Chapter 5 Les gloses sur le Liber de causis dans les manuscrits parisiens

In: Reading Proclus and the Book of Causes Volume 1
Author:
Olga Weijers Huygens Instituut voor Nederlandse Geschiedenis, La Haye
Institut de recherche et d’ histoire des textes, Paris

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Le sujet des gloses sur le Liber de causis n’ est bien entendu qu’ un aspect infime de la tradition de ce texte et le fait de le limiter aux manuscrits se trouvant à Paris le restreint encore plus. D’ autre part, ces gloses sont les témoins précoces de son utilisation dans le milieu universitaire et peuvent, j’ espère, nous livrer quelques renseignements utiles.

Etant donné que le Liber de causis était considéré comme une œuvre d’ Aristote1, on peut s’ attendre à retrouver ce texte dans les manuscrits comprenant un recueil d’ ouvrages aristotéliciens. Cette enquête cherche à déterminer si la présence du De causis dans ces manuscrits est fréquente, s’ il figure aussi dans d’ autres manuscrits, quel est le contexte direct du traité, dans quelle mesure il a été glosé par rapport aux autres œuvres dans le même manuscrit, et quel est le caractère des gloses. L’ enquête devrait naturellement être étendue à d’ autres bibliothèques (notamment les bibliothèques anglaises et celle du Vatican)2.

1 Chiffres

Commençons par quelques chiffres : nous avons trouvé le De causis au total dans trente-quatre manuscrits parisiens3 (dont un ne contient que les propositions, sans le commentaire). Dans quatre de ces manuscrits le texte est accompagné d’ un bref commentaire (trois commentaires en tout, dont un présent dans deux manuscrits) ; dans huit manuscrits le texte est accompagné de gloses, généralement peu nombreuses ; dans les autres manuscrits il n’ y a pas ou pratiquement pas de gloses sur ce texte (voir la liste en appendice).

1.1 Les recueils de textes aristotéliciens

La plupart des manuscrits contenant le De causis sont effectivement des recueils de textes aristotéliciens, manifestement destinés à l’ enseignement ou à l’ étude, bien que certains soient plutôt des livres d’ apparat, destinés à la bibliothèque d’ un érudit ou d’ une institution, avec des initiales ornées et autres éléments de décoration.

Parmi les recueils des œuvres d’ Aristote il faut distinguer trois groupes :

  1. certains ne comportent pas de gloses du tout (p. ex. le ms. BnF, lat. 16082, un beau manuscrit écrit par une seule main « elegantissima » et avec des initiales comprenant des images illustrant le texte) ;

  2. dans d’ autres manuscrits le texte du De causis est dépourvu de gloses, tandis que certains textes du même recueil sont (plus ou moins) glosés ;

  3. dans d’ autres manuscrits encore le texte du De causis est lui aussi accompagné de gloses.

Dans la liste donnée en appendice, j’ ai rangé certains manuscrits dans la catégorie « pas de gloses ou pratiquement pas de gloses », certains autres dans le cercle restreint des manuscrits glosés, mais en indiquant « avec quelques gloses » (c’ est le cas pour six sur huit manuscrits). Bien entendu, la distinction est peu précise. Sans doute, quelques-uns des six mss considérés ici comme comportant quelques gloses pourraient être rangés dans la catégorie « sans gloses », si l’ on considère que des gloses doivent apporter des informations supplémentaires. C’ est notamment le cas du ms. BnF, lat. 6325, dans lequel il y a seulement deux ou trois petites gloses par page, et pour le ms. BnF, lat. 16088, abondamment glosé pour certains textes, mais assez peu pour le De causis, comme on verra plus loin (voir les notices en appendice).

Par rapport aux nombre de manuscrits contenant le Corpus Aristotelicum, on peut constater que sur un total de trente-huit manuscrits recensés par Lacombe4 comme contenant le Corpus vetustius ou le Corpus recentius5, il y en a vingt dans lesquels figure le De causis (avec ou sans gloses ou commentaire). La proportion des manuscrits contenant des recueils aristotéliciens dans lesquels le De causis est accompagné de gloses, est assez faible : sur un total de vingt manuscrits de ce type on en dénombre seulement sept. On pourrait en déduire que parmi les maîtres ès arts (à Paris ou ailleurs) commentant les œuvres d’ Aristote ce texte ne suscitait qu’ un faible intérêt.

Notons d’ ailleurs que sur les huit manuscrits considérés ici comme comportant des gloses sur le De causis, cinq contiennent le Corpus vetustius (en usage surtout avant 1260–1270), deux le Corpus recentius, et le dernier a un caractère différent. Faut-il supposer que le Liber de causis retenait davantage l’ attention dans la période avant 1270 ? Ce serait à vérifier avec les manuscrits d’ autres bibliothèques. Mais on peut penser aussi qu’ à partir de cette époque on utilisait plutôt le commentaire de Thomas d’ Aquin ou de Gilles de Rome.

En tout cas, parmi les manuscrits parisiens qui contiennent le texte du De causis, quatre des cinq manuscrits qui se trouvaient à l’ ancienne bibliothèque de la Sorbonne (BnF, lat. 16082, 16083, 16084, 16635), les deux manuscrits qui sont conservés actuellement à la bibliothèque de la Sorbonne et qui proviennent du collège Louis le Grand, ainsi que quatre des cinq manuscrits de la Bibliothèque Mazarine, ne comportent pratiquement pas de gloses sur le De causis. La plupart des manuscrits décrits ici comme contenant le texte glosé ont une provenance non-parisienne ; seuls le manuscrit BnF, lat. 16088, ancien manuscrit de la Sorbonne, et un manuscrit de la Mazarine (le ms. 3456), qui se trouvait au collège de Navarre, sont originaires de Paris (les autres appartiennent à l’ Ancien fonds latin de la BnF).

Il semble donc que les maîtres parisiens n’ avaient pas l’ habitude d’ enseigner ce texte, bien que le statut de la Faculté des arts de 1255, contenant notamment des prescriptions d’ enseignement des textes pour l’ ensemble des études, avec une durée obligatoire minimale pour chacun des livres, fasse mention du De causis (« le livre De causis en sept semaines »)6. Ceci est à nuancer à la lumière des résultats de l’ enquête de Laure Miolo7 sur le Liber de causis dans l’ ancienne bibliothèque du collège de Sorbonne, qui montre, par l’ étude des legs, des anciens catalogues et du registre de prêt, que d’ autres manuscrits contenant le De causis faisaient partie de l’ ancien fonds, mais n’ ont pas été conservés.

1.2 Les manuscrits de caractère différent

Le De causis se trouve également dans des manuscrits disparates, composés de parties d’ origine et d’ époque différentes (par exemple le ms. BnF, lat. 3237), qui comportent certains textes aristotéliciens dans l’ une de leurs parties.

D’ autre part, le De causis se trouve parfois, avec quelques autres œuvres d’ Aristote, notamment les Parva naturalia, dans des manuscrits qui, sans être des recueils factices, ont un contenu plus divers. C’ est le cas par exemple du ms. BnF, lat. 6506, qui contient notamment des œuvres d’ Averroès ; du ms. BnF, lat. 7193, qui comporte entre autres un texte d’ arithmétique, des formules d’ exorcisme et des sermons ; et du ms. BnF, lat. 14704 qui commence avec le commentaire de Robert Grosseteste sur les Analytica Posteriora et qui contient aussi les Tables Alphonsines.

A ma connaissance il n’ y a qu’ un seul manuscrit contenant le Liber de causis dans un contexte totalement non-aristotélicien, c’ est-à-dire sans la présence d’ au moins une autre œuvre d’ Aristote, à savoir le ms. Arsenal 349, un manuscrit de caractère théologique.

