήσονται ἄφθαρτοι καὶ ἡµεῖς ἀλλαγησόµεθα.

ܚܰܪܺܝܦ݂ܳܐܝܺܬ݂ ܐܰܝܟ݂ ܪܦ݂ܳܦ݂ ܥܰܝܢܳܐ ܒ݁ܩܰܪܢܳܐ ܐ݈ܚܪܳܝܬ݁ܳܐ ܟ݁ܰܕ݂ ܬ݁ܶܩܪܶܐ ܘܰܢܩܽܘܡܽܘܢ ܡܺܝ̈ܬ݂ܶܐ ܕ݁ܠܳܐ ܚܒ݂ܳܠܳܐ ܘܰܚܢܰܢ ܢܶܬ݂ܚܰܠܰܦ݂

Précipitamment, comme un clin d’œil, au dernier son du cor, il appellera et les morts ressusciteront sans défaut et nous changerons.

مثل devant طرفه عين semble venir de syp, qui a ܐܰܝܟ, tandis que le grec a ἐν devant ῥιπῇ ὀφθαλµοῦ. Par contre, VA 13 n’a pas la conjonction que syp a ܟ݁ܰܕ݂ ܬ݁ܶܩܪܶܐ, « quand il appellera ».

1 Co 15,53

ينبغا لهذا المتغير ان يلبس غير الفساد ܀ وهذا الميت ان يلبس غير الموت ܀

Δεῖ γὰρ τὸ φθαρτὸν τοῦτο ἐνδύσασθαι ἀφθαρσίαν καὶ τὸ θνητὸν τοῦτο ἐνδύσασθαι ἀθανασίαν.

ܥܬ݂ܺܝܕ݂ ܗ݈ܽܘ ܓ݁ܶܝܪ ܗܳܢܳܐ ܕ݁ܡܶܬ݂ܚܰܒ݁ܰܠ ܕ݁ܢܶܠܒ݁ܰܫ ܠܳܐ ܡܶܬ݂ܚܰܒ݁ܠܳܢܽܘܬ݂ܳܐ ܘܗܳܢܳܐ ܕ݁ܡܳܐܶܬ݂ ܕ݁ܢܶܠܒ݁ܰܫ ܠܳܐ ܡܳܝܽܘܬ݂ܽܘܬ݂ܳܐ

Il faut que cet impermanent revête l’incorruptibilité et que ce mortel revête l’immortalité.

1 Co 15,54

فاذا لىس هذا المتغير غير الفساد ܀ وهذا الميت عير الموت ܀ حينيد تكون نكون الكلمه المكتوبه ܀ ابتلع الموت بالغلبه ܀

ὅταν δὲ τὸ φθαρτὸν τοῦτο ἐνδύσηται ἀφθαρσίαν καὶ τὸ θνητὸν τοῦτο ἐνδύσηται ἀθανασίαν, τότε γενήσεται ὁ λόγος ὁ γεγραµµένος· κατεπόθη ὁ θάνατος εἰς νῖκος.

ܡܳܐ ܕ݁ܠܳܒ݂ܶܫ ܕ݁ܶܝܢ ܗܳܢܳܐ ܕ݁ܡܶܬ݂ܚܰܒ݁ܰܠ ܠܳܐ ܡܶܬ݂ܚܰܒ݁ܠܴܢܽܘܬ݂ܳܐ ܘܗܳܢܳܐ ܕ݁ܡܳܐܶܬ݂ ܠܳܐ ܡܳܝܽܘܬ݂ܽܘܬ݂ܳܐ ܗܳܝܕ݁ܶܝܢ ܬ݁ܶܗܘܶܐ ܡܶܠܬ݂ܳܐ ܗ݈ܝ ܕ݁ܰܟ݂ܬ݂ܺܝܒ݂ܳܐ ܕ݁ܶܐܬ݂ܒ݁ܠܰܥ ܡܰܘܬ݁ܳܐ ܒ݁ܙܳܟ݂ܽܘܬ݂ܳܐ

Lorsque cet impermanent aura revêtu l’incorruptibilité et ce mortel l’immortalité, à ce moment-là s’accomplira la parole écrite : La mort a été engloutie par la victoire.

Le redoublement de تكون est probablement une erreur due à un changement de ligne.

VA 13 ne soutient pas la variante qui a τὸ θνητὸν τοῦτο ἐνδύσηται ἀθανασίαν avant τὸ φθαρτὸν τοῦτο ἐνδύσηται ἀφθαρσίαν (P46 א* C* 088. 0121. 0243. 1175. 1739* lat sams bo).

1 Co 15,55

اين غلبنك يا موت ܀ واين اسنتك با جحيم ܀

ποῦ σου, θάνατε, τὸ νῖκος ; ποῦ σου, θάνατε, τὸ κέντρον ;

ܐܰܝܟ݁ܰܘ ܥܽܘܩܣܳܟ݂ ܡܰܘܬ݁ܳܐ ܐܳܘ ܐܰܝܟ݁ܳܐ ܗ݈ܝ ܙܳܟ݂ܽܘܬ݂ܶܟ݂ܝ ܫܝܽܘܠ

Où est ta victoire, ô mort ? Où sont tes aiguillons, ô enfer ?

Ici, VA 13 soutient a la variante ποῦ σου, θάνατε, τὸ νῖκος ; ποῦ σου, αδη, τὸ κέντρον, comme 0121. 0243. 33. 81. 326. 1175. 1241. 1739c. 2464 (contre P46 א* B C 088. 1739* lat co (ποῦ σου, θάνατε, τὸ νῖκος ; ποῦ σου, θάνατε, τὸ κέντρον ;), D F G (ποῦ σου, θάνατε, τὸ κέντρον ; ποῦ σου, θάνατε, τὸ νῖκος ;), א2 Ac K L P Ψ 075. 104. 365. 630. 1505. 1881. 𝔐 sy (ποῦ σου, θάνατε, τὸ κέντρον ; ποῦ σου, αδη, τὸ νῖκος ;)). VA 13 est seul à avoir les aiguillons اسنتك au pluriel.

1 Co 15,56

اسنه الموت فانها الخطيه ܀ وقوه الحطيه الناموس ܀

τὸ δὲ κέντρον τοῦ θανάτου ἡ ἁµαρτία, ἡ δὲ δύναµις τῆς ἁµαρτίας ὁ νόµος·

ܥܽܘܩܣܶܗ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܡܰܘܬ݁ܳܐ ܚܛܺܝܬ݂ܳܐ ܗ݈ܝ ܘܚܰܝܠܳܐ ܕ݁ܰܚܛܺܝܬ݂ܳܐ ܢܳܡܽܘܣܳܐ ܗܽܘ

Les aiguillons de la mort, c’est le péché et la puissance du péché, c’est la loi.

1 Co 15,57

فالنعمه لله الذي اعطانا الغلبه ܀ بربنا يسوع المسيح ܀

τῷ δὲ θεῷ χάρις τῷ διδόντι ἡµῖν τὸ νῖκος διὰ τοῦ κυρίου ἡµῶν Ἰησοῦ Χριστοῦ.

ܛܰܝܒ݁ܽܘ ܕ݁ܶܝܢ ܠܰܐܠܳܗܳܐ ܕ݁ܝܰܗ݈ܒ݂ ܠܰܢ ܙܳܟ݂ܽܘܬ݂ܳܐ ܒ݁ܝܰܕ݂ ܡܳܪܰܢ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ

Grâce soit à Dieu qui nous a donné la victoire en notre Seigneur Jésus le Christ !

1 Co 15,58

فاذں يا اخوه ܀ المحبوبين ܀ كونوا ثابثين ولا تزعزعون ܀ اد تفضلون في كل حين في عمل الرب ܀ اذ تعلمو ں ان عملكم ܀ ليس خايب بالرب ܀

Ὥστε, ἀδελφοί µου ἀγαπητοί, ἑδραῖοι γίνεσθε, ἀµετακίνητοι, περισσεύοντες ἐν τῷ ἔργῳ τοῦ κυρίου πάντοτε, εἰδότες ὅτι ὁ κόπος ὑµῶν οὐκ ἔστιν κενὸς ἐν κυρίῳ.

ܡܶܟ݁ܺܝܠ ܐܰܚܱ̈ܝ ܘܚܰܒ݁ܺܝ̈ܒ݂ܰܝ ܗܘܰܘ ܡܫܰܪܪܺܝܢ ܘܠܳܐ ܬ݁ܶܗܘܽܘܢ ܡܶܬ݁ܙܺܝܥܺܝܢ ܐܶܠܳܐ ܗܘܰܘ ܡܶܬ݂ܝܰܬ݁ܪܺܝܢ ܒ݁ܟ݂ܽܠܙܒ݂ܰܢ ܒ݁ܰܥܒ݂ܳܕ݂ܶܗ ܕ݁ܡܳܪܝܳܐ ܟ݁ܰܕ݂ ܝܳܕ݂ܥܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܥܰܡܠܟ݂ܽܘܢ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܣܪܺܝܩ ܒ݁ܡܳܪܝܳܐ

Alors, ô frères bien-aimés, soyez fermes et ne soyez pas ébranlés, en excellant tout le temps dans l’œuvre du Seigneur, en sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.

Avec اذ تفضلون, VA 13 est plus proche du grec qui a un participe περισσεύοντες, que de syp qui a un impératif : ܐܶܠܳܐ ܗܘܰܘ ܡܶܬ݂ܝܰܬ݁ܪܺܝܢ « mais soyez abondants ».

1.16 Chapitre 16

1 Co 16,1

فاما من اجل اصطفايه القديسين ܀ فكما اوصىٮ جماعه علاطيه ܀ وهكذا وانتم ايصا ܀ فافعلوا

Περὶ δὲ τῆς λογείας τῆς εἰς τοὺς ἁγίους ὥσπερ διέταξα ταῖς ἐκκλησίαις τῆς Γαλατίας, οὕτως καὶ ὑµεῖς ποιήσατε.

ܥܰܠ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܡܶܬ݂ܟ݁ܰܢܰܫ ܠܩܰܕ݁ܺܝ̈ܫܶܐ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܦ݂ܶܩܕ݁ܶܬ݂ ܠܥܻ̈ܕ݂ܳܬ݂ܳܐ ܕ݁ܓ݂ܰܠܰܛܳܝܷ̈ܐ ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܳܦ݂ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܥܒ݂ܶܕ݂ܘ

Mais au sujet de la collecte des saints, comme je l’ai recommandé à l’assemblée de la Galatie, ainsi, vous aussi, faites-le !

فاما من اجل اصطفايه القديسين semble se baser sur le grec περὶ δὲ τῆς λογείας τῆς εἰς τοὺς ἁγίους. En effet, syp a ici une tournure verbale ܥܰܠ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܡܶܬ݂ܟ݁ܰܢܰܫ ܠܩܰܕ݁ܺܝ̈ܫܶܐ, littéralement « à propos de la chose qui est collectée pour les saints ». Pour traduire τῆς λογείας, VA 13 utilise le terme اصطفايه, substantif basé sur la forme VIII de صفا « choisir » (KAZIMIRSKI 1, p. 1350)175. Ce terme n’est pas mentionné dans les Termini de Graf. SA 151 a الذي يُجمع et SA 155 الحاجة. Le terme syriaque ܓ݁ܶܒ݂ܝܳܬ݂ܳܐ, utilisé au verset suivant dans syp, vient du verbe ܓܒܐ , qui peut signifier « percevoir des impôts », mais aussi « choisir » (PAYNE SMITH, p. 58). C’est peut-être en traduisant le syriaque que le traducteur choisit d’utiliser اصطفايه.

VA 13 a un singulier جماعه, tandis que le grec et syp ont un pluriel ταῖς ἐκκλησίαις/ܠܥܻ̈ܕ݂ܳܬ݂ܳܐ.

À propos du nom propre علاطيه, voir 4.1 Noms propres.

1 Co 16,2

ڡى كل يوم احد كل انسان منكم ܀ فليصع عنده ܀ ويجمع ما تيسر له ܀ ان لا يكون اذا حيت حينيد ܀ تكون الاصطفايه ܀

κατὰ µίαν σαββάτου ἕκαστος ὑµῶν παρ᾿ ἑαυτῷ τιθέτω θησαυρίζων ὅ τι ἐὰν εὐοδῶται, ἵνα µὴ ὅταν ἔλθω τότε λογεῖαι γίνωνται.

ܒ݁ܟ݂ܽܠ ܚܰܕ݂ ܒ݁ܫܰܒ݁ܳܐ ܐ݈ܢܳܫ ܐ݈ܢܳܫ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܒ݂ܰܝܬ݁ܶܗ ܢܶܗܘܶܐ ܣܳܐܶܡ ܘܢܳܛܰܪ ܗܰܘ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܡܳܛܶܐ ܒ݁ܺܐܝܕ݂ܰܘ̈ܗ݈ܝ ܕ݁ܠܳܐ ܡܳܐ ܕ݁ܶܐܬ݂ܺܝܬ݂ ܗܳܝܕ݁ܶܝܢ ܢܶܗܘ̈ܝܳܢ ܓ݁ܶܒ݂̈ܝܳܬ݂ܳܐ

Chaque dimanche (premier jour), que chacun de vous dépose et rassemble chez lui ce qu’il peut, que ce ne soit pas quand je viens qu’il y ait, à ce moment-là, la collecte.

1 Co 16,3

فادا حيت للذين ىحتارون لهم فارسلوا مع الكتب ܀ ليبلعون نعمتكم الي اوريسلم ܀

ὅταν δὲ παραγένωµαι, οὓς ἐὰν δοκιµάσητε, δι᾿ ἐπιστολῶν τούτους πέµψω ἀπενεγκεῖν τὴν χάριν ὑµῶν εἰς Ἰερουσαλήµ·

ܘܡܳܐ ܕ݁ܶܐܬ݂ܺܝܬ݂ ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܓ݂ܳܒ݂ܶܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܠܗܽܘܢ ܐܶܫܰܕ݁ܰܪ ܒ݁ܶܐܓ݁ܰܪܬ݁ܳܐ ܕ݁ܢܰܘܒ݁ܠܽܘܢ ܛܰܝܒ݁ܽܘܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܠܽܐܘܪܺܫܠܶܡ

Quand je viendrai, ceux que vous choisissez, vous les enverrez avec des lettres pour faire parvenir votre grâce à Jérusalem,

Alors que le grec et syp ont une 1ère personne du singulier πέµψω/ܐܶܫܰܕ݁ܰܪ, VA 13 a un impératif à la 2e personne du pluriel. Est-ce une erreur de copie due à une graphie proche des deux formes ?

À propos du nom propre اوريسلم, voir 4.1 Noms propres.

1 Co 16,4

وان كنٮ اسوا ان اذهب ܀ انا ايصا فليدهبون معي

ἐὰν δὲ ἄξιον ᾖ τοῦ κἀµὲ πορεύεσθαι, σὺν ἐµοὶ πορεύσονται.

ܐܶܢ ܕ݁ܶܝܢ ܫܳܘܶܐ ܗ݈ܘ ܣܽܘܥܪܳܢܳܐ ܕ݁ܳܐܦ݂ ܐܶܢܳܐ ܐܺܙܰܠ ܥܰܡܝ ܢܺܐܙܽܠ݈ܘܢ

et si cela vaut la peine que j’aille moi aussi, ils iront avec moi.

1 Co 16,5

وانا سا اجيكم اذا نفذت المقيذونيه ܀ فاىى انفد ܀ المقيدونيه ܀

Ἐλεύσοµαι δὲ πρὸς ὑµᾶς ὅταν Μακεδονίαν διέλθω· Μακεδονίαν γὰρ διέρχοµαι,

ܐܳܬ݂ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܡܳܐ ܕ݁ܥܶܒ݂ܪܶܬ݂ ܡܶܢ ܡܰܩܶܕ݂ܳܘ̈ܢܳܝܶܐ ܥܳܒ݂ܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܠܳܗ ܓ݁ܶܝܪ ܠܡܰܩܶܕ݂ܳܘ̈ܢܺܝܰܐ

Et je viendrai chez vous quand j’aurai traversé la Macédoine. En effet, je traverserai la Macédoine,

À propos du nom propre المقيذونيه, voir 4.1 Noms propres.

1 Co 16,6

ولعلى امكث عندكم ܀ او استوا عندكم لتكونوا انتم لتشيعوني ܀ الي حيث اذهب ܀

πρὸς ὑµᾶς δὲ176 τυχὸν παραµενῶ ἢ καὶ παραχειµάσω, ἵνα ὑµεῖς µε προπέµψητε οὗ ἐὰν πορεύωµαι.

ܘܰܟ݂ܒ݂ܰܪ ܐܳܦ݂ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܐܶܩܰܘܶܐ ܐܰܘ ܐܰܣܬ݁ܶܐ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܰܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܬ݁ܠܱܘܽܘܢܳܢܝ ܠܰܐܬ݂ܰܪ ܕ݁ܳܐܙܶܠ ܐ݈ܢܳܐ

et peut-être que je séjournerai chez vous ou que je passerai l’hiver chez vous, afin que vous m’escortiez jusque là où je vais.

Dans ce verset, لعل est utilisé pour traduire τυχὸν/ܟ݂ܒ݂ܰܪ (pour son autre utilisation dans le texte, voir remarque en 1,13).

Avec او seulement, VA 13 soutient la variante ἤ, comme P46 B 0121. 0243. 6. 630. 1739. 1881 syp (contre D1 F G (καί), contre P34 א A C D(*).2 K L P Ψ 075. 088. 33. 81. 104. 365. 1175. 1241. 1505. 2464 𝔐 latt syh (ἢ καί)).

1 Co 16,7

‫f. 118v‬ ڡاىى ما احب ܀ اں اراكم الان مثل عابر سبيل ܀ من اجل اني ارجوا امكث عندكم ܀ رمان ان ادن الرب ܀

οὐ θέλω γὰρ ὑµᾶς ἄρτι ἐν παρόδῳ ἰδεῖν, ἐλπίζω γὰρ χρόνον τινὰ ἐπιµεῖναι πρὸς ὑµᾶς ἐὰν ὁ κύριος ἐπιτρέψῃ.

ܠܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܨܳܒ݂ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܗܳܫܳܐ ܐܰܝܟ݂ ܥܳܒ݂ܰܪ ܐܽܘܪܚܳܐ ܐܶܚܙܶܝܟ݂ܽܘܢ ܡܣܰܒ݁ܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܰܐܘܚܰܪ ܙܰܒ݂ܢܳܐ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܐܶܢ ܡܳܪܝ ܡܰܦ݁ܶܣ ܠܺܝ

Je ne veux pas vous voir maintenant comme un voyageur qui passe, parce que j’espère rester chez vous un moment, si le Seigneur le permet.

1 Co 16,8

واني ماكث ܀ في طرسوس حتى العنصره ܀

ἐπιµενῶ δὲ ἐν Ἐφέσῳ ἕως τῆς πεντηκοστῆς·

ܡܩܰܘܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܒ݁ܶܐܦ݂ܶܣܳܘܣ ܥܕ݂ܰܡܳܐ ܠܦ݁ܶܢܛܺܩܳܘܣܛܺܐ

Je reste à Tarse jusqu’à Pentecôte,

Nous lisons طرسوس. Pourquoi le traducteur remplace-t-il la ville d’Ephèse par la ville de Tarse ? On trouve pourtant bien dans le manuscrit افسوس en Eph 1,1 ou 1 Tim 1,3, par exemple. Est-ce pour donner de l’autorité à la lettre, Tarse étant la ville de Paul (Ac 22,3) ?

1 Co 16,9

لانه انفتح لي باب عطيم ܀ مع عمل ܀ والمقاومين كثير ܀

θύρα γάρ µοι ἀνέῳγεν µεγάλη καὶ ἐνεργής, καὶ ἀντικείµενοι πολλοί.

ܬ݁ܰܪܥܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܪܰܒ݁ܳܐ ܐܶܬ݂ܦ݁ܬ݂ܰܚ ܠܺܝ ܕ݁ܰܡܠܶܐ ܣܽܘܥܖ̈ܳܢܶܐ ܘܣܰܩܽܘ̈ܒ݂ܠܶܐ ܣܰܓ݁ܺܝܐܝܺܢ

car une énorme porte m’a été ouverte avec du travail, et les opposants sont nombreux.

