L’ envoi en mission dans des terres éloignées de l’ Europe, la construction sur place d’ églises ou de temples, d’ hôpitaux ou d’ écoles, nécessitait des moyens humains et matériels conséquents. Les acteurs de l’ évangélisation ont donc rapidement jugé nécessaire de faire connaître leur œuvre, afin de susciter éventuellement des dons et des vocations. Dès l’ époque moderne, la mission se met en scène en Europe. On songe d’ abord aux Lettres édifiantes et curieuses, publiées au XVIIIe siècle par les jésuites, et souvent rééditées au début du siècle suivant. Mais d’ autres médiums sont alors mobilisés pour faire connaître la mission, comme par exemple la peinture baroque. Ainsi, le frère jésuite Andrea Pozzo met en scène, au cours des années 1680-1690, sur les plafonds de l’ église Saint-Ignace à Rome, un fondateur dont partent des rayons de lumière qui éclairent les quatre parties du monde. L’ artiste affirme ainsi la vocation universelle de la Compagnie de Jésus, mais aussi la nécessité de retrouver, en cette période, l’ élan évangélisateur initial1. Il n’ en reste pas moins qu’ à l’ époque moderne, l’ Église catholique ne dispose pas des moyens de communication de masse qui se développeront au cours de la période contemporaine.
On sait que la mission entre en crise au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle. La compagnie de Jésus, fer de lance de l’ évangélisation hors d’ Europe, affronte des oppositions politiques de plus en plus fortes. En 1767, elle doit abandonner ses Réductions au Paraguay, des stations missionnaires qui faisaient figure de modèles, et en 1773, elle est purement et simplement supprimée. La Révolution accentue encore les difficultés, puisqu’ en 1790 les ordres religieux sont interdits en France, au nom des libertés individuelles. Le recrutement devient de plus en plus délicat. En 1817, la Guadeloupe, autrefois desservie par les Dominicains et les Capucins, compte 14 prêtres seulement pour 32 paroisses2. Mais un renouveau de l’ élan évangélisateur se profile peu à peu. Il se manifeste dès la fin du XVIIIe siècle au sein du protestantisme, jusqu’ alors peu engagé dans la mission. En Angleterre, les Églises évangéliques, portées par le processus du Réveil, qui met l’ accent sur la conversion, décident de se lancer à la conquête du monde. En 1792, William Carey publie un célèbre pamphlet dans lequel il appelle à « entreprendre des choses exceptionnelles pour Dieu »3. Côté catholique, le renouveau est plus tardif, et s’ inscrit pour partie dans la réaction aux reculs de la période révolutionnaire. Mais, à partir des années 1820-1830, les œuvres et les congrégations tournées vers la mission naissent ou renaissent, notamment en France. Dans un tel contexte, les moyens de propagande se développent afin de mobiliser les énergies, dans le monde protestant comme dans le monde catholique, en Europe et aux États-Unis. Les idées circulent d’ ailleurs entre les confessions. La pratique du sou versé par des associés chaque semaine, en échange du don d’ un bulletin, initiée au cours des années 1820 par l’ œuvre lyonnaise de la Propagation de la foi, s’ inspire directement des pratiques des sociétés missionnaires protestantes anglaises4. Et les Églises se tournent vers les moyens de communication « modernes » qui apparaissent peu à peu dans les sociétés industrialisées. Elles utilisent ainsi la presse, et, au fur et à mesure que le XIXe siècle avance, une presse de plus en plus agrémentée de gravures, puis de photographies. On songe d’ abord, du côté catholique, aux revues éditées par l’ Œuvre de la Propagation de la Foi : les Annales, lancées en 1822, sous un petit format et assez austères, puis à partir de 1868, Les missions catholiques, plus ethnographiques et abondamment illustrées. Reprenant la tradition des Lettres édifiantes et curieuses, ces périodiques publient des extraits de lettres envoyées depuis les missions, et qui mettent en exergue l’ héroïsme des ouvriers apostoliques. Mais les tirages traduisent bien la vocation massive de la communication. En 1922, les Annales de la Propagation de la Foi sont imprimées à 270 000 exemplaires et traduites dans de nombreuses langues. Sans atteindre une telle diffusion, les congrégations engagées dans la mission lancent elles aussi des bulletins, renforçant l’ emprise de la propagande sur les fidèles. Entre 1880 et 1922, dans le diocèse de Lyon, huit périodiques centrés sur l’ évangélisation ad extra voient ainsi le jour5. Toutefois, pour mettre en valeur l’ œuvre entreprise, les acteurs de la mission recourent progressivement aussi à des expositions, des cartes postales, des émissions de radio, des films. L’ évolution suppose une acceptation des nouveaux médiums, pas toujours immédiate, comme dans le cas du cinéma, au départ suspecté de favoriser des rencontres scandaleuses entre les deux sexes dans l’ obscurité. Mais, pour rester sur ce dernier exemple, dès les années 1920, le monde missionnaire catholique produit des films. Et certaines congrégations fondent même des sociétés de production, pour tourner plus aisément dans les terres d’ évangélisation. On songe par exemple à Africafilms créée par les Pères blancs belges, et qui produit aussi bien des films éducatifs pour les Congolais, que des films de propagande pour un public européen6. A partir du cas catholique belge, l’ historien Jean Pirotte a d’ ailleurs posé l’ hypothèse que, du fait de ces moyens de communication variés et massifs, la propagande missionnaire annonçait les propagandes des États totalitaires du XXe siècle. Il a toutefois observé que l’ adéquation ne devait pas être forcée. La propagande chrétienne repose sur un message simplifié qui oppose un missionnaire idéal aux forces du Mal, mais elle n’ atteint pas le degré d’ organisation et de manipulation des propagandes ultérieures. Elle reste artisanale et ne cherche pas à « violer les consciences », c’ est plutôt une « proto-propagande »7.