1.3 Les manuscrits avec le De causis accompagné de gloses

Parmi les manuscrits dans lesquels le De causis est accompagné de gloses, presque tous sont donc des recueils de textes aristotéliciens. Un seul, le ms. BnF, lat. 8802, n’ est pas un manuscrit homogène constituant un recueil aristotélicien ; on y reviendra dans la suite.

1.3.1 Contexte et disposition des gloses

Dans les manuscrits comportant le De causis accompagné de gloses, il convient de préciser les autres textes du même recueil et le nombre des gloses par rapport à ces autres textes. En voici une présentation rapide de chacun de ces recueils8.

Le ms. BnF, lat. 6298 est un manuscrit de grand format du XIVe siècle, avec des marges très larges, prévues pour des gloses et organisées dans ce but (les marges extérieures sont divisées en deux colonnes). Il a été écrit par plusieurs mains italiennes. Il contient non seulement des œuvres d’ Aristote (le Corpus recentius), mais aussi notamment le Tractatus de substantia orbis d’ Averroès et des remedia médicaux. On dénombre 23 éléments au total. Le Liber de causis se trouve vers la fin (élément 20), après une série d’ œuvres d’ Aristote, notamment sur l’ histoire naturelle (De generatione et corruptione, De anima, De sensu et sensato, De memoria et reminiscentia, De somno et vigilia, De motu animalium, De longitudine et brevitate vite, De iuventute et senectute, De expiratione et respiratione, De morte et vita) et quelques écrits pseudo-aristotéliciens (De bona fortuna, De physionomia). Il est suivi du Liber de ortu scientiarum d’ Al-Fārābī, puis du Secretum secretorum et de l’ Ethica Nicomachea d’ Aristote. Les divers textes sont inégalement glosés. Ainsi, pour le premier texte, la Metaphysica, il y a beaucoup de gloses au début, mais après beaucoup moins ; le De anima est accompagné de gloses, le De sensu aussi, mais le De memoria et reminiscentia est sans gloses ; le De somno et vigilia est de nouveau accompagné de gloses, ainsi que le De motu animalium ; les Parva naturalia sont en partie sans gloses, en partie peu glosés ; pour le De bona fortuna il y a beaucoup de gloses, mais le De physionomia est sans gloses, tandis que le De causis est accompagné de quelques gloses. En fait les gloses sur le De causis se trouvent surtout au début, notamment au f. 157v, qui contient une glose assez longue, puis, aux f. 158v–160ra, il n’ y en a presque pas. La glose du f. 157v commence ainsi :

Sicut dicit Proclus, superiores habent formas magis universales, inferiores vero minus universales. Ista tamen universalitas vel particularitas non est referenda ad res cognitas, sicut aliqui dixerunt, quod deus non cognosceret nisi universalem naturam entis et prima intelligentia natura⟨m⟩ substantie et inferior naturam corporalem et sic usque ad individuas species. Cognitio enim qua cognoscitur aliquid in universali est cognitio imperfecta sed cognitio qua aliquid cognoscitur in propria specie est cognitio perfecta ; cognitio enim speciei includit cognitionem generis sed non econverso ; sequeretur ergo quod quanto intellectus esset superior, tanto esset imperfectior ; est ergo differentia universalitatis et particularitatis attendendum solum secundum id quo intellectus intelligit […].

Il s’ agit du commentaire de Thomas d’ Aquin, qui cite donc Proclus et ensuite aliqui (il n’ est pas clair qui sont désignés ainsi). D’ ailleurs, le glosateur s’ est trompé dans la référence9 et copie Thomas sans trop réfléchir.

Le ms. BnF, lat. 6319 est également un manuscrit avec des marges prévues pour des gloses ; d’ ailleurs, à divers endroits on trouve les commentaires d’ Adam de Bocfeld dans les marges. Le manuscrit est probablement originaire du midi de la France et il a été écrit par plusieurs scribes. Le texte de base semble être du troisième quart, le commentaire est probablement du dernier tiers du XIIIe siècle10. Après une série de traités aristotéliciens : Physica, De celo et mundo, De anima, De generatione et corruptione, accompagnés de gloses par endroit abondantes, les Metheora sont dépourvus de gloses et le De sensu et sensato est bien glosé mais moins que les autres traités et surtout, les gloses sont moins bien écrites et moins bien organisées. Suit le Liber de intelligentiis, sans gloses, et le Liber de causis, accompagné de quelques gloses au début. Le dernier tiers du ms. (f. 206–300) contient le Liber XXIV philosophorum (Liber Hermetis) sans gloses, le De somno et vigilia, peu glosé, le De differencia spiritus et anime de Costa ben Luca, très peu glosé, le De plantis, le De memoria et reminiscentia, le De morte et vita, également avec (très) peu de gloses, et finalement la Metaphysica, avec un nombre de gloses très variable. La mise en page est légèrement différente du manuscrit précédent : le texte central est divisé en deux colonnes, mais la marge extérieure avec les gloses n’ est pas divisée en deux ; et le texte comporte un peu plus d’ ornementation. Le Liber de causis est ici traité au même niveau que les autres petits textes, aristotéliciens ou autres, de la dernière partie du manuscrit.

Le ms. BnF, lat 6323 est également un manuscrit de grand format, contenant le Corpus vetustius. Comme pour le ms. BnF, lat. 6298, la mise en page indique un manuscrit de maître : les larges marges, dont la marge extérieure est divisée en deux colonnes, sont prévues pour des gloses de deux niveaux : près du texte des petites explications ou corrections, à l’ extérieur et en bas de la page des gloses plus longues pour approfondir la compréhension du texte. La Physica, tronquée (commençant fin livre II), comporte des gloses interlinéaires et marginales, beaucoup surtout au début des livres et à certains endroits (à d’ autres un peu moins), le De celo et mundo n’ a pratiquement pas de gloses, mais quelques schémas ; le De generatione et corruptione est accompagné de pas mal de gloses et d’ un commentaire dans les marges inférieures (104v–121r) ; le De sensu et sensato comporte des gloses, parfois beaucoup (par exemple f. 123r), parfois un peu moins ; le De morte et vita est accompagné de gloses, le De differentia spiritus et anime de Costa ben Luca comporte quelques gloses au début, puis très peu ; le De somno et vigilia et De memoria et reminiscentia ont parfois beaucoup de gloses, parfois moins, de même que le De anima (avec des gloses de plusieurs mains différentes) et les Metheora ; le De vegetabilibus est surtout glosé au début (avec le commentaire d’ Alfred de Sareshel), puis très peu.

Finalement, le De causis comporte au f. 220r des gloses interlinéaires et dans les marges ; la marge extérieure est ici aussi divisée en deux colonnes ; la colonne intérieure contient des petites gloses, comme la marge intérieure ; la colonne extérieure de la marge extérieure contient des gloses plus longues, de même que la marge inférieure ; ce schéma se répète au f. 220v, mais la longue glose de la marge extérieure continue dans la colonne intérieure ; à partir de 221r il n’ y a plus de gloses interlinéaires et il n’ y a pas de longues gloses dans les marges extérieure et inférieure ; par contre, on trouve une glose d’ une main plus récente, peu soignée, dans la marge inférieure, de même qu’ au f. 221v ; par la suite il n’ y a plus que quelques petites gloses ou corrections.