1 Co 16,10

فان جاكم طيماثيوس ܀ فانطروا ان يكون عندكم ܀ بغير مخافه ܀ انه بحق يعمل عمل الرب كمثلى انا ايصا ܀

Ἐὰν δὲ ἔλθῃ Τιµόθεος, βλέπετε, ἵνα ἀφόβως γένηται πρὸς ὑµᾶς· τὸ γὰρ ἔργον κυρίου ἐργάζεται ὡς κἀγώ·

ܐܶܢ ܕ݁ܶܝܢ ܢܺܐܬ݂ܶܐ ܨܶܐܕ݂ܰܝܟ݁ܽܘܢ ܛܺܝܡܳܬ݂ܶܐܳܘܣ ܚܙܰܘ ܕ݁ܰܕ݂ܠܳܐ ܕ݁ܶܚܠܳܐ ܢܶܗܘܶܐ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܥܒ݂ܳܕ݂ܳܐ ܓ݁ܶܝܪ ܕ݁ܡܳܪܝܳܐ ܦ݁ܳܠܰܚ ܐܰܟ݂ܘܳܬ݂ܝ

Si Timothée vient chez vous, veillez à ce qu’il soit chez vous sans crainte ; en vérité, il travaille à l’œuvre du Seigneur, comme moi également.

Avec انا ايصا, VA 13 soutient la variante κἀγώ, comme P34 א A C D F G K L P Ψ 33. 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 2464. 𝔐 latt syh bo (contre ἐγώ dans P46 B 0121. 0243. 6. 1739. 1881. syp sa).

1 Co 16,11

فلا يكون احد يرفصه ܀ سرحوه ان يجي الي بالسلم ܀ فاني انتطره مع الاخوه ܀

µή τις οὖν αὐτὸν ἐξουθενήσῃ. προπέµψατε δὲ αὐτὸν ἐν εἰρήνῃ, ἵνα ἔλθῃ πρός µε· ἐκδέχοµαι γὰρ αὐτὸν µετὰ τῶν ἀδελφῶν.

ܠܡܳܐ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܐ݈ܢܳܫ ܢܫܽܘܛܺܝܘܗ݈ܝ ܐܶܠܳܐ ܠܱܘܱܐܘܽܗ݈ܝ ܒ݁ܰܫܠܴܡܳܐ ܕ݁ܢܺܐܬ݂ܶܐ ܠܘܳܬ݂ܝ ܡܩܰܘܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܠܶܗ ܓ݁ܶܝܪ ܥܰܡ ܐܰܚܷ̈ܐ

Que personne ne le rejette ; envoyez-le, qu’il vienne à moi en paix, je l’attends avec les frères.

Le grec et syp ont ici avec προπέµψατε et ܠܱܘܱܐܘܽܗ݈ܝ le même verbe qu’au verset 6 ; VA 13 change quant à lui de verbe avec سرحوه. VA 13 n’a pas non plus de conjonction avant سرحوه, tandis que le grec a δέ et syp ܐܠܐ.

1 Co 16,12

فاما من اجل افلو الاخ كثير طلبت اليه ܀ ان يا ܀ تيكم مع الاخوه ܀ ولعل لم تكون منه ان ياتيكم الان ܀ ولاكنه سا ياتيكم اذا فرع ܀

Περὶ δὲ Ἀπολλῶ τοῦ ἀδελφοῦ177, πολλὰ παρεκάλεσα αὐτόν, ἵνα ἔλθῃ πρὸς ὑµᾶς µετὰ τῶν ἀδελφῶν· καὶ πάντως οὐκ ἦν θέληµα ἵνα νῦν ἔλθῃ·ἐλεύσεται δὲ ὅταν εὐκαιρήσῃ.

ܡܶܢ ܐܰܦ݁ܳܠܳܘ ܕ݁ܶܝܢ ܐܰܚܱ̈ܝ ܣܰܓ݁ܺܝ ܒ݁ܥܺܝܬ݂ ܡܶܢܶܗ ܕ݁ܢܺܐܬ݂ܶܐ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܥܰܡ ܐܰܚܷ̈ܐ ܘܰܟ݂ܒ݂ܰܪ ܠܳܐ ܗܘܳܐ ܨܶܒ݂ܝܳܢܳܐ ܕ݁ܢܺܐܬ݂ܶܐ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܐܶܡܰܬ݂ܝ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܢܶܗܘܶܐ ܠܶܗ ܐܰܬ݂ܪܳܐ ܐܳܬ݂ܶܐ ܠܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ

Mais à propos d’Apollos le frère, je lui ai beaucoup demandé de venir chez vous avec les frères ; ce n’était peut-être pas un souhait qu’il vienne chez vous maintenant, mais il viendra quand il sera disposé.

À propos du nom افلو, voir 4.1 Noms propres.

Nous lisons منه. Au vu des substantifs utilisés en grec (θέληµα) et en syp (ܨܶܒ݂ܝܳܢܳܐ), nous pensons qu’il s’agit de la racine منى, qui donne par exemple le substantif مُنْيَة « désir » ; nous traduisons par « souhait ». Une autre possibilité serait de lire مِنَّة « faveur », mais aussi « obligation » (KAZIMIRSKI 2, p. 1156), ou encore مِنْهُ (l’expression لم تكون منه ان ياتيكم signifierait alors « et peut-être que cela ne lui a pas été possible de venir chez vous »).

لعل semble plus proche de ܟ݂ܒ݂ܰܪ dans syp que de πάντως dans le texte grec (pour l’autre utilisation de لعل dans le texte, voir remarque 1,13).

اذا فرع « quand il sera disposé » est plus proche du texte grec ὅταν εὐκαιρήσῃ ; syp a ici ܐܶܡܰܬ݂ܝ ܕ݁ܶܝܢ ܕ݁ܢܶܗܘܶܐ ܠܶܗ ܐܰܬ݂ܪܳܐ, littéralement : « mais quand il aura la place ».

1 Co 16,13

استيقطوا واثبتوا في الامانه ܀ تجبروا واعتصموا

Γρηγορεῖτε, στήκετε ἐν τῇ πίστει, ἀνδρίζεσθε, κραταιοῦσθε.

ܐܶܬ݁ܬ݁ܥܺܝܪܘ ܘܩܽܘܡܘ ܒ݁ܗܰܝܡܳܢܽܘܬ݂ܳܐ ܐܶܬ݂ܓ݁ܰܒ݁ܰܪܘ ܐܶܬ݂ܚܰܣܰܢܘ

Soyez éveillés et restez fermes dans la foi, soyez forts et protégez-vous.

1 Co 16,14

وكل شى لكم فليكن بالحب ܀

πάντα ὑµῶν ἐν ἀγάπῃ γινέσθω.

ܘܟ݂ܽܠܗܶܝܢ ܨܶܒ݂̈ܘܳܬ݂ܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܚܽܘܒ݁ܳܐ ܢܶܗܘ̈ܝܳܢ

et tout ce qui est à vous, que ce soit dans l’amour.

1 Co 16,15

اطلب اليكم يا اخوه انكم قد عرفتم بيت اسطفانا ܀ وفرطونطوس الذي هو راس اخاييه ܀ وسروا انفسهم ܀ لحدمه القديسين

Παρακαλῶ δὲ ὑµᾶς, ἀδελφοί·οἴδατε τὴν οἰκίαν Στεφανᾶ, ὅτι ἐστὶν ἀπαρχὴ τῆς Ἀχαΐας καὶ εἰς διακονίαν τοῖς ἁγίοις ἔταξαν ἑαυτούς178

ܒ݁ܳܥܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܡܶܢܟ݂ܽܘܢ ܐܰܚܱ̈ܝ ܥܰܠ ܒ݁ܰܝܬ݁ܳܐ ܕ݁ܶܐܣܛܶܦ݂ܰܢܰܐ ܡܶܛܽܠ ܕ݁ܝܳܕ݂ܥܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܕ݁ܗܶܢܽܘܢ ܐܶܢܽܘܢ ܪܺܫܺܝܬ݂ܳܐ ܕ݁ܰܐܟ݂ܰܐܺܝܰܐ ܘܣܳܡܘ ܢܰܦ݂ܫܗܽܘܢ ܠܬ݂ܶܫܡܶܫܬ݁ܳܐ ܕ݁ܩܰܕ݁ܺܝ̈ܫܶܐ

Je vous demande, ô frères, que, alors que vous connaissez déjà la maison de Stéphane et Fortunatus, qui est la tête de l’Achaïe et qui eux-mêmes se sont plu au service des saints,

VA 13 a un accompli عرفتم. Est-ce qu’il se construit avec le verbe اطلب ? Comment comprendre alors le قد, qui souligne l’aspect accompli ? Les v. 16,15-16 se comprennent difficilement. Nous pensons qu’il faut, comme en grec (FITZMYER, p. 624), comprendre انكم قد عرفتم … لحدمه القديسين comme une sorte d’incise.

Avec اسطفانا وفرطونطوس, VA 13 soutient la variante Στεφανᾶ καὶ Φορτουνάτου, comme א2 D 104. 629. 1175. 1241. 2464 b vgst bo (contre C*vid F G 365. 1505 ar vgcl syh** (Στεφανᾶ καὶ Φορτουνάτου καὶ Ἀχαϊκοῦ), contre P46 א* A B C2 K L P Ψ 075. 0121. 0243. 33. 81. 630. 1739. 1881 𝔐 r syp sa (Στεφανᾶ)). À propos des noms propres, voir 4.1 Noms propres.

1 Co 16,16

لان تكونوا انتم ايصا تخصعون لامثال هولي ܀ ولكل من يعمل معنا ܀ ويعاوننا ܀

ἵνα καὶ ὑµεῖς ὑποτάσσησθε τοῖς τοιούτοις καὶ παντὶ τῷ συνεργοῦντι καὶ κοπιῶντι.

ܕ݁ܳܐܦ݂ ܐܰܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܬ݁ܶܗܘܽܘܢ ܡܶܫܬ݁ܰܡܥܺܝܢ ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܶܢܽܘܢ ܘܰܠܟ݂ܽܠܢܳܫ ܕ݁ܠܳܐܶܐ ܥܰܡܰܢ ܘܰܡܥܰܕ݁ܰܪ

vous vous soumettiez aussi à de telles personnes, et à tous ceux qui travaillent avec nous et qui nous aident.

La présence de لان, qui se laisse difficilement traduire, s’explique certainement par ἵνα dans le texte grec.

1 Co 16,17

اني افرح بجايه اسطفانا و ڡرطونطوس واجايقوس ܀ ان الشى الذى نقصتم انتم ܀ هم اتموه ܀

χαίρω δὲ ἐπὶ τῇ παρουσίᾳ Στεφανᾶ καὶ Φορτουνάτου καὶ Ἀχαϊκοῦ, ὅτι τὸ ὑµέτερον ὑστέρηµα οὗτοι ἀνεπλήρωσαν·

ܚܳܕ݂ܶܐ ܐ݈ܢܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܒ݁ܡܶܐܬ݂ܺܝܬ݂ܶܗ ܕ݁ܶܐܣܛܶܦ݂ܰܢܰܐ ܘܰܕ݂ܦ݂ܳܪܛܽܘܢܰܛܳܘܣ ܘܕ݂ܰܐܟ݂ܰܐܝܺܩܳܘܣ ܕ݁ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܒ݂ܰܨܰܪܬ݁ܽܘܢ ܠܘܳܬ݂ܝ ܗܶܢܽܘܢ ܡܰܠܺܝܘ

Je me réjouis de la venue de Stéphane, Fortunatus et Achaïcus : ce que vous, vous avez négligé, eux, ils l’ont terminé.

À propos de بجايه, voir 1,7.

À propos des noms propres, voir 4.1 Noms propres.

الشى الذى نقصتم انتم est proche de ܕ݁ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܒ݂ܰܨܰܪܬ݁ܽܘܢ dans syp ; le grec a une tournure nominale τὸ ὑµέτερον ὑστέρηµα. Par contre, VA 13 n’a pas l’équivalent de ܠܘܳܬ݂ܝ « contre moi », seulement présent en syp.

1 Co 16,18

فانهم ىنحوا روحي انا وروحكم ܀ تكونوا تعرڡون ܀ الذيں هم مثل هاولي ܀

ἀνέπαυσαν γὰρ τὸ ἐµὸν πνεῦµα καὶ τὸ ὑµῶν. ἐπιγινώσκετε οὖν τοὺς τοιούτους.

ܐܰܢܺܝܚܘ ܓ݁ܶܝܪ ܪܽܘܚܝ ܕ݁ܺܝܠܝ ܘܕ݂ܺܝܠܟ݂ܽܘܢ ܗܘܰܝܬ݁ܽܘܢ ܗܳܟ݂ܺܝܠ ܡܶܫܬ݁ܰܘܕ݁ܥܺܝܢ ܠܰܐܝܠܶܝܢ ܕ݁ܗܳܟ݂ܰܢܳܐ ܐܶܢܽܘܢ

Ils ont donné du repos à mon esprit et au vôtre, soyez reconnaissants de ceux qui sont comme eux.

Le subjonctif تكونوا تعرڡون est certainement à comprendre ici comme un impératif179.

1 Co 16,19

يقرونكم السلم جماعات اسيه ܀ ىٯرونكم السلم ىرىىا كثيرا ܀ افلوس وڡريسقله ܀ مع الحماعه التى في بيتهم ܀

Ἀσπάζονται180 ὑµᾶς αἱ ἐκκλησίαι τῆς Ἀσίας. ἀσπάζεται ὑµᾶς ἐν κυρίῳ πολλὰ Ἀκύλας καὶ Πρίσκα σὺν τῇ κατ᾿ οἶκον αὐτῶν ἐκκλησίᾳ181.

ܫܳܐܠܴ̈ܢ ܒ݁ܰܫܠܳܡܟ݂ܽܘܢ ܥܻ̈ܕ݂ܳܬ݂ܳܐ ܟ݁ܽܠܗܶܝܢ ܕ݁ܒ݂ܰܐܣܺܝܰܐ ܫܳܐܠܺܝܢ ܒ݁ܰܫܠܳܡܟ݂ܽܘܢ ܣܰܓ݁ܺܝ ܒ݁ܡܳܪܰܢ ܐܰܩܶܠܳܘܣ ܘܰܦ݁ܪܺܝܣܩܺܠܰܐ ܥܰܡ ܥܺܕ݈݁ܬ݁ܳܐ ܕ݁ܰܒ݂ܒ݂ܰܝܬ݁ܗܽܘܢ

Les assemblées d’Asie vous saluent, Aquilas et Priscilla, avec l’assemblée qui est dans leur maison, vous saluent abondamment dans le Seigneur.

L’expression يقرونكم السلم, utilisée ici et dans les versets suivants, est proche de celle utilisée dans syp ܫܳܐܠܴ̈ܢ ܒ݁ܰܫܠܳܡܟ݂ܽܘܢ.

Nous lisons افلوس mais proposons de corriger اقلوس, s’agissant en grec de Ἀκύλας et en syp de ܐܰܩܶܠܳܘܣ. Voir 4.1 Noms propres.

Avec ڡريسقله, VA 13 soutient la variante Πρίσκιλλα, comme C D F G K L Ψ 075. 81. 104. 365. 630. 1175c. 1241. 1505. 1881c. 2464 𝔐 it vgcl sy bopt (contre (P46) א B P 0121. 0243. 33. 1175*. 1739. 1881* r vgst sa bopt qui ont Πρίσκα). Voir aussi 4.1 Noms propres.

1 Co 16,20

ىٯرونكم السلم جميع الاحوه كلهم ܀ سلمو بعصكم على بعض ܀ بالقبله الطهره ܀

ἀσπάζονται ὑµᾶς οἱ ἀδελφοὶ πάντες. Ἀσπάσασθε ἀλλήλους ἐν φιλήµατι ἁγίῳ.

ܫܳܐܠܺܝܢ ܒ݁ܰܫܠܳܡܟ݂ܽܘܢ ܐܰܚܰܝ̈ܢ ܟ݁ܽܠܗܽܘܢ ܫܰܐܠܘ ܒ݁ܰܫܠܳܡܳܐ ܚܰܕ݂ ܕ݁ܚܰܕ݂ ܒ݁ܢܽܘܫܰܩܬ݁ܳܐ ܩܰܕ݁ܺܝܫܬ݁ܳܐ

Tous les frères, ensemble, vous saluent. Saluez-vous les uns les autres par le saint baiser.

On retrouve ici avec الطهره la racine طهر pour traduire des dérivés de ἁγιος (1,30 ; 6,1 ; 6,2 ; 7,34 ; 16,20).

1 Co 16,21

‫f. 120r‬ السلم الدي هو ىكىاٮ يدى انا بولوس ܀

Ὁ ἀσπασµὸς τῇ ἐµῇ χειρὶ Παύλου.

ܫܠܳܡܳܐ ܒ݁ܰܟ݂ܬ݂ܳܒ݂ܰܬ݂ ܐܺܝܕ݂ܳܐ ܕ݁ܺܝܠܝ ܕ݁ܦ݁ܰܘܠܳܘܣ

Le salut qui est écrit de ma propre main, moi Paul.

Faut-il comprendre كتاب comme un maṣdar ou comme le substantif « un écrit », que l’on trouve dans le sens de « lettre » en 5,9 et 16,3 ? Nous préférons le maṣdar, car cela correspond à ܒ݁ܰܟ݂ܬ݂ܳܒ݂ܰܬ݂ dans syp.

1 Co 16,22

كل من لا يحٮ ربنا يسوع المسيح يكون محروم ܀ ربنا قد حا

εἴ τις οὐ φιλεῖ τὸν κύριον, ἤτω ἀνάθεµα. µαράνα θά.

ܡܰܢ ܕ݁ܠܳܐ ܪܳܚܶܡ ܠܡܳܪܰܢ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ ܢܶܗܘܶܐ ܚܪܶܡ ܡܳܪܰܢ ܐܶܬ݂ܳܐ

Toute personne qui n’aime pas notre Seigneur Jésus Christ, qu’elle soit anathème. Notre Seigneur est venu.

Tout comme syp avec ܡܳܪܰܢ ܐܶܬ݂ܳܐ, VA 13 traduit l’expression araméenne µαράνα θά : ربنا قد حا. Voir 4.2 Vocabulaire d’emprunt. On notera que, comme syp, VA 13 comprend le verbe comme étant à l’accompli (ce qui correspondrait à la variante µαράνα αθά B2 G2 G*vid K L Ψ 323. 365. 1505 vgcl sy182 ).

1 Co 16,23

نعمه ربنا يسوع المسيح معكم ܀

ἡ χάρις τοῦ κυρίου Ἰησοῦ µεθ᾿ ὑµῶν.

ܛܰܝܒ݁ܽܘܬ݂ܶܗ ܕ݁ܡܳܪܰܢ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ ܥܰܡܟ݂ܽܘܢ

La grâce de notre Seigneur Jésus le Christ est avec vous,

VA 13 a un possessif ربنا « notre Seigneur », comme syp ܡܳܪܰܢ.

Avec المسيح, VA 13 soutient la variante Χριστοῦ, comme א2 A C D F G K L Ψ 075. 0121. 0243. 81. 104. 365. 630. 1175. 1241. 1505. 1739. 1881. 2464 𝔐 it vgcl sy bo (contre א* B 33 sa).

1 Co 16,24

وحىى مع جمىعكم ܀ ىالمسيح يسوع امين

ἡ ἀγάπη µου µετὰ πάντων ὑµῶν ἐν Χριστῷ Ἰησοῦ.

ܘܚܽܘܒ݁ܝ ܥܰܡ ܟ݁ܽܠܟ݂ܽܘܢ ܒ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܝܶܫܽܘܥ

et mon amour avec vous tous, en le Christ Jésus, amen.

Avec امين, VA 13 soutient la variante ἀµήν, comme א A C D K L P Ψ 075. 104. 365. 1175. 1241. 1505. 1739c. 2464 𝔐 lat syh bo (absent dans B F 0121. 0243. 33. 81. 630. 1739*. 1881 syp sa bomss (G a γενέθητω γενέθητω)).

2 Moyen arabe

2.1 Remarques préliminaires : Mittelarabisch, Moyen arabe, Middle Arabic

Le VA 13 fait partie des manuscrits rédigés en « moyen arabe », une catégorie qui est toutefois discutée par les linguistes. C’est le philologue Heinrich L. Fleischer qui introduit la notion de « mittelarabisch »183 en discutant l’évolution de la langue arabe (il parle de « Alt-, Mittel- und Neuarabischen »184 ), notion qui sera reprise par ses pairs. On trouve par la suite l’ouvrage de grammaire de Graf, qui se concentre sur l’usage chrétien de ce qu’il nomme « Vulgär-Arabisch »185. Mais c’est certainement Joshua Blau qui apporta le plus à la thématique, publiant une grammaire d’« arabe chrétien » en 1966186 et un Handbook of Early Middle Arabic187 en 2002, ainsi que de nombreux articles sur le sujet. Blau définit le « Middle Arabic » comme « a general term for the language of those texts, in which classical Arabic, Neo-Arabic and pseudo-correct elements alternate. »188 Pour Blau, le « Neo-Arabic » se caractérise par sa proximité avec les dialectes arabes modernes : « The importance of the linguistic study of the Middle Arabic is that its Neo-Arabic component, which, as a matter of fact, contains all the features of modern Arabic dialects. »189 Les pseudo-corrections apparaissent quant à elles lorsque qu’un auteur, souhaitant être fidèle à l’arabe classique, utilise des formes qui n’existent pas en arabe classique, ou du moins pas dans ce contexte.