En tout cas, le processus s’ est traduit par une intense production de textes ou d’ images, qui constituent un formidable gisement de sources pour les chercheurs, et notamment pour les historiens. Ceux-ci se sont d’ abord tournés vers les documents écrits, avec lesquels ils étaient plus familiers. Ils ont étudié les revues missionnaires, en particulier afin de comprendre quelle vision de l’ Autre celles-ci promouvaient. Au début des années 1980, dans un article largement prospectif, Claude Prudhomme s’ est ainsi intéressé à la manière dont Les missions catholiques représentaient les Noirs, en comparaison avec des périodiques laïcs plus sensationnalistes, tels que Le journal des voyages8. Les chercheurs creusent d’ ailleurs encore ce sillon, en l’ adaptant à des approches nouvelles, comme le genre. On pense par exemple à un article de Rebecca Hugues, paru en 2013, et qui montre comment, durant l’ entre-deux-guerres, des femmes évangéliques, impliquées dans l’ éducation des Noires et nourries de valeurs féministes, ont diffusé dans le monde anglo-saxon, à travers leurs écrits, l’ idée de relations plus amicales entre Européennes et Africaines9. Mais les historiens n’ ont pas pour autant omis de se pencher sur les images, qu’ elles soient fixes ou mobiles. Là aussi, la question de la représentation de l’ Autre était souvent centrale. Pour rester sur le cas catholique belge, dès le milieu des années 1980, Luc Vints s’ est penché, dans une petite synthèse en néerlandais, sur le cinéma missionnaire. Il a montré que ce dernier, s’ il cherchait à imposer un message, était moins nourri de clichés que son homologue colonial10. Depuis lors, le genre cinématographique a été relativement bien défriché. Un colloque tout entier a ainsi été récemment consacré, dans le monde universitaire francophone, aux films missionnaires, depuis les productions muettes des années 1920, jusqu’ à l’ œuvre d’ un Maurice Cloche, qui traduit un certain désenchantement vis-à-vis du prosélytisme11. Les photographies ont elles aussi suscité un intérêt relativement précoce, comme l’ illustre le cas français. Dès le début des années 1990, Anne Hugon a initié une réflexion sur ce type de sources, en étudiant, à partir de quelques clichés, la représentation des religieuses comme des mères12. Des travaux plus approfondis se sont par la suite appuyés sur un fonds photographique dans son ensemble. On songe par exemple à une thèse d’ histoire soutenue en 1999 par Frédéric Garan, qui porte sur les clichés mettant en scène la Chine conservés par l’ Œuvre de la Propagation de la Foi. L’ auteur analyse l’ image de l’ Asie proposée, et il prend en compte le processus de sélection opéré par la revue Les missions catholiques, pour illustrer des articles13. Des chercheurs issus d’ autres disciplines que l’ histoire proprement dite se sont d’ ailleurs emparé de cette source, à l’ image d’ Emilie Gangnat, qui a analysé, dans une thèse en histoire de l’ art, les photographies réalisées par les membres de la Société des missions évangéliques de Paris14.