Nous avons ici un nombre de gloses assez important et elles sont parfois assez longues. Au f. 220r, dans la marge inférieure, sur la largeur des deux colonnes du texte central, on trouve un commentaire à propos du début du texte, qui correspond ici aussi, comme dans le manuscrit BnF, lat. 6298, au commentaire de Thomas d’ Aquin. Le f. 220v est intéressant parce qu’ il contient non seulement un morceau de commentaire dans la marge inférieure (comme au folio 220r) à propos de la deuxième proposition (inc. Omne esse), mais aussi, dans la marge gauche, une longue glose, commençant à la hauteur des mots commentés du texte et se poursuivant dans la colonne intérieure. Cette glose commence également par Omne esse et concerne aussi la proposition II. La différence est que le texte dans la marge inférieure provient du commentaire de Thomas d’ Aquin, tandis que la glose dans la marge extérieure donne une autre explication, qui reste à déchiffrer.

Le ms. BnF, lat. 6325, probablement d’ origine italienne, est un peu différent des manuscrits précédents. Il ne comporte pas de marges extérieures très larges et dans l’ ensemble peu de gloses. Ce n’ est pas un manuscrit de travail, mais un beau manuscrit provenant de la bibliothèque des ducs de Milan à Pavie. Au début il est d’ un contenu plus varié que les précédents : il comprend des textes moins courants (notamment le De coloribus) et même un discours d’ Isocrate. Après le De causis, qui se trouve aux folios 88ra–93va, le contenu est plus classique : les Metheora, le De plantis, De generatione et corruptione, De anima, etc. Ces textes sont peu glosés dans l’ ensemble et pour le De causis il y a très peu de gloses. C’ est un cas limite ; le manuscrit aurait pu être classé dans la catégorie « pas ou pratiquement pas de gloses ».

Le ms. BnF, lat. 6569, au contraire, est écrit par plusieurs mains de la France du nord, comporte des gloses et corrections fréquentes dans la partie aristotélicienne. C’ est un manuscrit de format moyen (in-quarto) et le texte est écrit en une seule colonne. La partie comprenant le Corpus vetustius commence par l’ Éthique, accompagnée de beaucoup de gloses pour les trois livres ; pour le De anima il y a beaucoup de gloses au début de chacun des trois livres et il y a partout des gloses interlinéaires ; pour les Parva naturalia (De memoria et reminiscentia, De morte et vita, De somno et vigilia) il y a peu ou pas de gloses ; le De generatione et corruptione est au début glosé ; le De vegetabilibus comporte des gloses sur une bonne première moitié ; le De sensu et sensato comporte également beaucoup de gloses au début, puis moins ; sur le De differentia spiritus et anime il n’ y a aucune glose ; ensuite, pour le De causis on trouve des gloses, notamment interlinéaires, au début, mais pas beaucoup ; finalement, pour les Metheora, les livres IIII ne sont pas glosés, mais le livre IV comporte des gloses. Il s’ agit donc d’ un manuscrit d’ un érudit qui a lu et commenté une partie des textes aristotéliciens. Il était apparemment intéressé en particulier par l’ éthique et la psychologie. Les gloses sur le De causis sont des petites explications et corrections.

Le ms. BnF, lat. 8802, déjà mentionné plus haut, est un manuscrit de format moyen, qui comprend parfois des décorations assez élégantes. C’ est un manuscrit composé de trois parties différentes, datant des XIIe, XIIIe et XIVe s., de provenance anglaise ; il contient notamment le De nuptiis de Martianus Capella, des œuvres d’ Al-Fārābī et d’ Avicenne (le Liber de anima), et d’ autres textes philosophiques. La deuxième partie de ce manuscrit composite, datant du XIIIe siècle et écrite d’ une seule main anglaise, comprend quelques textes (pseudo)-aristotéliciens (l’ Éthique, le De somno, le De causis11), dans l’ ensemble peu glosés, ainsi que le De intellectu d’ Al-Fārābī, peu glosé, le De anima d’ Avicenne, qui comporte parfois davantage de gloses mais parfois presque rien, et le De intellectu d’ Alexandre, très peu glosé. Le premier possesseur12 de la partie philosophique s’ intéressait manifestement à l’ âme et à l’ intellect.

L’ ancien manuscrit de la Sorbonne, le BnF, lat. 16088, était enchaîné dans l’ ancienne bibliothèque du collège13. C’ est un beau manuscrit du XIIIe siècle, de grand format, écrit par un seul copiste, et comportant des décorations. Il contient un recueil des libri naturales (le Corpus recentius) : le De anima et les Parva naturalia, mais aussi par exemple le De motu animalium, le De generatione et corruptione, les Metheora, le De plantis. Le De causis est précédé du petit traité De inundatione Nili et suivi du Liber de differentia spiritus et anime de Costa ben Luca. On trouve non seulement des gloses dans certaines parties, mais aussi des diagrammes, par exemple dans la partie concernant le De celo et mundo. Le manuscrit est entré au collège avant 1307 par le legs de Nicasius de Planca, un clerc flamand sociétaire du collège. Celui-ci fut peut-être le commanditaire du manuscrit et aussi l’ auteur des annotations, dans lesquelles sont cités notamment Avicenne, le Commentator, Alexandre d’ Aphrodise, Boèce, Thomas d’ Aquin et Albert le Grand. Pour le De causis on ne trouve que peu de gloses (voir Notice ms. 7), ce qui est assez décevant quand on le compare au De anima et aux Metheora, amplement glosés, mais pas en comparaison avec la plupart des textes des Parva naturalia, qui sont très peu glosés, et avec les textes dans la suite du manuscrit (commençant par le traité de Costa ben Luca), dans laquelle il n’ y a pratiquement pas de gloses.

Finalement, le manuscrit de la Bibliothèque Mazarine, ms. 3456, est aussi un recueil de textes d’ Aristote, du XIIIe siècle ; il est assez grand et écrit en longues lignes. Il était au Collège de Navarre (ancienne cote ms. 1238). Les marges, préparées pour des gloses, sont peu remplies mais contiennent des notes marginales des XIIIe et XIVe s. sur divers textes, notamment la Physique, le De generatione, le De anima, les Metheora, la Métaphysique, mais il n’ y a pas de gloses sur le De celo et mundo, le De plantis et les Parva naturalia ; pour les Metheora on trouve quelques gloses au début ; le De differentia spiritus et anima de Costa ben Luca n’ est pas glosé, mais le De causis est accompagné de quelques gloses. Ces gloses sur le De causis sont irrégulièrement réparties : au f. 224r il y a très peu de gloses, ensuite, aux f. 224v–225rv et 226r il y en a un peu plus, mais aux f. 226v–230r il n’ y a pas de gloses du tout et à partir du f. 231v on trouve seulement ici et là quelques gloses d’ une main plus récente. Comme on le voit au f. 226r, les gloses consistent en des petites explications, écrites sur la longueur de la marge disponible ou quelquefois entre les lignes. On trouve aussi quelques annotations interlinéaires dans une écriture cursive plus récente.

2 Conclusion

Si l’ on peut tirer des conclusions sur la base des seuls manuscrits parisiens, on pourrait dire que le Liber de causis, bien que connu et lu par les théologiens, comme le montre Irene Caiazzo dans ce même volume, ne suscitait pas l’ enthousiasme chez les maîtres ès arts. Il y a bien quelques gloses de la main de ceux qui étudiaient et enseignaient les œuvres d’ Aristote, mais elles sont très limitées par rapport aux gloses accompagnant d’ autres œuvres, comme la Physique, la Métaphysique, le De anima et les Parva naturalia. Bien entendu, de multiples questions se posent à propos de la documentation présentée ici, par exemple de quelle époque datent les gloses dans les divers manuscrits, sont-elles dues à un ou plusieurs annotateurs dans chacun de ces manuscrits, ces gloses se répètent-elles ? Pour y répondre il sera nécessaire de faire le long et laborieux travail du déchiffrement de toutes les gloses, travail dont le résultat pourrait d’ ailleurs être assez décevant. Espérons que quelqu’ un aura le courage de s’ y attaquer.