Si cette définition générale est plutôt bien acceptée, c’est toutefois l’approche historique de Blau qui fut critiquée. Blau soutient que « Middle Arabic is the ‘missing link’ between Classical Arabic and modern dialects »190 ; de plus, le terme lui-même de « moyen arabe » s’inscrit dans une perspective historique qui rappelle les distinctions que l’on utilise pour d’autres langues, tels que « ancien français », « moyen français » et « français moderne ». Or, comme le dit Fischer : « […] there is no space between the morphoponemic structure of Classical Arabic and that of the Neo-Arabic dialects for introducting an intermediate stage of Middle Arabic. […] For, as far as I see, no phonological, morphological or syntactic feature has been found in Middle Arabic texts which are not attested in the Neo-Arabic dialects also. »191

La définition de Blau reste donc actuelle, mais pas son approche historique, ce qui élargit le spectre du « moyen arabe » : « In modern studies of Arabic, the collective name for all texts with deviations from Classical grammar is Middle Arabic. »192

Kouloughli pose alors la question de manière provocatrice : « quel est l’intérêt d’un concept de Moyen-Arabe défini comme un fourre-tout a-historique ? N’est-il pas scientifiquement inutile dans la mesure où il ne constitue aucun ensemble textuel cohérent ? »193 Il rejoint aussi la critique des chercheurs qui ont mis contre l’idée que le moyen arabe tel que décrit par Blau serait « typiquement chrétien » (ou juif, mais nous n’abordons pas ici la question du « moyen arabe juif » ou judéo-arabe), sous prétexte que les chrétiens étaient moins lettrés ou alors moins soucieux de préserver la langue classique :

Cette sociolinguistique « communautariste » repose sur une représentation par trop simpliste des mécanismes d’instauration, de diffusion et de sanction des normes linguistiques, et fait fi, notamment, du fait que les membres des trois communautés religieuses, musulmane, chrétienne et juive, ne constituaient pas chacune un bloc socialement homogène et participant au même degré et dans les mêmes conditions à l’acquisition de la norme linguistique. Elle propose également une image illusoirement homogène des pratiques linguistiques donnant lieu à des productions écrites et des conditions dans lesquelles la censure sociale peut s’exercer sur ces productions et les pousser à se conformer à des modèles et normes194.

Pour Kouloughli, une classification plus détaillée des textes est nécessaire afin de continuer à travailler avec la catégorie de moyen arabe. Il propose trois catégories : (1) historique : de quelle époque date le texte en moyen arabe ? (2) géographique : d’où vient le texte en moyen arabe ? (3) sociolinguistique : quelle est l’appartenance sociale et religieuse des auteurs/destinataires195. Dans cette perspective, le travail majeur de Blau de 1966 garderait tout son intérêt. En effet, son étude porte sur un corpus bien défini : la littérature arabe chrétienne (qu’il définit comme la littérature écrite par des chrétiens pour des chrétiens) produite dans la Palestine du Sud durant le premier millénaire de notre ère. Il démontre ainsi la présence constante de moyen arabe, c’est-à-dire, comme nous l’avons vu plus haut, des spécificités « néo-arabes », ainsi que des pseudo-corrections. Nous reviendrons plus bas en détail sur ces éléments. Le fait qu’il s’agisse d’un corpus bien défini ne signifie pas pour autant que les caractéristiques décrites soient propres à celui-ci. Un vaste travail de comparaison avec d’autres textes (ou productions orales) de milieux différents est nécessaire pour déterminer si certaines de ces caractéristiques peuvent être considérées comme déterminantes pour le milieu chrétien sud-palestinien du premier millénaire.

2.2 Éléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens)

Pour son ouvrage, Blau a étudié une soixantaine de manuscrits du 9e au 11e s. provenant des monastères du sud de la Palestine, principalement de Sainte-Catherine, Saint-Chariton et Mar Saba. Blau note l’influence du grec et du syriaque sur ces textes, qui en sont souvent la traduction : « The most of the ASP [Arabic South Palestinian] texts are translations from Greek and Syriac […] Because of the atomistic translations, features peculiars to Greek and Syriac occur rather frequently. »196 En plus de ces influences textuelles, l’arabe de ces textes sud-palestiniens « subit » l’influence du dialecte araméen : « At this period Aramaic was still a living language : accordingly, […] traces of living Aramaic influence are not rare in ASP. »197 Concernant les traductions néotestamentaires, Monferrer-Sala résume ainsi la situation :

This literary koinè, used for translations as well as for original works in the hands of Christian, Jewish and Muslim authors, shows many Middle Arabic phenomena through the different levels of the Arabic language caused by pseudo-corrections, but also as interferences from the Neo-Arabic dialects. What is more, the Arabic texts from the 9th-11th centuries of the New Testament were copies from different Vorlagen, with interferences of a third language, as it occurs with Aramaic in texts from the Palestinian area198.

Blau et plus récemment Monferrer-Sala constatent que les traductions sont souvent des calques du grec et du syriaque, ce qu’ils nomment des « loan- translations »199. Nous reviendrons sur cette question au point suivant et nous concentrons pour l’instant sur les caractéristiques de type « moyen arabe » de VA 13.

Blau intègre le VA 13 à son corpus de texte étudié pour sa grammaire. Il semble qu’il ait surtout approfondi les passages transcrits par Guidi (Mt 10, 28-41 ; 26,1-13), Scholz (Mt 13, Mc 5, Lc 4, Ga 2, 1 Tm 3, Phm) et Vööbus (Mt 2,11b- 23a). Il écrit ne pas être certain de pouvoir considérer l’intégralité du texte comme étant du moyen arabe, sans donner plus de détails200. Kashouh abonde dans ce sens, considérant que le texte des évangiles qu’il analyse diffère des textes « ASP » : « The linguistic characteristics of h1 suggest, with a high degree of certainty, that this codex, unlike other codices of the eighth/ninth century, was not produced in South Palestine. »201 Toutefois, Monferrer-Sala soutient le contraire, considérant que les caractéristiques linguistiques de cette partie du corpus rejoignent les caractéristiques décrites par Blau202. De même, il considère que Philémon correspond à ces caractéristiques, le texte présentant : « […] (although not always) linguistic phenomena characteristic of the language register known as ‘Middle Arabic’ that was used in the text, and indeed in Christian Arabic MSS in general. »203

En nous basant sur le répertoire de Blau, nous allons exposer les aspects propres au moyen arabe tel que décrit par ce dernier que l’on trouve dans 1 Corinthiens204.

2.2.1 Orthographe et phonétique

1) taškīl. Le texte n’est pas vocalisé (BLAU, § 3.1), ne présente ni šadda (BLAU, § 26.1), ni hamza (BLAU, § 11) ni toute autre forme de taškīl.

2) iʿjām. Le texte présente le système du iʿjām pour démarquer les consonnes, à l’exception de la tāʾ marbūṭa, qui est notée sans point ه (BLAU, § 25). On observe que l’usage du iʿjām est souple, le scribe omettant assez régulièrement des points diacritiques (ايصا est plus répandu que ايضا ; le point sur le nūn final est souvent omis ; etc.)

3) ḏāl et zāy. Nous avons noté un cas où deux consonnes semblent se confondre. Le texte présente la racine ذكى plutôt que l’orthographe classique زكى pour « purifier » (5,7 et 5,8). Blau pense toutefois qu’il ne s’agit pas d’un phénomène phonétique : « Words containing zây spelled with dhâl do not exhibit a living phenomenon, but have to be interpreted as a pseudo-etymological spelling, caused by the disappearance of dhâl in living speech. It occurs […] several times in the root zky ‘to be pure’, spelled dhky, owing to blend with the root dhky […] » (BLAU, § 16.3).

4) iʾrab. Le texte n’étant pas vocalisé, il ne peut y avoir de marquage casuel à l’aide de voyelles. À propos du alif de la tanwīn, voir : Syntaxe : 19) tanwīn.

5) Lettres faibles. On remarque un usage souple et non systématique de alif et du yāʾ. On trouve indifféremment alif maqṣūra et yāʾ, ce qui s’explique surtout par l’inconsistance dans les points diacritiques. Un exemple parlant se trouve en 9,14, où l’on trouve : البشرى puis البشري. Autres exemples : علي pour على ou حتي pour حتى, mais aussi inversementالتى à la place de التي et هى pour هي. On trouve aussi, moins fréquemment, alif mamdūda à la place de alif maqṣūra. Exemple. متا pour متى (BLAU, § 10.1). Ces caractéristiques se retrouvent dans les verba tertiae infirmae (voir : Morphologie : 13) Verba mediae infirmae).

6) hamza. La hamza n’est jamais notée (BLAU, § 11). En début de mot, on trouve le alif seul. L’expression يا اخوه est écrite en toutes lettres, à l’exception de trois cas (3,10 ; 7,24 ; 14,20), où l’on trouve ياخوه (BLAU, § 11.6.1.3). En position médiane, le support de la hamza est généralement préservé. Exemples : سراير‎‎ ; حينيد (noté comme un yāʾ avec les points diacritiques) ; امراه ; يومنون – mais المره (noté par BLAU, § 11.5.1)205. Le support de la hamza n’est pas préservé lorsque deux yāʾ seraient nécessaires : حطيه ‪(6,18). Quand la hamza ne demande pas de support, il n’a plus trace de la hamza : اساه (‪4,4) ; ‪جاكم (‪16,10). En position finale, la hamza est absente que cela soit après une consonne : ex. شي (orthographié aussi شى), ou après une voyelle : ex. حكما ‪(3,19) ; السما ‪(15,47). Voir aussi : Morphologie : 12) Verba hamzatae.‬‬‬‬‬‬

7) Scriptio plena. On trouve différents cas de scriptio plena (BLAU, § 8). Les rares fois où la préformante marquant le futur est utilisée, elle s’écrit alors سا, à la place de سـ ‪(3,13 ; 11,34 ; 16,5 ; 16,12)206. On trouve aussi un alif mamdūda là où l’orthographe classique a souvent un alif suscrit (BLAU, note 29, p. 68) :لاكن‎‎ ; هاكذا‎‎ ; هاولي207 ; ‎الاهى‎‎ (1,4) ; الاهنا‎‎ (6,11)208.‬

8) Scriptio defectiva. Nous avons noté un seul cas de scriptio defectiva (BLAU, § 9.1) : سلم ‪(1,3 ; 7,15 ; 14,33 ; 16,11 ; 16,19-21).‬

9) alif otiosum. L’alif otiosum est parfois écrit, parfois non, et cela indépendamment du mot qui suit (Blau mentionne l’omission de l’alif otiosum devant alif, § 28.1, et devant la préposition ل‎, § 283). Voir aussi le phénomène du redoublement du alif après wāw (واا) aux versets 12,27 ; 14,6.15 ; 15,5.

2.2.2 Morphologie

10) Terminaison du pluriel masculin externe au cas sujet. On ne trouve pas la terminaison -ûn mais seulement -în pour les pluriels externes masculins, au cas sujet également (BLAU, § 112.1). Exemple : المڡسدين ‪(6,9). Le phénomène est le même à l’état construit : عاىدي الاوثان‎ (6,10) ; بنيهم‎‎ (7,14) (BLAU, § 112.1.1). Blau met cela en relation avec l’absence des cas (voir BLAU, § 215).‬

11) Terminaison -iyyīn. La terminaison du pluriel -iyyīn est parfois raccourcie à -īn . Cela n’est toutefois pas systématique, car l’on trouve également souvent -iyyīn (BLAU, § 125). Exemple : on trouve en 3,1 : الروحانيين puis البشرانيں.

12) Verba mediae hamzatae. La hamza semble préservée sous la forme de son support, comme c’est le cas lorsque la hamza est en position médiane (voir : Orthographe et phonétique : 6) hamza) : يسالون ‪(1,22) (à comparer avec BLAU, § 75). Dans le cas du verbe doublement faible رأى, contrairement aux exemples donnés par Blau (BLAU, § 76), le verbe ne semble pas connaître de développement phonétique particulier. Exemples : رايت ‪(5,3) ; راك ‪(8,19).‬‬‬

13) Verba mediae infirmae. Voir notre point : Syntaxe : 26) Inaccompli: verba mediae infirmae.

14) Verba tertiae hamzatae. Voir : Orthogrape et phonétique 6) hamza. À l’inaccompli, dans plusieurs cas, la hamza finale semble être préservée sous la forme de son support, ici alif : تخطا‎‪ (7,28) ; ‎تتنبا ‪(11,5) – il peut aussi s’agir d’une conjugaison d’un verbe tertiae infirmae. Dans d’autres cas, le verbe est en effet conjugué comme un verbe tertiae infirmae : يتنبي‎‪‎‪ (11,4) (BLAU, § 77). À l’exception du pluriel, où le verbe est toujours conjugué comme un verbe tertiae infirmaeتخطون‎‪‎‪ (8,12) ; تننبون‎‪‎‪ (14,1), l’irrégularité est de mise. Dans le cas du verbe doublement faible جاء (BLAU, § 78.1), en position médiane, le support de la hamza est préservé ‎‎‎جيت‎‎ ‪(2,1). Par contre, on trouve جاكم‎‎ ‪(16,10) et ‎‎جا‎‪ (13,10). On observe le même phénomène pour‎‎يضي‎ (4,5).‬‬‬‬‬‬‬‬

15) Verba tertiae infirmae. À l’inaccompli, on trouve souvent le cas de figure ī > ā ; Exemple : يبنا‎‎ (3,10) ; ينبغا‎ (8,2) ; تبقا‎‎ (7,11). On trouve également les formes « correctes » : يبني‎ (8,2) ; ينبغي‎ (11,29). De même, on trouve aussi ā > ī, exemple : يري‎‪‎‪ (7,36), ainsi que la forme « classique » : نرى‎‪ (15,15). Ces irrégularités dans les conjugaisons nous semblent venir de la souplesse avec laquelle les lettres faibles sont utilisées et n’indiquent pas qu’une conjugaison a remplacé une autre. (BLAU, § 92, 93). Selon Blau, « Verba tertiae wâw pass into tertiae yâ » (§ 91) et donne en appui de cette évolution notamment l’exemple du verbe دعى. Si nous avons bien المدعى‎‎ en 1,1 et ‎مدعيين en 1,2, nous ne pouvons exclure qu’il s’agit ici de la forme IV et non de la forme I se conjuguant selon le schéma tertiae yāʾ.‬‬

2.2.3 Syntaxe

16) Genre et nombre. Les inanimés au pluriel sont compris comme féminin singulier : ‎والكواكب تفاصل الكواكب‎‎ (15,41) ; واجساد سماويه واجساد ارصانيه‎ (15,40), ou par le féminin pluriel (BLAU, § 185) : انهن وصايا ربنا‎ (14,37) ; روحانيات‎ (2,13). Le pronom masculin pluriel هاولي semble souvent se référer à des propos ou idées (4,6 ; 11,16) (BLAU, § 184). De manière générale, l’utilisation du genre et du nombre pour les inanimés n’est pas systématique, comme le démontre la construction suivante : اوصال الجسد التى يرين انهن صعاف‎ (12,22), où l’on trouve un relatif au féminin singulier, un verbe au féminin pluriel, un pronom au féminin pluriel et un adjectif au masculin pluriel (voir aussi 12,23-24).

17) Concordance du verbe et du sujet. À l’exception des inanimés au pluriel (voir ci-dessus : Syntaxe : 16) Genre et nombre), il y a concordance quant au nombre du verbe et du sujet, même si le verbe précède le sujet : ان يكونوا الناس كلهم‎ (7,7) (BLAU, § 177).

18) Absence des cas. Blau suppose que le marquage des cas a disparu en ASP (BLAU, § 215). Dans notre texte, le cas de اب et اخ semble aller dans le sens d’une absence des cas, vu qu’on trouve ابوه‎‪‎‪ (5,1) et ابونا‎‪‎‪ (1,3) pour le cas indirect et اخوه‎‪ (6,5) pour le cas indirect (BLAU, § 219.1.1.1 et 219.2.1.1).‬‬‬

19) tanwīn. Si le alif suivant le tanwīn au cas direct est généralement absent, on trouve deux exceptions : مومنا suivant le verbe كان en 7,25 ; خبزا en 11,23. L’alternance entre l’absence et la présence du alif a été notée par Blau (§ 221). Ce point va à l’encontre de la disparition du moins totale des cas. On remarquera que l’adverbe présente généralement le alif (toujours pour ايضا‎‪) :‪ اخيرا‎ (4,9) ; ‪ عاجلا‎ (4,19 ; 15,52) ; نعما‎‪ (7,37) ; باطلا‎‪‎‪ (15,2) ; كثيرا‎‪ (16,19). Dans quelques cas, le alif est absent de l’adverbe : ‎‎كثير ‪ (16,12) ; ‎حق ‪ (15,16).‬‬‬‬‬‬‬‬

20) Préposition ل. Dans certains cas, la préposition ل est utilisée pour marquer le cas direct (BLAU, § 305.1) : اسكر لله‎‪ (1,14) ; ‎‎ ‎يحى للذين ىومنون‎ (1,12). Elle peut aussi être utilisée à la place d’autre préposition. Exemple : يصلى لله‎‪ (11,13).‬‬

21) Préposition من. La préposition من est utilisée pour marquer l’agent du passif لا يدان من انسان‎‪‎‪ (2,15) (BLAU, § 306.2).‬

22) Négation ليس.ليس‎ est souvent utilisé comme particule de négation du verbe. Dans ce cas, il est invariable, sauf quand il s’agit de la première personne du singulier : لست اقول‎‪ (5,10) ; ‎لست احب‎‎ (10,20) ; لست اسوا‪ ‎(15,9) ; كنت لست رسولsic ! (9,2). Nous trouvons aussi dans quelques cas ليسو لست اسوا alors que le pluriel n’est pas demandé (1,26 ; 9,26 ; 12,14). En 3,3 ليستم à la place de لستم et en 14,22 لست à la place de ليست. Pour Blau, il s’agit de pseudo-corrections (BLAU, § 204.4.2). Ailleurs, ces formes apparaissent correctement (4,20 ; 6,2). Dans deux cas (12,15-16), on trouve la négation avec suffixe : ليسها, une utilisation que Blau décrit comme « very rare » (BLAU, § 204.3).‬‬

23) Négation لا. La négation لا peut être utilisée avec l’accompli : ولا المسيح ايصا قام ‪ (15,13) (BLAU, § 301).‬

24) Verbe auxiliaire كان. On trouve كان à l’accompli suivi d’un inaccompli pour exprimer l’imparfait (10,3-5), mais surtout pour marquer une action hypothétique (usage également « classique », Blau, § 316.1). On trouve كان à l’inaccompli suivi d’un inaccompli très fréquemment ; il peut ne pas remplir de rôle particulier (16,18) (Blau le qualifie d’« index », § 320.1), ou être utilisé à la suite de ان‎‪‎‪, لكيما‎‪‎‪, لا‎, que le verbe principal soit éloigné de la particule (10,24) ou non (4,3 ; 5,5 ; 10,7) (BLAU, § 321-322). Dans le cas de كان à l’inaccompli suivi d’un inaccompli, cela permet surtout, à notre avis, de suivre la structure de la phrase traduite depuis le grec ou le syriaque tout en respectant la grammaire arabe (voir points 3.3 et 5.1).‬‬

25) Inaccompli : terminaisons du pluriel. Blau note que la différence entre les formes de l’inaccompli se terminant avec nūn (indicatif) et celles se terminant sans nūn est devenue floue (subjonctif/apocopé) (§ 171.1). C’est bien notre cas : on trouve là où en « classique » un subjonctif est attendu des formes avec nūn ان تعلمون‎‪‎‪ (10,1) ; لنكون‎‪‎‪ (7,34) et sans nūn لتكونوا‎‪‎‪ (7,29) ; ان تكونو‎‪‎‪ (7,32) (voir aussi Orthographe et phonétique : 9) alif otiosum) et là où un apocopé est attendu des formes avec nūnفليتكلمون ‪(14,29) ; لا تمتنعوں‎‪‎‪ (14,39)209 ; ‎لم تكون ‪(16,12) et sans nūn لا تبحثوا‎‪ (10,27) ; لم تكونوا‎‪ (15,2).‬‬‬‬‬‬‬‬‬

26) Inaccompli: verba mediae infirmae. Le même flou s’installe à l’inaccompli dans le cas des verba mediae infirmae au singulier (BLAU, § 171.1, note 1). L’apocopé entraîne en arabe « classique » le raccourcissement de la voyelle médiane. Ici aussi, nous trouvons des formes courtes : لم يكن‎‪‎‪ (9,17) ; لم يقمه‎‪ (15,15) et des formes longues لا تريد‎‪ (7,27)210 ; لم يقوم‎‎‪ (15,14).‬‬‬‬

2.2.4 Remarques finales

Une dernière observation, toutes catégories confondues, est la souplesse ou l’inconsistance qui traverse le texte : on trouve ainsi des formes « classiques » ou « irrégulières » en alternance, et pour chaque caractéristique classée comme « moyen arabe », nous trouvons sa forme « correcte » ailleurs. Cette observation correspond à la description de Blau : « It is the alternation of classical, genuine MA and pseudo-Classical features […] that is characteristic of MA in general and ASP in particular. » (BLAU, § 1.8).

