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Résumé
Cette contribution aborde l’impact de la Réforme sur les modèles d’autorité spirituelle féminine. Transitions et ruptures de cette « crise religieuse » sont interrogées à partir d’un écrit polémique réformé, publié à Genève et adressé à la reine Marguerite de Navarre par « une femme chrétienne de Tournai », qui a signé – selon les tirages – M.D. ou Marie Dentière. L’analyse de son activité à Genève montre que Marie Dentière a réorienté la tradition de la prédication entre moniales. Cette pratique a influencé sa théologie, qui défendait le principe de la prédication des femmes comme un charisme pour les communautés chrétiennes dans un temps de troubles sociaux. L’exégèse originale de l’Epistre affirme un féminisme théologique et spirituel. En mettant en avant l’autorité des modèles bibliques de femmes « fidèles », elle vise à neutraliser l’injonction du silence des femmes dans les Églises fondée sur l’autorité de l’apôtre Paul. La critique de genre exprimée dans ce pamphlet témoigne aussi d’une interprétation dissidente des rôles ecclésiastiques et des profils pastoraux qui étaient en train de s’affirmer dans les nouvelles communautés réformées.
Français La recherche d’Irena Backus témoigne d’une culture historique et philologique étendue, de son impeccable maîtrise des instruments linguistiques et de la multiplicité de ses centres d’intérêt. Ses études sont aujourd’hui une référence essentielle pour les spécialistes de l’histoire intellectuelle, de l’histoire de l’exégèse biblique et de la réception des Pères de l’Eglise pendant le long XVIe siècle. Seiziémiste de formation, elle s’est également aventurée dans d’autres chronologies, en s’intéressant à l’Église de la fin du moyen âge et à la philosophie de ce XVIIe siècle qui l’a de plus en plus passionnée et qui constitue aujourd’hui son centre d’intérêt majeur. Ce recueil célèbre son long et original enseignement et ses grandes qualités de chercheuses et de collègue.
Français La recherche d’Irena Backus témoigne d’une culture historique et philologique étendue, de son impeccable maîtrise des instruments linguistiques et de la multiplicité de ses centres d’intérêt. Ses études sont aujourd’hui une référence essentielle pour les spécialistes de l’histoire intellectuelle, de l’histoire de l’exégèse biblique et de la réception des Pères de l’Eglise pendant le long XVIe siècle. Seiziémiste de formation, elle s’est également aventurée dans d’autres chronologies, en s’intéressant à l’Église de la fin du moyen âge et à la philosophie de ce XVIIe siècle qui l’a de plus en plus passionnée et qui constitue aujourd’hui son centre d’intérêt majeur. Ce recueil célèbre son long et original enseignement et ses grandes qualités de chercheuses et de collègue.