Annexe 1 : Chiffres

Nombre de manuscrits parisiens comprenant le De causis : 34

Nombre de manuscrits parisiens avec gloses sur le De causis : 8

Nombre de manuscrits où le De causis fait partie du corpus aristotelicum (Corpus vetustius, Corpus recentius ou Corpus mixtum)*, groupe A : 20

Nombre de manuscrits au contenu différent**, groupe B : 14

Nombre de manuscrits contenant le De causis glosé dans le groupe de mss A : 7 (dont 5 Corpus vetustius)

Nombre de manuscrits contenant le De causis glosé dans le groupe de mss B : 1

*

Par Corpus vetustius on entend les manuscrits contenant un ensemble de traductions de l’ arabe ou du grec, en usage dans les écoles avant 1270 environ ; le nom Corpus recentius a été donné aux manuscrits contenant un recueil de traductions nouvelles à partir du grec, pour remplacer les traductions de l’ arabe, ou des recensions des traductions anciennes à partir du grec ; le Corpus recentius prévaut à la fin du XIIIe s.

**

Nombre de manuscrits mentionnés par Lacombe, Aristoteles Latinus Codices, pour les diverses bibliothèques parisiennes : 230 (ce chiffre inclut les textes Pseudo-aristotéliciens, des œuvres de Boèce, Porphyre, Averroès, les commentaires etc.)

Annexe 2 : Liste des manuscrits

Manuscrits avec gloses

  1. Bibliothèque nationale de France, lat. 6298, f. 156rb–160ra ; Corpus recentius ; XIVe s. ; quelques gloses ; provenance probablement italienne.

  2. Bibliothèque nationale de France, lat. 6319, f. 200vb–206va ; Corpus vetustius ; dernier tiers XIIIe s. ; quelques gloses ; provenance midi de la France ou Espagne.

  3. Bibliothèque nationale de France, lat. 6323, f. 220–229 ; Corpus vetustius ; XIIIXIVe s. ; avec gloses ; provenance midi de la France.

  4. Bibliothèque nationale de France, lat. 6325, f. 88ra–93va ; Corpus vetustius ; XIIIe s. ; quelques gloses ; provenance probablement italienne.

  5. Bibliothèque nationale de France, lat. 6569, f. 116v–125r ; Corpus vetustius ; XIIXIIIe s. ; quelques gloses ; provenance France du Nord.

  6. Bibliothèque nationale de France, lat. 8802, f. 47r–60v ; XIIXIVe s. ; manuscrit composé de trois parties au contenu divers (notamment Martianus Capella, Al-Fārābī, Avicenne) ; la partie aristotélicienne est d’ une main anglaise ; quelques gloses.

  7. Bibliothèque nationale de France, lat. 16088, f. 156rb–163rb ; Corpus recentius ; XIIIe s. ; manuscrit de la Sorbonne (cote 937) ; origine parisienne ; gloses marginales, mais pour le De causis peu de gloses.

  8. Bibl. Mazarine, ms. 3456, f. 224r–235v ; Corpus vetustius ; XIIIe s. ; avec gloses ; écritures françaises ; appartenait au Collège de Navarre.

Manuscrits sans gloses (ou pratiquement sans gloses)

Bibliothèque de l’ Arsenal

Ms. 349, f. 227v–230v ; écriture du XIIIe s. ; recueil de textes théologiques (Augustin, Boèce, Jean Damascène, etc.), souvent avec quelques gloses ; a appartenu à la bibliothèque des Grands Augustins ; la dernière partie, avec le De causis, ne comporte pas de gloses ; le ms. n’ est pas mentionné par Lacombe dans Aristoteles Latinus Codices.

Bibliothèque Mazarine

  1. Ms. 3458, f. 330r–337v ; Corpus recentius ; XIIIe s. ; écriture flamande ; en partie glosé, mais pas de gloses sur le De causis.

  2. Ms. 3459, f. 188ra–195ra ; Corpus recentius ; fin XIIIe s. ; en partie glosé, mais pas de gloses sur le De causis.

  3. Ms. 3460, f. 202ra–206va ; Corpus recentius ; XIVe s. ; pas dans Pattin ; ms. du Collège de Navarre ; pas de gloses.

  4. Ms. 3461, f. 201rb–204vb ; Corpus recentius ; début XIVe s. ; pas dans Pattin ; pas de gloses.

Bibliothèque nationale de France

  1. Bibliothèque nationale de France, lat. 3237, f. 53r–60r ; il n’ est pas mentionné par Lacombe dans Aristoteles Latinus Codices ; ms. très disparate ; contient notamment un fragment des codices de Saint-Martial de Limoges, des hymnes, des Biblica, Ovide, Pierre de Blois, etc., mais aussi quelques œuvres d’ Aristote ou attribuées à Aristote (Analytica Posteriora, De sophisticis elenchis, De causis) et des commentaires (sur Analytica Posteriora, De generatione et corruptione, De sophisticis elenchis, Liber sex principiorum) ; l’ unité 4 est du milieu du XIIIe s., un cahier de 8 folios à longues lignes, 240 × 175 mm, et contient le Liber de causis Gerardo Cremonense interprete ; texte abrégé : jusqu’ au début du commentaire de la proposition 25 ; l’ unité 3 est un cahier d’ étudiant qui a probablement appartenu à Pierre de Limoges.

  2. Bibliothèque nationale de France, lat. 6296, f. 301ra–308va ; Corpus recentius ; XIIIe s. ; « una manu gallica exaratus », marges larges, parfois quelques gloses, mais pas de gloses sur le De causis.

  3. Bibliothèque nationale de France, lat. 6318, f. 215r–220v ; Corpus recentius, XIIIXIVe s. ; « librarius gallicus ».

  4. Bibliothèque nationale de France, lat. 6322, f. 183v–187v ; Corpus vetustius ; XIIIe s. ; pas de gloses (sauf sur les Metheora) ; quelques rares corrections.

  5. Bibliothèque nationale de France, lat. 6506, f. 21ra–26va ; XIIIe s. ; contenu divers, notamment des textes d’ Averroès ; pratiquement pas de gloses sur le De causis (au tout début, f. 21ra marge sup. à gauche une glose, 21ra marge extérieure une correction ; puis, numéros des propositions et manucules, mais pas de gloses, sauf 22rb marge inférieure : un schéma).

  6. Bibliothèque nationale de France, lat. 6636, f. 16v ; XIVe s. ; Lacombe : Propositiones sine commento.

  7. Bibliothèque nationale de France, lat. 6791, f. 1ra–6ra ; XIIIXIVe s. ; recueil de quelques textes aristotéliciens ; pas de gloses sur le De causis, qui est suivi du De animalibus (avec gloses) et de De somno et vigilia et De generatione et corruptione (pas de gloses).

  8. Bibliothèque nationale de France, lat. 7193, f. 35ra–40rb ; ms. très disparate, parties du VIe, Xe, XIIe, XIIIe et XIVe s. ; contient notamment un texte d’ arithmétique, des formules d’ exorcisme, des sermons ; la partie aristotélicienne commence au f. 17 : l’ Isagoge, les Catégories, le Perihermeneias ; le De causis n’ est pas mentionné par Lacombe dans Aristoteles Latinus Codices ; texte du De causis écrit en deux colonnes, initiales ornées, pas de gloses.

  9. Bibliothèque nationale de France, lat. 12953, f. 271v–274 ; Corpus vetustius ; XIIIe s. ; longues lignes sauf pour le De causis ; gloses fréquentes dans les marges préparées dans ce but, mais pas de gloses sur le De causis.