Ainsi, nous voyons que les phénomènes s’éloignant de l’« arabe classique » présents dans le texte de 1 Corinthiens sont tous répertoriés dans la grammaire de Blau. De même, si on ne retrouve pas toutes les caractéristiques de la grammaire – très détaillée – de Blau dans notre texte, celles qui s’y trouvent suffisent largement pour que le texte soit considéré comme « moyen arabe ». La grammaire de Blau est une compilation à partir de manuscrits d’origine melkite du 9e au 11e s. ; l’accumulation de phénomènes linguistiques communs pourraient venir confirmer qu’il s’agit du milieu de production de la traduction de 1 Corinthiens dans le VA 13. Ces éléments linguistiques restent toutefois des arguments de peu de poids, étant donné que le moyen arabe, comme expliqué ci-dessus, est un phénomène des plus diachroniques.

3 Affinités textuelles

Comme nous l’avons vu dans l’état de la recherche au chapitre 6, point 2 qu’à l’exception du dernier article de Monferrer-Sala, les lettres de Paul étaient considérées par les chercheurs comme étant traduites à partir d’un texte grec. Toutefois, l’analyse verset par verset de 1 Corinthiens (point 1) montre que la traduction se base sur un texte grec et sur la Peshitta, au minimum. Nous proposons ici une synthèse des observations sur les affinités textuelles211.

3.1 Comparaison avec Sin. Ar. 151 et Sin. Ar. 155

Dans l’introduction du chapitre 6, nous expliquons notre choix d’éditer un manuscrit unique. S’il ne s’agit pas de la motivation principale, nous avançons qu’il est possible que que VA 13 soit seul représentant de son groupe. Plusieurs chercheurs considèrent que cela est le cas pour les évangiles212 ; Graf n’associe pas non plus de manuscrits à la partie paulinienne213. Si nous comparons 1 Corinthiens dans VA 13 aux éditions de manuscrits existantes, il est clair que le texte de 1 Corinthiens dans VA 13 ne s’apparente ni au texte de SA 151, qui est traduit du syriaque214, ni au texte de SA 155, qui est traduit du grec215. Nous reproduisons ici trois passages216 :

1 Co 1,22

T180001

La structure diffère peu entre les trois versions. Au niveau du vocabulaire, si SA 155 utilise aussi le terme الحنفا pour les païens217, les verbes utilisés sont différents. SA 151 a comme VA 13 le verbe يسئالون, mais utilise ensuite un verbe différent يطلبون, tandis que VA 13 a يريدون ; enfin, il utilise le terme الوثنيين et non الحنفا.

1 Co 7,13

T180002

Les débuts des membres du verset sont exprimés de manière identique والمره التى لها / وهو mais la suite est formulée différemment d’une version à l’autre et VA 13 est le seul à utiliser le terme خليل (voir notre remarque sur 7,3 dans le commentaire au point 1).

1 Co 15,15

T180003

SA 151 et SA 155 ont en début de verset le verbe ونُلفى, tandis que VA 13 ونرى. Par la suite, le vocabulaire utilisé est similaire et les différences sont minimes. À la fin du verset, les trois versions ont la variante εἴπερ ἄρα νεκροὶ οὐκ ἐγείροντα, mais celle-ci est exprimée différemment. En VA 13, on trouve, traduisant certainement ἄρα, l’incise كما تطنون. En SA 151, la variante est notée dans un commentaire en marge ; ἄρα y est traduit par بحقيقة. SA 155 ne traduit pas ἄρα.

Une comparaison montre que les trois manuscrits présentent des traductions indépendantes, les versions différant constamment les unes des autres, au niveau de la syntaxe, des variantes textuelles ou du vocabulaire choisi.

3.2 Sources de la traduction de 1 Corinthiens dans Vat. Ar. 13

Sur quel(s) texte(s) se base donc notre traduction, qui est différente de celle de SA 151 et SA 155 ? De manière générale, les syriacismes ou hellénismes au niveau de la grammaire ou du vocabulaire ne peuvent constituer des indices forts pour déterminer la base de la traduction. En effet, l’arabe peut contenir en soi des influences de l’une ou l’autre des langues sans pour autant en être la traduction directe. Nous avons discuté ces particularités linguistiques dans notre partie consacrée au moyen arabe (voir point 2.2). Pour tenter de déterminer le texte sur lequel se base le traducteur, nous portons une attention aux leçons particulières héritées du texte grec (dont nous tenterons de déterminer le type plus loin) et du texte de la Peshitta, ainsi qu’à la structure de certaines phrases qui, grâce à l’aspect littéral de la traduction, reflète les textes sources.

3.2.1 Leçons propres à la Peshitta

Contrairement à l’idée soutenue selon laquelle la traduction est d’origine grecque (voir chapitre 6, point 2), plusieurs leçons présentes dans le texte s’expliquent par une connaissance du texte de la Peshitta. Parmi les plus évidentes, nous pouvons relever 1 Co 5,11. Alors que le texte grec, tous témoins confondus, exhorte à ne pas manger avec le frère fornicateur, voleur, etc. (τῷ τοιούτῳ µηδὲ συνεσθίειν), la Peshitta présente un complément d’object direct : ܐܳܦ݂ܠܳܐ ܠܰܚܡܳܐ ܠܡܶܐܟ݂ܰܠ « de ne pas manger non plus de pain ». Le complément d’object direct se retrouve dans la traduction de VA 13 : ولا خبز تاكلون ايصا. VA 13 traduit également l’adverbe ܐܳܦ par ايصا, absent dans les témoins grecs. La leçon, propre à la Peshitta, semble faire référence à l’eucharistie, et sa présence dans VA 13 ne s’explique que par une influence de la Peshitta sur la traduction. Un autre exemple se trouve en 1 Co 11,11, où l’on trouve dans la Peshitta le membre du verset concernant la femme après celui concernant l’homme (« pas de femme sans homme »/« pas d’homme sans femme »)218 ; un tel ordre se trouve aussi dans VA 13. Le verset 1 Co 16,22 offre aussi une leçon intéressante : on y trouve l’expression araméenne transcrite en grec µαράνα θά. Dans la Peshitta, l’expression est « traduite » en syriaque ܡܳܪܰܢ ܐܶܬ݂ܳܐ. Le traducteur de VA 13 a également préféré traduire l’expression en arabe ربنا قد حا, plutôt que d’offrir une transcription du grec transcrivant de l’araméen µαράνα θά. Il nous semble probable que le choix de traduire cette expression, qui dans d’autres versions sera transmise telle quelle219, prend exemple sur la Peshitta.

Les exemples d’héritages de la Peshitta sont nombreux dans 1 Corinthiens220, ils le sont également dans Philémon221. On notera également l’influence du syriaque sur les noms propres et le vocabulaire (voir 4.1 Noms propres et 4.2 Vocabulaire d’emprunt).

3.2.2 Leçons propres au texte grec

Toutefois, à de nombreuses reprises, le texte du VA 13 ne suit pas les leçons particulières de la Peshitta. Par exemple, VA 13 a bien « dans une faiblesse » بصعف en 1 Co 2,3, correspondant à ἐν ἀσθενείᾳ, élément de la phrase omis par la Peshitta. Cet exemple montre que le traducteur a bien connaissance du texte grec. Il y a plusieurs exemples démontrant que VA 13 ne suit pas systématiquement le texte de la Peshitta et que le texte grec lui est préféré. C’est le cas en 1 Co 15,37, par exemple, où la Peshitta a une sorte de grains en plus, ܦ݁ܪܶܕ݁ܬ݁ܳܐ ܥܰܪܛܶܠܳܝܬ݁ܳܐ ܕ݁ܚܷ̈ܛܶܐ ܐܰܘ ܕ݁ܰܣܥܳܖ̈ܶܐ ܐܰܘ ܕ݁ܫܰܪܟ݁ܳܐ ܕ݁ܙܰܖ̈ܥܽܘܢܶܐ « un grain nu de blé, d’orge ou d’une autre des espèces », ce qui n’est pas suivi en VA 13.

3.3 Une traduction à double Vorlagen

Les exemples donnés ci-dessus illustrent l’influence certaine de la Peshitta sur la traduction mais montrent également que celle-ci s’en éloigne aussi à de nombreuses reprises. Cette configuration laisserait penser qu’il s’agit donc de corrections faites sur la Peshitta, soit par le traducteur lui-même, soit dans des étapes postérieures. Nous aimerions donc ici souligner que cette influence syriaque nous semble dépasser les simples corrections occasionnelles.

De manière générale, le texte reflète une technique de traduction littérale, sans être pour autant servile (voir aussi 5.1 Peut-on parler d’une « traduction calque » ?)222. Le traducteur suit le texte d’origine, alternativement le syriaque ou le grec, en respectant la structure et le nombre de mots utilisés, tout en essayant de respecter les conditions de la langue arabe. Les quelques exemples suivants montrent combien le texte est fidèle au texte grec :

1 Co 8,6

T180004

Voici pour comparaison le texte de la Peshitta :

ܐܶܠܳܐ ܠܰܢ ܕ݁ܺܝܠܰܢ ܚܰܕ݂ ܗ݈ܽܘ ܐܰܠܳܗܳܐ ܐܰܒ݂ܳܐ ܕ݁ܟ݂ܽܠ ܡܶܢܶܗ ܘܰܚܢܰܢ ܒ݁ܶܗ ܘܚܰܕ݂ ܡܳܪܝܳܐ ܝܶܫܽܘܥ ܡܫܺܝܚܳܐ ܕ݁ܟ݂ܽܠ ܒ݁ܺܐܝܕ݂ܶܗ ܘܳܐܦ݂ ܚܢܰܢ ܒ݁ܺܐܝܕ݂ܶܗ

1 Co 15,1-2

T180005

Pour comparaison :

ܡܰܘܕ݁ܰܥ ܐ݈ܢܳܐ ܠܟ݂ܽܘܢ ܕ݁ܶܝܢ ܐܰܚܱ̈ܝ ܐܶܘܰܢܓ݁ܶܠܺܝܳܘܢ ܕ݁ܣܰܒ݁ܰܪܬ݁ܟ݂ܽܘܢ ܘܩܰܒ݁ܶܠܬ݁ܽܘܢܳܝܗ݈ܝ ܘܩܳܡܬ݁ܽܘܢ ܒ݁ܶܗܘܒ݂ܶܗ ܚܳܐܶܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܒ݁ܰܐܝܕ݂ܳܐ ܡܶܠܬ݂ܳܐ ܣܰܒ݁ܰܪܬ݁ܟ݂ܽܘܢ ܐܶܢ ܥܳܗܕ݁ܺܝܢ ܐܢ݈ܬ݁ܽܘܢ ܐܶܢ ܠܳܐ ܗ݈ܘܳܐ ܣܪܺܝܩܳܐܝܺܬ݂ ܗܰܝܡܶܢܬ݁ܽܘܢ

Voir aussi : 1 Co 1,2 ; 3,2-5 ; 3,8 ; 5,3-4 ; 6,19 ; 11,17 ; 11,24 ; 12,28 ; 14,9 ; 14,38 ; 15,3 ; 15,33 ; 15,34 ; 15,58.

De même, les exemples suivants montrent que le traducteur applique à d’autres endroits la même méthode en partant du syriaque.

1 Co 6,11a

T180006

Pour comparaison :

καὶ ταῦτά τινες ἦτε· ἀλλὰ ἀπελούσασθε, ἀλλὰ ἡγιάσθητε, ἀλλὰ ἐδικαιώθητε (…)

1 Co 14,27b

T180007

Pour comparaison :

(…) ἢ τὸ πλεῖστον τρεῖς καὶ ἀνὰ µέρος, καὶ εἷς διερµηνευέτω·

Voir aussi : 1,10 ; 1,26 ; 2,12 ; 3,14-15 ; 3,18-19 ; 4,21 ; 5,12 ; 11,23 ; 13,1 ; 13,8 ; 16,17.

Nous observons que le traducteur applique une traduction littérale au texte de la Peshitta à de nombreuses reprises ; cela nous semble refléter un travail de traduction avec ce texte, et pas seulement des corrections postérieures.

Nous suggérons donc que le traducteur travaille avec les deux textes. Plus encore : il ne travaille pas en alternance, traduisant certains passages du grec et certains passages de la Peshitta, mais travaille avec les deux textes en parallèle. C’est en tout cas ce que semble montrer le fait que, dans certains cas, le traducteur semble, au sein d’une même phrase ou d’un même ensemble de phrases, passer d’une langue d’origine à une autre.

Ainsi, au verset 1 Co 5,10, certains éléments semblent suivre le grec (marqué en bleu) et d’autres suivre la Peshitta (marqué en rouge) :

لست اقول مع رناه هذا العالم ܀ او مع الحلاسين ܀ او مع الحاطفين ܀ او مع عابدي الاوثان ܀ اذن لكان واجب عليكم ان تحرجوا ايصا من هذا العالم ܀

οὐ πάντως τοῖς πόρνοις τοῦ κόσµου τούτου ἢ τοῖς πλεονέκταις καὶ ἅρπαξιν ἢ εἰδωλολάτραις, ἐπεὶ ὠφείλετε ἄρα ἐκ τοῦ κόσµου ἐξελθεῖν.

ܠܳܐ ܕ݁ܶܝܢ ܐܳܡܰܪ ܐ݈ܢܳܐ ܥܰܠ ܙܰܢܳܝ̈ܶܐ ܕ݁ܰܒ݂ܥܳܠܡܳܐ ܗܳܢܳܐ ܐܰܘ ܥܰܠ ܥܳܠܽܘܒ݂̈ܶܐ ܐܰܘ ܥܰܠ ܚܳܛܽܘ̈ܦ݂ܶܐ ܐܰܘ ܥܰܠ ܦܴ݁̈ܠܚܰܝ ܦ݁ܬ݂ܰܟ݂ܖ̈ܶܐ ܘܶܐܢ ܠܳܐ ܚܰܝܳܒ݂ܺܝܢ ܗ݈ܘܰܝܬ݁ܽܘܢ ܐܳܦ ܡܶܢ ܥܳܠܡܳܐ ܠܡܶܦ݁ܰܩ

De même, en 1 Co 15,3-4, VA 13 suit, pour la même expression, le texte grec puis le texte de la Peshitta :

لاني بحق دفعت اليكم ܀ وفي البادي الدى ايصا قبلت ܀ ان المسيح مات من اجل خطايانا ܀ كما تقول الكتب ܀ وقبر وقام ܀ في الىوم الثالث ܀ كما انه مكتوب ܀

παρέδωκα γὰρ ὑµῖν ἐν πρώτοις, ὃ καὶ παρέλαβον, ὅτι Χριστὸς ἀπέθανεν ὑπὲρ τῶν ἁµαρτιῶν ἡµῶν κατὰ τὰς γραφὰς καὶ ὅτι ἐτάφη καὶ ὅτι ἐγήγερται τῇ ἡµέρᾳ τῇ τρίτῃ κατὰ τὰς γραφὰς

ܐܰܫܠܡܶܬ݂ ܠܟ݂ܽܘܢ ܓ݁ܶܝܪ ܡܶܢ ܠܽܘܩܕ݂ܰܡ ܐܰܝܟ݂ ܡܶܕ݁ܶܡ ܕ݁ܩܰܒ݁ܠܶܬ݂ ܕ݁ܰܡܫܺܝܚܳܐ ܡܺܝܬ݂ ܥܰܠ ܐܰܦ݁ܰܝ̈ ܚܛܳܗܰܝ̈ܢ ܐܰܝܟ݁ܰܢܳܐ ܕ݁ܰܟ݂ܬ݂ܺܝܒ݂ ܘܕ݂ܶܐܬ݂ܩܒ݂ܰܪ ܘܩܳܡ ܠܰܬ݂ܠܴܬ݂ܳܐ ܝܰܘ̈ܡܺܝܢ ܐܰܝܟ݂ ܕ݁ܰܟ݂ܬ݂ܺܝܒ݂

Voir aussi : 4,6 ; 5,9 ; 14,27.

Ces quelques exemples mettent en évidence une forte dépendance envers les deux textes, illustrant un processus de traduction puisant à la fois dans un texte grec et dans le texte de la Peshitta.

3.4 Vorlage grecque

Nous avons pu voir, à l’aide des exemples ci-dessus, que la Vorlage syriaque est le texte de la Peshitta (à propos de la version harkléenne, voir 3.5. Autres influences textuelles ?). Qu’en est-il du texte grec ? Le type de texte grec que le traducteur a utilisé est difficile à déterminer, principalement à cause de l’influence de la Peshitta. Par exemple, en 1 Co 2,1, VA 13 a : ابشركم سراير الله « vous annoncez les secrets de Dieu » Il existe ici une variante : quelques témoins grecs (P46vid א* A C ar r) ont µυστήριον τοῦ θεοῦ, tandis que la majorité des témoins grecs ont µαρτύριον τοῦ θεοῦ. Pour produire le texte de VA 13, qui soutient la variante minoritaire, le traducteur s’est-il basé sur un texte grec avec la variante µυστήριον, ou s’est-il ici basé sur le texte de la Peshitta, qui soutient aussi cette variante avec ܐ݈ܪܳܙܶܗ ܕ݁ܰܐܠܳܗܳܐ ? La famille du texte grec est difficile à déterminer, car dans ce cas comme dans d’autres, il n’est pas possible de savoir si les leçons présentes dans VA 13 sont héritées du texte grec ou de la Peshitta. Afin de pallier cette difficulté, nous nous concentrons sur les variantes qui ne peuvent pas être d’« influence Peshitta », la Peshitta présentant clairement un texte différent. Par exemple, en 1 Co 1,15, VA 13 a : فمن افلو ومن بولوس « Car qui est Apollos et qui est Paul ? ». L’ordre de la phrase correspond à une leçon minoritaire, la majorité des témoins grecs ayant τί οὖν ἐστιν Παῦλος ; τί δέ ἐστιν Παῦλος ; Ἀπολλῶς ; Le texte de VA 13 ne se base pas ici sur la Peshitta, puisque celle-ci a ܡܰܢܽܘ ܓ݁ܶܝܪ ܦ݁ܰܘܠܳܘܣ ܐܰܘ ܡܰܢܽܘ ܐܰܦ݁ܳܠܳܘ, mais se base, selon toute vraisemblance, sur un témoin grec ayant l’ordre τί οὖν ἐστιν Ἀπολλῶς ; τί δέ ἐστιν Παῦλος, à l’image de P46vid א A B C D*.2 F G P 048vid. 0289. 33. 81. 629. 630. 1175. 1506. 1739. 1881223. Les leçons de VA 13 non soutenues par la Peshitta et présentes dans des témoins grecs sont les suivantes :

T180008
T180008
T180008
T180008

a Comme au point 1, nous continuons d’utiliser le système d’abréviation et d’identification du NA28.

b ✓signifie que VA 13 soutient la variante retenue dans le texte NA28 ; × souligne quand VA 13 ne suit pas NA28.

Voici quelques observations :

  1. Une première observation possible à partir des variantes proposées est qu’elles ne reflètent pas un texte grec byzantin, ne s’accordant qu’à 36% avec le texte byzantin (ou majoritaire 𝔐)224. Le texte de VA 13, lorsqu’il suit le texte grec, reflète un « meilleur » témoin qui se situerait davantage dans la catégorie I des Aland225 Parmi les grands onciaux, il se rapproche du codex Sinaïticus (61%) et du codex Alexandrinus (64%), deux représentants du type de texte alexandrin.