Cependant, d’ autres vecteurs de la propagande missionnaire commencent seulement à être approchés, ou demeurent encore à défricher. La difficulté qui se présente aux chercheurs est qu’ il faut à chaque fois prendre en compte les normes techniques spécifiques au médium analysé. Mobilisant certains outils de la géographie historique, Jean-Michel Vasquez a ainsi analysé les cartes d’ Afrique réalisées par des missionnaires, et publiées dans des revues, ou encore présentées au sein d’ expositions. De tels documents ont sans conteste contribué à diffuser une certaine image de l’ œuvre menée sur ce continent15. Max Girard vient pour sa part d’ achever une thèse portant sur les pavillons missionnaires édifiés au sein des grandes expositions coloniales ou universelles belges et françaises, telle celle de Vincennes en 1931. De tels bâtiments, plus ou moins temporaires, présentaient une certaine image de la mission au travers de leur architecture. Mais ils abritaient aussi toutes sortes d’ éléments visuels censés informer et convaincre un large public : dioramas, objets autochtones, tableaux statistiques16. Ils sont donc au cœur d’ une entreprise de propagande multiforme. Nous nous sommes pour notre part récemment penché, à travers plusieurs articles et ouvrages, sur la bande dessinée dite « franco-belge » des années 1930-1960, qui, au-delà du très connu Tintin au Congo, a régulièrement mis en scène des missionnaires héroïques et « civilisateurs »17. Un tel médium, par l’ ampleur de sa diffusion auprès des jeunes, a probablement joué un rôle essentiel dans la construction d’ une certaine image de la mission. Songeons qu’ un album comme Tintin au Congo, dans sa version en couleurs, a été réédité par Casterman près de quarante fois entre 1946 et 1975. Ce sont par conséquent des centaines de milliers d’ enfants qui ont visité, sur un temps long, une mission en cases, en compagnie du petit reporter à la houppette et de son compagnon canin !
L’ heure est donc propice pour dresser un tableau de cette propagande missionnaire aux facettes multiples. Il ne s’ agira évidemment pas ici de prétendre être exhaustif, mais plutôt de montrer, avec quelques cas particuliers, la variété des vecteurs mobilisés. Nous avons choisi de privilégier des éléments visuels, et des éléments encore relativement peu explorés par les historiens : littérature pour la jeunesse et bande dessinée, cartes, dioramas… On s’ attachera avant tout au contenu du message et aux modalités de sa diffusion. La pensée missionnaire qui est aux sources de la propagande est évidemment plus homogène et normée dans le monde catholique que dans le monde protestant. A partir de la fin du XIXe siècle, au sein du premier, selon la théorie de la plantatio ecclesiae, et alors que la Papauté promeut une uniformisation croissante des usages, la mission est de plus en plus présentée comme le transfert outre-mer des valeurs et structures triomphant au centre de l’ institution. Avec la publication en 1917 d’ un code de droit canon et l’ essor des moyens de communication, la liturgie et la discipline romaines s’ imposent peu à peu dans tous les champs d’ apostolat18. Mais cela ne veut pas dire qu’ il n’ y ait pas de débats sur la stratégie et les objectifs. Le jésuite Pierre Charles, animateur en Belgique à partir de 1923 des semaines de missiologie de Louvain, s’ emploie par exemple à rompre avec une image trop romantique de la mission, refusant que celle-ci se réduise à un acte d’ héroïsme ou d’ amour19. Dans le même ordre d’ idées, la question des rapports avec l’ idéologie colonialiste devra être examinée. La propagande missionnaire se déploie parfois en parallèle avec la propagande impériale. On songe par exemple aux pavillons des Églises chrétiennes insérés dans la grande exposition coloniale de Vincennes en 1931, ou encore à une bande dessinée comme Tintin au Congo. Mais les relations entre missions et colonisation varient en fonction des lieux et des époques. Si la collusion paraît poussée dans le Congo belge des années 1930, le juriste François Méjan accuse en 1957 la Papauté de trahir les intérêts coloniaux français20. Il importera évidemment de prendre en considération le public visé par les acteurs de la propagande, et les adaptations éventuelles à ce public. Jean Pirotte a par exemple noté que, dans le monde catholique, si l’ exaltation de l’ apostolat ad extra vise au départ essentiellement les masses, elle cherche à partir des années 1920, en s’ appuyant sur la missiologie naissante, à atteindre les milieux intellectuels21. Qu’ en est-il du message délivré en direction des jeunes par la littérature, la bande dessinée ? La propagande visant les filles tient-elle un discours spécifique ? Enfin, il conviendra de bien prendre en compte le fait que le propos transite par des médiums qui possèdent chacun leur propre logique. Le souci d’ efficacité se traduit par une adaptation relative à certains impératifs techniques. Quelques exemples suffisent à s’ en convaincre. La bande dessinée d’ aventures pour les enfants obéit à une logique de « typification », qui conduit à accentuer les traits les plus significatifs des personnages, afin de faciliter la lisibilité du récit. Le missionnaire catholique, présumé débonnaire, y est souvent affublé d’ un physique rebondi, selon la tradition du bon moine médiéval22. Si la photographie obéit aussi à des règles de composition, elle présente évidemment des ouvriers apostoliques aux traits physiques moins homogènes. Mais, en sélectionnant certains clichés au détriment d’ autres, en les combinant avec des légendes ou des textes particuliers, les revues missionnaires orientent largement son discours. Au cinéma, le propos peut passer par le montage : dans certains films missionnaires belges de l’ entre-deux-guerres, celui-ci se fait plus nerveux quand il s’ agit de montrer des Noirs, et plus sage lorsqu’ interviennent des religieuses, comme pour mieux opposer la « sauvagerie » et la « civilisation » en marche23…
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