  10. Bibliothèque nationale de France, lat. 14704, f. 55rbva ; XIVe s. ; il n’ est pas mentionné par Lacombe dans Aristoteles Latinus Codices ; ms. de St-Victor ; ms. composé de deux parties, au contenu divers ; la deuxième partie, copiée au XIIe s., contient un ensemble astronomico-astrologique ; la première partie commence par le commentaire de Grosseteste sur les Analytica Posteriora ; pas de gloses.

  11. Bibliothèque nationale de France, lat. 14719, f. 255ra–261rb ; comprend notamment le Corpus recentius ; XIVe et XVe s. ; provenance Paris (St-Victor) ; pratiquement pas de gloses.

  12. Bibliothèque nationale de France, lat. 16082 f. 311r–321r ; Corpus recentius ; XIIIe s. ; ms. de la Sorbonne (cote 1778), légué par Adenulphus de Anagni ; pas de gloses.

  13. Bibliothèque nationale de France, lat. 16083, f. 93vb–97vb ; Corpus recentius ; début XIVe s. ; ms. de la Sorbonne (cote 930) ; pas dans Pattin ; pas de gloses sur le De causis, mais gloses sur le De anima, f 1r–24r (= partie 1 du ms.) et sur la Metaphysica (début partie 2).

  14. Bibliothèque nationale de France, lat. 16084, f. 198va–202vb ; XIIIe s. ; ms. de la Sorbonne (cote 935) ; contenu divers (Averroès, Alain de Lille, etc.) ; pratiquement pas de gloses.

  15. Bibliothèque nationale de France, lat. 16635, f. 89r–94r et 63vavb ; fin XIIIe s., ms. de la Sorbonne (cote 1582) ; pas dans Pattin ; ms. composite, contenant notamment la Philosophia pauperum d’ Albert le Grand, les Parvi flores, un commentaire anonyme sur le De anima ; autant de mains que de textes ; pas d’ ornement, pas de gloses ; le De causis se trouve à la fin sur un cahier à part (longues lignes, numéros des propositions dans les marges).

Bibliothèque de la Sorbonne

  1. Ms. 119, f. 274ra–280vb ; Corpus recentius ; fin XIIIe s. ; a appartenu au collège jésuite Louis le Grand ; gloses seulement sur le De iuventute ; pas de gloses sur le De causis.

  2. Ms. 567, f. 162r–166r (et 225v : initium breve) ; Corpus recentius ; XIIIXIVe s. ; a appartenu au collège jésuite Louis le Grand ; « glossae frequentes recentiores » ; pas de gloses sur le De causis.

Brefs commentaires
  1. Bibliothèque nationale de France, lat. 6569 f. 26r (édition prévue par Dragos Calma) ; contient aussi des gloses (voir ci-dessus).

  2. Bibliothèque nationale de France, lat. 12951, f. 73va–b14 ; contient la Métaphysique et le De causis.

  3. Bibliothèque nationale de France, lat. 15815, f. 172v–174v15 ; contient Thomas de Aquino, Contra Gentiles.

  4. Bibliothèque nationale de France, lat. 15819, f. 309rbva (fragment ; copie du 15815)16.

Notices sur les manuscrits avec gloses

1 BnF, lat. 6298

Corpus de textes d’ Aristote (Corpus recentius), avec gloses ; XIVe s. ; parchemin, grand format (350 × 260), 211 ff. ; texte en 2 colonnes, avec des marges très larges ; plusieurs scribes italiens ; gloses interlinéaires et marginales ; corrections ; espace prévu pour les gloses : marges extérieures en 2 colonnes, marges intérieures en 1 colonne, marges supérieures et inférieures en 2 colonnes ; titres courants au début assez discrets, ensuite très visibles ; le nombre de gloses varie selon (les parties des) textes ; le ms. était à Pavie en 1395 (voir f. 161v) et ensuite probablement dans la bibliothèque des ducs de Milan à Pavie.

Contenu et répartition des gloses

f. 2r–35r Metaphysica : beaucoup de gloses au début, ensuite beaucoup moins, mais listes de propositions dans marges extérieures en bas ; f. 36r–39v De substantia orbis, sans gloses ; f. 40rv De Nilo, glosé ; f. 41rv blanc ; f. 42r–72v Physica, glosé ; f. 72v–93r De celo et mundo, sans gloses ; f. 94r–112v Metheora, avec gloses, parfois beaucoup ; f. 113rv « Remedia ordinata per magistrum Andream de Burgariis de Janua… » ; f. 114r–123v De generatione et corruptione, beaucoup de gloses ; f. 123v–135v De anima, beaucoup de gloses au début, même disposition sur la page, ensuite nombreuses gloses, y compris sur la partie concernant les sens et le sens commun (132ra–133rb) ; f. 135v–140r De sensu et sensato, avec gloses ; f. 140r–141v De memoria et reminiscentia, sans gloses ; f. 141v–145v De somno et vigilia, avec gloses ; 145v–148r De motu animalium, avec gloses ; f. 148r–149r De longitudine et brevitate vite (dernière phrase manque) et f. 149r–153v De iuventute et senectute, avec peu de gloses ; De respiratione et De morte et vita, sans gloses ; 154r–155r De bona fortuna, avec beaucoup de gloses ; f. 155r–156r De physionomia (ex Secreto Secretorum), avec beaucoup de gloses ; f. 156r–160r Liber de causis, très peu glosé ; f. 160r–161r Al-Fārābī, De ortu scientiarum, quelques gloses ; f. 161v « Consilium super dispositione ardoris urine… per magistrum Johannem de Capitaneis de Vitedonio in felici studio Papiensi a.D. M.CCC.LXXXXV » ; f. 162r–180v Secretum secretorum, quelques gloses ; f. 181rv Epistola ad Alexandrum (ed. longior) ; f. 182r–211v Ethica (tronqué à la fin, au début du l. X), glosé surtout au début, ensuite beaucoup moins.

d7670181e21216
Ill. 5.1

Ms. BnF, lat. 6298 f. 157v

Gloses sur le Liber de causis

Un exemple : au f. 157v, une longue glose qui mentionne Proclus ; aux f. 158v–160ra presque rien.

2 BnF, lat. 6319

Corpus vetustius, XIIIe et début XIVe s. (le texte de base est du troisième quart, le commentaire probablement du dernier tiers du siècle ; une partie du ms. (f. 209–242) est du début du XIVe s. et espagnole, selon les informations reçues de Patricia Stirnemann) ; 325 × 220, I + 300 ff., 2 colonnes, plusieurs mains ; provenance probablement le midi de la France ou l’ Espagne ; corrections et annotations ; marges larges remplies de commentaires, certains anonymes, d’ autres attribués à Adam de Bocfeld ; table du contenu, dans laquelle figurent certains des commentaires.