  2. C’est avec le minuscule GA 1175 que le texte a le plus de leçons en commun (72,2 %). GA 1175 est un témoin grec important pour les lettres de Paul qui est classé dans la catégorie I des Aland226. Le manuscrit date du 10e s.227 et se trouve au monastère orthodoxe Saint-Jean à Patmos. Les similarités entre les deux textes ne sont pas improbables : les deux se baseraient, GA 1175 par le biais de la copie, VA 13 par celui de la traduction et de la copie, sur un texte grec en circulation dans un milieu byzantin avant le 10e s. Si nous ne pouvons évidemment pas en conclure qu’il s’agit du même texte, cela vient appuyer l’hypothèse de l’origine byzantine de la traduction du VA 13.

  3. Nous remarquerons également que les fragments de l’oncial 0289228 ne présentent que des leçons229 qui concordent avec la base grecque de la traduction du VA 13. Le manuscrit étant très fragmentaire, nous ne pouvons tirer de conclusion certaine, mais celui-ci nous dirige vers le milieu d’origine probable de notre manuscrit, vu qu’il s’agit de l’une des nouvelles découvertes du Sinaï et que l’INTF le date du 8e ou 9e s.

Il est clair que ces résultats sont à prendre avec précaution, la sélection de certaines variantes – celles qui s’éloignent du texte de la Peshitta –, présentant un biais certain. Toutefois, nous pouvons affirmer que le texte de VA 13 présente une qualité textuelle inattendue dans la perspective de la critique textuelle du Nouveau Testament privilégiant un texte alexandrin, comme dans le cas du NA28. Les variantes étudiées correspondent ainsi à 61,1% au texte édité du Nestle-Aland. Cette conclusion est intéressante au vu de la mise à l’écart des versions du Nouveau Testament comme étant des « traductions de traductions » ou trop tardives230.

3.5 Autres influences textuelles ?

On notera que dans deux cas, VA 13 a deux leçons très minoritaires. En 12,13, on trouve وكلىا كاس واحد سربنا « et nous tous, nous avons bu à une seule coupe », ce qui correspond à la variante πόµα, dont les autres témoins textuels sont 630. 1505. 1881. syh. En 15,5, ارى لاحد عشر « il fut montré aux onze », ce qui correspond à la variante ἕνδεκα, dont les témoins sont D* F G latt syhmg. Entre ces deux variantes, un point commun : syh, la version harkléenne. Peut-on en déduire que cette version syriaque a influencé la traduction ? La variante en 15,5 pouvant s’expliquer par une harmonisation sur Mt 28,16 (SENFT, p. 188 ; NA28, p. 548), la variante en 12,13 nous semble insuffisante pour tirer des conclusions à ce propos. Une possible connaissance de syh reste de manière générale particulièrement difficile à déterminer étant donné que syh suit le texte grec de manière très littérale.

Dans son article sur Philémon dans VA 13, Monferrer-Sala mentionne dans sa conclusion la possible influence d’un texte araméen sur la traduction : « It is possible that an intermediate secondary Aramaic text served for revision purposes during the process of translating the Greek text into Arabic. »231 Toutefois, les exemples donnés par Monferrer-Sala sont d’ordre orthographique ou lexical, et se retrouvent par ailleurs également souvent dans la Peshitta232. À notre avis, l’intervention d’un texte araméen n’est pas nécessaire pour expliquer l’influence araméenne. L’influence du texte de la Peshitta sur la traduction ainsi que, de manière générale, l’influence du dialecte araméen sur la langue arabe utilisée dans le milieu de production peuvent être des facteurs suffisants. Monferrer-Sala en est également conscient, lorsqu’il dit dans son introduction : « […] the influence of the Aramaic dialectal milieu on Christian Arab translators from Greek may well raise rather than solve textual doubts. »233

4 Lexique

4.1 Noms propres

4.1.1 Paul

On trouve pour le nom Paul بولوس‎ (1,1.12.13 ; 3,4.5.22 ; 16,21) et non فولوس comme on aurait pu s’y attendre au vu de la transcription ف < π /ܦ݁ que nous expliquons ci-dessous. SA 151 a فولوس et SA 155 a بولس. C’est بولس qui s’établira dans le vocabulaire chrétien (GRAF, Termini, pp. 26-27).

4.1.2 Jésus

On trouve dans notre texte l’orthographe يسوع pour Jésus, qui s’établira dans le vocabulaire chrétien (GRAF, Termini, p. 119). Une exception est le v. 6,11, où l’on trouve ايسوع. Kashouh note les deux orthographes dans la partie du VA 13 contenant les évangiles234. SA 151 et SA 155 ont aussi يسوع.

4.1.3 Moïse

Le nom propre Moïse apparaît deux fois en 1 Corinthiens. En 9,9, on trouve l’orthographe موشى et en 10,2 موسى. L’orthographe ‎موسى‎ (10,2) correspond à l’usage coranique. موشى ‎(9,9) correspond au nom syriaque ܡܽܘܫܶܐ, utilisé dans la Peshitta, à la prononciation chuintante. Nous pensons que la présence de l’orthographe coranique موسى vient de l’irrégularité dans la notation des points diacritiques (voir chapitre 6, point 3.5 et chapitre 8, point 2.2.1) et non de la prononciation.

4.1.4 Jérusalem

Et 16,3, on trouve l’orthographe اوريسلم pour Jérusalem. Il s’agit d’une transcription du syriaque ܠܽܐܘܪܺܫܠܶܡ ; on trouve la même orthographe dans Mt 3,5 dans la partie des évangiles du VA 13, comme le note Monferrer-Sala235.

4.1.5 Pierre

On trouve à quatre reprise le nom Pierre dans 1 Corinthiens (1,11.12 ; 3,22 ; 9,5), orthographié الصفا (Κηφᾶς/ Κηφᾶ en grec, ܟ݁ܺܐܦ݂ܳܐ en syriaque). En traduisant par الصفا, le traducteur garde ici le sens araméen avec lequel jouait déjà le grec Κηφᾶς, صفا signifiant « pierre », « rocher »236. Ce sens est présent en syriaque, avec ܟ݂ܺܐܦ݂ܳܐ (PAYNE SMITH, p. 202). VA 13 a la particularité d’avoir un article défini, traitant ainsi صفا comme un nom commun, « la pierre ». Peut-être le traducteur veut-il souligner ici le sens porté par le prénom de Pierre ?

4.1.6 Autres noms propres

T180009

a Il semble y avoir une variation dans l’orthographe syriaque. Aland propose pour syp ܣܘܣܬܢܘܣ et BFBS/UBS Peshitta ܣܳܘܣܬ݂ܶܢܺܣ.

À cause de l’absence ou du décalage réguliers des points diacritiques, il est souvent difficile d’établir si les noms propres se basent sur leur version grecque ou leur version syriaque.

  • On remarquera que les terminaisons correspondent toujours au syriaque, mais pas toujours au grec :

    برنبا ‎< ܒ݂ܰܪܢܰܒ݂ܰܐ contre Βαρναβᾶς

    افلو ‎< ܐܰܦ݁ܳܠܳܘ contre Ἀπολλῶς

  • Souvent, la transcription de certaines consonnes correspond au grec et au syriaque :

    ط‎ < τ / ܛ cf. اسطفانا, ‎طيماثيوس, etc.)

    س < σ / ܣ

    ث < θ / ܬ݂ (cf. قورنثوس, ‎طيماثيوس, etc.)

    ق < κ / ܩ (cf. ڡريسقله)

    ainsi que d’autres consonnes plus évidentes commeر < ρ / ܪ, ‎ل < λ / ܠ, etc.

  • Dans le cas de المقيذونيه, nous lisons bien un ذ en 16,5a. On peut se demander si le fait d’avoir ici une spirante signifie que la transcription se base sur le syriaque, qui a ici une spirante ܕ݂ . Costaz note toutefois que la spirante ܕ݂ est la consonne utilisée en syriaque pour transcrire δ ; il est possible que cela soit le même phénomène ici (COSTAZ, Grammaire, § 863).

  • Certaines consonnes sont problématiques. C’est le cas du خ ou ج. En effet, dans le cas de خلواىس en 1,11, il semblerait que la transcription soit la suivante :

    خ < χ / ܟ

    Or en 16,17, on trouve اجايقوس. Nous pensons qu’il s’agit ici d’une erreur dans le point diacritique et proposons de lire اخايقوس.

  • Le cas de ف est plus compliqué. Il semblerait que ف soit utilisé ainsi :

    ف < φ / ܦ݂ (cf. فرطونطوس, ‎اسطفانا)

    Mais ف est aussi utilisé dans ce cas :

    ف < π / ܦ݁ (cf. افلو)

    Premièrement, on aurait pu attendre ب comme dans بولوس. Deuxièmement, cela est étonnant au niveau de la prononciation, π etܦ݁ étant des consonnes explosives et ف une consonne spirante. Il semblerait qu’ici, ف imite la graphie syriaque de ܦ݁ (la consonne ܦ݁ étant utilisée en syriaque pour transcrire π).

    Au vu des observations ci-dessus, nous pensons qu’il faut lire فريسقلة et قريسفوس.

  • Enfin, nous pensons que c’est certainement غ qui transcrit γ et ܓ݂ et proposons de lire غلاطيه et غايوس (le ب ne s’explique pas et est, à notre avis, une erreur de copie.

  • Quant à سسنانين, il nous faut plutôt lire ici en début de mot سسثا ـ, si cette orthographe suit les règles de transcription mentionnées ci-dessus. Quant à la fin en ـ نين, elle reste difficile à expliquer. Faut-il corriger سسثانس, qui serait plus proche de la terminaison du syriaque et du grec ? Cela reste ouvert.

Comme pour la question de la Vorlage de notre texte, on voit que dans le cas des noms propres, on trouve une double influence grecque et syriaque.

4.2 Vocabulaire d’emprunt

Que considérer comme du vocabulaire emprunté à une autre langue ? Dans son article sur Philémon dans VA 13, Monferrer-Sala fait une liste de « Loanwords and Neologisms » qui comprend des mots tels que : Injīl, Kanīsa, Masīḥ, etc.237 Il est évident que de nombreux mots arabes et syriaques ont un bagage araméen commun et que certains mots arabes viennent directement du syriaque. Cela concerne donc la langue arabe en général, voire l’arabe parlé par les chrétiens et non pas des éléments propres à notre texte. Par vocabulaire d’emprunt, nous désignons plutôt le vocabulaire transcrit directement depuis une autre langue pour les besoins du texte. Graf donne de nombreux exemples venant du syriaque, du grec ou du copte. Par exemple, le terme خولوجيون ḫūlūjiūn pour εὐχολόγιον (GRAF, Termini, p. 44) ou تشعيث tašʿiṯ pour ܬܫܥܝܬܐ « récit » (GRAF, Termini, p. 30). Un exemple tiré de 1 Corinthiens est le traduction dans SA 155 de βάρβαρος (dans syp ܒ݁ܰܪܒ݁ܪܳܝܳܐ) par بربرى barbariyy (1 Co 14,11).

Le texte de 1 Corinthiens présente peu d’exemples de ce genre de vocabulaire d’emprunt. Il choisit par exemple عجمى ʿajamiyy (voir 14,11) plutôt que βάρβαρος. Par ailleurs, on trouve souvent un vocabulaire correspondant à la racine syriaque (par ex. 7,9), mais il s’agit à notre avis d’un phénomène qui peut être inhérent aux similitudes entre la langue syriaque et la langue arabe. Voici toutefois quelques cas où nous pensons que le terme est emprunté directement d’une autre langue, à savoir du syriaque, ou du moins qu’un détour par le syriaque est nécessaire pour comprendre ce choix de vocabulaire.

  • فجرانياتكم fajrānyātikum (9,11) est très certainement un adjectif dérivé du syriaque ܦ݂ܰܓ݂ܪܳܐ faghrā « corps ». L’adjectif est attesté par Graf : « فجرانى‎ (= ܦܓܪܢܐ) fleischlich, körperlich (in der Inkarnationslehre). » (GRAF, Termini, p. 83238 ) Il s’agirait donc ici de « choses corporelles », une traduction de τὰ σαρκικὰ. Cet emprunt est peut-être fait sur la Peshitta, qui a toutefois une relative ܕ݁ܦ݂ܰܓ݂ܪܳܐ « [les choses] du corps ».

  • امان amān (3,10). Nous expliquons en 3,10 nos difficultés à traduire امان, là où on trouve en grec ἀρχιτέκτων. Nous pensons qu’il peut s’agir d’un emprunt du terme syriaque ܐܽܘܡܳܢܳܐ ūmānā « artisan » (PAYNE SMITH, p. 6).

  • فاثور fāṯūr (10,21) vient du syriaque ܦ݂ܳܬ݂ܽܘܪܳܐ fātūrā « table », qu’on trouve dans la Peshitta à ce verset. Il est attesté par Graf (GRAF, Termini, p. 80) ; ce terme est resté dans le lexique arabe classique (KAZIMIRSKI 2, p. 542). S’agit-il ici d’un emprunt ou le terme était-il utilisé comme tel en arabe ?

Nous n’avons pas constaté de vocabulaire emprunté directement à d’autres langues, comme au grec, bien que le texte grec soit une des sources de la traduction, ou au copte ou au latin, ce qui aurait été plus inattendu.

4.3 Vocabulaire religieux musulman ou coranique

On trouve dans le texte plusieurs termes ayant une place importante dans le Coran et dans la littérature apparentée. Le vocabulaire religieux musulman a-t-il influencé la traduction ? Voici les quelques cas à discuter.

4.3.1 rasūl « envoyé »

Il est intéressant de noter que le traducteur propose une traduction différente pour ἀπόστολος lorsque celui-ci est au singulier et se réfère à Paul et lorsqu’il est au pluriel. Pourtant, dans syp, on trouve dans les deux cas ܫܠܺܝܚܳܐ, pl. ܫܠܻܝ̈ܚܶܐ. Dans le premier cas, ἀπόστολος est traduit dans VA 13 par رسول rasūl (1,1 ; 9,1-2) ; dans le second cas, ἀπόστολοι est traduit par سليحون sillīḥūn (4,9 ; 12,28-29 ; 15,7.9)239. Le traducteur semble donc réserver رسول à l’apôtre Paul et lui donne ainsi un rôle distinct. Ce titre, réservé à Paul dans notre texte, est un des titres les plus importants et les plus utilisés (plus de 200 fois) dans le Coran pour le Prophète Muḥammad, celui d’« envoyé » rasūl, souvent précisé rasūl allāh « envoyé de Dieu »240. À quelques reprises, Jésus est également appelé rasūl (3:49.53 ; 4:171 ; 5:75 ; 61:6)241. Les prophètes sont souvent désignés par le pluriel rusul, un titre qui semble plus important que celui de nabī. Monferrer-Sala dit à propos de rasūl, que l’on trouve aussi associé à Paul dans Philémon : « a neologism connected with Syriac ܫܠܝܚܐ (šlīḥō, ‘messenger ; apostle’), a technical term in both Christian and Gnostic Aramaic literature, which is related to Qur’ānic rasūl from a theological viewpoint. »242 L’utilisation du terme rasūl fait donc écho à son utilisation coranique à la fois littéralement et théologiquement. Nous ne pouvons toutefois pas savoir si ce jeu de résonance est suscité de manière consciente par le traducteur, rasūl étant aussi le traduction littérale de ἀπόστολος/ܫܠܺܝܚܳܐ.

Dans tous les cas, l’utilisation d’un terme spécifique pour Paul, « le » rasūl, lui donne une place spéciale parmi les apôtres, les sillīḥūn, de même que rasūl et rusul désignent dans le Coran les prophètes les plus élevés.

4.3.2 ḫātam risālatī « le sceau de mon apostolat »

Concernant également l’apostolat de Paul, il est intéressant de constater que la formulation ḫātam risālatī خاتم رسالتى « le sceau de mon apostolat », que l’on trouve en 1 Co 9,2, évoque également un autre titre du Prophète Muḥammad, celui de ḫātam al-nabiyyīn « le sceau des prophètes » (33:40). Muḥammad vient sceller la chaîne des révélations faite aux prophètes : « The Arabian messenger of God has thus become the peak of the prophetic chain of revelations and this is also demonstrated in his title : ‘Seal (khātam) of the prophets’ (Q 33:40). »243 Le sens de « sceau » dans 1 Corinthiens est différent ; il est question ici de l’attestation de l’apostolat de Paul, qui est l’Église à Corinthe : « Le sceau de mon apostolat, c’est que vous êtes dans le Seigneur », et non du fait que Paul serait le dernier des apôtres. Malgré cela, les conceptions liées au Prophète Muḥammad et celles liées à l’apôtre Paul ont certains points communs. Monferrer-Sala fait le lien entre rasūl et le verset 1 Co 9,2, suggérant que à partir de son développement entre šlīḥō et rasūl:

Another noteworthy lexical feature is the use of the noun rasūl to translate ἀπόστολος, this being what might be called the terminus technicus coranicus denoting the Prophet Muḥammad in Islamic tradition in general and in the Qur’ān in particular. The term – which reflects an Aramaic substrate among the Christians – is widely used in Islamic texts to allude to the apostles of Jesus. Interestingly, in its translation of 1 Cor. 9 :2, the Peshīṭtā has the reading ḥāthmā da-šlīḥūtī (< σφραγίς µου τῆς ἀποστολῆς = « the seal of my apostleship », which may well have helped to define the concept of prophet as it evolved during the early Islamic period. The noun šlīḥō (pl. šlīḥē, « messenger ; apostle »), a technical term found in Aramaic literature – both Christian and Gnostic – is theologically related to the Qur’ānic technical term rasūl applied to Muḥammad, suggesting a conceptual link between the two244.

4.3.3 mīṯāq « alliance »

On notera encore l’utilisation du terme الميثاق « alliance » au v. 11,25, lors de l’institution de la Cène ( الميتاق الحديث)245 ; l’alliance, ميتاق mīṯāq (25 occurrences dans le Coran) ou عهد ʿahd (12 occurrences), est un concept important dans le Coran, en lien avec la révélation divine et les prophètes. Dans la sourate 33, certains prophètes sont désignés comme partenaires d’une alliance avec Dieu : « Souviens-toi que Nous avons pris des Prophètes leur engagement (mīṯāq), ainsi que de toi [Muḥammad], de Noé, d’Abraham, de Moïse et de Jésus fils de Marie ; Nous avons pris avec eux un engagement solennel (mīṯāq). »246 (33:7). C’est dans la même sourate 33 que Muḥammad est ensuite désigné comme sceau des prophètes (33:40).

L’utilisation du terme mīṯāq peut s’expliquer sans influence directe du Coran, comme c’est le cas aussi pour les termes ci-dessus. Toutefois en le rapprochant ainsi les uns des autres, il forme un champ sémantique très proche de celui utilisé dans le Coran autour des questions de révélation et de prophétie, qui ne manquera pas de trouver écho aux oreilles d’un public qui était sensible aux assonances religieuses musulmanes véhiculées par la langue arabe. Il nous semble impossible de juger si telle était l’intention du traducteur.

4.3.4 wa laysa ilāhun āḫaru illā wāḥid « il n’y a pas d’autre dieu qu’un unique Dieu »

Nous souhaitons encore attirer l’attention sur le v. 8,4 et la formulation وليس اله اخر الا واحد wa laysa ilāhun āḫaru illā wāḥid « il n’y a pas d’autre dieu qu’un unique Dieu ». Elle ne manquera pas d’évoquer la première partie de la šahāda, la profession de foi musulmane : lā ilāha illā-llāh « il n’y a pas de dieu sinon Dieu ». La formulation telle que prononcée dans la šahāda se trouve uniquement dans le Coran en 37:35 and 47:19. On trouve ailleurs des variations (plus de 40 occurrences) tel que lā ilāha illā huwa (« il n’y a pas de Dieu sinon lui », ou se terminant avec « sinon moi », « sinon toi »)247. La formulation dans VA 13 suit le même schéma que ces différentes formules, qui jouent sur l’allitération en « l » et se composent de : 1. négation (dans le Coran 248, dans VA 13 laysa) + ilāh litt. « un dieu » (VA 13 a en plus « autre ») ; 2. illā (« sauf », « excepté ») + Dieu unique (allāh, huwa, dans VA 13, wāḥid « unique »).

Finalement, il n’est pas étonnant de retrouver des formulations qui se ressemblent dans l’expression d’un point théologique commun, celui de l’unité de Dieu. Une possible origine samaritaine de la première partie de la šahāda a été avancée à plusieurs reprises ; il est intéressant de voir que la phrase samaritaine, qui a lyt ʾlh ʾlʾ ʾḥd est encore plus proche de la formule trouvée dans VA 13249.

