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A comparer la fable des Deux Coqs (VII/12) aux quelque dix lignes de Millot qui lui ont servi de source, on constate que La Fontaine ajoute trois éléments essentiels. Sa version esquisse d’abord, pendant une dizaine de vers, un rapprochement incongru entre la basse-cour et le monde d’Homère : la concurrence parodique avec l’épopée, qui est un ressort comique majeur des Fables, s’y développe rarement avec une telle ampleur. Les neuf vers suivants racontent la retraite du coq vaincu, remplie d’efforts dont Millot ne souffle mot et que la suite montrera parfaitement inutiles ; on sait comment les desseins trop laborieusement préparés des Fables se réduisent d’ordinaire à autant d’affairements ridicules. Après quoi La Fontaine réaménage encore la morale de la fable, que Millot avait formulée dans un lexique assez pieux et dont il propose une version rigoureusement profane.
Au-delà du cercle croissant des fidèles de Prévost, cette étude aimerait s’adresser à tous ceux qui, en littéraires ou en historiens des débuts de la modernité, s’intéressent à ce que Philippe Ariès appelait la révolution du sentiment, révolution que le grand historien disait “aussi importante pour l’histoire générale que celles des idées ou de la politique, de l’industrie ou des conditions socio-économiques, de la démographie” toutes plus ou moins contemporaines.
Au-delà du cercle croissant des fidèles de Prévost, cette étude aimerait s’adresser à tous ceux qui, en littéraires ou en historiens des débuts de la modernité, s’intéressent à ce que Philippe Ariès appelait la révolution du sentiment, révolution que le grand historien disait “aussi importante pour l’histoire générale que celles des idées ou de la politique, de l’industrie ou des conditions socio-économiques, de la démographie” toutes plus ou moins contemporaines.