Contenu et répartition des gloses

f. 1r division des sciences, avec en dessous à droite deux fois « Nota quod… » (dans la deuxième, mention du De anima et de Themistius ; Hudry17 : notes et tableaux divers sur le De anima ; tables de la Physique et du volume) ; à gauche, table ancienne du contenu du ms. ; f. 2r–61v (sur cette page une seule colonne) Physica, avec le commentaire marginale d’ Adam de Bocfeld jusqu’ au livre IV, puis fragmentaire jusqu’ au livre VI ; f. 62r–111v De celo et mundo, beaucoup de gloses (commentaire) au début, f. 62rv, f. 63r (moitié de la page), puis presque rien jusqu’ à f. 111v (sur cette page le texte est en une seule colonne) ; f. 112r–134r De anima, beaucoup de gloses (commentaire attribué à Adam de Bocfeld) ; marges extérieures en deux colonnes, celle de l’ extérieur remplie complètement, celle de l’ intérieur en partie (parfois quelques gloses seulement, parfois plus) ; glosé (commenté) jusqu’ à la fin ; 134v blanc ; f. 135r–153ra De generatione et corruptione, beaucoup de gloses (bien qu’ un peu moins que sur le De anima) jusqu’ à la fin ; commentaire d’ Adam de Bocfeld ; f. 153rb–182v Metheora, pratiquement pas de gloses, mais des manucules ; f. 183r–188v De sensu et sensato gloses, mais moins que sur le De anima et le De generatione et corruptione, et moins bien organisées, moins bien écrites ; f. 189ra–200vb Liber de intelligentiis, sans gloses ; f. 200v–206va Liber de causis, quelques gloses et corrections du texte f. 201rv, 202rv, 203r, puis plus rien ; f. 206va–208ra Liber XXIV philosophorum (Liber Hermetis) sans gloses ; f. 208v blanc ; f. 209r–218ra De somno et vigilia, peu de gloses ; f. 218va–224vb Costa ben Luca, De differencia spiritus et anime, très peu de gloses ; f. 225r–237va De plantis, (très) peu de gloses ; f. 237vb–240va De memoria et reminiscentia, (très) peu de gloses (à partir de ce texte écriture peu soignée avec pieds de mouche énormes) ; f. 240vb–242v (une colonne) De morte et vita, (très) peu de gloses, mais une longue glose f. 240v ; f. 243r–300r Metaphysica, écriture plus soignée, un peu plus de gloses f. 243rv, puis de nouveau (très) peu (sauf au début des livres), début l. VI–l. VII, l. VIII moins de gloses, mais une longue glose au début des livres IX et X (Adam de Bocfeld ?) ; nombre de gloses assez variable ; parfois double colonne marge ext. ; souvent manucules, petites têtes, schémas dans les marges inférieures ; f. 300rb reste de la colonne blanc, f. 300v blanc.

Gloses sur le Liber de causis

f. 200v note marginale d’ une autre main (XIVe s.) : « Commentator huius libri fuit Alpharabius vel Procrus ( !), sed aliquibus Theofratus ( !) » ; quelques brèves gloses et corrections du texte aux f. 201rv, 202rv, 203r.

d7670181e21493
Ill. 5.2

Ms. BnF, lat. 6319 f. 203r

3 BnF, lat. 6323

Corpus vetustius, XIIIXIVe s. ; parchemin, grand format (315 × 240 mm), 229 ff. ; deux colonnes ; initiales ; corrections et gloses ; souvent des mentions de leçons d’ une autre traduction ; note de possesseur f. 229v : « Iste liber est fratris Hugonis Suavis, quem emit Tholose anno Domini M.CCCC.III » ; la mise en page indique un manuscrit de maître : les larges marges, dont la marge extérieure est divisée en deux colonnes, sont prévues pour des gloses de deux niveaux : près du texte des petites gloses ou corrections, à l’ extérieur et en bas de la page des gloses plus longues pour approfondir la compréhension du texte.

Contenu et répartition des gloses

f. 1ra (ex abrupto)–50v (une seule colonne) Physica, tronqué, commençant fin livre II (livre III commence au 2rb), gloses interlinéaires et dans les marges, beaucoup surtout au début des livres et à certains endroits (à d’ autres un peu moins), marge extérieure divisée en 2 (parfois même 3 ?) colonnes ; commentaire anonyme dans les marges inférieures ; f. 51r–52v blancs ; f. 53r–104r De celo et mundo, pratiquement pas de gloses, mais quelques schémas ; plus loin quelques gloses (par ex. f. 96v : longue glose dans marge extérieure et inférieure) et indications de chapitres ; f. 104v–121r De generatione et corruptione, pas mal de gloses aux f. 104v–106v, puis de temps en temps un peu moins, commentaire anonyme dans les marges inférieures ; f. 121v–129va De sensu et sensato, avec gloses, parfois beaucoup (par ex. f. 123r), parfois un peu moins ; f. 129vb–131va De longitudine et brevitate vite, avec gloses ; f. 131vb–137r De differentia spiritus et anime, quelques gloses au début, puis très peu ; f. 137r–145va De somno et vigilia, parfois beaucoup de gloses, parfois moins ; f. 145vb–148v De memoria et reminiscentia, beaucoup de gloses au début, puis quelques gloses ; f. 149r–175v De anima, avec gloses de plusieurs mains différentes, beaucoup à certains endroits ; f. 176r–205v Metheora, avec gloses, parfois beaucoup, parfois très peu, parfois rien ; schéma dans la marge inférieure du f. 188v ; f. 206r–217r De vegetabilibus, gloses d’ Alfred de Sareshell surtout au début, puis très peu ; f. 217v–219r blancs ; f. 219v petit morceau de texte, inc. Omnis causa ; f. 220r–229va Liber de causis.

Gloses sur le Liber de causis

f. 220r : gloses interlinéaires et dans les marges ; la marge extérieure est divisée en deux colonnes ; la colonne intérieure contient des petites gloses, comme la marge intérieure ; la colonne extérieure de la marge extérieure contient des gloses plus longues, ainsi que la marge inférieure ; f. 220v : idem, mais la longue glose de la marge extérieure continue dans la colonne intérieure ; à partir de f. 221r il n’ y a plus de gloses interlinéaires ; f. 221r pas de longues gloses dans les marges extérieure et inférieure ; glose d’ une main plus récente, peu soignée, dans la marge inférieure ; f. 221v : idem ; f. 222r : quelques petites gloses ou corrections ; f. 222v idem ; f. 223r : presque rien ; f. 223v–226v : idem ; f. 227r : un peu plus de petites gloses ; f. 227v : peu de gloses ; f. 228r–229v : très peu de gloses ; f. 229va : explicit, suivi d’ une note de possesseur. Les petites gloses près du texte, ainsi que les gloses interlinéaires, sont des explications littérales ou des corrections ; les gloses plus longues, dans les marges extérieures ou inférieures, donnent des explications plus générales.

4 BnF, lat. 6325

Recueil aristotélicien ; XIIIe s. ; 360 × 230 mm ; II + 231 ff. ; 2 colonnes ; deux mains italiennes ; belle écriture ; initiales ornées ; corrections et parfois gloses ; provenance peut-être la bibliothèque des ducs de Milan à Pavie ; sur le De causis très peu de gloses ; pas de grandes marges extérieures.

d7670181e21740

Ill. 5.3

Ms. BnF, lat. 6323 f. 220v

Contenu et répartition des gloses

f. 1r–2r De coloribus et f. 2v Vita Aristotelis (ed. brevior) pas de gloses ; à partir de f. 3 marges larges avec marge extérieure divisée en 2 colonnes ; f. 3r–48r Physica : beaucoup de gloses au début, puis beaucoup moins ; f. 48v Liber Alexandri de unitate (= Gundissalinus, De unitate et uno), sans gloses ; f. 49r Alexandre d’ Aphrodise, De tempore, sans gloses ; f. 50r–87r De celo : pratiquement pas de gloses ; f. 87rv Liber exhortacionum Ysocratis ad Dimoniacum, sans gloses ; f. 88r–93v Liber de causis, très peu de gloses ; f. 93v–116r Metheora, peu de gloses ; f. 116r–123v De plantis, peu de gloses ; f. 124r–135r De generatione et corruptione, glosé irrégulièrement ; f. 135r–151v De anima, idem ; f. 152r–167v De sensu, De longitudine, De memoria et reminiscentia, De somno et vigilia, idem ; f. 167v–171r De differentia spiritus et anime, recensio anonyma, quelques gloses ; f. 172r–177r De proprietatibus, quelques gloses ; f. 177v–179v blancs ; f. 180r–229v Metaphysica (media translatio, avec des variantes de la nova translatio et des annotations prises dans le commentaire d’ Averroès), quelques gloses, surtout sur le livre VII, certains livres pratiquement sans gloses ; f. 230rv Liber Alexandri de intellectu et intellecto, ⟨secundum⟩ sentencias Aristotelis translatus a G. de greco in latinum ab Ysaac filio Johannitii, pratiquement pas de gloses ; f. 230v ⟨Al-Kindī⟩, De intellectu ; f. 230v–231v ⟨Al-Fārābī⟩, De intellectu ; f. 231v Alexander, De augmento, sans gloses.