4.3.5 Autres termes

Nous relevons ici encore quelques termes qui se trouvent aussi dans le Coran ; le lien à celui-ci nous semble toutefois ténu :

  • سنه sunna « pratique » est utilisé pour traduire συνήθεια en 8,7 et 11,16. Dans le Coran, sunna peut décrire une manière de faire, dont Dieu ou les hommes peuvent être le sujet ; sunna « can roughly be divided into two categories : ‘sunna’ either denotes God’s way of dealing with the as – yet unbelieving people of the world, or it is a word for the behavior of those rebellious unbelievers who refuse to comply with divine institutions by declining to submit to divine messengers. »250 Le concept de sunna deviendra un concept clé dans la théologie musulmane : « In the development of Islamic theology, it eventually came to be associated with orthodoxy, the bastion against heterodox innovation. »251 Dans le texte de 1 Corinthiens, sunna semble neutre, désignant une pratique, même si Paul parle ici de pratiques qu’il condamne.

  • ضالون dāllūn « égarés », utilisé en 1,18. Il s’agit d’une racine fréquente dans le Coran : « The qurʾānic terms for error derive from the Arabic verb for ‘to err, go astray (q.v.), deviate from the right course’ (ḍalla) and are attested at least sixty times in the Qurʾān. »252 Le terme dāllūn s’éloigne du sens des termes qu’il est supposé traduire : ἀπολλυµένοις/ܐܰܒ݂ܺܝ̈ܕ݂ܶܐ (“ceux qui périssent”). Toutefois, on trouve aussi dāllūn en SA 155 ; dans le contexte chrétien d’alors, il avait peut-être un autre sens que le sens coranique.

  • الشيطان aš-šayṭān « Satan » (5,5 ; 7,5) est utilisé, avec l’article défini, plus de 70 fois dans le Coran. On le trouve aussi dans SA 151 et SA 155.

  • روح القدس rūḥ al-qudus « l’Esprit saint » (6,19 ; 12,3). L’expression littéralement « l’esprit de sainteté », est présent quatre fois dans le Coran (2:87.253 ; 5:110 ; 16:102). Les trois premières occurrences sont clairement reliées à Jésus, fortifié par le saint Esprit. L’expression coranique vient certainement du syriaque ܪܽܘܚܳܐ ܕ݁ܩܽܘܕ݂ܫܳܐ rūḥā d-qudshā253.

  • المفسد al-mufsid « le corrupteur » (10,10). mufsid est un terme qui revient régulièrement dans le Coran et est très négatif, désignant ceux qui corrompent sur terre254. Dans 10,10, mufsid correspond à l’hapax legomenon grec ὀλοθρευτής ; ὁ ὀλοθρεύων dans He 11,28 et Ex 12,13 (LXX) qui désigne l’ange qui frappe les premiers-nés. Les deux utilisations du terme sont donc plutôt éloignées l’une de l’autre.

5 Conclusions

5.1 Peut-on parler d’une « traduction calque » ?

Nous avons vu que nous avons une Vorlage double, grecque et syriaque, et que la traduction suit la plupart du temps l’un ou l’autre texte. Monferrer-Sala, dans son article sur Philémon, à une conclusion similaire à propos d’une Vorlage double. Il dit à ce propos : « As for syntax, it would suffice to say in the light of the word order of the text that most of the Epistle exhibits evidence of what is known as the ‘loan-translation’, with interference from the Syriac text used by the translator to give a more accurate version in the final Arabic translation. »255 Dans notre cas, similaire à celui de Philémon par ailleurs, peut-on parler de « loan translation », concept qui peut être traduit par « traduction calque » ? Il est évident que la traduction est littérale (voir aussi 4.3 Une traduction à double Vorlagen). Peu de place est laissée à l’interprétation du traducteur, et nous ne relevons que deux cas de traductions périphrastique (2,10 ; 12,4).

Il ne s’agit toutefois pas d’une traduction servile, le traducteur prenant déjà la liberté de passer d’une source à l’autre. Dans quelques rares cas, il se permet des ajouts, certainement afin de faciliter la compréhension (voir 1,12 ; 3,4). De plus, il respecte des aspects syntaxiques élémentaires en arabe, par exemple, le fait de faire suivre إِنَّ par le sujet (si celui-ci n’est pas exprimé, il ajoute le suffixe nécessaire), ou أَنْ directement par le verbe. Évidemment, tout dépend du sens que l’on donne à « traduction calque ». Dans son article descriptif sur la question, Monferrer-Sala donne aussi des exemples d’ajouts ou de suppressions de mots et d’arrangements syntaxiques pour « rester arabe »256. Notre traduction entrerait donc bien dans sa définition d’une « traduction calque ». Cette formule nous semble toutefois plutôt réductrice par rapport aux efforts fournis par le rédacteur au niveau lexical et syntaxique.

5.2 Une traduction aux origines multilingues

Notre analyse de 1 Corinthiens montre que la traduction est faite à partir d’un texte grec, qui se révèle n’être pas typiquement byzantin, et d’un texte syriaque, celui de la Peshitta. Le traducteur semble se baser de manière régulière sur l’un et sur l’autre texte, en respectant notamment la structure du texte d’origine. Nous ne pouvons pas reconstruire en détail l’histoire de la traduction. Si nous ne suivons pas Kashouh dans ses datations les plus hautes, il dit avec justesse : « The second half of the eighth century is when we should talk of the history of transmission of the Arabic Gospel text and not the beginning of the Arabic translation of the Gospels. »257 Y a-t-il eu une première traduction en amont ? La présence du syriaque s’explique-t-elle par le re-travail d’un texte antérieur ? Nous avons vu au chapitre 6, point 3 que le VA 13 est une copie ; quant à la traduction elle-même, elle a avec certitude une histoire, orale et textuelle, qu’il nous est difficile de reconstruire. Dans tous les cas, nous soulignons que la Peshitta transparaît davantage que par des corrections occasionnelles. Afin, nous ne remarquons pas de direction exégétique particulière dans les choix de suivre le texte grec ou le texte syriaque ; nous supposons qu’il s’agit ici de choix linguistiques.

Nos conclusions rejoignent donc celles de Monferrer-Sala à propos d’une autre lettre du corpus, la lettre à Philémon. Il conclut : « […] the translator based his version on a Greek text. However, the text exhibits some translation strategies that suggest that the translator also made use of the Syriac version of the Peshīṭtā to compare it against the Greek and consult it with a view to deciding on certain readings for exegetical or linguistic reasons. »258 Ces conclusions similaires à propos de Philémon laissent penser que le corpus des lettres de Paul a été traduit par un même traducteur259.

On notera les similarités du processus de traduction avec la partie la plus ancienne des évangiles, à propos de laquelle Monferrer-Sala conclut :

The foregoing analysis of the fragment of Matthew 11:1-19 suggests that the Arabic translator of Vat. Ar. 13 used a Greek original as the source for his version. However, in the light of the lectiones offered by the fragment, there is every reason to believe that he also made use of other versions, and more specifically of a Syriac text. […] it may additionally be postulated that the translator made use of other materials, of at least one other text which was in all probability a Syriac version, specifically of the Peshitta, with whose options the Arabic translation coincides at several points260.

S’il s’agit ici d’une traduction bien différente, cette partie comportant des périphrases, il pourrait s’agir du même milieu de traduction.

La description détaillée du manuscrit (chapitre 6, point 3) nous a montré que celui-ci a très certainement été produit dans un milieu byzantin, peut-être antiochien, devenu arabophone (c’est-à-dire melkite). Qu’en est-il de la traduction de 1 Corinthiens contenue dans le manuscrit ? À l’image d’autres textes ayant des sources grecques et syriaques, elle est le fruit d’un milieu de production multilingue. C’était le cas des monastères orthodoxes syro-palestiniens, comme l’explique Griffith :

While Greek was the standard language of liturgy and theology in the pre-Islamic Patriarchate of Jerusalem, many other languages flourished in the monastic communities, and were used in the liturgies to interpret the scriptural readings that were proclaimed in Greek. Among the languages for which textual evidence survives in the manuscript collections of several of the monasteries are Syriac, Armenian, Georgian, and the local Christian Palestinian Aramaic […] When in the second half of the eighth century CE, as we shall see, Arabic began to take its place among the languages of the Church of Jerusalem, it gradually grew in importance to the point that its use in theological discourse became one of the distinguishing features of a distinct Christian confessional community that emerged in the territories of the Caliphate, the Melkites261.

C’est en toute vraisemblance ce milieu qui a produit les versions des évangiles les plus anciennes, comme Griffith le soutient :

The earliest translations of the Gospels were made from Syriac and Greek Vorlagen into Arabic, and, as we shall argue, in the first instance they were most likely all produced in the multilingual monastic communities of Syria/Palestine, and particularly in the environs of Jerusalem and the Judean desert, where the first large-scale Arabic translation movement under Christian auspices was undertaken as early as the second half of the eighth century, if not a bit earlier262.

Est-il possible que la traduction ait été faite aux alentours de Ḥoms, milieu possible du manuscrit (voir chapitre 6, point 3.2) ? A priori, rien ne vient remettre en question une situation similaire dans le patriarcat d’Antioche à celle des monastères judéens melkites, du moins en ce qui concerne l’usage du grec, du syriaque et de l’arabe. Nous pouvons rappeler ici l’exemple du Sin. Ar. 151, dont la traduction des lettres de Paul a été faite à Damas par Bišr ibn as-Sirrī : il s’agit d’une traduction faite sur la Peshitta, par un melkite qui devint prêtre et devait donc maîtriser le grec263. Une forme de trilinguisme dans la communauté melkite était donc bien de mise dans le patriarcat antiochien. Comme l’explique Nasrallah à propos de la liturgie dans le patriarcat antiochien, l’arabe arrive à partir de 750, existant parallèlement au grec et au syriaque sans les remplacer complètement :

Quant à la langue, jusqu’à cette époque, l’arabe n’avait pas encore fait son apparition dans la liturgie. […] Nous restons, comme pour la première période, avec le dualisme linguistique dans la liturgie : syriaque pour l’intérieur, grec pour l’élément hellénisé qui était demeuré dans les villes de la côte […] Dans les centres urbains – même à Antioche – où coexistaient les deux langues liturgiques, des interprètes officiels étaient chargés de traduire au fur et à mesure, en syriaque ou en grec, la partie que le peuple ne comprenait pas. […] Dans les deux patriarcats, timide apparition de l’arabe dès la fin du VIIIe s. qui sera plus certaine durant le IXe et surtout le Xe s. Il pénétra d’abord dans les péricopes scripturaires lues durant les offices, puis dans la Liturgie, dans les leçons de la Vie des Saints, les rubriques des autres livres liturgiques, puis dans quelques morceaux du texte de ces mêmes livres. Durant cette période, l’emploi de l’arabe ne semble pas avoir dépassé ce stade264.

L’étude de la traduction montre qu’elle a été produite par un traducteur qui était familier avec les langues grecque, syriaque et arabe, mais également avec les Écritures en grec et en syriaque. Cette familiarité explique la double Vorlage grecque et syriaque et semble correspondre au contexte melkite de l’époque du manuscrit, qui date du 9e s. (chapitre 6, point 3 Description du manuscrit Vat. Ar. 13). En conséquence, nous pouvons dire que la traduction, comme le manuscrit, a été faite dans un milieu melkite ; il est possible que qu’il s’agisse d’une communauté melkite dans la région de Ḥoms, vu que le manuscrit qui la contient fait mention de la ville de Ḥoms.

1

Nous utilisons parfois l’expression « le traducteur » par commodité. Sans oublier la question du genre, il est tout à fait possible que la traduction soit l’œuvre de plusieurs traducteurs.

2

MONFERRER-SALA Juan Pedro, « Translating the Gospels into Arabic from Syriac : Vatican Arabic 13 Restored Section, Strategies and Goals », Arabica (62), 2015, pp. 435-458.

3

MONFERRER-SALA Juan Pedro, « The Pauline Epistle to Philemon from Codex Vatican Arabic 13 (Ninth Century CE): Transcription and Study », Journal of Semitic Studies 60 (2), 2015, pp. 341-371.

4

Nous reproduisions le texte mis à disposition par <http://www.dukhrana.com>, consulté le 09.03.2016, auquel nous ajoutons les seyyomés.

5

Voir pour plus de précisions l’introduction du NA28.

6

STAAL Harvey, Mt. Sinai Arabic Codex 151 I : The Pauline Epistles, vol. 1, Louvain, Peeters, 1983 (CSCO 452).

7

GIBSON Margaret Dunlop, An Arabic Version of the Epistles of St Paul to the Romans, Corinthians, Galatians with Part of the Epistles to the Ephesians, Londres, C. J. Clay, 1894 (Studia Sinaitica 2).

8

Voir 2.2 Éléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : 16) Verba tertiae infirmae.

9

« [J]oie, allégresse, contentement », KAZIMIRSKI 1, p. 1076.

10

« Regarder comme très nombreux », KAZIMIRSKI 2, p. 867.

11

« A tenth form may be used as the passive of the first », BLAU, § 67. Toutefois, on notera que la forme I est un verbe d’état : « être nombreux, abondant ».

12

En moyen arabe, l’inaccompli peut prendre un sens d’ordre ou de souhait à la 2e ou 3e personne du singulier. BLAU, § 172. Nous ne trouvons pas dans la grammaire de Blau un emploi final de l’inaccompli seul.

13

On notera que VA 13 a le singulier شقاق (comme P46 33 (σχίσµα)) mais comme il s’agit d’un nom d’action, il aurait été inhabituel d’avoir un pluriel.

14

syh (ܡܫܡܠܝܐ) n’a pas non plus l’idée de réconciliation.

15

On trouve souvent un inaccompli à la place de l’apocopé, mais jamais d’accompli, voir 2.2 Éléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) (point 2.2.3).

16

Dont le sens interrogatif est le suivant : « why ? whether ? is it not ? not ? in asking a ques-tion when the answer is expected to be negative », Payne-Smith, p. 93.

17

Un sens que le traducteur connaît également et utilise en 16,6 et 16,12. KAZIMIRSKI 2, p. 361.

18

Blau atteste l’utilisation de لعل comme interrogatif ; il mentionne aussi son utilisation comme interrogatif qui « introduces an indirect question which denotes an undesired action ». BLAU, § 196.

19

Il est aussi possible qu’il s’agisse d’un alif prosthétique. ARBACHE Samir, « Le texte du Sinaï Arabe 72 : éléments de morphologie verbale », in : LENTIN Jérôme et GRAND’HENRY Jacques (éds), Moyen arabe et variétés mixtes de l’arabe à travers l’histoire. Actes du Pre-mier Colloque International (Louvain-la-Neuve, 10-14 mai 2004), Louvain, Peeters, 2008 (Publications de l’Institut Orientaliste de Louvain 58), p. 16. Voir aussi BLAU, § 57.

20

א* B 6. 1739 ne présentent pas de complément direct à εὐχαριστῶ.

21

À noter que le terme syriaque ܥܳܠܡܳܐ et arabe عالم ont à la fois un sens « géographique » (« monde ») et « temporel » (« siècle »).

22

VA 13 rend normalement par des accomplis les aoristes en grec.

23

A la forme V : « Douter de quelque chose […] », KAZIMIRSKI 1, p. 1256.

24

Sur la flexibilité du genre, voir 2.2 Éléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : 16) Genre et nombre.

25

On notera que VA 13 a le singulier شقاق (comme P46 33 (σχίσµα)) mais comme il s’agit d’un nom d’action, il aurait été inhabituel d’avoir un pluriel.

26

Voir aussi 2.2 Éléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : 9) alif otiosum.

27

ليس comme négation invariable, voir 2.2 Éléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : 22) Négation ليس.

28

De plus, la présence de l’article défini devant le status constructus est rare en moyen arabe, BLAU, § 234.

29

En syp, on trouve pour traduire σὰρξ en 1 Co 5,5 ; 6,16 ; 7,28 ; ܦ݂ܓ݂ܰܪܳܐ ; en 10,18 : ܒ݁ܶܣܪܳܐ ; en 15,39 ܦ݁ܰܓ݂ܪܳܐ ; en 15,50 : ܒ݂ܶܣܪܳܐ.

30

Ce n’est pas un phénomène unique : SA 151 privilégie aussi la racine طهر en 1,2 ; 3,17 ; 6,1.2, etc. Blau relève le sens de « holiness » pour طهارة, BLAU 2, p. 223. Le verset 7,14 en particulier interroge sur le sens à donner à cette racine.

31

Graf donne le nom féminin أَمَانَة pour « Glaube, Religion », GRAF, Termini, p. 13. Kazimirski traduit le nom féminin أَمَانَة par « loyauté », « sincérité » et le nom masculin إيِمَان par « foi religieuse », KAZIMIRSKI 1, p. 57.

32

Pour un état de la recherche complet et une approche originale de la question, voir le développement dans CLIVAZ Claire et SCHULTHESS Sara, « On the Source and Rewriting of 1 Corinthians 2.9 in Christian, Jewish and Islamic Traditions (1 Clem 34.8 ; GosJud 47.10-13 ; a ḥadīth qudsī) », New Testament Studies 61 (2), 2015, pp. 183-200. En ligne : Cambridge Journals Online, <http://journals.cambridge.org/article_S0028688514000307>.

33

Dans la traduction anglaise du Sahīh al-Buḫārī de Muhsin Kahn, voir vol. 9, livre 93, ḥadīṯ 598.

34

GALBIATI Johannes, Iohannis evangelium apocryphum arabice, Milan, Mondadori, 1957, p. 159 ; MORALDI Luigi, Vangelo Arabo apocrifo dell’Apostolo Giovanni da un Manoscritto della Biblioteca Ambrosiana, Milan, Editoriale Jaca Book, 1991, p. 142.

35

خطر signifie premièrement « agiter », « déplacer », cf. LANE, pp. 764-756 ; KAZIMIRSKI 1, p. 593. Nous développons cet aspect dans l’article cité dans la note 32.

36

La leçon ne se trouve pas dans SA 151, SA 155, dans les témoins syriaques (ALAND), ni dans vg, ni dans sa ou co (HORNER).

37

À propos de l’usage de ذو : « In ASP dhû/dhât/dhawât are used to expressed neutral ‘substantivized genitives’. Since this usage is restricted to Biblical translations from Greek, often rendering τά governing the genitive, one will regard it as an artificial literary feature, influenced by the above mentioned Classical usage of dhû etc., as well as by Aramaic ܕ , employed in a similar manners », BLAU, § 235.

38

Quelques témoins ont ici κυρίου (B D* F G 81 it).

39

« As is often the case in [Classical Arabic] already, simple ان is used instead of a prepo- sition with ان. » BLAU, § 406.

40

Dans SA 151, il y a aussi deux termes différents : رأي et عقل.

41

For اللبن. Voir BLAU § 26.3.1 : « As in the Qur’ânic orthography, when the definite article precedes a word beginning with lâm, only one lâm may be written ». C’est l’unique cas dans notre texte.

42

P46 a σαρκίνοις en 3,1 et σαρκικοί puis σαρκίνοι en 3,3. D*.c F G ont σαρκίκοις en 3,1 et σαρκινοί puis σαρκίνοι en 3,3.

43

syh a ܒܣ̈ܪܢܐ en 3,1 et 3,3.

44

Voir 2.2 Éléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : : 22) Négation ليس.

45

P46 א* A B C D F G 048. 0289. 33. 81. 629. 1175. 1506. 1739. 1881.

46

syp dans l’ordre : ܦ݁ܰܓ݂ܖ̈ܳܢܶܐ en 3,1, ܒ݁ܰܒ݂ܣܰܪ en 3,3, ܦ݁ܰܓ݂ܖ̈ܳܢܶܐ en 3,3, ܦ݁ܰܓ݂ܖ̈ܳܢܶܐ en 3,4. VA 13 a البشرانيں en 3,1, جسدانين en 3,3, جسدانين en 3,3, جسدانين en 3,4. VA 13 semble donc ici ne pas correspondre à syp.

47

Voir 2.2 Éléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : 22) Négation ليس.

48

عمل peut à la fois signifier le travail et le résultat du travail. Nous traduisons ici par travail et plus loin par œuvre.

49

À propos du verbe طغى, voir 6,9.

50

VA 13 n’a pas la variante ἀνθρώπων, présente dans quelques manuscrits grecs (33. 630. 1506 ar).

51

Dans VA 13, l’élatif افضل (toujours orthographié افصل) est souvent utilisé dans un sens qui semble quantitatif et pas seulement qualitatif : « davantage », « plus ». Pour comparaison, on trouve افضل en 4,6 ; 7,31 ; 9,12 ; 10,13 ; 14.5 ; 15,10.

52

Graf donne lui le terme en lien avec l’eucharistie : « شِبْه, Pl. أَشْبَاه eucharistische Spezies, Gestalt von Brot und Wein. », GRAF, Termini, p. 65. Cela ne correspond pas à l’usage fait en 4,6, 10,6 ou 10,11.

53

syh a ܥܠܝ ܘ ܥܠ ܐܦܘܠܘܣ.

54

Kashouh consacre plusieurs pages à la traduction de l’expression « disciples » dans la partie des évangiles du VA 13 ; il intègre dans son tableau également les passages où on trouve en grec ἀποστόλος (ou en syp ܫܠܻܝ̈ܚܶܐ). Le terme سليحين n’est pas utilisé dans les évangiles. KASHOUH, pp. 159-163.

55

KAZIMIRSKI 1, p. 1191 : شَجِبَ : périr.

56

On ne trouve pas cette orthographe pour un nom de lieu dans les dictionnaires consultés. Nous supposons qu’il s’agit d’un nom de lieu formé sur la forme III : « Die Nomina loci und temporis der abgeleiteten Stämme haben haben die Form des Partic. Pass. […] », BROCKELMANN, § 64.

57

Quelques témoins ont ici la variante καθὼς κἀγὼ Χριστοῦ (104. 614. 629. ar vgcl).

58

Voir aussi notre remarque sur le phénomène واا en 11,18.

59

À propos de ܚܰܢ̈ܦ݂ܶܐ, voir chapitre 9, point 2 Qui sont les ḥunafaʾ dans 1 Corinthiens ?

60

Quelques témoins ont en fin de verset τοῦ κυρίου Ἰησοῦ (P46 P Ψ 629. 1505 vgst syh) ou τοῦ κυρίου (630. 1739), variante non soutenue par VA 13.

61

Sur σάρξ et ses traductions, voir notre commentaire en 1,29.

62

Si Kazimirski ne connaît pas l’orthographe زكاوة, il s’agit très probablement du sens « pureté » comme زكاة ou زكوة (KAZIMIRSKI 1, p. 1102).

63

À propos des différents usages du terme kitāb, voir ARBACHE Samir, « Le terme kitāb (Écriture) dans le Coran et dans une ancienne version arabe des Evangiles », in : DE SMET D., CALLATAY G. DE et REETH J.M.F. VAN (éds), Al-Kitab  : la sacralité du texte dans le monde de l’islam  : actes du Symposium international tenu à Leuven et Louvain-la-Neuve du 29 mai au 1 juin 2002, Bruxelles, Peeters, 2004 (Acta Orientalia Belgica. Subsidia 3), pp. 321-332.

64

الخلاسين, LANE 1, p. 785.

65

La majorité des manuscrits grecs ont καί en début de verset.

66

A l’image de VA 13, syh a la préposition ܥܰܡ ; quelques manuscrits de syp ont aussi à la place du premier ܥܰܠ la préposition ܥܰܡ (Londres BL Add. 14.476 ; Londres BL Add. 14.479 ; Londres BL Add. 14.475 ; Londres BL Add. 17.122, manuscrits du 5-6e s., ALAND).

67

Quelques manuscrits grecs ont ici ἢ : B2 L 6. 33. 104. 365. 614. 1881 f g (sans acc. P46 א A B* C D F G P).

68

Il est fort probable que l’interprétation de syp et VA 13 fasse ici référence à l’eucharistie ; les propos de Paul concernerait davantage la commensalité et avec elle les liens sociaux, mais une Anspielung à l’eucharistie n’est pas exclue (LINDEMANN, p. 131 ; FITZMYER, pp. 243-244).

69

Voir 2.2 Éléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : 22) Négation ليس.

70

Voir 2.2 Éléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : 16) Genre et nombre.

71

Kazimirski donne comme définition de la forme IV de رذل : « rendre vil » (KAZIMIRSKI 1, p. 851) ; nous pensons que le sens ici est « considérer comme vil ».

72

« APH. […] with ܒ݁ܶܝܬ݂ ܐܰܚܳܐ ܠܰܐܚܽܘܗ݈ܝ to put things straight between brothers, make them agree », Payne-Smith, p. 562.

73

Quelques témoins ont τὰ σώµατα ἠµῶν (א* A), une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

74

Quelques témoins ont ἢ en début de verset (F G ar) ainsi qu’au début du deuxième membre de phrase (F (G)), variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

75

Avec deux verbes, VA 13 soutient la variante ἄρας (P46 א A B C D K L 33. 365. 1505. 1739*. 1881. 2464 pm lat sy) et non la variante avec la particule interrogative ἄρα (comme P Ψ 81. 104. 630. 1175. 1241. 1739c. 2495 pm), même si VA 13 a bien le préfixe interrogatif  ا.

76

Blau note cette manière d’exprimer « on dit », « il est dit » : « [The general subject] may be expressed inter alia : […] By means of the third person singular active of the verb qâl », BLAU, § 368.1.

77

Dans trois cas, nous ne lisons pas de point diacritique sur le خ, voir حليل en 7,4 et 7,11 et حليلة en 7,11. Avons-nous ici une troisième variation dans le vocabulaire, حليل et son équivalent féminin signifiant « celui qui est lié », donc l’époux/-se ? L’utilisation plus fréquente de خليل associé à l’usage peu conséquent des points diacritiques dans notre manuscrit laisse pense que non. Toutefois, حليل pourrait faire écho au verset 7,27, ou la racine حلّ est déclinée au maṣdar et participe passif.

78

ܫܘܐ à l’ethpeal signifie, entre autres, « to be of the same opinion, to agree », PAYNE SMITH, p. 562.

79

ارامل peut être le pluriel de veuf ou de veuve.

80

On associe surtout à la racine صبر la patience, mais aussi l’endurance. À la forme VIII, Kazimirski propose la traduction : « Être patient, constant, persévérant », KAZIMIRSKI 1, p. 1306.

81

MOTZKI Harald, « Marriage and Divorce », in : Encyclopaedia of the Qurʾān, Washington, Brill Online, 2016. En ligne : <http://referenceworks.brillonline.com/entries/encyclopaedia-of-the-quran/marriage-and-divorce-EQCOM_00111>, consulté le 23.03.2016.

82

« Quand Paul dit : vos enfants, s’adresse-t-il aux couples mixtes ou à des couples chrétiens ? S’agit-il d’enfants nés avant la conversion des parents ou d’enfants nés après ? De grands enfants non baptisés parce que restés païens ou d’enfants encore petits ? Toutes les suppositions ont été faites et discutées […] », SENFT, p. 93.

83

L’adjectif avec l’orthographe طَهِر est attesté par KAZIMIRSKI 2, p. 114.

84

On trouve la même racine en syriaque : ܥܽܘܪܠܽܘܬ݂ܳܐ.

85

GACEK Adam, Arabic Manuscripts : A Vademecum for Readers, Leiden, Boston, Brill, 2009 (Handbook of Oriental Studies. Section 1, the Near and Middle East Ancient Near East 98), p. 158.

86

رفّ se construit avec على à la forme IV et signifie : « étendre les ailes sur quelque chose », KAZIMIRSKI 1, p. 892.

87

Littéralement, « devenir intense », KAZIMIRSKI 1, p. 1203 ; « s’aggraver ; s’intensifier ; s’amplifier ; s’accentuer (…) », REIG, no. 2827.

88

À propos de افضل, voir 4,6, note 51.

89

On pourrait attendre, comme en fin de verset, le verbe à la forme II زوّج (« marier une femme à quelqu’un ») plutôt qu’à la forme III زاوج (« être réunis l’un à l’autre ») (KAZIMIRSKI 1, p. 1024). Or en 7,36, la forme III est bien utilisée dans le sens « marier une femme à quelqu’un ».

90

Comme syp, qui est encore plus clair en utilisant le verbe « donner » : ܘܠܳܐ ܝܰܗܒ݁ܳܗ ܠܓ݂ܰܒ݂ܪܳܐ « et qu’il ne l’a pas donnée à un homme ».

91

Cela dépend de la traduction donnée au verbe, voir note 89 ci-dessus. Or même si رجل est sujet, on comprendrait mal le choix d’un sujet aussi indéterminé pour faire référence à la personne dont on parle depuis le début ; une autre traduction serait donc : « et si personne ne lui a été uni ».

92

« Very rarely is alif maqṣûra bi-ṣûrat ʾal-yâ preserved before pronominal suffixes […] rem. طوبيك ‘blessed are you’ Levin Mt 16,17 may be influenced by Aramaic ܬܘܒܝܟ. » BLAU, § 10.3.

93

Quelques témoins (630. 1881) ont à la fin du verset καὶ ἕν πνεῦµα ἅγιον, ἐν ᾧ τὰ πάντα (καὶ ἡµεῖς ἐν αὐτῶν chez 630), une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

94

syh également.

95

P46 A*vid B 81 vgst co ont οὔτε ἐὰν µὴ φάγωµεν ὑστερούµεθα, οὔτε ἐὰν φάγωµεν περισσεύοµεν ; א 1881 vgcl ont οὔτε ἐὰν φάγωµεν περισσεύοµεν (περισσεύοµεθα 1881), οὔτε ἐὰν µὴ φάγωµεν ὑστερούµεθα ; Ac 33* ont οὔτε ἐὰν µὴ φάγωµεν περισσεύοµεν, οὔτε ἐὰν φάγωµεν ὑστερούµεθα ; 630. 1739. ont οὔτε γαρ ἐὰν µὴ φάγωµεν ὑστερούµεθα, οὔτε ἐὰν φάγωµεν περισσεύοµεν (περισσεύοµεθα 1739).

96

C’est généralement pour la forme VIII que le sens de « être accoudé » est donné, mais le traducteur utilise la forme V مترفق dans ce sens. KAZIMIRSKI 1, p. 900.

97

La forme V n’est pas attestée dans les dictionnaires consultés.

98

« advance with an army », LIDDELL SCOTT ; cf. PAYNE SMITH, pp. 447-448.

99

« avec certitude », « sans doute », « dans tous les cas », « de manière générale », etc.

100

À propos de افضل, voir 4,6, note 51.

101

Quelques témoins (א* D* F G) ont χάρις à la place de καύχηµα, une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

102

Reig donne pour la forme II : « attester ; approuver ; authentifier ; ajouter foi à ; croire ; certifier ; confirmer ; donner son assentiment à ; accorder son crédit à ; entériner ; homo- loguer ; légaliser ; tenir qqch pour vrai ; ratifier, sanctionner ; vérifier », REIG, no. 3071.

103

SA 155 a ici : فانه بالتدبير امنت. Graf met οἰκονοµία et تدبير en relation, mais en lien avec l’histoire du salut : « تَدْبِير […] (Übersetzung von οἰκονοµία, scil. المسيح ~) Heilsökonomie, Heilsgeschichte. », p. 45. Kazimirski donne comme traduction de تدبير » :  1. Conduite, direction, maniement d’une affaire, des affaires, mesure que l’on prend, manière de s’y prendre. 2. Discernement », KAZIMIRSKI 1, p. 666.

104

Voir 2.2 Eléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : 22) Négation ليس.

105

Selon Senft, il s’agit ici d’une lecture « typologique » de l’histoire, les événements de l’Exode étant des préfigurations pour l’histoire de l’Église (SENFT, p. 130).

106

Voir 2.2 Eléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : 16) Genre et nombre.

107

À propos de افضل, voir 1 Co 4,6, note 51.

108

Quelques témoins ont en fin de verset καὶ τοῦ ἑνὸς ποτηρίου (D F G 629 it vgmss), une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

109

Quelques témoins (D* F G it vgmss sa) ont εἰς δεῖπνον après ἀπίστων, une variante qui ne se trouve pas dans VA 13.

110

Quelques témoins ont ici ἀπίστου (F G ar b d vgmss).

111

Quelques témoins n’ont pas le second ποιεῖτε (P46 F G).

112

Faudrait-il lire بي plutôt que ني ? En effet, تشبّه se construit généralement avec la pré- position ب (KAZIMIRSKI 1, p. 1187). C’est effectivement avec cette construction que l’on trouve ce verbe en 4,16. De plus, avec le pronom affixe, l’alif otiosum est superflu.

113

Quelques témoins (P46vid B D1 6. 629. 945 pm) ont ici ἑαυτῆς, variante qui ne se trouve pas dans VA 13.

114

On notera que la préposition من اجل a la même ambiguïté qu’en grec διά, pouvant signifier ici « à cause » ou « pour ».

115

Kazimirski donne, entre autres, comme définition pour la forme I : « Faire, pratiquer continuellement quelque chose » ; pour le maṣdar de la forme IV : « Pratique, habitude, routine ».

116

SA 155 et SA 151 ont les deux طبيعة.

117

LANE, p. 1594 : « Disappointment ; frustration of one’s endeavour or hope […] » ; BELOT, p. 386.

118

SA 155 a هوان ; SA 151 a ذلة.

119

Voir 2.2 Eléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : 22) Négation ليس.

120

Blau donne plusieurs exemples d’alifs otiosa « abusifs », mais pas avec و. À côté de cela, il souligne le phénomène inverse : la disparition d’un alif lorsque l’alif otiosum est suivi d’un mot commençant par alif. BLAU, § 28. Voir 2.2 Eléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : 9) alif otiosum.

121

On ne trouve cette formulation ni dans SA 151 et SA 155, ni dans les témoins syriaques (ALAND), ni dans vg, ni dans sa et co (HORNER).

122

Le choix du verbe reste difficile à comprendre. Le verbe suivi de la préposition في (nous avons ici ب) prend le sens de « être entièrement exempt du désir d’une chose et s’en interdire l’usage, s’en priver » ; il peut prendre un sens ascétique : « se vouer au culte de Dieu et à la vie ascétique ». KAZIMIRSKI 1, p. 1018.

123

Autres présences de ا inexpliquées : 4,19 ; 14,39 ; 15,5.49.

124

Quelques témoins (F G 365 d*) ont ἀπὸ τοῦ θεοῦ, une variante que VA 13 ne soutient pas.

125

Une partie des manuscrits de syp (cf. ALAND) ont ici un pluriel, ainsi que syh ܡܶܢ ܒ݁ܳܬ݂ܰܪ ܕ݁ܰܐܚܫܶܡܘ « après qu’ils eurent mangé » ; l’autre partie a un singulier, comme le grec et VA 13.

126

Kazimirski donne le sens de « se réjouir », KAZIMIRSKI 1, p. 129.

127

Kazimirski donne pour la forme IV (entre autres) les sens de « sentir, percevoir avec les sens » et « connaître (à l’aide des sens) », KAZIMIRSKI 1, p. 422.

128

SA 151 a فاحب ان تعلموا. SA 155 a ليس اريد ان تجهلوا.

129

Quelques témoins ont ici ἄµορφα, une variante que VA 13 se soutient pas.

130

GRAF, Termini, p. 38.

131

Blau n’y fait pas référence.

132

À propos de ليس avec suffixe, voir 2.2 Éléments de moyen arabe dans Vat. Ar. 13 (1 Corinthiens) : 16) Négation ليس.

133

À propos de ce verset et du suivant, Blau écrit : « Two negatives make an affirmative ; I have noted, so far, only one case, following the Greek original : SS 2 [Studia Sinaitica 2, SA 155] 1 Cor 12,15 ;16 فليس من اجل هذا لستها من الجسد […] ‘it is therefore nevertheless of the body’ », BLAU, § 212). Nous avons le même cas de figure ici.

134

La forme II كيّف signifie « donner forme à » (BELOT, p. 715 ; REIG, no. 4730). La forme V prend le sens intransitif : « prendre forme ». Nous supposons ici que la forme V a le même sens que la forme II (à ce propos voir BLAU, note 58, p. 155).

135

Plusieurs témoins ont σχίσµατα (א D* F G L 323. 2464 pm ar vgms) ; VA 13 a un singulier اختلاف, mais comme il s’agit d’un nom d’action, un pluriel aurait été inhabituel. Voir aussi 1,10.

136

On trouve l’équivalent syriaque de cette variante dans les Aphraatis Demonstrationes 1,88/14 (ALAND).

137

« περπερ-εύοµαι, A. boast, brag, 1 Ep. Cor. 13.4, M. Ant. 5.5 » (LIDDELL-SCOTT). A aussi le sens de « agir étourdiment » (GEORGIN, p. 592).

138

A l’ethpeal : « to be troubled, perturbed, uneasy, in uproar, noisy ; to be tossed, ruffled […] », PAYNE SMITH, p. 559.

139

Un des sens donnés par Kazimirski pour la forme I est « être touché, attendri » (KAZIMIRSKI 1, p. 422) ; il ne donne par de forme X.

140

Kazimirski donne pour la forme X le sens de « être stupéfait, interdit, immobile » (KAZIMIRSKI 1, p. 525).

141

Pour la forme I, sens de « respirer avec difficulté » chez LANE, p. 265 et KAZIMIRSKI 1, p. 170 ; Reig lui donne le sens de « offusquer », REIG, no 603.

142

Le sens « espérer » n’est pas attesté dans les dictionnaires consultés. Le verbe prend un autre sens en 11,26.

143

À propos de la construction grecque µᾶλλον δὲ ἵνα προφητεύητε, voir FEE, p. 726.

144

Quelques témoins (F G b vgmss) ont ici πνεῦµα, une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

145

Cet aspect n’est pas développé par Blau dans sa grammaire.

146

Quelques témoins (F G vgcl) ont ici θεοῦ, une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

147

Dans le cas de la forme II, il pourrait aussi s’agir d’une forme I ou d’une forme IV, mais notre remarque sur les formes de كلم en 14,3 nous laisse penser qu’il s’agit d’une forme II.

148

Quelques témoins (A I) ont ici προφητευτε, une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

149

Quelques témoins (K L 326. 614. 629. 945. (vgcl) sa) ont ici µου, variante que VA 13 ne soutient pas ; P46 est ici seul à avoir ὑπέρ.

150

P46 a ici ἐάν, une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

151

syh a ici ܒܠܫ̈ܢܐ ܐܚܪ̈ܢܐ ܘܒܣܒܘ̈ܬܐ ܐܚܪ̈ܢܝܬܐ, ce qui est proche de VA 13, à l’exception du pluriel ܒܠܫ̈ܢܐ ܐܚܪ̈ܢܐ.

152

P46 a ici διανοίας, une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

153

Quelques témoins (33. 2464 vgmss) n’ont pas ici πάντες, une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

154

Kazimirski donne pour la forme III : « Tomber d’accord avec quelqu’un », « obtempérer à quelqu’un dans quelque chose », KAZIMIRSKI 1, p. 9.

155

C’est le même cas de figure en SA 155. Ce choix de verbe est-il motivé par le fait que l’on trouve plusieurs fois dans le Coran la forme IV « donner » en lien avec les Prophètes ? (2:136 ; 3:84).

156

A a ici τοῖς ἀνδράσιν, une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

157

Quelques témoins (D F G ar b vgmss) ont les v. 34-35 après le verset 14,40, une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

158

Voir notre remarque en 1,13.

159

On trouve souvent dans notre texte des passifs là où il y a des moyens en grec, traduits dans syp par des ethpael (voir par exemple 6,2).

160

À propos de la variante µου, voir notre note en 1,10.

161

Quelques témoins (D*.c F G ar b t vgmss) ont ὀφείλετε κατέχειν à la place de κατέχετε, une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

162

Pour la construction du grec, voir le résumé de FITZMYER, pp. 544-545. Fee soutient que ces deux versets sont construits en chiasme, FEE, p. 799.

163

Kazimirski donne pour la forme IV la définition « fatiguer, lasser » (KAZIMIRSKI 1, p. 1198). L’idée de fatigue est présente à la fois dans le verbe grec κοπιάω et le verbe syriaque ܠܐܐ.

164

Le sens « espérer » n’est pas attesté dans les dictionnaires consultés. Le verbe prend un autre sens en 11,26.

165

Faut-il lire يحييون ? Blau mentionne des cas où le verbe حيّ est conjugué selon le schéma d’un verbe fort, BLAU, § 96. En 9,14, on trouvait bien la forme « classique » يحيون.

166

Il semble ici que cela soit un cas de pronom suffixe après إِن, voir BLAU, §281.

167

SENFT, p. 203.

168

SA 155 a ici الاخلاق, SA 151 الاراء.

169

زاحف « reptile » ; le pluriel زحوف n’est pas attesté dans les dictionnaires consultés.

170

كان suivit de la préposition ل pour « devenir » est noté par BLAU, § 305.2.

171

Quelques témoins (B K 326. 365. 365) n’ont pas ἄνθρωπος ; cette variante n’est pas soutenue par VA 13.

172

Ἀδάµ est absent de P46 ; cette variante n’est pas soutenue par VA 13.

173

Quelques témoins (F G latt) ont ici ὁ οὐράνιος ; cette variante n’est pas soutenue par VA 13.

174

« Vêtir quelqu’un d’un vêtement », KAZIMIRSKI 2, p. 959.

175

Kazimirski mentionne comme synonyme de اصطفا la forme VIII de جبى. Il se trouve que la forme I de جبى signifie « lever, percevoir l’impôt » (KAZIMIRSKI 2, p. 251).