d7670181e21919
Ill. 5.4

Ms. BnF, lat. 6325 f. 90r

Gloses sur le De causis

f. 88ra : 2 gloses, f. 89v : 1 glose ; f. 90r : 2 gloses (voir reproduction f. 90r) ; f. 90v : 1 glose etc. Toujours avec signes pour marquer l’ endroit dans le texte ; plutôt corrections du texte ?

5 BnF, lat. 6569

Manuscrit composé de trois parties ; Partie 2 : Corpus vetustius ; XIIXIIIe s. ; 210 × 150 mm ; longues lignes ; plusieurs mains de la France du nord ; gloses fréquentes, interlinéaires et marginales ; corrections ; lettre de l’ évêque de Cambrai aux Predicatores, a. D. 1249.

Partie I, contenu et répartition des gloses

f. 1–26 forment une partie différente du reste du ms. ; le parchemin est très épais, il y a des piqures dans les marges extérieures et des lignes tracées à la mine de plomb ; f. 1r–25v commentaire sur le Timée de Platon ; f. 26r deux petits textes, dont un très bref commentaire au Liber de causis, petite écriture, deux mains différentes.

Partie II, contenu et répartition des gloses

f. 27rv Bulle d’ Innocent IV ; f. 28rv blanc (sauf f. 28r petit schéma en haut à gauche) ; f. 29r–43v Ethica : beaucoup de gloses pour les trois livres ; f. 44r–63v De anima : lib. I : beaucoup de gloses au début (f. 44rv) mais ensuite plus rien jusqu’ au livre II ; lib. II : beaucoup de gloses au début, puis un peu moins, mais partout des gloses interlinéaires, De tactu très glosé, ensuite moins ; lib. III : gloses, mais pas beaucoup ; f. 63v–66v De memoria et reminiscentia : pas de gloses ; f. 66v–68v De morte et vita : peu de gloses ; f. 68v–75v De somno et vigilia ; un peu plus de gloses ; f. 76r–92r De generatione et corruptione : au début glosé (f. 76r–81v), f. 82rv quelques gloses marginales mais pas interlinéaires, puis f. 83r–92r presque rien ; f. 92v–103r De vegetabilibus : gloses f. 92v–99r, puis presque rien ; f. 104r–110v De sensu et sensato : beaucoup de gloses au début, puis moins ; f. 111r–116r De differentia spiritus et anime : pas de gloses ; f. 116v–125r Liber de causis : gloses, notamment interlinéaires au début, mais pas beaucoup ; le texte est suivi d’ un bref traité anonyme (inc. Forma multiplex habet esse quia per prius per naturam antequam uniatur cum aliquo aliquid per se prius posterius informata…) ; f. 125v–151v Metheora : lib. IIII pas de gloses, mais dessin des vents 136 marge inférieure, puis rien, mais le livre IV (f. 142r–151v) est glosé.

Gloses sur le Liber de causis

f. 116v–117v des gloses ; f. 118r–119r presque pas de gloses ; f. 119v quelques gloses ; f. 120r–125r très peu ou pas de gloses.

Partie III, contenu

f. 152r–159v Alain de Lille, De articulis fidei catholice.

6 BnF, lat. 8802

Manuscrit composite, trois parties ; XIIXVIe s. ; 177 × 105 mm ; 185 ff., longues lignes. Partie I : f. 2–26, XIIe s. Partie II : f. 27–174, XIIIe s., écrite par une seule main anglaise, titres colorés et initiales ornées. Partie III : f. 175r–178v, XVIe s., note de possesseur (XVIIeXVIIIe s.) sur la feuille de garde et au f. 1 : Vindica te tibi Ken. Digby, montrant la provenance anglaise ; ensuite dans la possession de Roger de Gaignières.

d7670181e22248

Ill. 5.5

Ms. BnF 6569, f. 116v

Contenu et répartition des gloses

f. 2r–26r Martianus Capella, De nuptiis Mercurii ; f. 27r–46r Ethica Vetus (ed. brevior), quelques gloses dans les marges extérieures, encre pâle ; f. 47r–60v Liber de causis (« Canones Aristotelis De essentia pure bonitatis expositi ab Alpharabio »), quelques gloses ; f. 61r–62v blancs ; f. 63r–74r De somno et vigilia (vetus translatio), un peu plus de gloses, main et encre différentes ; f. 74r–78v Al-Fārābī, De intellectu, idem ; 79r–171r Avicenne, De anima (« translatus de arabico in latinum a Dominico archidiacono »), par endroits plus de gloses, parfois presque rien ; f. 171r–174v Alexandre d’ Aphrodise, De intellectu, très peu de gloses ; f. 175r–178v De bona fortuna (explicit ex abrupto), écriture cursive du XVIe s.

d7670181e22339
Ill. 5.6

Ms. BnF, lat. 8802, f. 48r

Gloses sur le Liber de causis

f. 47r–47v très peu de gloses ; f. 48r un peu plus, marge supérieure ; ensuite, le même schéma : quelques gloses très à l’ extérieur dans une encre très claire ; seulement dans la partie extérieure de la marge extérieure ; corrections et gloses ; f. 60v aucune glose.

7 BnF, lat. 16088

Corpus recentius ; XIIIe s. ; 340 × 235 mm ; II + 190 ff. ; 2 colonnes ; origine Paris : entré au Collège de Sorbonne par le legs de Nicasius de Planca, avant 1307, et enchaîné (cote Sorb. 937) ; un seul scribe ; initiales ornées ; décoration riche ; peu de gloses sauf pour certaines parties.

d7670181e22391

Ill. 5.7

Ms. Paris, BnF, lat. 16088 f. 159r

Contenu et répartition des gloses

f. 2r–20v De anima, avec gloses, surtout le livre III ; f. 20v–27v De sensu et sensato, peu de gloses ; f. 27v–30r De memoria, très peu de gloses (parfois rien du tout) ; f. 30r–36v De somno et vigilia, idem ; f. 36v–38v De longitudine et brevitate vite, idem ; f. 38v–45v De iuventute, De respiratione, De morte, idem ; f. 45v–51v Physiognomia, idem ; f. 51v–53v De bona fortuna, pratiquement pas de gloses ; f. 53v–57v De motu, idem ; f. 57v–60v De lineis, idem ; f. 60v–77r De generatione et corruptione, idem ; f. 77r–111r Metheora, avec gloses ; f. 111r–139v De celo, beaucoup moins de gloses ; f. 139v–149v De plantis, pas de gloses ; f. 149v–154v De coloribus, pas de gloses ; f. 154v–156r De inundatione Nili, quelques gloses, surtout à la fin ; f. 156r–163r De causis, quelques gloses ; f. 163r–167v De differentia spiritus et anime, pas de gloses ; f. 167v–173r De progressu animalium, pas de gloses ; f. 173r–179r De proprietatibus, pas de gloses ; f. 179v–185v De mundo, pas de gloses ; f. 185v–189v De pomo, pas de gloses.