176

Quelques témoins (P46 vgmss) n’ont pas δέ, une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

177

Quelques témoins (א* D* F G ar vgcl) ont, après τοῦ ἀδελφοῦ, δηλῶ ὑµῖν ὅτι ; cette variante n’est pas soutenue par VA 13.

178

Quelques témoins ont ici Ἀσίας (P46 boms), une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

179

Voir BLAU, § 172.2 : « […] the imperfect has partly supplanted the imperative […] ».

180

Ici, A n’a pas ἀσπάζονται, une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

181

Quelques témoins (D* F G it vgcl) ont ici παρ’ οἷς καὶ ξενίζοµαι, une variante qui n’est pas soutenue par VA 13.

182

Sur la question, voir SENFT, p. 220.

183

FLEISCHER Heinrich Leberecht, Kleinere Schriften, vol. 3, Leipzig, S. Hirzel, 1885, pp. 155-156.

184

Ibid., p. 156.

185

GRAF Georg, Der Sprachgebrauch der ältesten christlich-arabischen Literatur, ein Beitrag zur Geschichte des Vulgär-Arabisch, Leipzig, O. Harrassowitz, 1905.

186

BLAU Joshua, A Grammar of Christian Arabic, Based Mainly on South-Palestinian Texts from the First Millennium, vol. Subsidia 27, Louvain, Secrétariat du CorpusSCO, 1966 (CSCO 267).

187

BLAU Joshua, A Handbook of Early Middle Arabic, Jérusalem, The Max Schloessinger Memorial Foundation, The Hebrew University, 2002 (The Max Schloessinger Memorial Studies Monographs 6).

188

BLAU Joshua, Studies in Middle Arabic and Its Judaeo-Arabic Variety, Jérusalem, Magnes Press, 1989, p. 83.

189

BLAU Joshua, « The State of Research in the Field of the Linguistic Study of Middle Arabic », Arabica (28), 1981, p. 187.

190

BLAU, A Grammar of Christian Arabic, Based Mainly on South-Palestinian Texts from the First Millennium, op. cit., 1966, p. I. Voir aussi BLAU, « The State of Research in the Field of the Linguistic Study of Middle Arabic », art. cit., 1981, p. 188.

191

FISCHER Wolfdietrich, « What is Middle Arabic ? », in : KAYE Alan S. (éd.), Semitic Studies in Honor of Wolf Leslau, 2 vol., Wiesbaden, Otto Harrassowitz Verlag, 1991, p. 432. Voir aussi MEJDELL Gunvor, « “Middle Arabic” Across Time and Medium/Mode. Some Reflexions and Suggestions », in : LENTIN Jérôme et GRAND’HENRY Jacques (éds), Moyen arabe et variétés mixtes de l’arabe à travers l’histoire. Actes du Premier Colloque International (Louvain-la-Neuve, 10-14 mai 2004), Louvain, Peeters, 2008 (Publications de l’Institut Orientaliste de Louvain 58), pp. 355-372.

192

VERSTEEGH Kees, The Arabic Language, Edinburgh, Edinburgh University Press, 2001, p. 114.

193

KOULOUGHLI Djamel E., « Moyen Arabe et questions connexes », 2007, p. 21. En ligne : <http://cle.ens-lyon.fr/arabe/moyen-arabe-et-questions-connexes-30683.kjsp?RH=CDL_ARA120000>, consulté le 14.01.2014. Voir aussi la critique de Samir Khalil Samir : SAMIR Samir Khalil, « La tradition arabe chrétienne. État de la question, problèmes et besoins », in : Actes du premier congrès international d’études arabes chrétiennes (Goslar, septembre 1980), Rome, Pontificio Instituto Orientale, 1982 (Orientalia Christiana Analecta 210), pp. 21-120, § 103-131.

194

KOULOUGHLI, « Moyen Arabe et questions connexes », art. cit., 2007, p. 29. Pour approfondir la grande diversité du moyen arabe, voir les articles dans LENTIN Jérôme et GRAND’HENRY Jacques (éds), Moyen arabe et variétés mixtes de l’arabe à travers l’histoire. Actes du Premier Colloque International (Louvain-la-Neuve, 10-14 mai 2004), op. cit. ; ZACK Liesbeth et SCHIPPERS Arie, Middle Arabic and Mixed Arabic : Diachrony and Synchrony, Leiden, Boston, Brill, 2012 (Studies in Semitic Languages and Linguistics 64).

195

KOULOUGHLI, « Moyen Arabe et questions connexes », art. cit., 2007, p. 21.

196

BLAU, A Grammar of Christian Arabic, Based Mainly on South-Palestinian Texts from the First Millennium, op. cit., 1966, p. 54, § 1.9.

197

Ibid., p. 55, § 1.9.

198

MONFERRER-SALA Juan Pedro, « From Antiquity and Late Antiquity to the Middle Ages : Translating in a Multilingual Setting », in : PARRA-MEMBRIVES Eva, PEINADO Miguel Angel Graciá et CLASSEN Albrecht (éds), Aspects of Literary Translation. Building Linguistic and Cultural Bridge in Past and Present, Tübingen, Narr, 2012, p. 62.

199

BLAU, A Grammar of Christian Arabic, Based Mainly on South-Palestinian Texts from the First Millennium, op. cit., 1966, p. 54, § 1.9. MONFERRER-SALA Juan Pedro, « Loan Translation from Greek in Christian Middle Arabic », in : MONFERRER-SALA Juan Pedro et AL JALLAD Nader (éds), The Arabic Language Across the Ages, Reichert, Wiesbaden, 2010, pp. 75-91.

200

«  Not all the parts of this ms., it seems, belong to ASP.  », BLAU, A Grammar of Christian Arabic, Based Mainly on South-Palestinian Texts from the First Millennium, op. cit., 1966, p. 33, § 1.4.3.18.

201

KASHOUH Hikmat, The Arabic Versions of the Gospels, The Manuscripts and their Families, Berlin, Boston, De Gruyter, 2012 (Arbeiten zur neutestamentlichen Textforschung 42), p. 147.

202

MONFERRER-SALA Juan Pedro, « An Early Fragmentary Christian Palestinian Rendition of the Gospels into Arabic from Mar Saba (MS Vat. Ar. 13, 9th c.) », Intellectual History of the Islamicate World 1, 2013, p. 71. Il critique toutefois le concept de «  Middle Arabic  ».

203

MONFERRER-SALA, « The Pauline Epistle to Philemon from Codex Vatican Arabic 13 (Ninth Century CE): Transcription and Study », art. cit., 2015, p. 344.

204

Nous faisons état des phénomènes qui se répètent et les exemples ne sont pas nécessairement exhaustifs ; dans le commentaire (point 1), nous faisons aussi référence à la grammaire de Blau lors de phénomènes singuliers.

205

Dans deux cas, on trouve toutefois المراه ‪(7,16 et 13,12).‬

206

Le fait que سا soit suivi dans deux cas directement par des alif nous laisse supposer qu’il y a un espace entre سا et le verbe : فسا اوصيكم‎‪ (11,34) ; سا اجيكم‎‪ (16,5). Le même argument est avancé par BLAU, § 8.1.‬‬

207

Le traducteur est constant dans sa manière d’orthographier le pronom démonstratif : on trouve هاولي (une fois هاولى en 13,13). Cf. BLAU, § 32.3-5 à propos des différentes orthographes possibles.

208

On notera que ces orthographes sont aussi attestées en arabe classique.

209

Dans le cas où la négation لا est suivi d’une forme avec nūn, c’est le contexte et l’étude des Vorlagen qui nous permet de déterminer qu’il s’agit d’un impératif négatif.

210

Même remarque qu’à la note précédente.

211

Pour les détails des versets repris dans ce chapitre, nous invitons le lecteur à se reporter au point 1 Commentaire verset par verset.

212

Pour Kashouh : « The text of family h survives in a single codex : Codex Vatican, Ar. 13 » (KASHOUH, The Arabic Versions of the Gospels, The Manuscripts and their Families, op. cit., 2012, p. 142.) De même, pour Monferrer-Sala : « This translation is clearly an independent text, differing from other South Palestinian Arabic translations. » (MONFERRER-SALA, « An Early Fragmentary Christian Palestinian Rendition of the Gospels into Arabic from Mar Saba (MS Vat. Ar. 13, 9th c.) », art. cit., 2013, p. 95).

213

Graf ne lui associe pas d’autres manuscrits (GRAF Georg, Geschichte der christlichen arabischen Literatur, vol. 1, Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, 1944 (Studi e Testi 118), pp. 140, 150, 171.) Dans son article sur Philémon dans VA 13, Monferrer-Sala propose à la fin le texte de VA 13, de SA 151 et de l’édition de Watts (Kitāb al- ‛Ahd al-Jadīd, ya‛nī Injīl al-Muqaddas li-Rabbinā Yasū‛ al-Masīḥ, Londres, 1820) en synopse, et conclut : « Suffice it to say that the three Arabic versions exhibit different translations ». MONFERRER-SALA, « The Pauline Epistle to Philemon from Codex Vatican Arabic 13 (Ninth Century CE): Transcription and Study », art. cit., 2015, p. 369.

214

STAAL Harvey, Mt. Sinai Arabic Codex 151 I : The Pauline Epistles, vol. 2, Louvain, Peeters, 1983 (CSCO 453), p. VII.

215

GIBSON, An Arabic Version of the Epistles of St Paul to the Romans, Corinthians, Galatians with Part of the Epistles to the Ephesians, op. cit., 1894, p. 7.

216

Pour comparaison également, voici les trois versets dans l’édition de Thomas Erpenius :

T180010

217

Voir chapitre 9, point 2 Qui sont les ḥunafaʾ dans 1 Corinthiens ?

218

Ce même ordre se trouve également en syh. À propos de syh, voir notre point 3.5.

219

C’est le cas dans les traditions latine et coptes. De même, SA 151 et SA 155 ont ماران اثا.

220

Voir aussi les exemples, non exhaustifs : 1 Co 1,11 ; 1,27 ; 2,1 ; 4,3 ; 7,14 ; 10,7 ; 14,28 ; 16,22.

221

Monferrer-Sala, « The Pauline Epistle to Philemon from Codex Vatican Arabic 13 (Ninth Century CE): Transcription and Study », art. cit., 2015. Par ex. p. 356, l. 3 ; p. 356, l. 4 ; p. 359, l. 12.

222

Ibid., p. 352.

223

C’est aussi le cas dans la Vulgate et dans les versions coptes (HORNER).

224

Nous donnons ici le pourcentage de leçons concordantes sur les 36 variantes sélectionnées. Pour voir les résultats en fonction des autres témoins, voir le tableau en annexe, Annexe : Tableau des leçons de 1 Corinthiens.

225

«  Category I : Manuscripts of very special quality which should always be considered in establishing the original text (e.g., the Alexandrian text belongs here ). […]  », ALAND Kurt et ALAND Barbara, The Text of the New Testament : An Introduction to the Critical Editions and to the Theory and Practice of Modern Textual Criticism, 2e édition, Grand Rapids, Eerdmans Publishing Co., 1995 (Studies and Documents 46), p. 159.

226

Ibid., p. 134. Voir aussi plate 44, p. 151 : «  The minuscule 1175 […] is significant for the history of the text  » ; l’appartenance au groupe alexandrin est discutée. RICHARD W. Larry, « Gregory 1175 : Alexandrian or Byzantine in the Catholic Epistles ? », Andrews University Seminary Studies 21, 1983, pp. 155-168. Robert B. Waltz note : «  Aland and Aland in the first edition of The Text of the New Testament listed it as Category II ; despite its Byzantine mixture, the second edition lists it as Category I. My opinion inclines towards their earlier assessment […]  », The Encyclopedia of New Testament Textual Criticism, <https://www.free-ebooks.net/ebook/The-Encyclopedia-of-New-Testament-Textual-Criticism>, 2013, p. 126, consulté le 07.04.2016 ; nous regrettons le manque de littérature scientifique récente sur le sujet.

227

Le manuel des Aland le date du 11e s., ALAND et ALAND, The Text of the New Testament : An Introduction to the Critical Editions and to the Theory and Practice of Modern Textual Criticism, op. cit., 1995, p. 134. Cette datation a été remontée par l’INTF ; elle est soutenue par le CSNTM, <http://www.csntm.org/Manuscript/View/GA_1175>, consulté le 07.04.2016.

228

ALAND Barbara, « Die neuen neutestamentlichen Handschriften vom Sinai », in : Bericht der Hermann-Kunst-Stiftung zur Förderung der neutestamentlichen Textforschung (1982-1984), Münster, Hermann-Kunst-Stiftung zur Förderung der neutestamentlichen Textforschung, 1985, pp. 76-89.

229

Trois leçons (1 Co 3,1.3 ; 3,5 ; 14,10), voir Annexe : Tableau des leçons de 1 Corinthiens.

230

Voir le chapitre 3 : Du désintérêt à la redécouverte : Analyse d’un phénomène scientifique.

231

MONFERRER-SALA, « The Pauline Epistle to Philemon from Codex Vatican Arabic 13 (Ninth Century CE): Transcription and Study », art. cit., 2015, p. 368.

232

Quelques exemples donnés par Monferrer-Sala : «  Qiddīsīn (11) : most probably of Aramaic origin, especially of Christian provenance, cf. Syriac ܩܕܝܫ (qadīš).  » ; Rabb (8, 10): this term used very widely in Aramaic inscriptions seems to come from Aramaic רב (rab), specifically from Syriac ܪܒܐ (rab), from which it can be deduced that al-Rabb is a neologism in Christian Arabic texts.  », Ibid., p. 351.

233

Ibid., p. 343.

234

KASHOUH, The Arabic Versions of the Gospels, The Manuscripts and their Families, op. cit., 2012, p. 159. Voir Monferrer-Sala, qui pense que ces variations sont dues à des variations dans le texte syriaque, MONFERRER-SALA, « Translating the Gospels into Arabic from Syriac : Vatican Arabic 13 Restored Section, Strategies and Goals », art. cit., 2015, p. 449.

235

MONFERRER-SALA, « Translating the Gospels into Arabic from Syriac : Vatican Arabic 13 Restored Section, Strategies and Goals », art. cit., 2015, p. 442.

236

صَفَاء sing. ou صَفًا collectif, KAZIMIRSKI 1, p. 1350.

237

MONFERRER-SALA, « The Pauline Epistle to Philemon from Codex Vatican Arabic 13 (Ninth Century CE): Transcription and Study », art. cit., 2015, pp. 350-351.

238

Il donne comme référence en note un passage d’Abū Qurra (f. 14v) dans Londres BL Or. 4950.

239

Le terme سليحين fait partie du vocabulaire chrétien pour désigner les apôtres (BELOT, p. 334 ; GRAF, Termini, p. 61). Nous suivons l’orthographe proposé par Belot. Le terme vient du syriaque ܫܠܻܝ̈ܚܶܐ, que l’on trouve notamment dans la Peshitta (voir notre remarque au point 1 en 4,9).

240

RUBIN Uri, « Muḥammad », in : Encyclopaedia of the Qurʾān, Washington, Brill Online, 2016. En ligne : <http://referenceworks.brillonline.com/entries/encyclopaedia-of-the-quran/muhammad-EQCOM_00126>, consulté le 23.03.2016.

241

RUBIN Uri, « Prophets and Prophethood », in : Encyclopaedia of the Qurʾān, Washington, Brill Online, 2016. En ligne : <http://referenceworks.brillonline.com/entries/encyclopaedia-of-the-quran/prophets-and-prophethood-EQCOM_00160>, consulté le 23.03.2016.

242

MONFERRER-SALA, « The Pauline Epistle to Philemon from Codex Vatican Arabic 13 (Ninth Century CE): Transcription and Study », art. cit., 2015, p. 351. Il cite en note Widengren. Selon Widengren, rasūl, comme šlīḥō, reflète un concept répandu au Proche-Orient ancien déjà, donné à ceux qui, à la suite d’une ascension royale, sont envoyés pour communiquer un message. On pourrait rapprocher le concept de Paul et son expérience en 2 Co 12,1-5. Voir WIDENGREN Geo, Muḥammad, the Apostle of God, and his Ascension, Lundequistska bokhandeln, Uppsala, 1955, pp. 15, 55-65, 65-79, pp. 106-107. PETERSON Daniel C., Muhammad : Prophet of God, Grand Rapids, Eerdmans, p. 82.

243

RUBIN, « Prophets and Prophethood », art. cit., 2016.

244

MONFERRER-SALA, « The Pauline Epistle to Philemon from Codex Vatican Arabic 13 (Ninth Century CE): Transcription and Study », art. cit., 2015, pp. 355-356.

245

SA 151 a ici الميثاق الجديد ; SA 155 a العهد الجديد.

246

HAFIANE Hachemi, Le Saint Coran et la traduction du sens de ses versets en claire langue française, Paris, Presses du Châtelet, 2008.

247

RIPPIN Andrews, « Witness to Faith », in : Encyclopaedia of the Qurʾān, Washington, Brill Online, 2016. En ligne : <http://referenceworks.brillonline.com/entries/encyclopaedia-of-the-quran/witness-to-faith-EQCOM_00217>, consulté le 23.03.2016.

248

On trouve aussi parfois la négation mā min ilāhin (3:62 ; 38:65).

249

MACUCH Rudolf, « Zur Vorgeschichte der Bekenntnisformel lā ilāha illā llāhu », Zeitschrift der Deutschen Morgenländischen Gesellschaft 128 (1), 1978, pp. 20-38. En ligne : JSTOR, <http://www.jstor.org/stable/43372505>, consulté le 23.03.2016.

250

JUYNBOLL G.H.A, « Sunna », in : Encyclopaedia of the Qurʾān, Washington, Brill Online, 2016. En ligne : <http://referenceworks.brillonline.com/entries/encyclopaedia-of-the-quran/sunna-EQSIM_00408>, consulté le 23.03.2016.

251

Ibid.

252

RUQAYYA Khan, « Error », in : Encyclopaedia of the Qurʾān, Washington, Brill Online, 2016. En ligne : <http://referenceworks.brillonline.com/entries/encyclopaedia-of-the-quran/error-EQSIM_00135>, consulté le 23.03.2016.

253

GRIFFITH Sidney H., « Holy Spirit », in : Encyclopaedia of the Qurʾān, Washington, Brill Online, 2016. En ligne : <http://referenceworks.brillonline.com/entries/encyclopaedia-of-the-quran/holy-spirit-EQSIM_00193>, consulté le 23.03.2016.

254

REINHART Kevin A., « Ethics and the Qurʾān », in : Encyclopaedia of the Qurʾān, Washington, Brill Online, 2016. En ligne : <http://referenceworks.brillonline.com/entries/encyclopaedia-of-the-quran/ethics-and-the-quran-EQCOM_00056>, consulté le 23.03.2016.

255

MONFERRER-SALA, « The Pauline Epistle to Philemon from Codex Vatican Arabic 13 (Ninth Century CE): Transcription and Study », art. cit., 2015, p. 352.

256

MONFERRER-SALA, « Loan Translation from Greek in Christian Middle Arabic », art. cit., 2010.

257

KASHOUH, The Arabic Versions of the Gospels, The Manuscripts and their Families, op. cit., 2012, p. 291.

258

MONFERRER-SALA, « The Pauline Epistle to Philemon from Codex Vatican Arabic 13 (Ninth Century CE): Transcription and Study », art. cit., 2015, p. 368.

259

Par ailleurs, tous les chercheurs jusqu’à présent ont considéré les lettres de Paul dans VA 13 comme un même corpus traduit du grec, voir chapitre 6, point 2 Etat de la recherche sur le Vat. Ar. 13.

260

MONFERRER-SALA, « An Early Fragmentary Christian Palestinian Rendition of the Gospels into Arabic from Mar Saba (MS Vat. Ar. 13, 9th c.) », art. cit., 2013, p. 94.

261

GRIFFITH Sidney H., The Bible in Arabic. The Scriptures of the « People of the Book » in the Language of Islam, Princeton, Princeton University Press, 2013, p. 112.

262

Ibid., p. 114. Voir aussi GRIFFITH Sidney H., « The Gospel in Arabic : An Inquiry into its Appearance in the First Abbasid Century », Oriens Christianus 67, 1983, pp. 126-167.

263

NASRALLAH Joseph, Histoire du mouvement littéraire dans l’Église Melchite du Ve au XXe siècle, vol. II.2, Louvain, Peeters, 1988, p. 186.

264

Ibid., p. 183. Voir aussi CANNUYER Christian, « Langues usuelles et liturgiques des Melkites au XIIIe siècle », Oriens Christianus 70, 1986, pp. 110-117. NASRALLAH Joseph, « La liturgie des Patriarcats melchites de 969 à 1300 », Oriens Christianus 71, 1987, pp. 156-181.

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