Gloses sur le Liber de causis

Quelques brèves gloses (2 ou 3, parfois 5 ou 6) par page, par exemple au f. 159r (voir reproduction).

8 Bibliothèque Mazarine, Ms. 3456

Corpus vetustius ; XIIIe siècle ; parchemin ; 312 × 205 mm ; 342 ff. ; longues lignes ; initiales de couleur ; plusieurs scribes français ; provenance Collège de Navarre ; ancienne cote ms. 1238 ; marges préparées pour des gloses, mais peu remplies ; contient des notes marginales des XIIIe et XIVe s. sur divers textes, notamment la Physique, le De generatione et corruptione, le De anima, les Metheora, la Metaphysica, et quelques gloses sur le Liber de causis.

Contenu et répartition des gloses

f. 1r–60v Physica, avec gloses dans une petite écriture, parfois très peu ou pas de gloses ; f. 61r–78v De generatione et corruptione, idem ; f. 79r–121r De celo, pas de gloses ; f. 121v–132v De plantis, pas de gloses ; f. 133r–162v De anima, avec gloses, y compris interlinéaires, beaucoup au début, puis un peu moins, mais glosé jusqu’ au bout ; f. 163r–171r De sensu et sensato, presque pas de gloses ; f. 171r–172v De longitudine, pas de gloses ; f. 173r–180r De somno et vigilia, pas de gloses ; f. 180v–183r De memoria, pas de gloses ; f. 183r–214v Metheora, quelques gloses au début, puis plus rien ; f. 215r–221r De differentia spiritus et anime (recensio anon.), pas de gloses ; f. 221v–222v blancs ; f. 223r–244v Liber de causis, quelques gloses ; f. 245r–260v Metaphysica Vetus, glosé au début, puis plus rien ; f. 261r–342r Metaphysica nova (entourée de fragments provenant également de la Metaphysica nova, lib. III et VIIIXI en grande lettres et parfois quelques gloses en plus) ; f. 261r–273r, 311r, 313v–335r Metaphysice Nove fragmenta.

Gloses sur le Liber de causis

f. 224r très peu de gloses ; f. 224v–225rv, f. 226r quelques gloses ; f. 226v–230r pas de gloses ; f. 230v–231r quelques gloses d’ une main plus récente ; f. 231v–233r pas de gloses ; f. 233v–234r quelques gloses interlinéaires d’ une main plus récente ; f. 234v–235v pas de gloses.

d7670181e22822
Ill. 5.8

Ms. Bibl. Mazarine 3456 f. 225r

©Bibliothèque Mazarine
1

L’ histoire de l’ attribution du De causis à Aristote, de la mise en doute de son authenticité et de l’ identification du véritable auteur étant connue, je n’ y reviendrai pas ici ; je parle de textes ‘aristotéliciens’ en général, en incluant les textes faussement attribués à Aristote, pour des raisons de brièveté.

2

Toute recherche concernant les manuscrits et les commentaires du Liber de causis doit naturellement s’ appuyer sur l’ édition de Pattin (voir la bibliographie générale), qui cite 90 mss, et la liste plus récente de Taylor (« The Liber de causis », 1983, 63–84), qui en cite 237.

3

Je remercie Dragos Calma de m’ avoir procuré une liste de manuscrits, sur la base de laquelle j’ ai pu faire des vérifications et des descriptions.

4

Lacombe, Aristoteles Latinus. Codices (voir la bibliographie générale).

5

L’ appellation Corpus vetustius désigne les mss. contenant un ensemble de traductions de l’ arabe ou du grec, en usage dans les écoles avant 1270 environ ; le nom Corpus recentius a été donné aux mss contenant un recueil de traductions nouvelles à partir du grec, pour remplacer les traductions de l’ arabe, ou des recensions des traductions anciennes à partir du grec ; le Corpus recentius prévaut vers la fin du XIIIe s.

6

CUP I, 246.

7

Miolo 2016.

8

On trouvera la description ainsi que la reproduction d’ une page de ces manuscrits en appendice.

9

L’ expression qu’ il cite provient du Liber de causis IX (X) prop. 92 ; cf. Thomas de Aquino, Expositio super Librum de causis, lectio 10, p. 69. Je remercie Dragos Calma de m’ avoir fourni cette information.

10

Ces informations m’ ont été communiquées par Patricia Stirnemann, que je remercie chaleureusement.

11

Le De causis y est présenté sous le titre « Alfarabi canones de essentia prime bonitatis ».

12

A l’ époque moderne le ms. était en possession de l’ antiquaire et collectionneur du 17e siècle Roger de Gaignières.

13

A propos de ce manuscrit, cf. Miolo 2016.

14

Publié dans Calma 2016a.

15

Publié dans Maga 2016.

16

Voir Maga 2016.

17

Hudry 1997, p. LXVIILXIX.

Bibliographie

Manuscrits

  • Paris, Bibliothèque de l’ Arsenal, 349

  • Paris, Bibliothèque de la Sorbonne, 119

  • Paris, Bibliothèque de la Sorbonne, 567

  • Paris, Bibliothèque Mazarine, 3456

  • Paris, Bibliothèque Mazarine, 3458

  • Paris, Bibliothèque Mazarine, 3459

  • Paris, Bibliothèque Mazarine, 3460

  • Paris, Bibliothèque Mazarine, 3461

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 3237

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 6296

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 6298

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 6318

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 6319

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 6322

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 6323

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 6325

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 6506

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 6569

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 6636

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 6791

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 7193

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 8802

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 12951

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 12953

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 14704

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 14719

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 15815

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 15819

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 16082

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 16083

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 16084

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 16088

  • Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 16635

Sources primaires

  • Aristoteles Latinus : Codices, descripsit Georgius Lacombe, in societatem operis adsumptis A. Birkenmajer, M. Dulong, Aet. Franceschini, L. Minio Paluello, Roma / Cambrige, Libreria dello Stato / Cambridge University Press, 2 vols, 1939–1955.

  • Liber de causis—A. Pattin, “Le Liber de causis. Édition établie à l'aide de 90 manuscrits avec introduction et notes”, in Tijdschrift voor Filosofie 28 (1966), p. 90–203.

  • Liber viginti quattuor philosophorum, éd. F. Hudry, Turnhout, Brepols, 1997.

Sources secondaires

  • Calma, D. (éd.) (2016a), Neoplatonism in the Middle Ages. Vol. 1. New Commentaries on Liber de causis (ca. 1250–1350), Turnhout, Brepols.

  • Calma, D. (éd.) (2016b), Neoplatonism in the Middle Ages. Vol. 2. New Commentaries on Liber de causis and Elementatio theologica (ca. 1350–1500), Turnhout, Brepols.

  • Calma, D. (2016c), « The Exegetical Tradition of Medieval Neoplatonism. Considerations on a Recently Discovered Corpus of Texts », dans Calma 2016a, p. 42–52.

  • Hudry, F. (éd.) 1997, see Liber viginti quattuor philosophorum.

  • Maga, M. (2016), « Remarques sur le commentaire au Liber de causis attribué à Pierre d’ Auvergne », dans Calma (2016a), p. 53–135.

  • Miolo, L. (2016), « Liber de causis in librariam. Pour une mise en perspective du Liber de causis dans la bibliothèque du collège de Sorbonne », dans Calma 2016b, p. 337–400.

  • Taylor, R.C. (1983), « The Liber de causis : A preliminary list of extant manuscripts », dans Bulletin de Philosophie Médiévale 25, p. 63–84.

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